Apple explique dans une nouvelle page d'assistance comment éviter que son portable — équipé d'un processeur Apple Silicon — ne démarre automatiquement lorsqu'on le branche sur le secteur ou lorsqu'on ouvre son écran.
Ces deux comportements peuvent être modifiés ensemble ou séparément et il faut en passer par le Terminal. L'autre prérequis est d'utiliser macOS 15 Sequoia.
Il faut ouvrir l'application Terminal (logée dans le sous-dossier Utilitaires du dossier Applications) et taper (ou copier-coller) les commandes suivantes :
Pour éviter un démarrage en ouvrant l'écran ou en branchant le portable sur secteur : sudo nvram BootPreference=%00
Pour éviter un démarrage lors de l'ouverture de l'écran : sudo nvram BootPreference=%01
Pour éviter un démarrage lors d'un branchement sur secteur : sudo nvram BootPreference=%02
La commande sudo provoquera la demande de saisie, à l'aveugle, de son mot de passe de session puis on valide. Pour retrouver les comportements d'origine, il faudra saisir la commande sudo nvram -d BootPreference et valider.
Une option dans les réglages système de macOS eut été plus simple, mais Apple a apparemment ses raisons d'en rester au Terminal.
Cette capacité de démarrer dès que l'on relève le capot ne date pas des portables Apple Silicon. Les MacBook Pro Retina Intel de 2016 avaient commencé à le faire. Déjà, à l'époque, on devait utiliser le Terminal pour le modifier, mais la commande était très légèrement différente de l'actuelle.
C’est le calme plat ou presque pour Apple en ce début d’année 2025. Voilà qu’elle publie ce jour des résultats trimestriels pour le compte des trois derniers mois de l’année 2024. Cela va sans dire, grâce au partenariat passé avec le père Noël, il s’agit, et de loin, de la période la plus rémunératrice pour la firme de Cupertino.
Pour sa première, comme directeur financier, Kevan Parekh a donc eu le plaisir d’annoncer des résultats historiques avec un chiffre d’affaires de 124,3 milliards de dollars (+ 4% par rapport à il y a un an) et un bénéfice de 36,3 milliards de dollars (+ 7%). Par rapport aux attentes des analystes, Apple est parfaitement en ligne concernant le chiffre d’affaires et légèrement au-dessus en ce qui concerne les bénéfices. La marge brute s’établit pour sa part à 46,9 %, un chiffre légèrement plus élevé que les estimations des analystes (46,5 %). Ce chiffre fera sans doute le bonheur des actionnaires. Il s’agit de la huitième hausse d’affilée.
Le monde à l’envers : l’iPhone patine alors que les ventes d’iPad s’envolent
Ce sont tout simplement les meilleures statistiques financières de son histoire. C’est d’autant plus impressionnant que les doutes autour de l’iPhone 16 se sont confirmés. La division smartphone d’Apple est très légèrement dans le rouge avec des ventes en baisse de 0,8 % à 69,1 milliards de dollars. L’autre division à connaitre des difficultés, c’est la division fourre-tout Wearables, Maison et accessoires, qui recule une nouvelle fois de 1,72 % à 11,7 milliards de dollars. C’est la sixième baisse d’affilée de cette division. Manifestement, le lancement des AirPods 4 et les nombreuses promotions sur les AirPods Pro n’ont pas permis d’inverser la tendance.
La bonne nouvelle vient à la fois du Mac et de l’iPad. Tous deux enregistrent une croissance de 15 % et affichent respectivement un chiffre d’affaires de 8,9 milliards de dollars et 8,088 milliards de dollars. Si la bonne performance du Mac pouvait s’expliquer entre autres par la présentation des nouveaux MacBook Pro et Mac mini, le renouveau de l’iPad est pour sa part plus surprenant. Chose intéressante : le succès de l’iPad est davantage dû aux modèles entrée de gamme et à l’iPad Air qu’aux iPad Pro. Enfin, la division Services continue à bien se porter avec des revenus en hausse de 13,9 % à 26,34 milliards de dollars.
