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Test du Sony NEX-5

Anthony Nelzin-Santos

jeudi 26 août 2010 à 18:45 • 16

Matériel

Le principe
Les reflex numériques, malgré l'abandon de certaines contraintes du film, n'ont pas révolutionné le genre : la lumière rentre par l'objectif (interchangeable grâce à un système de monture), rencontre un miroir qui la dirige à travers un pentaprisme ou un pentamiroir vers le viseur. À la prise de vue, le miroir se lève : derrière se cache le capteur. Ce dispositif prend de la place, mais il permet de voir dans le viseur exactement ou presque ce qui est « vu » par l'objectif (et donc par le capteur), et il autorise l'utilisation de systèmes de mise au point automatique (autofocus) très performants, l'autofocus à détection de phase.



À l'opposé de cette approche, on trouve les appareils compacts : cette fois, la lumière tape directement le capteur, qui retransmet en direct ce qu'il capte à un écran de visée ou à un petit viseur électronique. On élimine donc le système de miroirs et de prisme, mais aussi le système d'objectifs interchangeables, ce qui permet de gagner de la place. Pour encore gagner en compacité, on y utilise de plus petits capteurs : alors que les reflex utilisent des capteurs 24x36 mm « full frame » (taille héritée de la pellicule) ou 15x24 (APS-C, utilisé sur la plupart des reflex), les compacts utilisent de minuscules capteurs de 4,29x5,76mm (1/2,5"). À résolution égale, les compacts produisent donc des images de moindre qualité, les photosites étant forcément plus petits. De plus, les compacts ne peuvent utiliser l'autofocus à détection de phase, mais utilisent l'autofocus à mesure de constraste, moins performant mais moins cher.

Depuis 2008, Panasonic et Olympus proposent des appareils hybrides se situant entre ces deux créneaux. Ils utilisent des capteurs « demi-format » (13x17mm, un peu plus de la moitié du « full frame »), qui offrent une qualité d'image largement supérieure à celle des compacts. Comme les reflex, leurs objectifs sont interchangeables, mais la monture u4/3 est beaucoup plus petite. Comme les compacts, ils abandonnent le système de miroir et de prisme au profit d'une visée par l'écran, mais ont amélioré les performances du système d'autofocus à mesure de contraste. Ces appareils ont donc l'avantage de la qualité et de la polyvalence des réflex, tout en offrant une plus grande compacité, mais sont globalement moins performants (autofocus plus lent) et ne permettent que la visée électronique, moins agréable que la visée optique.

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Le Sony NEX-5, nouveau venu sur ce segment hybride, va plus loin : Sony n'ayant à faire valoir aucune autre expérience dans le domaine de la photo traditionnelle que celle de Konica-Minolta, il peut se permettre de proposer des appareils plus novateurs. Le NEX-5 utilise le même capteur APS-C que la plupart des reflex, un capteur plus grand que celui des appareils u4/3, mais est pourtant plus petit que les appareils u4/3, s'approchant des gros compacts. Sony a en effet supprimé l'essentiel des commandes traditionnelles, au profit d'une roue codeuse, a décidé de se passer de la griffe flash, au profit d'une prise propriétaire. On pourrait en fait résumer la taille du NEX en disant que le boîtier a été conçu pour permettre de rentrer le capteur, la monture Sony E, et l'écran 3" — et rien de plus.

NB : toutes les images présentées ici sortent du boîtier en RAW ARW, ont été importées dans Aperture 3 et exportées en JPG sans aucune retouche.

Une prise en main déroutante
De fait, la conception physique du NEX est un premier parti-pris, un choix ergonomique qui n'est pas neutre. Il a vraiment l'apparence d'un reflex qu'on aurait rétréci dans toutes les dimensions : il mesure 11,8 sur 5,9 cm, et à peine 2 cm de profondeur si ce n'était la confortable poignée, qui porte son épaisseur à 3,8 cm. On ne peut donc pas vraiment le tenir comme un reflex (trois doigts sur la poignée, un doigt près du déclencheur, une main sous l'objectif) : les doigts de la main droite passent sous l'appareil, que l'on ne tient vraiment qu'à trois doigts, avec peut-être un doigt sous l'objectif — il est heureusement léger (286 g sans objectif, 360 g avec l'objectif pancake, 495 g avec le 18-55mm).

