Avec la Surface Duo, le projet Courier est presque devenu réalité. Certes, la tablette pliable de Microsoft utilise une version profondément personnalisée d’Android, plutôt qu’un système cassant les silos des applications. Mais l’idée d’un appareil s’ouvrant comme un carnet, dont les deux écrans s’articulent autour d’une charnière, demeure.
Alors que plusieurs fabricants éprouvent les défauts des écrans pliables, Microsoft ne cherche pas à camoufler la charnière, mais l’utilise comme un pivot dans l’interface. Elle définit d’abord les différents formats de l’appareil : ouvert comme une tablette, légèrement refermé à l’horizontale comme un livre ou à la verticale comme un Psion, voire replié sur lui-même pour se transformer en téléphone.
Elle organise surtout les « fenêtres » des applications, qui peuvent communiquer à travers les écrans, ou s’étendre pour former un espace de travail de 8,1" de diagonale. La présentation (un peu décousue) de Panos Panay montre les différentes possibilités offertes par ces combinaisons.
Elle montre aussi leurs limites : les collègues du chief product officer de Microsoft utilisent finalement beaucoup le format tablette, dans lequel la charnière est un poids mort, voire une barrière. Les usages de ces appareils doivent encore être inventés. La Surface Duo sera commercialisée à partir du 10 septembre 2020 aux États-Unis, au prix de 1 399 $.