La Chine : Apple n’y arrive toujours pas
Les trimestres se suivent et se ressemblent pour Apple en Chine. Elle en est à son sixième trimestre d’affilé de baisse de son chiffre d’affaires à 18,5 milliards de dollars, soit un recul de 11 %. Trois mois plus tôt, les dirigeants d’Apple croyaient voir le bout du tunnel lorsqu’ils avaient fait part d’un recul de seulement de 0,34 %. Tim Cook a essayé de rassurer les milieux financiers affirmant que la moitié de cette baisse est due à des changements dans la gestion des stocks. Il a également essayé de faire diversion insistant sur le fait qu’Apple avait dans le même temps établi de nouveaux records de vente en Inde.
Dans toutes les autres régions du monde, Apple est en progression : Amériques (+4,4%), Europe, Afrique et Moyen-Orient (+11%), Japon (+15%) et Asie Pacifique (+3,5%).
Apple Intelligence arrive en France en avril
Dans son communiqué de presse, Apple fait comme souvent la promotion d’Apple Intelligence. Tim Cook confirme une fois de plus que l’intelligence artificielle d’Apple sera disponible dans plusieurs nouvelles langues, dont le français à compter du mois d’avril. Interrogé à ce sujet, le patron d’Apple a affirmé qu’Apple enregistrait une croissance plus forte dans les pays où Apple Intelligence était activé.
Parmi les autres points évoqués, Apple insiste sur le fait qu’elle dénombre désormais 2,35 milliards de terminaux actifs dans le monde. L’année dernière, Apple avait évoqué le chiffre de 2,2 milliards de terminaux.
Sur le plan financier, Apple a déclaré reverser un dividende de 0,25 $ par action à ses actionnaires le 13 février. Concernant le trimestre en cours, Kevan Parekh n’a pas donné d’objectif précis, se contentant de dire qu’il tablait sur une très légère hausse du chiffre d’affaires. Il n’en fallait cependant pas plus pour que l’action reparte à la hausse hors cotation à 245 $ (+3 %).
Dans beaucoup d’entreprises, la culture de la sécurité informatique est quelque chose qui a du mal à passer : on ne compte plus le nombre de firmes dont les serveurs se font pirater à cause d’un employé ayant cliqué sur un lien vérolé, ou (même si c’est un peu plus rare) du fait d’une clé USB infectée branchée sur un ordinateur du réseau local.
Il existe cependant des entités qu’on imagine plus strictes et rigides sur ce genre de sujet, et le Pentagone en fait assurément partie. C’est donc de façon un peu surprenante que Bloomberg relate que les militaires américains ont exploré pendant plus de deux jours DeepSeek... avant que le département informatique de l’armée américaine ne décide de bloquer l’accès au site.
Il est pourtant assez facile de se rendre compte que les conditions d’utilisation de l’IA chinoise sont très peu compatibles avec le domaine de la Défense Nationale : les textes affirment clairement que les données transmises à DeepSeek sont déposées sur des serveurs chinois, dont l’accès est régi par les lois du pays, avec entre autres comme pour tous les services hébergés dans l’empire du milieu l’accès total et absolu aux données par le gouvernement local.
Si les données transmises par les militaires ne sont pas précisées, reste qu’une telle naïveté de la part des personnels de l’armée américaine fait mauvais genre, quand le locataire de la Maison Blanche a fait de la lutte contre la Chine une priorité absolue. Les experts du Pentagone sont d’ailleurs sur le sujet, et après avoir bloqué l’accès au chatbot il est temps pour eux de constater l’étendue des dégâts et la portée des éléments ainsi donnés à une puissance étrangère.
Dans le même temps, l’US Navy, l’US Air Force et l’US Army ont indiqué renforcer la communication interne sur la prudence nécessaire à l’usage des chatbots, quelle que soit la provenance, et sur l’interdiction absolue d’utiliser DeepSeek, devant les dangers potentiels de fuite d’information. Il serait temps... d’aucuns diraient qu’il est même un peu tard, tant l’usage de ces bots conversationnels semble ancré dans le quotidien de certains personnels de l’armée.