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Une deuxième prise en mains est possible, et même favorisée par l'écran orientable. Cet écran ne s'oriente pas à 360°, mais s'articule uniquement selon l'axe vertical, à 80° vers le haut et 45° vers le bas. La première position permet de prendre des photos à hauteur de la taille, la deuxième à bout de bras. La préhension la plus naturelle du NEX-5 est donc de le prendre à pleine main par sa poignée et de déclencher… au pouce ! Une prise bien inconventionnelle, mais qui permet de profiter au mieux de l'excellent écran 920K pixels, qui ne pose que rarement des problèmes par forte luminosité. Elle permet accessoirement d'améliorer la stabilité, mot avec lequel compacité et légèreté ne riment pas. Autre chose bizarre induite par la compacité, l'emplacement du pas de vis pour le trépied, sur un renflement n'offrant que peu de contact : quitte à le faire aussi peu utile, autant l'enlever.

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Compact ? Pas avec le 18-55mm.


Le NEX-5 est compact, donc, mais ses objectifs le sont moins. Le pancake 16mm l'est relativement, son ouverture à f/2,8 en faisait un objectif couteau-suisse — pourvu que l'on réussisse à « remplir le cadre », sa focale n'étant pas la plus facile à manier pour les débutants (éq. 24mm). Le 18-55, quant à lui, est presque ridicule : c'est certes un des zooms standards les plus compacts du marché, mais il déséquilibre complètement le NEX, en plus d'avoir une ouverture très commune (f/3,5-f/5,6). On n'ose imaginer ce que donnerait le 18-200mm que nous n'avons pu tester, et restons convaincu que les gammes u4/3 comme la gamme NEX gagneraient à vite offrir un vaste choix d'objectifs pancakes lumineux à focales fixes, dont les grandes focales classiques éq. 35 et 50mm.

Une interface de téléphone portable
Un autre parti-pris du NEX-5 réside dans les commandes : là où le Panasonic GF1 ou l'Olympus PEN EP-2 proposent de nombreux boutons et molettes pour accéder directement à certaines fonctions, le NEX-5 se contente du strict minimum, et même encore moins. Sur la face supérieure, on trouve le déclencheur, au toucher plutôt ferme, le bouton on/off inutilement énorme, un bouton dédié au mode vidéo et un bouton pour lancer la lecture. Sur la face arrière, on ne trouve qu'une roue codeuse et deux boutons qui ne sont pas marqués.

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Rassemblées à droite, les commandes se limitent à l'essentiel, voire moins.


C'est en effet l'écran qui est la principale interface, avec des menus créés par les équipes de Sony-Ericsson — on doit avouer avoir tremblé à cette idée. Et le frisson de pressentiment a été largement confirmé par un mois d'utilisation : dans le cas du NEX-5, moins de boutons signifie plus de manipulations — et plus de manipulations, c'est moins de photos. Ne serait-ce que pour changer le mode de prise de vue (du mode priorité ouverture au tout manuel, par exemple), il faut rentrer dans un menu. On entre dans les menus (mal découpés) pour régler un paramètre aussi bête que la sensibilité, et au moment où on appuie pour la régler, on revient alors à l'écran de visée. Ce qui signifie que pour régler un deuxième paramètre, il faudra se refaire toute la hiérarchie des menus. On pourrait croire que quelqu'un qui utilise le mode manuel sait à peu près se servir d'un appareil photo : pas chez Sony, qui monopolise alors un bouton pour afficher les conseils de prise de vue. De même, selon les modes, des options sont activables ou pas, sans que l'on ne sache toujours pourquoi.



Cette interface et cette philosophie d'utilisation sont le gros point noir du NEX, qui ne permet même pas d'assigner soi-même des fonctions à ces deux boutons, alors même que la roue codeuse possède quatre raccourcis, dont la correction d'exposition. Un compact moins cher comme le Canon Powershot S90 offre de fait plus de flexibilité et de contrôles sur la prise de vue, un comble ! Dans la pratique, le mode semi-automatique le plus utile est le mode priorité ouverture : on tourne la roue codeuse pour sélectionner l'ouverture, quitte à décaler l'exposition manuellement s'il le faut — mais dans la plupart des cas, l'appareil est plutôt intelligent. L'appareil dispose d'un autofocus « Spot flexible » grâce auquel on peut soi-même sélectionner une zone sur laquelle on veut effectuer la mise au point : avec une grande ouverture du pancake, c'est la manière la plus pratique de retrouver des réflexes, c'est le cas de le dire, d'utilisateur habitué aux gros appareils et à l'utilisation de la profondeur de champ pour guider le regard.

