Un nouveau Mac, c'est souvent un Mac plus puissant, un écran plus grand, un disque dur plus généreux, une carte vidéo plus puissante. Un nouveau Mac, c'est le plus souvent un pas en avant. Pas toujours pourtant. Dans le cas qui nous intéresse, il s'agissait de remplacer un PC sous Windows XP qui commençait sérieusement à s'essouffler et qui souffrait de plusieurs défauts toujours plus rédhibitoires. Au fil du temps, on avait pourtant ajouté une carte d'acquisition vidéo, mais cela avait eu une étonnante et déroutante première conséquence : on éteignait la machine, mais celle-ci se rallumait toute seule quelques instants après, ne laissant alors pour toute solution que de débrancher le cordon d'alimentation ; on avait ajouté en son temps de la RAM, mais la norme en vigueur et la plus répandue alors avait disparu depuis presque complètement du marché ; la carte vidéo était en dessous de tout. Inutile d'imaginer passer un jour à Vista, le PC peinait déjà à faire tourner confortablement XP. Au démarrage, le lancement de la multitude des programmes résidents nécessaires à la protection du système (antivirus, antispyware, etc.) retardait considérablement la prise en main effective.
Bref, parce que l'occasion s'en présentait, décision fut prise de remplacer cette machine désormais poussive par un Mac mini 1,42 GHz. La commande a été passée à la fin du mois d'août, quelques jours avant qu'Apple ne revoie certaines caractéristiques de la machine. D'emblée, la mémoire vive a été portée à 1 Go. Le disque dur, d'origine, est un 2,5", cadencé à 4200 rpm, et offre 80 Go d'espace. La carte vidéo ATI embarque 32 Mo de mémoire (c'est toujours 16 de plus que celle qu'embarquait le PC). On choisissait cette machine en connaissance de cause : elle ne serait pas la machine ultime. On avait besoin d'un poste dédié avant tout à la bureautique, à la réalisation de montages vidéo relativement légers, à la navigation sur Internet et à la gestion du courrier électronique, à la vie numérique de tous les jours finalement.
Les premières impressions
Le Mac mini est petit, c'est une évidence. Mais on s'en rend peut-être encore mieux compte quand on regarde la boîte dans laquelle il est livré, boîte où tiennent aussi les câbles, la documentation (très légère, il faut le reconnaître), les disques et l'inévitable bloc d'alimentation qu'on a tendance à oublier, mais qui sait se rappeler à notre bon souvenir. En tout cas, on se prend à jouer les Steve Jobs et à tenir la boîte du bout d'un doigt. Ni plus ni moins spectaculaire.
Spectaculaire aussi : la place subitement récupérée une fois qu'on a délogé la tour Gateway et qu'on l'a remplacée par le petit pavé. Spectaculaire surtout : le silence. Le PC détrôné avait été bidouillé, la carte mère remplacée à la fin de 2001. Il avait alors fallu adjoindre un ventilateur qui ne savait pas se faire oublier. Désormais, le Mac mini allumé, on n'entend plus dans ce bureau que l'iMac G5 qui passait pourtant précédemment pour un modèle de discrétion. Ce n'est pas compliqué : dans le cadre d'une utilisation "normale" (surf sur Internet, frappe d'un texte dans un traitement de texte, etc.), le Mac mini est absolument silencieux. Évidemment, il suffit d'insérer un disque ou de le lancer dans des travaux plus coûteux en efforts de calcul pour que cela cesse, mais même alors le bruit n'a rien d'excessif. Mais, évidemment, la taille très réduite se paie : la façade arrière est encombrée alors qu'elle n'offre pourtant que deux ports USB 2, un port FireWire et les prises pour le moniteur DVI (un adaptateur est livré pour brancher un écran VGA), pour le modem, le câble Ethernet et l'adaptateur secteur. Deux ports USB et un seul port FireWire, l'air de rien, c'est peu aujourd'hui. Brancher un iPod shuffle par exemple, nécessairement sur un port USB 2.0 est assez périlleux, et une fois un iPod, quel qu'il soit, connecté et un clavier branché si on n'a pas retenu l'option sans fil, il ne reste plus beaucoup de place pour l'imprimante, le scanner ou tout autre appareil. Le hub, dans certains cas, va donc s'imposer.
