L'annonce est faite par l'équipe lituanienne de Pixelmator. Un accord a été signé avec Apple pour que l'équipe de cette application de retouche d'image rejoigne les rangs de Cupertino. Cette acquisition est encore soumise à l'obtention d'un feu vert d'autorités régulatrices. Aucun changement n'est prévu pour les applications Pixelmator et Photomator « dans l'immédiat ». Apple n'a fait aucune communication sur le sujet.
Cela fait 17 ans maintenant que cette société créée par deux frères — Saulius et Aidas Dailide — a creusé son sillon dans les applications de création graphique sur Mac. Les différents outils qui ont vu le jour au fil du temps n'ont pas dévié dans leur fidélité aux plateformes d'Apple, adoptant les nouvelles fonctions sans jamais tarder. Photomator et Pixelmator sont arrivés sur le Vision Pro dès le lancement du casque.
Pixelmator et ses rejetons, Pixelmator Pro et Photomator, sont devenus plus pointus et compétents, sans se départir d'une certaine simplicité d'emploi. Apple les a régulièrement récompensés par ses prix pour les développeurs jusqu'à les mettre en avant lors de keynote ou sur ses pages de produits, au même titre que des applications d'Adobe. Adobe qui doit lever un sourcil devant cette annonce même si l'éditeur évolue sur une tout autre orbite. Questions peut-être aussi chez Serif, l'éditeur d'Affinity Photo que l'on oppose habituellement aussi à Adobe. Sans parler des autres logiciels de cette catégorie comme Acorn ou le vétéran GraphicConverter.
L'acquisition n'étant pas formalisée, on n'en sait pas plus sur la manière dont Apple entend exploiter cette pépite. S'il s'agit de relancer ces logiciels ou d'en extraire des fonctions fortes pour les injecter dans Photos, par exemple. Ce n'est pas la première fois qu'elle achète des logiciels bien installés pour étoffer son offre. iTunes, Final Cut Pro, Logic Pro ou feu DVD Studio Pro, pour ne citer qu'eux, ne sont pas nés chez Apple.
Dark Sky, acheté en 2020, a servi à refaire l'app Météo. Shazam, acquis en 2017, a lui continué sa route, en s'améliorant et sans se fermer au concurrent Spotify (mais Apple avait dû obtenir l'accord de Bruxelles) pour signer son chèque. Avec la course aux fonctions d'intelligence artificielle, il y a certainement beaucoup à faire avec les logiciels des frères Dailide.