Une machine à JPEG
C'est en fait en mode iAuto que la logique illogique du NEX-5 se révèle : il faut apprendre à se reposer sur l'intelligence embarquée. L'interface est alors superbement adaptée aux débutants : on règle l'ouverture via la roue codeuse, non pas en parlant de « f » quelque chose, mais en expliquant que l'on veut un fond plus ou moins flou. Pour l'amateur venant du compact, le NEX sera certainement une révélation.

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On ne s'en est aperçu qu'au moment de la rédaction : durant nos tests, le NEX-5 n'a quasiment pas vu la lumière du jour. Il a fait merveille lors de nos virées nocturnes avec son pancake, et sa sensibilité très correcte autorise des prises de vues impossibles avec un compact.


L'autofocus est en effet infiniment plus rapide que celui d'un compact, alors qu'il utilise une technologie similaire. Dans des conditions correctes de luminosité, la mise au point ne dépasse pas la seconde, et est souvent beaucoup plus rapide. On est encore loin de la mise au point presque instantanée des réflex, mais on s'en approche. Dans sa catégorie, il se situe entre le Panasonic GF1, très rapide, et l'Olympus PEN EPL-1, qui nous avait surpris. Néanmoins, il s'écroule dès que les conditions de luminosité sont moins flatteuses, et a tendance à trop souvent faire la mise au point sur l'élément le plus proche.

Le seul petit reproche que l'on fera peut-être au mode iAuto est l'impossibilité d'utiliser la compensation d'exposition, l'appareil ayant par défaut une petite tendance à la sur-exposition. De même, les réglages sont peut-être trop simplistes : si je veux une photo nette sur les différents plans, je vais tourner la roue codeuse jusqu'à en fait me retrouver à f/22 : une ouverture minuscule qui va signifier soit montée des ISO et donc dégradation de la qualité, soit en basse lumière vitesse d'obturation très lente et donc flou absolu. Un mode un peu plus progressif, plus porté sur l'apprentissage d'un appareil photo et un peu moins à l'automatisme aurait été le bienvenu.

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Le NEX-5 a failli donner un splash-screen à MacG Mobile. A 1250 ISO, ça commence à bruiter fort, mais le grain est agréable sur cette photo presque monochrome.


Mais l'important réside peut-être dans le résultat final : jusqu'à 1.600 ISO, valeur seuil par défaut, le bruit est maîtrisé, et il est encore discret à 3.200 ISO, avec peu de bruit chromatique — il tient la comparaison avec un Canon EOS 550D jusqu'à 800 ISO, le reflex est ensuite bien plus sensible malgré sa définition supérieure. En JPEG, le rendu est par défaut plutôt neutre (pour du JPEG), la palette "Vivid" ou "Sunset" offrant des images plus riches, plus saturées et plus contrastées. Sur ce point, le PEN EPL-1 nous paraît être toujours « le » compact à objectifs interchangeables à faire du JPEG, mais le NEX-5 s'en tire très bien.

Le second boîtier idéal ?
Si donc le NEX-5 est un appareil qui sera un vrai bon en avant pour les possesseurs de compacts sans pour autant être beaucoup plus compliqué, est-il un bon second appareil pour ceux qui utilisent un réflex ? La réponse est cette fois un peu plus délicate.

La philosophie du tout par l'écran, la logique très particulière des menus et l'absence de contrôles directs en gênera certains — elle a failli nous rendre fous, pour tout dire. Le plaisir d'utiliser un si petit appareil avec un petit objectif et de viser à la ceinture ni vu ni connu à l'aide de l'écran orientable peut-il compenser cette frustration ? Oui. Le Sony NEX-5 peut-il remplacer un réflex ? Non, et ce n'est pour cela qu'il a été créé.

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Le spot flexible permet de mettre le point dans la tasse, le grand capteur et la grande ouverture permettent la faible profondeur de champ. L'appareil étant léger, un petit mouvement au déclenchement a légèrement adouci la prise de vue : il faudra s'y adapter.


Passée la compréhension de la prise en mains et une période d'adaptation au système des menus, le NEX montre ses qualités. L'autofocus est un peu lent et pas toujours intelligent ? Il suffit d'utiliser le mode « Spot flexible », qui permet d'indiquer à l'appareil sur quelle zone faire le point. Le contrôle de l'exposition ? Il suffit d'observer le comportement du système de mesure sur 49 points, et utiliser la compensation d'exposition selon vos goûts (encore une fois, le mode priorité ouverture semble être le plus pratique sur cet appareil). Le mode rafale ? Votre carte mémoire fera bien souvent la différence, mais deux images par seconde sur trois secondes semble être convenable pour un appareil aussi compact.