C'est presque de l'ordre de la tautologie, mais l'installation d'un Mac mini est d'une simplicité telle que c'en est bluffant. La machine était livrée sans clavier et sans souris, sans enceintes non plus. Certes, il y a un haut-parleur interne, mais il vaut mieux ne pas compter dessus pour écouter la musique avec iTunes ou assurer l'ambiance sonore d'une séance DVD. Qu'à cela ne tienne : on utilise, en attendant mieux, les enceintes qui accompagnaient le PC. Ça casse un peu l'esthétique de l'ensemble, mais tant pis.
Évidemment, le système est préchargé et, lors du premier lancement, il n'y a rien de bien sorcier à faire sinon donner son nom et créer son compte. Il n'empêche, le moniteur (un Sony 17" de quatre ans) est immédiatement reconnu (et on peut même s'amuser à l'utiliser en mode portrait). Bonjour (anciennement Rendezvous) détecte tout de suite l'imprimante branchée à l'iMac à côté. Le Mac mini est utilisé par deux personnes, dont l'une vient du monde d'en face. Deux comptes sont donc créés. Dans un cas, la récupération des données est quasi instantanée. Le plus agréable est certainement la synchronisation avec .Mac qui permet de récupérer sans coup férir ses comptes avec Mail et ses boîtes aux lettres, son carnet d'adresses, etc. Non, il n'y a pas à dire, installer un Mac est devenu presque trop facile. Dans l'autre cas, il faut importer des données qui étaient avant cela gérées sous Windows. Pas de problèmes pour les favoris Internet : on passe de Firefox Windows à Firefox Mac OS X. Transparent. Pour le carnet d'adresses et pour le courrier électronique, c'est moins évident. La personne qui switche a pris l'habitude d'utiliser des comptes Hotmail pour son courrier électronique. Sous Mac OS X, quand bien même il existe un plug-in développé par un tiers pour accéder à de tels comptes avec Mail, la solution la plus viable est certainement de passer par Entourage. Quant au transfert des mails existants, et sauvegardés sur le disque dur et non sur les serveurs de Microsoft, il se fait tout simplement par le passage par un serveur IMAP (un compte Free en l'occurrence).
L'ensemble clavier et souris sans fil Microsoft Desktop Elite qui accompagnait le PC fonctionne sous Mac OS X. Microsoft fournit les pilotes. Le problème vient alors des touches qui ne sont pas "Mac". Finalement, on installera un clavier Apple Pro et une souris deux boutons (The Mouse de MacMice, testée ici). Bref, très vite, le Mac mini est utilisable.
Les performances
Dans ce domaine, le Mac mini n'a vraiment pas à rougir, dans le cadre d'une utilisation familiale, bien sûr. Nos premiers tests ont porté sur l'importation du contenu d'un CD audio, celui de La Traviata (actes I et II) de Verdi. Le tableau ci-dessous le montre assez bien : le petit pavé d'Apple se comporte bien face à un iMac G5 1.8 GHz. Il aura fallu 5 minutes et 20 secondes pour importer le contenu du disque avec ce nouvel ordinateur, il aura fallu 4 minutes et 27 secondes pour faire la même chose avec l'iMac. La différence s'est surtout fait sentir sur les morceaux les plus longs. Sur une piste de près de douze minutes (la quinzième), l'iMac importe à plus de 18x et monte même à 20x, le Mac mini plafonne à 13,2x. Sur les morceaux plus courts, les deux ordinateurs font quasiment jeu égal, le Mac mini ayant même démarré plus fort sur le premier morceau. Le disque dur cadencé à 4 200 tours par minute ne semble pas vraiment pénalisant ici. On pourrait d'ailleurs ramener ces chiffres à ceux donnés à l'occasion d'un ancien labo, celui de l'iBook G3 800. Le gain en matière de performance est assez spectaculaire, mais s'explique certainement par de très nombreux facteurs (hausse des fréquences, mémoire vive plus généreuse, etc.), quand bien même, le processeur G4 était déjà présent dans notre comparatif avec le Cube et le PowerBook.
