Début juillet 2011, le groupe Rockstar Bidco emmené par Apple flanquée de Microsoft, RIM, EMC, Ericsson et Sony mettait la main sur 6000 brevets du canadien Nortel, alors en banqueroute. Un précieux butin obtenu pour 4,5 milliards de dollars et soufflé à un Google accompagné par Intel (lire aussi Les brevets de Nortel vendus 4,5 milliards de dollars & Une alliance et 4,5 milliards de dollars pour avoir la peau d'Android ?).
Wired raconte la suite de ce feuilleton et l'utilisation qui est faite de cette masse de propriété intellectuelle apparemment de grande valeur (si le montant payé permettait d'en douter encore).
2000 de ces brevets ont été reversés aux sociétés ayant gagné cette enchère, et les 4000 restants ont été transférés au Rockstar Consortium. C'est lui qui est désormais chargé de défendre cette propriété intellectuelle, voire de la faire fructifier si des ventes à la découpe s'avéraient judicieuses.
Rockstar a comme trait principal de ne fabriquer aucun produit, il est donc impossible de le contre-attaquer pour infraction de brevets. Chose qui serait plus aisée si Apple, Microsoft ou les autres géraient eux-mêmes ce trésor. Les mêmes peuvent aussi se prévaloir de leur indépendance vis-à-vis de Rockstar s'il devait attaquer une entreprise.
Les vainqueurs de l'enchère avaient promis devant le Département de la Justice américain qu'ils proposeraient des licences équitables sur les brevets en leur possession à qui en ferait la demande. Mais Rockstar n'est pas tenu à ces engagements, explique son CEO John Veschi (ci-contre), précédemment en charge de la propriété intellectuelle chez Nortel et arrivé quelques mois avant l'effondrement du groupe.
Il raconte que Nortel disposait de brevets forts et variés : routeurs, modems, communication sans fil, recherche d'informations et même réseaux sociaux.
L'entreprise investissait beaucoup dans la recherche, explique la responsable technique de Rockstar, Gillian McColgan, notamment à titre préventif : «Une attention toute particulière dans nos efforts autour des brevets portait sur l'analyse de ce que pourraient faire nos concurrents, et de dérouler des inventions dans les domaines identifiés pour nous protéger. Cela a débouché sur un volumineux portefeuille de brevets qui visent des produits ou des domaines technologiques sur lesquels travaillaient nos concurrents, et où nous n'avons pas nécessairement fabriqué de produits.»
Des 8 500 brevets en la possession de Nortel, John Veschi en dégagea 6 000 présentant une valeur certaine. Son équipe avait dressé une sorte de plan des grandes technologies du moment et celles à venir pour trier le bon grain de l'ivraie. La 4G LTE compte parmi elles et Nortel avait planché sur le sujet. Ce qui au vu de l'avenir promis à ce mode de transmission promet quelques joutes ou accords de licence.
Rockstar s'attache aujourd'hui à vérifier si des appareils de communication sur le marché et connaissant un certain succès n'enfreignent pas ses brevets. 10 ingénieurs - sur les 32 salariés de Rockstar - ont pour mission de décortiquer des produits pour les analyser.
Si un cas d'infraction est constaté, c'est aux avocats d'entrer en piste, ils sont huit chez Rockstar, pour discuter licences. Ces deux derniers mois, 100 dossiers et autant de négociations ont été ouverts, explique Wired. Pour John Veschi, l'avenir est rose : «À peu près tout le monde autour de nous est en infraction. Cela me serait difficile d'imaginer qu'il y a des entreprises qui n'utilisent pas certains de nos brevets.»
Crédit image : Dan Krauss/Wired
Wired raconte la suite de ce feuilleton et l'utilisation qui est faite de cette masse de propriété intellectuelle apparemment de grande valeur (si le montant payé permettait d'en douter encore).
2000 de ces brevets ont été reversés aux sociétés ayant gagné cette enchère, et les 4000 restants ont été transférés au Rockstar Consortium. C'est lui qui est désormais chargé de défendre cette propriété intellectuelle, voire de la faire fructifier si des ventes à la découpe s'avéraient judicieuses.
Rockstar a comme trait principal de ne fabriquer aucun produit, il est donc impossible de le contre-attaquer pour infraction de brevets. Chose qui serait plus aisée si Apple, Microsoft ou les autres géraient eux-mêmes ce trésor. Les mêmes peuvent aussi se prévaloir de leur indépendance vis-à-vis de Rockstar s'il devait attaquer une entreprise.
Les vainqueurs de l'enchère avaient promis devant le Département de la Justice américain qu'ils proposeraient des licences équitables sur les brevets en leur possession à qui en ferait la demande. Mais Rockstar n'est pas tenu à ces engagements, explique son CEO John Veschi (ci-contre), précédemment en charge de la propriété intellectuelle chez Nortel et arrivé quelques mois avant l'effondrement du groupe.
Il raconte que Nortel disposait de brevets forts et variés : routeurs, modems, communication sans fil, recherche d'informations et même réseaux sociaux.
L'entreprise investissait beaucoup dans la recherche, explique la responsable technique de Rockstar, Gillian McColgan, notamment à titre préventif : «Une attention toute particulière dans nos efforts autour des brevets portait sur l'analyse de ce que pourraient faire nos concurrents, et de dérouler des inventions dans les domaines identifiés pour nous protéger. Cela a débouché sur un volumineux portefeuille de brevets qui visent des produits ou des domaines technologiques sur lesquels travaillaient nos concurrents, et où nous n'avons pas nécessairement fabriqué de produits.»
Des 8 500 brevets en la possession de Nortel, John Veschi en dégagea 6 000 présentant une valeur certaine. Son équipe avait dressé une sorte de plan des grandes technologies du moment et celles à venir pour trier le bon grain de l'ivraie. La 4G LTE compte parmi elles et Nortel avait planché sur le sujet. Ce qui au vu de l'avenir promis à ce mode de transmission promet quelques joutes ou accords de licence.
Rockstar s'attache aujourd'hui à vérifier si des appareils de communication sur le marché et connaissant un certain succès n'enfreignent pas ses brevets. 10 ingénieurs - sur les 32 salariés de Rockstar - ont pour mission de décortiquer des produits pour les analyser.
Si un cas d'infraction est constaté, c'est aux avocats d'entrer en piste, ils sont huit chez Rockstar, pour discuter licences. Ces deux derniers mois, 100 dossiers et autant de négociations ont été ouverts, explique Wired. Pour John Veschi, l'avenir est rose : «À peu près tout le monde autour de nous est en infraction. Cela me serait difficile d'imaginer qu'il y a des entreprises qui n'utilisent pas certains de nos brevets.»
Crédit image : Dan Krauss/Wired