Greenpeace a (légèrement) revu à la hausse les notes qu'elle avait données à Apple au printemps dernier, au vu de ses récentes déclarations et promesses sur la nature des sources d'énergie pour ses data centers (lire Greenpeace/Apple : du tacle au tacle). L'organisation propose maintenant à Apple une "feuille de route" [pdf] pour réussir à tenir ses engagements de ne recourir qu'à des énergies renouvelables d'ici 2013, et ne plus s'appuyer sur le charbon.
Pour une bonne part, Greenpeace invite Apple à faire pression sur ses fournisseurs pour abandonner le charbon. Car l'ONG s'interroge, au vu de l'utilisation encore importante de ce minerai (de l'ordre de 50 à 60%) dans au moins deux centres aux États-Unis, sur la capacité d'Apple à pouvoir se passer de cette ressource dans les délais qu'elle s'est fixés.
Pour mémoire, ces critiques ne portent pas sur toutes les installations de la Pomme. Mais sur des data centers américains déjà en service ou en projet. Apple avait déclaré en mai dernier que quatre de ses installations (des bureaux pour la plupart) en Californie, au Texas, en Allemagne et en Irlande étaient déjà 100% vertes depuis des années.
Greenpeace a donc établi une feuille de route en sept points :
1) Choisir un fournisseur local d’énergie renouvelable pour son data center de Prineville dans l’Oregon plutôt qu’acheter des ‘crédits énergie renouvelable’
2) Utiliser exclusivement de l’électricité propre produite sur place pour alimenter son data center de Maiden (Caroline du Nord) et utiliser l’électricité issue du réseau extérieur seulement en cas d’urgence.
3) Ne pas vendre cette électricité propre produite sur place au fournisseur Duke Energy, ni sous forme de crédits énergie renouvelable
4) Sécuriser son approvisionnement en biogaz afin d’alimenter directement les piles à combustible du centre de Maiden
5) Investir directement dans de nouvelles sources d’énergie renouvelable en Caroline du Nord plutôt que d’acheter des crédits énergie renouvelable
6) Exiger du fournisseur d’électricité Duke Energy (Caroline du Nord, ndlr) qu’il investisse dans les énergies renouvelables plutôt que de rallonger la durée de vie de ses centrales à charbon
7) Adopter une politique d’implantation de ses nouveaux data centers qui prenne en compte de manière prioritaire la fourniture d’électricité propre
Greenpeace a également amendé son tableau au vu des déclarations récentes d'Apple sur ses projets en alimentation énergétiques.
Certaines ambitions d'Apple d'utiliser de l'énergie propre avaient été affichées avant que Greenpeace ne se lance dans une campagne de communication publique et sur des actions sur le terrain (lire Greenpeace s'installe devant le QG d'Apple & Greenpeace se remet sur le chemin d'Apple). En octobre 2011, la ferme solaire de Maiden en Caroline du Nord était déjà évoquée. Mais Apple a par la suite davantage communiqué sur ses plans (lire Apple met ses data centers au vert).
Dans le nouveau tableau de notation, toutes les valeurs d'Apple ont été relevées depuis avril dernier, sauf une. On notera qu'Amazon et Twitter sont désormais les deux sociétés logées en fin de peloton, mais leurs évaluations n'ont pas encore été actualisées.
L'ONG reproche toujours à Apple de ne pas aller plus loin encore pour détailler publiquement la manière dont ses data centers sont ou seront alimentés et sur la façon dont les choses évolueront au fil de la croissance de ces installations.
Ses choix géographiques pour des prochains data centers sont appréciés (la note passe de F à D), avec par exemple ce projet d'aller à Reno dans le Nevada où les ressources en énergie propre sont importantes.
Le critère d'efficacité énergétique des installations passe de D à C, mais Greenpeace réclame des informations sur les moyens d'arriver à l'objectif du 100% renouvelable et encore plus de détails sur les méthodes qui seront mises en oeuvre.
Enfin, sur le plaidoyer en faveur des énergies renouvelables, la note passe de D à C. Apple a davantage communiqué, cependant l'ONG regrette son intention d'utiliser des "crédits énergie renouvelable" plutôt que de pousser ses fournisseurs à faire évoluer leur offre « Apple ne contribue pas à créer une demande locale incitant les fournisseurs d’électricité à développer les renouvelables. C’est un mécanisme de compensation qui permet de se vanter d’avoir une démarche respectueuse de l’environnement en achetant des crédits sur de l’électricité renouvelable produite parfois à l’autre bout du pays. » écrit Greenpeace.