Autre petit test : la création d'une archive. Dans le cas présent, on a pris un ensemble comportant trois dossiers. Le premier inclut quatre-vingt-seize photos, le second neuf vidéos QuickTime, le troisième près de deux mille fichiers texte. Le tout pèse 261,2 Mo. Dans sa configuration actuelle, le Mac mini a mis 1 minute et 3 secondes pour créer l'archive. Pas mal pour un disque à 4 200 rpm. Évidemment, lors de ce test, le Mac était fraîchement installé, le disque dur pas encore excessivement fragmenté. À titre de comparaison, mais en prenant cela avec toutes les pincettes d'usage, signalons que l'iMac G5, lui, a mis 59 secondes. Finalement, quatre secondes d'écart, c'est tout à fait raisonnable, à cette échelle.
C'est évidemment sur l'affichage vidéo que le Mac mini, du moins dans cette configuration, pèche, ou plutôt pourrait pécher si on lui demandait plus que ce pour quoi il a été fait. Toujours avec iTunes, nous avons mesuré, mais cela n'a rien de bien scientifique, les performances d'affichage du petit ordinateur. La mesure des frames a été accomplie en mode plein écran, l'option OpenGL activée. Sur un même morceau, le Mac mini sait alors afficher entre 50 et 53 FPS ; l'iMac (avec 64 Mo de mémoire vidéo, un G5 1.8 GHz) en affiche 60 à 62. Dans un cas, celui du mini, le ventilateur se met en route et se fait bien entendre ; pas dans l'autre. Les 32 Mo de mémoire vidéo suffisent donc amplement sur ce point. En revanche, et c'est un peu frustrant avec une machine livrée avec Tiger installé, on ne peut pas espérer bénéficier de toutes les avancées du nouveau système : lancer un nouveau widget dans Dasboard ne produit pas ce joli petit effet gouttelette... En fait, on le sait, le processeur graphique du Mac mini ne sait pas exploiter les possibilités de Core Image. Résultat : c'est le processeur central, aidé par le Velocity Engine, qui doit s'occuper de calculer les effets qui sont délégués à son petit frère graphique sur d'autres configurations. Dans ces conditions, il est inutile d'espérer faire du Mac mini une console de jeu. Apple fournit la machine avec deux jeux, Nanosaur 2 et Marble Blast Gold. Dans les deux cas, on peut jouer sans souci dans la résolution maximale (en 1024), mais on n'imagine pas jouer aux derniers hits...
Nous avons en revanche joué le jeu des benchs, ces bancs d'essai automatisés réalisés, dans le cas présent, avec l'utilitaire Xbench. Rappelons que les résultats obtenus sont tout ce qu'il y a de plus relatifs, relatifs notamment à une série d'indices calculés avec l'outil sur une configuration de référence (un Power Mac G5 2 GHz, 1,5 Go de RAM, NVIDIA GeForce 6800 Ultra, etc.), configuration qui a donc obtenu la note globale de 100. Nous vous renvoyons au fichier PDF pour le détail (pour le Mac mini, pour l'iMac G5 1,8 GHz). Le Mac mini, évidemment, est "mal" noté. Il obtient la note globale de 37,23. Face à lui, l'iMac G5 décroche un 69,47. Surprise, le Mac mini fait donc moins bien qu'un iMac G5 1,8 GHZ et qu'un Power Mac G5 2 GHz. Zut !
Évidemment, ces résultats ne peuvent valoir l'expérience. Le Mac mini est une très bonne machine pour qui n'en attend rien d'extraordinaire. Dans une utilisation courante, il est franchement difficile de percevoir une différence flagrante avec un iMac. Travailler sur un document Word, même long, ne s'avère pas plus éprouvant (le problème de lenteur vient de l'application, pas du Mac). Évidemment, le traitement d'image avec Photoshop n'est pas des plus véloces, mais pour retoucher la colorimétrie d'un cliché, sa luminosité, tout va bien. Certes, le lancement d'iPhoto et de sa base de quelque quatre mille clichés n'est pas des plus rapides, mais il ne l'est guère plus sur l'iMac G5.
