Des militants de l'association Attac ont de nouveau manifesté ce samedi devant des boutiques d'Apple. En l'occurrence, 70 militants devant l'Apple Store Opéra, à Paris, et 45 devant le magasin Apple d'Aix-en-Provence ont exigé du constructeur qu'il « paie ses impôts ». En ligne de mire, comme toujours, les pratiques d'optimisation fiscale dont l'entreprise est passée maître. « Légale ou pas, l’évasion fiscale est un fléau qui gangrène nos démocraties, aggrave fortement les déficits et sert d’argument à l’affaiblissement des services publics et de la protection sociale », explique l'association.
Les militants ont organisé des « die-in » (les personnes se sont couchées sur le sol) pour symboliser les « victimes de l'évasion fiscale », et ils ont également affiché des portraits géants de ces mêmes victimes : un salarié de McDonald’s, une doctorante, un retraité, une maraîchère, une enseignante et une mère de famille.
Leur point commun, selon Attac, est qu'ils ne peuvent exercer leur métier ou vivre dignement à cause du manque de financement lié à l'optimisation fiscale (les impôts sont moins importants et l'État manque de moyens). De fait, ce sont tous les Français qui en sont les victimes, déroule l'association, d'où le nom de la campagne, « 67 millions de victimes ».
Cette nouvelle action intervient alors qu'Apple a perdu son bras de fer en justice contre Attac. Le 23 février, le tribunal de grande instance de Paris donnait raison aux militants, estimant que le dommage imminent de ces manifestations dans ses boutiques n'était pas caractérisé (lire : Apple est déboutée de sa plainte contre Attac).