Le système permettant de payer son ticket de métro en passant simplement sa carte bancaire sur le valideur n’arrivera pas tout de suite à Paris. Les utilisateurs du réseau RATP doivent actuellement acheter des titres de transport via l’app Cartes sur leur iPhone : impossible de directement payer avec sa carte bancaire ou sa CB Apple Pay comme cela se fait dans d’autres grandes villes. Un tel système serait compliqué à mettre en place en région parisienne selon le directeur général d’Île-de-France Mobilités. Il estime qu’il faudrait pour cela « changer les 10 000 valideurs de la RATP ».
Si l’iPhone prend en charge la carte Navigo depuis le printemps 2024, il est nécessaire d’acheter des tickets depuis l’app Cartes avant de s’approcher du portique. Ceux-ci sont ensuite stockés sur le téléphone et utilisés à chaque trajet. C’est un système différent de celui de Lyon ou de Londres, pour ne citer que deux villes, où l’on peut valider un trajet en payant avec Apple Pay de la même manière que l’on règle un achat en boutique.
Le système est plus pratique pour les utilisateurs occasionnels, mais demanderait des changements techniques. Interrogé sur le sujet par Le Monde, le directeur général d’IDFM Laurent Probst se dit prêt à lancer une étude, mais redoute une dépense « d’au moins 100 millions d’euros ».
En attendant, IDFM va continuer de perfectionner le dispositif en place. Le pass Navigo Liberté+, qui permet de payer ses trajets à l’unité avec des tarifs réduits et sans engagement, devrait être proposé sur les iPhone et les smartphones Android au printemps 2025. Le forfait Navigo annuel ne sera disponible sur iPhone que fin 2025.
Bien qu’il ait maintenant plus de 93 ans, le fondateur de TSMC est toujours en forme et a récemment accordé une interview de 2 heures en anglais à la chaîne Acquired. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur la relation entre le fondeur et Apple, mais aussi sur ce que TSMC et Cupertino pensent d’Intel.
Morris Chang explique qu’au début de l’année 2011, Intel a approché Apple pour lui demander de devenir le principal fournisseur de puces d’iPhone : une démarche qui a mis les négociations avec TSMC en pause. De passage en Californie, le CEO taïwanais est allé rencontrer Tim Cook au QG d’Apple pour faire le point. Ce dernier aurait repoussé l’hypothèse Intel, déclarant que l’entreprise ne savait « tout simplement pas comment être une fonderie ». Une réponse satisfaisante aux oreilles de Morris Chang, qui en profite pour tacler à son tour son adversaire américain :
Je connaissais beaucoup de clients d'Intel à Taiwan, vous savez tous les fabricants de PC qui sont des clients d'Intel : aucun d'entre eux n'aimait Intel. Aucun. Ils ont toujours agi comme s'ils étaient les seuls à pouvoir produire des microprocesseurs.
Pour lui, son entreprise a réussi à devancer Intel grâce à une avance technologique, mais aussi en gagnant la confiance de ses partenaires. « Lorsque le client demande beaucoup de choses, nous avons appris à répondre à chaque demande », explique-t-il. « Certaines demandes étaient folles, d'autres irrationnelles, mais nous répondons à chacune d’entre elles avec courtoisie. Intel n'a jamais fait cela ». Samsung a produit les puces des premiers iPhone et iPad, et l’arrivée de TSMC s’est concrétisée à partir de l’A8 de l’iPhone 6. TSMC est connue pour se plier en 4 pour ses clients et avait investi massivement pour que son premier partenariat avec Apple soit un succès.
La suite, on la connait : la situation d’Intel ne s’est pas améliorée, et Apple a fini par l’abandonner pour passer sur des puces ARM fabriquées par TSMC pour ses Mac. Le fondeur américain a vécu une année 2024 très compliquée marquée par des licenciements et le départ surprise de son CEO Pat Gelsinger. Arrivé en poste en 2021, celui-ci avait demandé à ce qu’une partie des derniers processeurs Intel soient d’ailleurs produits par… TSMC.