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Un soir d'orage, en priorité ouverture à f/2,8 et ISO 640. Dans ces conditions difficiles, le bruit est prononcé mais maîtrisé et on distingue quelques aberrations chromatiques sur les zones de fort contraste. La sous-exposition est manifeste, mais se rattrape sans peine en post-production.


Il faut là encore parler de qualité d'image, et puisque l'on parle de réflex, parler de format RAW. Le zoom 18-55mm « tord » un peu, en barillet au grand-angle, en coussinet dans les valeurs intermédiaires, quasiment pas au télé. Le pancake 16mm aussi (en coussinet), ce qui est moins acceptable et est d'autant plus gênant que sa qualité optique est plutôt moyenne, les coins de l'image restant très mous jusqu'à f/8 - le zoom est beaucoup plus piqué. Ce n'est dans l'absolu pas la fin du monde, et il faudra attendre d'autres objectifs dans la gamme avant de se prononcer définitivement sur cet aspect de l'appareil, mais c'est à savoir.

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La balance des blancs du NEX n'est pas toujours fiable, mais sa mesure d'exposition s'en sort bien en conditions faciles. A f/4, le flou d'arrière-plan est plaisant, chose impossible à obtenir avec un compact à petit capteur.


Au début de nos tests, ni Aperture ni Lightroom ne prenaient en compte les fichiers RAW du NEX-5 : passer par les logiciels fournis par Sony sur Mac est une épreuve, véritable prélude à l'enfer qui laisse à penser que les ingénieurs de la firme japonaise sont des sadiques anti-Apple (on exagère à peine). Apple a heureusement réagi rapidement, suivie par Adobe, mais cela pose la question du choix d'un format RAW propriétaire (ARW) : Sony reste un acteur mineur de la photographie, et des concurrents comme Pentax (et à la marge Leica) ont bien compris l'intérêt de proposer la compatibilité avec le format universel Adobe DNG, à la fois pour le traitement, mais aussi dans une perspective d'archivage.

Le mode vidéo
Le mode vidéo est un autre des grands arguments du Sony NEX-5. Là encore, le verdict est mi-figue mi-raisin. Il propose un mode 640x480 px à 30 i/s que personne n'aura l'idée d'utiliser, sauf à être à court d'espace disque. Le mode 720p est limité à l'utilisation du MP4 AVC à 30 i/s, là où des concurrents proposent des modes à 60 i/s en plus. Le mode 1080p est lui aussi limité au MP4 AVC à 30 ou 25 i/s — l'enregistrement en AVCHD à 50 ou 60 i/s est réservé au mode 1080i. Un manque de flexibilité dans le choix des qualités (et donc du poids) qui étonne de la part de Sony.

Le seul réglage disponible est celui de la compensation d'exposition : dans des conditions de bonne luminosité, on dépasse allègrement la vitesse d'obturation de 1/60 à 1/100è, avec à la clef un effet stroboscopique. Le capteur CMOS du NEX-5 est néanmoins relativement tolérant avec l'effet de rolling shutter (ondulation des lignes droites lors du mouvement de l'appareil), un bon point.

Il y a moins de lumière qu'il n'y paraît, et ça bruite pas mal (notamment dans les zones sombres, qui fourmillent). Le bague du zoom 18-55mm est souple et permet d'ajuster le grossissement sans à-coups.


La qualité de la vidéo est plutôt moyenne, avec un piqué très moyen, phénomène de douceur encore accentué par la tendance qu'à l'appareil à filmer à sensibilité assez haute, ce qui génère assez vite du bruit.

L'autofocus est la star de ce mode vidéo : le NEX-5 dispose en effet d'un autofocus continu en mode vidéo. Le mécanisme est plutôt discret et ne se fait pas entendre par le micro, par ailleurs de qualité très moyenne. L'autofocus est capable de suivre une personne ou un objet en mouvement, mais n'espérez pas effectuer la mise au point automatiquement sur un enfant turbulent ou une voiture de course !

Mode panorama : la gifle
Enfin, le NEX-5 intègre le mode « sweep panorama » introduit par les compacts de Sony. Le principe est simple : on balaye l'horizon de gauche à droite en laissant le doigt appuyé sur le déclencheur, et l'appareil prend une rafale d'image qu'il va automatiquement assembler pour former un panorama.