Que reprocher alors à ce petit pavé ? Peut-être son disque dur 2,5" cadencé à 4 200 tours (épinglé d'ailleurs par les benchs), un disque conçu pour les portables, souvent des secondes machines, certainement trop lent pour qui aurait besoin de transferts rapides, un peu étroit à l'heure où la vie numérique se décline en Go. Dans la configuration d'achat, le disque proposé offre pourtant 80 Go ((le premier modèle est livré avec un disque de 40 Go, nettement sous-dimensionné). Il n'empêche, assez vite, surtout si l'ambition est de faire du mini le media center du foyer, l'impression d'étroitesse se fait un peu sentir. Applications gourmandes en espace, bibliothèque musicale gérée par iTunes qui enfle, films montés avec iMovie dont on hésite à jeter les rushes, photothèque généreuse à l'heure où les résolutions augmentent, autant d'éléments qui incitent à un achat supplémentaire : celui d'un disque dur externe qui pourra aussi assurer les sauvegardes indispensables. Ça tombe bien, LaCie nous a prêté pour test son mini companion, un disque dur externe conçu pour compléter le Mac mini. Rendez-vous demain pour son labo.
Bref, parce que l'occasion s'en présentait, décision fut prise de remplacer cette machine désormais poussive par un Mac mini 1,42 GHz. La commande a été passée à la fin du mois d'août, quelques jours avant qu'Apple ne revoie certaines caractéristiques de la machine. D'emblée, la mémoire vive a été portée à 1 Go. Le disque dur, d'origine, est un 2,5", cadencé à 4200 rpm, et offre 80 Go d'espace. La carte vidéo ATI embarque 32 Mo de mémoire (c'est toujours 16 de plus que celle qu'embarquait le PC). On choisissait cette machine en connaissance de cause : elle ne serait pas la machine ultime. On avait besoin d'un poste dédié avant tout à la bureautique, à la réalisation de montages vidéo relativement légers, à la navigation sur Internet et à la gestion du courrier électronique, à la vie numérique de tous les jours finalement.
Les premières impressions
Le Mac mini est petit, c'est une évidence. Mais on s'en rend peut-être encore mieux compte quand on regarde la boîte dans laquelle il est livré, boîte où tiennent aussi les câbles, la documentation (très légère, il faut le reconnaître), les disques et l'inévitable bloc d'alimentation qu'on a tendance à oublier, mais qui sait se rappeler à notre bon souvenir. En tout cas, on se prend à jouer les Steve Jobs et à tenir la boîte du bout d'un doigt. Ni plus ni moins spectaculaire.
Spectaculaire aussi : la place subitement récupérée une fois qu'on a délogé la tour Gateway et qu'on l'a remplacée par le petit pavé. Spectaculaire surtout : le silence. Le PC détrôné avait été bidouillé, la carte mère remplacée à la fin de 2001. Il avait alors fallu adjoindre un ventilateur qui ne savait pas se faire oublier. Désormais, le Mac mini allumé, on n'entend plus dans ce bureau que l'iMac G5 qui passait pourtant précédemment pour un modèle de discrétion. Ce n'est pas compliqué : dans le cadre d'une utilisation "normale" (surf sur Internet, frappe d'un texte dans un traitement de texte, etc.), le Mac mini est absolument silencieux. Évidemment, il suffit d'insérer un disque ou de le lancer dans des travaux plus coûteux en efforts de calcul pour que cela cesse, mais même alors le bruit n'a rien d'excessif. Mais, évidemment, la taille très réduite se paie : la façade arrière est encombrée alors qu'elle n'offre pourtant que deux ports USB 2, un port FireWire et les prises pour le moniteur DVI (un adaptateur est livré pour brancher un écran VGA), pour le modem, le câble Ethernet et l'adaptateur secteur. Deux ports USB et un seul port FireWire, l'air de rien, c'est peu aujourd'hui. Brancher un iPod shuffle par exemple, nécessairement sur un port USB 2.0 est assez périlleux, et une fois un iPod, quel qu'il soit, connecté et un clavier branché si on n'a pas retenu l'option sans fil, il ne reste plus beaucoup de place pour l'imprimante, le scanner ou tout autre appareil. Le hub, dans certains cas, va donc s'imposer.
C'est presque de l'ordre de la tautologie, mais l'installation d'un Mac mini est d'une simplicité telle que c'en est bluffant. La machine était livrée sans clavier et sans souris, sans enceintes non plus. Certes, il y a un haut-parleur interne, mais il vaut mieux ne pas compter dessus pour écouter la musique avec iTunes ou assurer l'ambiance sonore d'une séance DVD. Qu'à cela ne tienne : on utilise, en attendant mieux, les enceintes qui accompagnaient le PC. Ça casse un peu l'esthétique de l'ensemble, mais tant pis.
