Ce n’est plus une rumeur : Apple présentera le successeur d’iOS 6 à l’occasion de la WWDC qui ouvrira dans un petit peu moins d’un mois à San Francisco. Comme tous les ans, les rumeurs et prédictions vont bon train sur le futur iOS 7 dont on ne sait rien, si ce n’est qu’il sera sûrement disponible cet automne.
On ne sait rien sur iOS 7, mais ce n’est pas une raison pour ne pas espérer. Alors qu’attend-on de ce nouveau système ? Une interface toute nouvelle et toute plate façon Windows Phone ? La prise en charge des clés USB ? L’installation d’Android sur votre iPhone ? On fait le point sur nos envies et nos attentes…
S’il y a un aspect qui a fait parler ces derniers mois et qui génère énormément d’attentes, c’est bien l’interface. Présentée avec le premier iPhone au printemps 2007, l’interface d’iOS n’a de fait jamais vraiment changé depuis. Apple avait vu juste sur de nombreux points et le constructeur a d’ailleurs suffisamment été repris chez certains de ses concurrents pour confirmer que cette interface fonctionnait.
Dire que l’interface d’iOS a fait ses preuves depuis six ans, c’est voir le verre à moitié plein. On peut aussi dire que cette interface commence à vieillir face à d’autres systèmes différents et souvent considérés comme étant plus modernes. Android s’est beaucoup amélioré sur ce point et propose aujourd’hui une interface convaincante, mais c’est surtout à Windows Phone que l’on pense.
Le débat « skeuomorphisme contre flat design » n’a pas lieu d’être, mais les choix d’Apple d’une part, et de Microsoft ou de Google d’autre part, sont très différents. Au photoréalisme parfois un peu lourd du premier, Modern UI de Microsoft et les interfaces de Google privilégient la légèreté en misant sur des formes géométriques simples et sur une plus grande utilisation du texte. Là où Apple choisit de présenter son carnet d’adresses avec une reliure en cuir et du faux papier, Microsoft opte pour une interface très claire où les photos de vos contacts ressortent d’autant mieux que l’interface autour est réduite à sa plus simple expression.
Depuis six ans, l’interface d’iOS est passée du statut d’interface novatrice à l’interface vieillissante qui lasse beaucoup d’utilisateurs. Ces derniers réclament de la nouveauté et espèrent une toute nouvelle interface dans iOS 7. La nouvelle position de Jonathan Ive qui s’occupe désormais autant du design des produits que de l’interface les conforte dans cette idée, mais c’est quelque chose qui n’arrivera certainement pas avec ce système et qui, selon nous, n’est pas désirable.
Cela n’arrivera pas, car Apple est une société très conservatrice côté interfaces, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Le constructeur a innové avec de grandes idées, mais il les maintient ensuite pendant des années. Pour prendre un exemple beaucoup plus ancien qu’iOS, l’entreprise utilise le concept du Dock qui rassemble les applications courantes et ouvertes sur OS X à l’époque de NeXT, à la toute fin des années 1980. Aujourd’hui encore, on le retrouve dans OS X, mais aussi dans iOS, même s’il fonctionne uniquement comme zone dédiée aux applications les plus courantes et même s’il n’est pas visible en permanence.
iOS est un système utilisé par des millions de personnes dans le monde, un système qui a fait ses preuves. À quoi bon le changer pour le simple plaisir de le changer ? Certains concepts pour iOS 7 proposent des interfaces si différentes (ici, là ou là) qu’ils risquent de perdre une bonne partie des utilisateurs, sans être pour autant meilleures.
À défaut de chambouler totalement ses interfaces, Apple pourrait les améliorer facilement en éliminant quelques excès. Personne ne reprocherait à GarageBand d’utiliser une image de piano, de batterie ou de guitare pour faciliter l’utilisation de ses instruments virtuels. En revanche, comment expliquer le cuir de Localiser mes amis, une application qui n’a absolument aucun équivalent réel ? De fait, il ne s’agit plus de skeuomorphisme, mais sans doute plutôt de la volonté de la part d’Apple d’unifier les interfaces de toutes ses applications.
iOS 7 pourrait revenir en partie sur ces éléments de design et aller vers plus de légèreté, abandonnant ou allégeant quelques textures, retirant le cuir ici ou là. Apple l’a déjà fait, mais avec l’application Podcasts. Les premières versions reproduisaient un appareil de lecture à bande magnétique, mais la dernière mise à jour a retiré cette interface inutile au profit de quelque chose de beaucoup plus simple. Ce n’est pas une interface radicalement différente, des éléments de skeuomorphisme ont été conservés, mais l’ensemble est beaucoup plus sobre.