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La fonction est amusante, mais son utilité est limitée. On apprécie le fait que l'on puisse s'en servir à la fois à l'horizontale et à la verticale, mais on apprécie beaucoup moins la forte distorsion : Sony impose de placer l'appareil à l'horizontale, là où les déformations sont les plus prononcées, alors qu'un panorama se prend généralement avec l'appareil à la verticale.

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Ca fonctionne aussi dans l'autre sens… mais ça tort sévère !


Le logiciel interne chargé d'assembler les images n'est pas non plus exempt de défauts, et les images présentent souvent des objets fantômes et des défauts d'assemblage. Mais pour effectuer rapidement une photo d'ensemble d'un paysage, cette fonction à un petit côté science-fiction qui fait son effet.

Flash sur le connecteur propriétaire
Le Sony NEX-5 ne possède pas de griffe flash traditionnelle, mais utilise à la place un connecteur propriétaire. Il ne possède pas de flash intégré, mais un petit module, fourni avec l'appareil, qui vient se brancher sur ce connecteur, et est sécurisé… par vis !

Le montage est plutôt long, l'ensemble pas franchement esthétique ni d'ailleurs très pratique (les clapets flottent un peu), mais ce flash est heureusement de bonne facture : sa faible puissance (NG7 à 100 ISO) est un avantage pour éviter les photos délavées que l'on voit trop souvent, et son rendu un peu chaud met plutôt bien en valeur la peau.

L'utilisation de cette griffe propriétaire pose néanmoins des questions sur les accessoires qui seront fournis avec ce NEX : on attend par exemple un viseur électronique (de préférence au niveau de celui, excellent, fourni par Olympus) ou un micro externe. Sony a par contre compris que l'approche tout Memory Stick était peut-être une impasse : le NEX-5 accepte les Memory Stick Pro Duo, mais aussi et surtout les cartes SD/SDHC/SDXC, norme aujourd'hui la plus commune.

L'autonomie est elle aussi très commune : nous avons effectué en moyenne 250 à 300 images par charge, la vidéo étant très consommatrice.

Pour conclure…
Le NEX-5 est-il un appareil à tout faire ? La réponse est non : il fait trop de choix sans compromis pour l'être, et on ne saurait le lui reprocher.

Si vous êtes un amateur qui cherche un appareil qui vous permette de produire des clichés de plus grande qualité, le Sony NEX-5 est un appareil à considérer : facile à utiliser et disposant d'une bonne intelligence artificielle, il vous permettra de vous concentrer sur la prise de vue, avant d'envisager de passer aux modes semi-automatiques pour gagner un peu plus en contrôle. Le mode vidéo est un réel plus, quoique limité.

Si vous êtes un possesseur de réflex qui cherche un boîtier plus compact sans trop sacrifier sur la qualité, il faudra réfléchir à vos besoins. Si vous cherchez plus la qualité que la compacité, le NEX-5 est un appareil à tester, tout en espérant que Sony étende la gamme d'optique en monture E. Si néanmoins la compacité absolue guide votre choix, passez votre chemin : si le NEX-5 est le plus compact de sa catégorie, il ne passe toujours pas dans une poche, contrairement aux Panasonic LX5 ou au Canon S95, compacts experts dotés d'un capteur plus petit certes, mais dans des dimensions beaucoup plus réduites aussi.

Le NEX-5 est d'ailleurs un bon condensé de cette catégorie des compacts à objectifs interchangeables : compacts mais pas encore assez, la faute à des objectifs pas encore miniaturisés (on attend patiemment de voir un opticien comme Pentax se lancer dans le créneau) ; faciles à utiliser mais parfois trop, avec un manque de réglages qui feront fuir certains amateurs éclairés ; peut-être trop chers pour l'amateur en quête d'un bon compact : le NEX-5 coûte 650 € en kit avec son 18-55mm, 600 € avec son pancake 16mm. Il est encore difficile de réellement s'enthousiasmer pour ces hybrides, mais le Sony NEX-5 est aujourd'hui celui qui est le plus proche de la recette idéale.

En plus
En achetant votre NEX-5 sur le Sony Store, vous avez la possibilité de l'essayer pendant 30 jours. Si vous n'en êtes pas satisfait, vous pourrez le retourner sans frais, procédé intéressant venant de la firme japonaise. Cette possibilité est offerte jusqu'à fin septembre.

Vous avez aussi la possibilité de passer par ce lien pour bénéficier d'une réduction de 50 à 100 € sur le NEX-5 ou d'une réduction de 50 € sur son petit frère le NEX-3.
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