Tim Cook, toujours en représentation médiatique, est l'invité de Charlie Rose du réseau PBS. Dans les trois premiers segments offerts par la chaîne (regroupés dans une playlist ci-dessous), le CEO d'Apple évoque l'héritage de Steve Jobs (son bureau est resté intact), l'actuelle famille de produits du constructeur, l'acquisition de Beats.
Si Apple s'intéresse à beaucoup de choses, le souci permanent d'une réalisation impeccable empêche le constructeur de s'éparpiller. Les décisions les plus difficiles prises par l'entreprise concernent des « produits sur lesquels nous ne pouvons pas travailler ». La télévision est un de ces domaines de grand intérêt, mais évidemment le CEO ne donne pas plus de détails, si ce n'est dresser le portrait d'un secteur figé dans les années 70. L'Apple TV, avec ses 20 millions d'utilisateurs, a « largement dépassé le stade du hobby ».
Cook revient aussi sur Beats et cette acquisition que beaucoup n'ont pas comprise. Jimmy Iovine et Dr Dre, « des génies créatifs », sont les raisons principales de cet achat à 3 milliards, le plus important de l'histoire d'Apple. Si le marché des casques (et sa croissance) semble également intéresser Tim Cook, c'est surtout le concept de listes de lecture au contenu sélectionné par des humains qui a visiblement plu au patron d'Apple, même s'il s'était montré sceptique. Puis il a essayé Beats Music une nuit, et il a été convaincu par la justesse des listes de lecture.
Mise à jour — De nouveaux extraits de l'émission sont apparus. Le CEO évoque des produits sur lesquels travaille Apple et dont les rumeurs n'ont jamais entendu parler, ce qui ne manquera pas de faire chauffer le moulin aux indiscrétions… Le transcrit de l'émission que s'est procuré The Verge revient également sur bon nombre de sujets comme le fameux Celebgate. Cook insiste sur le fait qu'iCloud « n'a pas été piraté ». Il s'agissait de hameçonnage, une menace sur laquelle Apple va se montrer plus soucieuse à l'avenir.
La rumeur récente d'une acquisition de Path est renvoyée dans les cordes : le constructeur n'a « aucun projet dans le secteur des réseaux sociaux »; en lieu et place, il préfère les intégrer dans ses services, comme pour Facebook et Twitter.
Apple aurait pu lancer un iPhone à l'écran plus grand, assure t-il également. Mais « il n'a jamais été question de concevoir un plus grand téléphone. Il s'agit de concevoir un meilleur téléphone dans tous les domaines. Nous livrons les produits quand ils sont prêts ». Cela a été le cas aussi pour les montres connectées : l'Apple Watch arrive certes après les autres, mais il a fallu au constructeur combiner de 400 à 500 composants sur une seule puce.