S’il est une interface qui fait l’unanimité contre elle, c’est bien celle de l’App Store. Dans iOS 6, Apple l’a largement revue avec une bonne intention au départ : mettre en avant les captures d’écran pour améliorer la visibilité des applications. Une bonne idée sur le principe, mais qui s'accommode très mal du petit écran d’un iPhone, surtout du côté de la recherche.
L’App Store compte plus de 800 000 applications à ce jour, ce qui rend la fonction de recherche essentielle. Malheureusement, c’est celle qui a le plus souffert d’iOS 6, au moins sur un iPhone. On ne peut afficher qu’une application à la fois et le bon est rarement le premier : il faut beaucoup trop de glissements successifs pour trouver celle que l’on cherche.
Apple peut facilement améliorer son App Store iOS, même s’il faudra sans doute faire plus que quelques changements esthétiques pour obtenir quelque chose de satisfaisant. Le constructeur devra nécessairement modifier les serveurs qui gèrent sa boutique d’applications, revoir notamment les algorithmes de classement, mais aussi améliorer la recherche pour proposer plus rapidement le bon résultat. Sur ce dernier point, on peut au moins imaginer une pondération par la date de sortie pour afficher en premier les applications les plus récentes et trouver plus rapidement l’application du moment.
L’interface d’iOS n’a quasiment pas évolué depuis six ans, alors que dans le même temps, Apple a ajouté plusieurs fonctions. Si certaines se sont parfaitement intégrées, d’autres ont été ajoutées sans vraie logique et ont du mal à se fondre dans l’ensemble. On pourrait parler du bouton d’accueil qui sert à beaucoup trop de choses, mais le plus énervant reste sans doute les notifications instantanées.
Certes, pour une fois, c’était pire avant. Avant iOS 5, les notifications interrompaient systématiquement ce que l’on faisait avec une boîte bleue qui nous demandait d’intervenir. Apple a modifié ce comportement avec des notifications qui s’affichent en haut de l’écran et disparaissent si on ne veut pas agir dessus, tandis qu’un tap affiche l’application correspondante.
En théorie, c’est très bien, mais ce n’est malheureusement pas du tout le cas en pratique. La zone dédiée aux notifications, en haut de l’écran, est aussi une zone utilisée par la majorité des applications pour leurs boutons. Dans les trois exemples précédents, on ne peut plus interagir tant que la notification n’a pas disparu, sous peine de taper au mauvais endroit et d’ouvrir une nouvelle application. Pénible et trop fréquent ! À défaut de savoir ce qu’il faudrait faire, espérons qu’Apple trouve une meilleure solution…
Aidés par l’App Store, les iPhone et iPad ont gagné des fonctions au fil des années et on peut aujourd’hui les utiliser pour remplacer assez largement un ordinateur traditionnel. Il y a un point toutefois sur lequel ils restent nettement en retrait : les échanges de données entre applications. Sur un ordinateur traditionnel, on peut ouvrir un fichier stocké sur le disque dur avec n’importe quel logiciel compatible, mais il faut passer pour cela par un gestionnaire de fichiers, comme le Finder sur Mac.
iOS a retiré toute notion de système de fichiers et c’est une simplification bienvenue d’une complexité souvent superflue. Il manque toutefois au système mobile d’Apple un moyen simple d’envoyer du texte ou un document à une autre application. Depuis le navigateur par exemple, l’utilisateur n’a qu’un choix limité d’actions : on peut ajouter la page en cours à la liste de lecture de Safari mobile ou ajouter un signet, mais pas l’ajouter à Instapaper ou un autre service de lecture différée.
Faute de mieux, les concepteurs de ces applications ont imaginé des systèmes bancals, comme des marque-pages spécifiques (ci-dessus) ou l’ajout automatique du lien dans le presse-papier qui nécessite préalablement de copier l’URL — c’est le cas de Pocket. Le problème est encore plus gênant quand on veut modifier un fichier — une photo — dans une autre application. Chaque application est placée dans une zone protégée et elle ne peut sortir de ce "bac à sable", y compris pour récupérer un document.
