À l'occasion de l'Embedded Systems Conference (ESC) qui se déroule en ce moment à San Jose, Steve Wozniak n'a pas hésité à vertement critiquer le système éducatif américain. Le co-fondateur d'Apple, désormais chief scientist chez Fusion-io, dénonce la culture de l'interrogation écrite, instrument formaté détruisant la créativité.
« [Les enfants] ne sont pas autorisés à penser différemment » déplore Wozniak, qui a passé huit ans à enseigner à des élèves de CM2 à l'issue de sa carrière chez Apple. « Dès le CE2, les instituteurs peuvent repérer les élèves qui ont baissé les bras » explique-t-il, rendant responsable de cette frustration l'augmentation du nombre d'élèves par classe, la culture du « par cœur », la linéarité des parcours et la tyrannie des tests standardisés. Selon lui, la dictature du calendrier scolaire (dates pour les devoirs, tests trimestriels, etc.) « tuent toute forme de créativité ».
Des arguments qui ne sont pas nouveaux, et qui reflètent le parcours de l'autodidacte solitaire qu'est Wozniak. Ainsi, plutôt que de se faire force de proposition, il préconise le système privé ou l'enseignement à domicile. « Construire quelque chose par vous-même, voilà comment l'esprit se développe chez les ingénieurs » se félicite Woz, se prenant là encore en exemple : « vous devez être motivé, et les meilleures raisons sont à chercher au plus profond de soi ».
Ainsi, Woz voulait être ingénieur, « rien de plus », alors que le but de Jobs serait d'« être un jour la personne la plus importante du monde », des idées fixes qui ont guidé leur parcours. Le co-fondateur d'Apple dérive tout naturellement sur la culture de l'innovation dans les entreprises de la Silicon Valley. « Une grande société peut avoir quelques avant-postes » explique Wozniak.
Il insiste là sur le côté individualiste des ingénieurs, qui ont parfois besoin de travailler dans leur coin, sans pression, et parfois sans but précis, pour finir par raccrocher les wagons. Il prend l'exemple de HP, qui l'a employé avant Apple (« le meilleur boulot de ma vie »), mais on pourrait aussi citer le « 20 percent time » de Google, et même déceler un message à destination d'Apple, connue pour son fonctionnement sous pression.
Enfin, à la croisée de l'innovation et de l'entreprise, le co-fondateur d'Apple a écorché Paul Allen, le « Woz de Microsoft » qui a attaqué Apple et Google pour violation de brevets. « [Paul Allen] poursuit en justice toutes ses sociétés comme Apple et Google — mais pas Microsoft — parce qu'il a acheté tous ces brevets » se lamente Wozniak : « il ferait mieux d'investir dans des sociétés qui font quelque chose, qui conçoivent des produits […] », une charge en règle contre les patent-trolls.
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Ainsi, Woz voulait être ingénieur, « rien de plus », alors que le but de Jobs serait d'« être un jour la personne la plus importante du monde », des idées fixes qui ont guidé leur parcours. Le co-fondateur d'Apple dérive tout naturellement sur la culture de l'innovation dans les entreprises de la Silicon Valley. « Une grande société peut avoir quelques avant-postes » explique Wozniak.
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