Le Parlement européen a voté en faveur d'une résolution pour promouvoir le droit à la réparation. Les députés accordent ainsi leurs violons avec la Commission européenne pour permettre aux consommateurs de bénéficier d'un tel droit qui facilitera les réparations et en réduira les prix. Cela peut passer par des garanties étendues, des garanties sur des pièces de rechange ou un meilleur accès à la documentation.
Ce n'est pas tout. La représentation européenne veut également favoriser le secteur des produits de seconde main, combattre l'obsolescence programmée, et imposer cet adaptateur universel qui a fait l'objet d'un sérieux débat en début d'année (lire : Apple met son grain de sel dans le débat européen sur le chargeur universel).
En mars, la Commission présentait son Pacte vert pour l'Europe, un ensemble de dispositions pour réduire la pollution, restaurer la biodiversité et promouvoir l'utilisation efficace des ressources — avec le droit à la réparation en bonne place. La mise en musique de ces mesures devrait débuter l'année prochaine.
Si proche et pourtant si loin de l'Union européenne, le Royaume-Uni se penche lui aussi sur ses pratiques en matière de recyclage et d'économie circulaire. Un rapport parlementaire déplore la situation britannique, le pays étant en retard par rapport à ses voisins en la matière (notamment la France et sa loi « anti-gaspillage »).
Le Royaume-Uni est le pays qui génère le plus de déchets électroniques au monde derrière la Norvège, rapportent les députés anglais, qui pointent du doigt le manque d'efficacité de la collecte et du recyclage de ce type de produits. 40% des déchets électroniques produits outre-Manche sont envoyés à l'étranger. C'est toute une filière à développer et à muscler pour que les appareils soient traités et valorisés au pays.
Les parlementaires reprochent aussi aux vendeurs en ligne, dont Amazon et eBay, de ne pas en faire suffisamment pour l'économie circulaire, la collecte et le recyclage. Du côté d'Amazon, on précise avoir recyclé plus de 10 000 tonnes de déchets électroniques au Royaume-Uni dans la dernière décennie. Apple est également dans la ligne de mire du rapport : les auteurs estiment que les frais de réparation demandés par le constructeur sont « si élevés » qu'il est « plus économique de remplacer l'appareil complètement ».
Le groupe a réagi auprès de The Guardian, en se disant « surpris et déçu » par le rapport, qui ne « reflète pas les efforts d'Apple pour protéger les ressources et la planète que nous partageons tous ». La Pomme explique qu'il existe beaucoup de possibilités pour les consommateurs d'échanger et de recycler des appareils, et d'obtenir des « réparations de qualité » (Apple n'évoque pas la question du prix, en revanche). L'entreprise rappelle aussi que les composants clés de ses Apple Watch, iPad et iPhone sont conçus avec des matériaux recyclés.