Concrètement, si vous voulez modifier une image stockée dans Dropbox avec un éditeur de photos, iOS 6 peut l’envoyer à cette application, mais ce ne sera pas un transfert temporaire. Le système va dupliquer la photo et non la déplacer pour l’ajouter au bac à sable de l’éditeur. Quand vous aurez fini le travail sur l’image, il faudra la renvoyer à l’autre application en dupliquant à nouveau le fichier. Au total, pour une seule édition modification sur un seul fichier, vous aurez créé trois versions.
iOS 7 pourrait faire beaucoup mieux en s’inspirant d’Android. Sur le système mobile de Google, des services centralisés très similaires aux services d’OS X permettent de transférer n’importe quelle information à n’importe quelle application compatible. Apple pourrait reprendre cette fonction à son compte en se basant sur une brique qu’elle exploite elle-même dans iOS 6, mais qu’elle ne propose pas encore aux développeurs. Quand on envoie un mail depuis Safari mobile, on n’ouvre pas le client mail d’iOS, mais on rédige le courrier directement depuis le navigateur.
La mise à disposition de cette brique de communication entre applications ou services semble assez logique pour iOS 7. Ce ne serait pas la première fois, en tout cas, qu’Apple teste en interne une fonction avant de la proposer à tous les développeurs.
Depuis le tout premier iPhone, certains regrettent l’absence de partage Bluetooth, une fonction courante des téléphones à cette époque. Apple a toujours fait le pari d’Internet, mettant en avant les mails puis les iMessage pour envoyer des documents, mais ce partage nécessite une connexion Internet qui n’est pas toujours disponible. Ce mode de fonctionnement implique en outre de connaître au moins une adresse mail de la personne à qui on souhaite envoyer un élément, ce qui n’est pas aussi pratique et discret qu’une connexion directe.
Apple semble avoir la solution avec AirDrop. Cette fonction apparue avec OS X Lion simplifie considérablement les échanges entre Mac : il suffit de deux ordinateurs récents et on peut transférer des documents dans un sens comme l’autre, même en l’absence de réseau local. Le système crée un lien direct entre les deux machines en utilisant la puce WiFi, il n’y a aucune configuration à faire et c’est très rapide.
Dans iOS 7, le constructeur pourrait tout simplement ajouter AirDrop aux menus de partage et permettre ainsi d’envoyer n’importe quel fichier à un Mac ou un appareil iOS à proximité. Il faudrait sans doute une puce WiFi spécifique, mais rien n’interdit au constructeur de l’ajouter ultérieurement.
Présenté à l’automne 2011, Siri était la nouveauté majeure de l’iPhone 4S. Cet assistant vocal alors en bêta devait évoluer pour devenir de plus en plus intelligent, mais force est de constater qu’on est loin du compte. Printemps 2013, Siri est toujours affublé d’un sigle "bêta" par Apple et il est toujours aussi limité, ou presque.
Avec iOS 6, il a certes gagné quelques fonctions, comme la gestion des restaurants et cinéma. Siri reste malgré tout un assistant bien peu utile en-dehors des États-Unis, où il est capable de beaucoup plus de choses. Là-bas, il sait répondre à des questions d’ordre général grâce à Wolfram Alpha, il peut réserver des tables ou des places de cinéma, mais il ne peut pas tout, loin de là. Et si sa personnalité avec ses réponses parfois drôles impressionnait en 2011, on est aujourd’hui las de voir Siri ne pas parvenir à répondre à des demandes parfois simples.
Déjà réclamé pour iOS 6, espérons que l’enrichissement de Siri par d’autres développeurs soit enfin à l’ordre du jour en 2013. L’assistant d’Apple pourrait ainsi s’intégrer avec n’importe quel gestionnaire de tâches plutôt que seulement Rappels. Il pourrait même intégrer des résultats plus complets fournis par une application, comme PagesJaunes par exemple. Cette ouverture aux développeurs pose quelques problèmes pour que Siri reste simple. Il faudrait notamment pouvoir facilement choisir l’application à contrôler, mais cette évolution paraît logique et permettrait sans doute de relancer l’intérêt de Siri. Autre élément qui gagnerait à être contrôlé par Siri, certains réglages simples comme (dés)activer le Bluetooth ou le WiFi, ou encore passer rapidement en mode avion.
Ce n’est pas lié à une mise à jour d’iOS, mais Siri souffre de problèmes de compréhension depuis ses premiers jours et même si Apple a promis des progrès réguliers, on les attend toujours. Trop souvent, l’assistant comprend mal ce que l’on dit et il faut alors attendre de longues secondes et répéter, si bien que l’on a presque toujours plus vite fait de déverrouiller le terminal et effectuer manuellement ce que l’on voulait faire avec Siri. C’est notamment le cas de la gestion des messages qui est très boguée et fonctionne mal trop souvent, alors qu’elle est très pratique, surtout en déplacement.
Siri est pratique dans certains cas, mais il n’est d’aucune aide dans un grand nombre de situations. Puisqu’il s’agit d’un assistant vocal, c’est à l’utilisateur de l’activer et de lui poser une question, alors qu’un assistant vraiment utile viendrait de lui-même vous informer. C’est justement le pari de Now, le dernier service de Google qui est disponible sur les appareils Android, mais aussi iOS.