Évidemment, le système est préchargé et, lors du premier lancement, il n'y a rien de bien sorcier à faire sinon donner son nom et créer son compte. Il n'empêche, le moniteur (un Sony 17" de quatre ans) est immédiatement reconnu (et on peut même s'amuser à l'utiliser en mode portrait). Bonjour (anciennement Rendezvous) détecte tout de suite l'imprimante branchée à l'iMac à côté. Le Mac mini est utilisé par deux personnes, dont l'une vient du monde d'en face. Deux comptes sont donc créés. Dans un cas, la récupération des données est quasi instantanée. Le plus agréable est certainement la synchronisation avec .Mac qui permet de récupérer sans coup férir ses comptes avec Mail et ses boîtes aux lettres, son carnet d'adresses, etc. Non, il n'y a pas à dire, installer un Mac est devenu presque trop facile. Dans l'autre cas, il faut importer des données qui étaient avant cela gérées sous Windows. Pas de problèmes pour les favoris Internet : on passe de Firefox Windows à Firefox Mac OS X. Transparent. Pour le carnet d'adresses et pour le courrier électronique, c'est moins évident. La personne qui switche a pris l'habitude d'utiliser des comptes Hotmail pour son courrier électronique. Sous Mac OS X, quand bien même il existe un plug-in développé par un tiers pour accéder à de tels comptes avec Mail, la solution la plus viable est certainement de passer par Entourage. Quant au transfert des mails existants, et sauvegardés sur le disque dur et non sur les serveurs de Microsoft, il se fait tout simplement par le passage par un serveur IMAP (un compte Free en l'occurrence).
L'ensemble clavier et souris sans fil Microsoft Desktop Elite qui accompagnait le PC fonctionne sous Mac OS X. Microsoft fournit les pilotes. Le problème vient alors des touches qui ne sont pas "Mac". Finalement, on installera un clavier Apple Pro et une souris deux boutons (The Mouse de MacMice, testée ici). Bref, très vite, le Mac mini est utilisable.
Les performances
Dans ce domaine, le Mac mini n'a vraiment pas à rougir, dans le cadre d'une utilisation familiale, bien sûr. Nos premiers tests ont porté sur l'importation du contenu d'un CD audio, celui de La Traviata (actes I et II) de Verdi. Le tableau ci-dessous le montre assez bien : le petit pavé d'Apple se comporte bien face à un iMac G5 1.8 GHz. Il aura fallu 5 minutes et 20 secondes pour importer le contenu du disque avec ce nouvel ordinateur, il aura fallu 4 minutes et 27 secondes pour faire la même chose avec l'iMac. La différence s'est surtout fait sentir sur les morceaux les plus longs. Sur une piste de près de douze minutes (la quinzième), l'iMac importe à plus de 18x et monte même à 20x, le Mac mini plafonne à 13,2x. Sur les morceaux plus courts, les deux ordinateurs font quasiment jeu égal, le Mac mini ayant même démarré plus fort sur le premier morceau. Le disque dur cadencé à 4 200 tours par minute ne semble pas vraiment pénalisant ici. On pourrait d'ailleurs ramener ces chiffres à ceux donnés à l'occasion d'un ancien labo, celui de l'iBook G3 800. Le gain en matière de performance est assez spectaculaire, mais s'explique certainement par de très nombreux facteurs (hausse des fréquences, mémoire vive plus généreuse, etc.), quand bien même, le processeur G4 était déjà présent dans notre comparatif avec le Cube et le PowerBook.
Autre petit test : la création d'une archive. Dans le cas présent, on a pris un ensemble comportant trois dossiers. Le premier inclut quatre-vingt-seize photos, le second neuf vidéos QuickTime, le troisième près de deux mille fichiers texte. Le tout pèse 261,2 Mo. Dans sa configuration actuelle, le Mac mini a mis 1 minute et 3 secondes pour créer l'archive. Pas mal pour un disque à 4 200 rpm. Évidemment, lors de ce test, le Mac était fraîchement installé, le disque dur pas encore excessivement fragmenté. À titre de comparaison, mais en prenant cela avec toutes les pincettes d'usage, signalons que l'iMac G5, lui, a mis 59 secondes. Finalement, quatre secondes d'écart, c'est tout à fait raisonnable, à cette échelle.