Pour une bonne part, Greenpeace invite Apple à faire pression sur ses fournisseurs pour abandonner le charbon. Car l'ONG s'interroge, au vu de l'utilisation encore importante de ce minerai (de l'ordre de 50 à 60%) dans au moins deux centres aux États-Unis, sur la capacité d'Apple à pouvoir se passer de cette ressource dans les délais qu'elle s'est fixés.
Pour mémoire, ces critiques ne portent pas sur toutes les installations de la Pomme. Mais sur des data centers américains déjà en service ou en projet. Apple avait déclaré en mai dernier que quatre de ses installations (des bureaux pour la plupart) en Californie, au Texas, en Allemagne et en Irlande étaient déjà 100% vertes depuis des années.
Greenpeace a donc établi une feuille de route en sept points :
1) Choisir un fournisseur local d’énergie renouvelable pour son data center de Prineville dans l’Oregon plutôt qu’acheter des ‘crédits énergie renouvelable’
2) Utiliser exclusivement de l’électricité propre produite sur place pour alimenter son data center de Maiden (Caroline du Nord) et utiliser l’électricité issue du réseau extérieur seulement en cas d’urgence.
3) Ne pas vendre cette électricité propre produite sur place au fournisseur Duke Energy, ni sous forme de crédits énergie renouvelable
4) Sécuriser son approvisionnement en biogaz afin d’alimenter directement les piles à combustible du centre de Maiden
5) Investir directement dans de nouvelles sources d’énergie renouvelable en Caroline du Nord plutôt que d’acheter des crédits énergie renouvelable
6) Exiger du fournisseur d’électricité Duke Energy (Caroline du Nord, ndlr) qu’il investisse dans les énergies renouvelables plutôt que de rallonger la durée de vie de ses centrales à charbon
7) Adopter une politique d’implantation de ses nouveaux data centers qui prenne en compte de manière prioritaire la fourniture d’électricité propre
Greenpeace a également amendé son tableau au vu des déclarations récentes d'Apple sur ses projets en alimentation énergétiques.
Certaines ambitions d'Apple d'utiliser de l'énergie propre avaient été affichées avant que Greenpeace ne se lance dans une campagne de communication publique et sur des actions sur le terrain (lire Greenpeace s'installe devant le QG d'Apple & Greenpeace se remet sur le chemin d'Apple). En octobre 2011, la ferme solaire de Maiden en Caroline du Nord était déjà évoquée. Mais Apple a par la suite davantage communiqué sur ses plans (lire Apple met ses data centers au vert).
Dans le nouveau tableau de notation, toutes les valeurs d'Apple ont été relevées depuis avril dernier, sauf une. On notera qu'Amazon et Twitter sont désormais les deux sociétés logées en fin de peloton, mais leurs évaluations n'ont pas encore été actualisées.
L'ONG reproche toujours à Apple de ne pas aller plus loin encore pour détailler publiquement la manière dont ses data centers sont ou seront alimentés et sur la façon dont les choses évolueront au fil de la croissance de ces installations.
Ses choix géographiques pour des prochains data centers sont appréciés (la note passe de F à D), avec par exemple ce projet d'aller à Reno dans le Nevada où les ressources en énergie propre sont importantes.
Le critère d'efficacité énergétique des installations passe de D à C, mais Greenpeace réclame des informations sur les moyens d'arriver à l'objectif du 100% renouvelable et encore plus de détails sur les méthodes qui seront mises en oeuvre.
Enfin, sur le plaidoyer en faveur des énergies renouvelables, la note passe de D à C. Apple a davantage communiqué, cependant l'ONG regrette son intention d'utiliser des "crédits énergie renouvelable" plutôt que de pousser ses fournisseurs à faire évoluer leur offre « Apple ne contribue pas à créer une demande locale incitant les fournisseurs d’électricité à développer les renouvelables. C’est un mécanisme de compensation qui permet de se vanter d’avoir une démarche respectueuse de l’environnement en achetant des crédits sur de l’électricité renouvelable produite parfois à l’autre bout du pays. » écrit Greenpeace.