L’assistant de Google entend vous apporter les informations utiles en fonction de votre situation actuelle. Il peut s’agir des prévisions météo pour la ville où vous vous trouvez, mais aussi des prévisions pour la ville où vous vous rendez. Si vous prenez l’avion, Now va afficher un rappel du vol avec toutes les informations nécessaires. Vous avez un rendez-vous à l’autre bout de la ville ? Il calcule le temps nécessaire pour vous y rendre et vous alerte au bon moment, en tenant compte de la circulation.
Apple pourrait faire de Siri un assistant aussi utile. L’utilisateur d’iPhone va saisir ses rendez-vous dans son téléphone et le constructeur dispose désormais de son propre service de cartographie pour calculer l’itinéraire et le prévenir au bon moment. On pourrait imaginer d’autres services dans iOS 7, comme une meilleure prise en charge des cinémas avec la possibilité de notifier à Siri votre intérêt pour un film et une alerte envoyée automatiquement quand il sort. Passbook, l’une des nouveautés d’iOS 6, pourrait naturellement être intégré et afficher votre billet de train peu de temps avant le départ.
Jusque-là, Apple a choisi une approche beaucoup moins intrusive que celle de Google où tout se fait automatiquement. Si l’on apprécie la discrétion de Siri qui ne s’active qu’à la demande et ne fait que ce qu’on lui demande, il serait beaucoup plus utile avec un esprit d’initiative. Si vous mettez un rôti au four et que vous lui demandez de régler un minuteur de 45 minutes, ne devrait-il pas vous informer si vous avez un rendez-vous prévu dans 15 minutes ?
Au-delà de Siri, iOS 7 gagnerait à être plus attentionné en ajoutant certaines informations et en effectuant des tâches pénibles pour vous. Un bon exemple concerne le Centre de notifications : imaginé pour rassembler toutes les alertes reçues quand vous n’utilisiez pas votre iPhone, il doit vous permettre de ne perdre aucune information utile. Malheureusement, les notifications ont tendance à s’accumuler, surtout si vous utilisez deux appareils différents, un iPhone et un iPad qui sert moins souvent.
Pour éviter les accumulations de notifications qui rendent le Centre de notifications totalement inutile, iOS 7 devrait synchroniser le statut entre les différents appareils que vous utilisez. Une alerte lue sur un iPhone ne devrait plus apparaître nulle part, ni sur un iPad, ni sur un Mac. C’est déjà le cas pour certains comptes mail, ce principe devait être étendu à toutes les applications et toutes les notifications.
Dans un autre registre, les icônes pourraient donner plus d’informations à l’utilisateur. C’est déjà le cas en fait, mais uniquement pour l’une d’entre elles : le Calendrier d’iOS permet, sans même l’ouvrir, de connaître la date du jour. On pourrait imaginer d’autres usages, sans aller jusqu’aux concepts d’icônes dynamiques que l’on a pu voir et qui vont sans doute trop loin. L’application Horloge pourrait afficher l’heure actuelle, celle de Météo pourrait donner une idée du temps qu’il fait, l’icône de Musique afficherait la pochette du morceau en cours, etc.
Pour que ce soit vraiment utile, Apple devrait permettre aux développeurs d’en faire autant. L’icône de Facebook pourrait afficher la photo de votre ami qui fête son anniversaire aujourd’hui. Une application de suivi de colis pourrait afficher des icônes différentes en fonction de l’état actuel. Une autre qui informe des dates de diffusion de séries pourrait montrer ainsi la dernière série disponible : les possibilités sont quasiment illimitées. Bien entendu, le constructeur devrait limiter drastiquement ce que les développeurs peuvent faire, ne serait-ce que pour limiter l’impact sur l’autonomie.
Si Apple désire s’en prendre aux motifs qui poussent certains utilisateurs à jailbreaker leurs appareils, le constructeur devrait s’attaquer à un sujet fréquent : l’accès rapide aux réglages. On ne compte plus le nombre de tweaks disponibles sur Cydia qui ajoutent des réglages, qui dans le Centre de notifications, qui dans le tiroir du multitâche, qui directement au niveau de l’icône des Réglages… Apple ne manque pas d’options et ces systèmes fonctionnent souvent très bien. À défaut, une intégration à Siri suggérée plus haut serait déjà bien.