C'est évidemment sur l'affichage vidéo que le Mac mini, du moins dans cette configuration, pèche, ou plutôt pourrait pécher si on lui demandait plus que ce pour quoi il a été fait. Toujours avec iTunes, nous avons mesuré, mais cela n'a rien de bien scientifique, les performances d'affichage du petit ordinateur. La mesure des frames a été accomplie en mode plein écran, l'option OpenGL activée. Sur un même morceau, le Mac mini sait alors afficher entre 50 et 53 FPS ; l'iMac (avec 64 Mo de mémoire vidéo, un G5 1.8 GHz) en affiche 60 à 62. Dans un cas, celui du mini, le ventilateur se met en route et se fait bien entendre ; pas dans l'autre. Les 32 Mo de mémoire vidéo suffisent donc amplement sur ce point. En revanche, et c'est un peu frustrant avec une machine livrée avec Tiger installé, on ne peut pas espérer bénéficier de toutes les avancées du nouveau système : lancer un nouveau widget dans Dasboard ne produit pas ce joli petit effet gouttelette... En fait, on le sait, le processeur graphique du Mac mini ne sait pas exploiter les possibilités de Core Image. Résultat : c'est le processeur central, aidé par le Velocity Engine, qui doit s'occuper de calculer les effets qui sont délégués à son petit frère graphique sur d'autres configurations. Dans ces conditions, il est inutile d'espérer faire du Mac mini une console de jeu. Apple fournit la machine avec deux jeux, Nanosaur 2 et Marble Blast Gold. Dans les deux cas, on peut jouer sans souci dans la résolution maximale (en 1024), mais on n'imagine pas jouer aux derniers hits...
Nous avons en revanche joué le jeu des benchs, ces bancs d'essai automatisés réalisés, dans le cas présent, avec l'utilitaire Xbench. Rappelons que les résultats obtenus sont tout ce qu'il y a de plus relatifs, relatifs notamment à une série d'indices calculés avec l'outil sur une configuration de référence (un Power Mac G5 2 GHz, 1,5 Go de RAM, NVIDIA GeForce 6800 Ultra, etc.), configuration qui a donc obtenu la note globale de 100. Nous vous renvoyons au fichier PDF pour le détail (pour le Mac mini, pour l'iMac G5 1,8 GHz). Le Mac mini, évidemment, est "mal" noté. Il obtient la note globale de 37,23. Face à lui, l'iMac G5 décroche un 69,47. Surprise, le Mac mini fait donc moins bien qu'un iMac G5 1,8 GHZ et qu'un Power Mac G5 2 GHz. Zut !
Évidemment, ces résultats ne peuvent valoir l'expérience. Le Mac mini est une très bonne machine pour qui n'en attend rien d'extraordinaire. Dans une utilisation courante, il est franchement difficile de percevoir une différence flagrante avec un iMac. Travailler sur un document Word, même long, ne s'avère pas plus éprouvant (le problème de lenteur vient de l'application, pas du Mac). Évidemment, le traitement d'image avec Photoshop n'est pas des plus véloces, mais pour retoucher la colorimétrie d'un cliché, sa luminosité, tout va bien. Certes, le lancement d'iPhoto et de sa base de quelque quatre mille clichés n'est pas des plus rapides, mais il ne l'est guère plus sur l'iMac G5.
Que reprocher alors à ce petit pavé ? Peut-être son disque dur 2,5" cadencé à 4 200 tours (épinglé d'ailleurs par les benchs), un disque conçu pour les portables, souvent des secondes machines, certainement trop lent pour qui aurait besoin de transferts rapides, un peu étroit à l'heure où la vie numérique se décline en Go. Dans la configuration d'achat, le disque proposé offre pourtant 80 Go ((le premier modèle est livré avec un disque de 40 Go, nettement sous-dimensionné). Il n'empêche, assez vite, surtout si l'ambition est de faire du mini le media center du foyer, l'impression d'étroitesse se fait un peu sentir. Applications gourmandes en espace, bibliothèque musicale gérée par iTunes qui enfle, films montés avec iMovie dont on hésite à jeter les rushes, photothèque généreuse à l'heure où les résolutions augmentent, autant d'éléments qui incitent à un achat supplémentaire : celui d'un disque dur externe qui pourra aussi assurer les sauvegardes indispensables. Ça tombe bien, LaCie nous a prêté pour test son mini companion, un disque dur externe conçu pour compléter le Mac mini. Rendez-vous demain pour son labo.