Le HDR, ce n’est pas uniquement une meilleure prise en charge de la gamme dynamique, c'est aussi une amélioration du rendu des couleurs, avec deux points précis : le nombre de couleurs et l'espace de couleurs.
Parlons de bits
Si vous avez connu le temps des ordinosaures ou des consoles 8 et 16 bits, vous vous souvenez peut-être des batailles sur le nombre de couleurs affichables simultanément et sur le nombre de couleurs de la palette1, c'est-à-dire l'ensemble des couleurs disponibles (61 parmi 512 pour une Sega Mega Drive, par exemple). Depuis la fin des années 80, un principe s'est peu à peu imposé : un encodage avec 8 bits par couleur.
Sans entrer dans des explications précises sur le binaire, avec 8 bits, vous avez 256 valeurs différentes pour chaque couleur qui compose l'image. Une représentation informatique est généralement encodée en RGB (Rouge, Vert (Green), Bleu), ce qui donne environ 16,5 millions de couleurs au total (256 x 256 x 256). Tout ceci peut paraître suffisant, mais ce n'est pas totalement le cas : si vous faites un dégradé de rouge, les 256 valeurs peuvent devenir un facteur limitant et créer parfois un effet de bande visible.