Depuis l’acquisition par Apple d’AuthenTec à l’été 2012, on ne parle plus que de ça. Cette entreprise était spécialisée dans les puces biométriques et en particulier des lecteurs d’empreintes. Si le constructeur en ajoutait un à ses appareils iOS, on n’aurait plus à taper de mots de passe : il suffit de poser son doigt sur une zone et le terminal pourrait nous identifier et se déverrouiller.
L’idée est séduisante sur le papier, mais il faut voir comment elle serait intégrée exactement. Certaines rumeurs évoquent la suppression du bouton d’accueil physique au profit d’une zone tactile qui servirait autant de bouton que de capteur d’empreintes.
Apple pourrait exploiter ce capteur pour aller plus loin, notamment sur l’iPad. Si on déverrouille la tablette de son doigt, pourquoi ne pas imaginer des configurations différentes en fonction de chaque utilisateur ? Les réglages et documents, les applications mêmes pourraient dépendre de la personne qui prend en main la tablette, une situation idéale pour ce produit souvent partagé dans un foyer. Et avec un iPad de 128 Go, il y a largement la place de gérer plusieurs sessions avec photos et documents différents.
Disparue avec iCloud, la synchronisation du Trousseau d’accès était une fonction très pratique de MobileMe. Tous les mots de passe enregistrés sur un Mac sont stockés dans une même base de données qui était jusque-là synchronisée entre vos différents ordinateurs. On pouvait ainsi saisir la clé d’accès à un réseau WiFi sur un Mac, et l’utiliser sur son prochain ordinateur sans avoir à la saisir manuellement.
Cette fonction aurait également tout son sens sur un iPhone ou un iPad. Le cas des réseaux WiFi est intéressant justement : la restauration iCloud ne restaure pas cette information et il faut saisir ces clés souvent complexes à chaque fois. La sécurité supplémentaire que pourrait offrir un capteur biométrique pourrait permettre à Apple de synchroniser cette information sensible.
Safari mobile pourrait lui aussi profiter de cette synchronisation. Certes, le navigateur sait enregistrer un mot de passe, mais cette fonction est très rudimentaire. Elle ne fonctionne pas pour tous les sites, mais elle n’est surtout pas très sécurisée, puisque n’importe qui peut utiliser un mot de passe préalablement enregistré.
Pour bien faire, cette synchronisation devrait être proposée à tous les développeurs qui pourraient ainsi proposer à leurs utilisateurs d’enregistrer leurs mots de passe dans le trousseau centralisé d’iOS. La question de la sécurité des données se posera nécessairement, mais ce serait une fonction vraiment utile et que l’on aimerait voir dans iOS 7.
A défaut d’avoir vos voeux exaucés, quelles seraient les nouveautés que vous aimeriez avoir dans iOS 7 ? N’hésitez pas à nous le dire dans les réactions !
On ne sait rien sur iOS 7, mais ce n’est pas une raison pour ne pas espérer. Alors qu’attend-on de ce nouveau système ? Une interface toute nouvelle et toute plate façon Windows Phone ? La prise en charge des clés USB ? L’installation d’Android sur votre iPhone ? On fait le point sur nos envies et nos attentes…
Un des nombreux concepts pour iOS 7 qui fait le pari d’une interface largement revue.
Interface : l’impossible abandon du skeuomorphisme
Pourquoi changer pour changer ?
S’il y a un aspect qui a fait parler ces derniers mois et qui génère énormément d’attentes, c’est bien l’interface. Présentée avec le premier iPhone au printemps 2007, l’interface d’iOS n’a de fait jamais vraiment changé depuis. Apple avait vu juste sur de nombreux points et le constructeur a d’ailleurs suffisamment été repris chez certains de ses concurrents pour confirmer que cette interface fonctionnait.
Le tout premier iPhone : son interface est plus simple qu’aujourd’hui, mais elle est identique dans l’esprit et n’a quasiment pas changé sur certains points, comme la plupart des icônes.
Dire que l’interface d’iOS a fait ses preuves depuis six ans, c’est voir le verre à moitié plein. On peut aussi dire que cette interface commence à vieillir face à d’autres systèmes différents et souvent considérés comme étant plus modernes. Android s’est beaucoup amélioré sur ce point et propose aujourd’hui une interface convaincante, mais c’est surtout à Windows Phone que l’on pense.
Le débat « skeuomorphisme contre flat design » n’a pas lieu d’être, mais les choix d’Apple d’une part, et de Microsoft ou de Google d’autre part, sont très différents. Au photoréalisme parfois un peu lourd du premier, Modern UI de Microsoft et les interfaces de Google privilégient la légèreté en misant sur des formes géométriques simples et sur une plus grande utilisation du texte. Là où Apple choisit de présenter son carnet d’adresses avec une reliure en cuir et du faux papier, Microsoft opte pour une interface très claire où les photos de vos contacts ressortent d’autant mieux que l’interface autour est réduite à sa plus simple expression.
Le carnet d’adresses de Windows 8 contre celui de l’iPad – clic pour agrandir
Depuis six ans, l’interface d’iOS est passée du statut d’interface novatrice à l’interface vieillissante qui lasse beaucoup d’utilisateurs. Ces derniers réclament de la nouveauté et espèrent une toute nouvelle interface dans iOS 7. La nouvelle position de Jonathan Ive qui s’occupe désormais autant du design des produits que de l’interface les conforte dans cette idée, mais c’est quelque chose qui n’arrivera certainement pas avec ce système et qui, selon nous, n’est pas désirable.
Cela n’arrivera pas, car Apple est une société très conservatrice côté interfaces, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Le constructeur a innové avec de grandes idées, mais il les maintient ensuite pendant des années. Pour prendre un exemple beaucoup plus ancien qu’iOS, l’entreprise utilise le concept du Dock qui rassemble les applications courantes et ouvertes sur OS X à l’époque de NeXT, à la toute fin des années 1980. Aujourd’hui encore, on le retrouve dans OS X, mais aussi dans iOS, même s’il fonctionne uniquement comme zone dédiée aux applications les plus courantes et même s’il n’est pas visible en permanence.
Le dock d’iOS (à droite), un lointain descendant du dock de NeXTSTEP (à gauche)… — clic pour agrandir
iOS est un système utilisé par des millions de personnes dans le monde, un système qui a fait ses preuves. À quoi bon le changer pour le simple plaisir de le changer ? Certains concepts pour iOS 7 proposent des interfaces si différentes (ici, là ou là) qu’ils risquent de perdre une bonne partie des utilisateurs, sans être pour autant meilleures.
À défaut de chambouler totalement ses interfaces, Apple pourrait les améliorer facilement en éliminant quelques excès. Personne ne reprocherait à GarageBand d’utiliser une image de piano, de batterie ou de guitare pour faciliter l’utilisation de ses instruments virtuels. En revanche, comment expliquer le cuir de Localiser mes amis, une application qui n’a absolument aucun équivalent réel ? De fait, il ne s’agit plus de skeuomorphisme, mais sans doute plutôt de la volonté de la part d’Apple d’unifier les interfaces de toutes ses applications.
Quelques excès du skeuomorphisme d’Apple dans iOS 6 : de gauche à droite, le Game Center, l’application Localiser mes amis et le Centre de notifications.
iOS 7 pourrait revenir en partie sur ces éléments de design et aller vers plus de légèreté, abandonnant ou allégeant quelques textures, retirant le cuir ici ou là. Apple l’a déjà fait, mais avec l’application Podcasts. Les premières versions reproduisaient un appareil de lecture à bande magnétique, mais la dernière mise à jour a retiré cette interface inutile au profit de quelque chose de beaucoup plus simple. Ce n’est pas une interface radicalement différente, des éléments de skeuomorphisme ont été conservés, mais l’ensemble est beaucoup plus sobre.
Une nouvelle interface pour l’App Store
S’il est une interface qui fait l’unanimité contre elle, c’est bien celle de l’App Store. Dans iOS 6, Apple l’a largement revue avec une bonne intention au départ : mettre en avant les captures d’écran pour améliorer la visibilité des applications. Une bonne idée sur le principe, mais qui s'accommode très mal du petit écran d’un iPhone, surtout du côté de la recherche.
L’App Store compte plus de 800 000 applications à ce jour, ce qui rend la fonction de recherche essentielle. Malheureusement, c’est celle qui a le plus souffert d’iOS 6, au moins sur un iPhone. On ne peut afficher qu’une application à la fois et le bon est rarement le premier : il faut beaucoup trop de glissements successifs pour trouver celle que l’on cherche.
Apple peut facilement améliorer son App Store iOS, même s’il faudra sans doute faire plus que quelques changements esthétiques pour obtenir quelque chose de satisfaisant. Le constructeur devra nécessairement modifier les serveurs qui gèrent sa boutique d’applications, revoir notamment les algorithmes de classement, mais aussi améliorer la recherche pour proposer plus rapidement le bon résultat. Sur ce dernier point, on peut au moins imaginer une pondération par la date de sortie pour afficher en premier les applications les plus récentes et trouver plus rapidement l’application du moment.
Mieux intégrer les nouveautés
L’interface d’iOS n’a quasiment pas évolué depuis six ans, alors que dans le même temps, Apple a ajouté plusieurs fonctions. Si certaines se sont parfaitement intégrées, d’autres ont été ajoutées sans vraie logique et ont du mal à se fondre dans l’ensemble. On pourrait parler du bouton d’accueil qui sert à beaucoup trop de choses, mais le plus énervant reste sans doute les notifications instantanées.
Certes, pour une fois, c’était pire avant. Avant iOS 5, les notifications interrompaient systématiquement ce que l’on faisait avec une boîte bleue qui nous demandait d’intervenir. Apple a modifié ce comportement avec des notifications qui s’affichent en haut de l’écran et disparaissent si on ne veut pas agir dessus, tandis qu’un tap affiche l’application correspondante.
En théorie, c’est très bien, mais ce n’est malheureusement pas du tout le cas en pratique. La zone dédiée aux notifications, en haut de l’écran, est aussi une zone utilisée par la majorité des applications pour leurs boutons. Dans les trois exemples précédents, on ne peut plus interagir tant que la notification n’a pas disparu, sous peine de taper au mauvais endroit et d’ouvrir une nouvelle application. Pénible et trop fréquent ! À défaut de savoir ce qu’il faudrait faire, espérons qu’Apple trouve une meilleure solution…
Faciliter les échanges
Entre les applications
Aidés par l’App Store, les iPhone et iPad ont gagné des fonctions au fil des années et on peut aujourd’hui les utiliser pour remplacer assez largement un ordinateur traditionnel. Il y a un point toutefois sur lequel ils restent nettement en retrait : les échanges de données entre applications. Sur un ordinateur traditionnel, on peut ouvrir un fichier stocké sur le disque dur avec n’importe quel logiciel compatible, mais il faut passer pour cela par un gestionnaire de fichiers, comme le Finder sur Mac.
iOS a retiré toute notion de système de fichiers et c’est une simplification bienvenue d’une complexité souvent superflue. Il manque toutefois au système mobile d’Apple un moyen simple d’envoyer du texte ou un document à une autre application. Depuis le navigateur par exemple, l’utilisateur n’a qu’un choix limité d’actions : on peut ajouter la page en cours à la liste de lecture de Safari mobile ou ajouter un signet, mais pas l’ajouter à Instapaper ou un autre service de lecture différée.
Faute de mieux, les concepteurs de ces applications ont imaginé des systèmes bancals, comme des marque-pages spécifiques (ci-dessus) ou l’ajout automatique du lien dans le presse-papier qui nécessite préalablement de copier l’URL — c’est le cas de Pocket. Le problème est encore plus gênant quand on veut modifier un fichier — une photo — dans une autre application. Chaque application est placée dans une zone protégée et elle ne peut sortir de ce "bac à sable", y compris pour récupérer un document.
Concrètement, si vous voulez modifier une image stockée dans Dropbox avec un éditeur de photos, iOS 6 peut l’envoyer à cette application, mais ce ne sera pas un transfert temporaire. Le système va dupliquer la photo et non la déplacer pour l’ajouter au bac à sable de l’éditeur. Quand vous aurez fini le travail sur l’image, il faudra la renvoyer à l’autre application en dupliquant à nouveau le fichier. Au total, pour une seule édition modification sur un seul fichier, vous aurez créé trois versions.
iOS 7 pourrait faire beaucoup mieux en s’inspirant d’Android. Sur le système mobile de Google, des services centralisés très similaires aux services d’OS X permettent de transférer n’importe quelle information à n’importe quelle application compatible. Apple pourrait reprendre cette fonction à son compte en se basant sur une brique qu’elle exploite elle-même dans iOS 6, mais qu’elle ne propose pas encore aux développeurs. Quand on envoie un mail depuis Safari mobile, on n’ouvre pas le client mail d’iOS, mais on rédige le courrier directement depuis le navigateur.
Pour l’envoi de mail, Apple utilise XPC, une brique en place dans OS X depuis Lion, mais que les développeurs ne peuvent pas encore utiliser dans iOS 6.
La mise à disposition de cette brique de communication entre applications ou services semble assez logique pour iOS 7. Ce ne serait pas la première fois, en tout cas, qu’Apple teste en interne une fonction avant de la proposer à tous les développeurs.
Entre les appareils
Depuis le tout premier iPhone, certains regrettent l’absence de partage Bluetooth, une fonction courante des téléphones à cette époque. Apple a toujours fait le pari d’Internet, mettant en avant les mails puis les iMessage pour envoyer des documents, mais ce partage nécessite une connexion Internet qui n’est pas toujours disponible. Ce mode de fonctionnement implique en outre de connaître au moins une adresse mail de la personne à qui on souhaite envoyer un élément, ce qui n’est pas aussi pratique et discret qu’une connexion directe.
Apple semble avoir la solution avec AirDrop. Cette fonction apparue avec OS X Lion simplifie considérablement les échanges entre Mac : il suffit de deux ordinateurs récents et on peut transférer des documents dans un sens comme l’autre, même en l’absence de réseau local. Le système crée un lien direct entre les deux machines en utilisant la puce WiFi, il n’y a aucune configuration à faire et c’est très rapide.
Dans iOS 7, le constructeur pourrait tout simplement ajouter AirDrop aux menus de partage et permettre ainsi d’envoyer n’importe quel fichier à un Mac ou un appareil iOS à proximité. Il faudrait sans doute une puce WiFi spécifique, mais rien n’interdit au constructeur de l’ajouter ultérieurement.
Instashare, une application qui offre un clone d’AirDrop entre appareils iOS et Mac.
Siri : un assistant plus malin ?
Présenté à l’automne 2011, Siri était la nouveauté majeure de l’iPhone 4S. Cet assistant vocal alors en bêta devait évoluer pour devenir de plus en plus intelligent, mais force est de constater qu’on est loin du compte. Printemps 2013, Siri est toujours affublé d’un sigle "bêta" par Apple et il est toujours aussi limité, ou presque.
Avec iOS 6, il a certes gagné quelques fonctions, comme la gestion des restaurants et cinéma. Siri reste malgré tout un assistant bien peu utile en-dehors des États-Unis, où il est capable de beaucoup plus de choses. Là-bas, il sait répondre à des questions d’ordre général grâce à Wolfram Alpha, il peut réserver des tables ou des places de cinéma, mais il ne peut pas tout, loin de là. Et si sa personnalité avec ses réponses parfois drôles impressionnait en 2011, on est aujourd’hui las de voir Siri ne pas parvenir à répondre à des demandes parfois simples.
Déjà réclamé pour iOS 6, espérons que l’enrichissement de Siri par d’autres développeurs soit enfin à l’ordre du jour en 2013. L’assistant d’Apple pourrait ainsi s’intégrer avec n’importe quel gestionnaire de tâches plutôt que seulement Rappels. Il pourrait même intégrer des résultats plus complets fournis par une application, comme PagesJaunes par exemple. Cette ouverture aux développeurs pose quelques problèmes pour que Siri reste simple. Il faudrait notamment pouvoir facilement choisir l’application à contrôler, mais cette évolution paraît logique et permettrait sans doute de relancer l’intérêt de Siri. Autre élément qui gagnerait à être contrôlé par Siri, certains réglages simples comme (dés)activer le Bluetooth ou le WiFi, ou encore passer rapidement en mode avion.
Ce n’est pas lié à une mise à jour d’iOS, mais Siri souffre de problèmes de compréhension depuis ses premiers jours et même si Apple a promis des progrès réguliers, on les attend toujours. Trop souvent, l’assistant comprend mal ce que l’on dit et il faut alors attendre de longues secondes et répéter, si bien que l’on a presque toujours plus vite fait de déverrouiller le terminal et effectuer manuellement ce que l’on voulait faire avec Siri. C’est notamment le cas de la gestion des messages qui est très boguée et fonctionne mal trop souvent, alors qu’elle est très pratique, surtout en déplacement.
Le minuteur, l’une des seules fonctions vraiment exploitables de Siri selon nous. La météo sur l’iPad, dépourvu d’application, est également pratique.
Un assistant plus malin
Siri est pratique dans certains cas, mais il n’est d’aucune aide dans un grand nombre de situations. Puisqu’il s’agit d’un assistant vocal, c’est à l’utilisateur de l’activer et de lui poser une question, alors qu’un assistant vraiment utile viendrait de lui-même vous informer. C’est justement le pari de Now, le dernier service de Google qui est disponible sur les appareils Android, mais aussi iOS.
L’assistant de Google entend vous apporter les informations utiles en fonction de votre situation actuelle. Il peut s’agir des prévisions météo pour la ville où vous vous trouvez, mais aussi des prévisions pour la ville où vous vous rendez. Si vous prenez l’avion, Now va afficher un rappel du vol avec toutes les informations nécessaires. Vous avez un rendez-vous à l’autre bout de la ville ? Il calcule le temps nécessaire pour vous y rendre et vous alerte au bon moment, en tenant compte de la circulation.
Apple pourrait faire de Siri un assistant aussi utile. L’utilisateur d’iPhone va saisir ses rendez-vous dans son téléphone et le constructeur dispose désormais de son propre service de cartographie pour calculer l’itinéraire et le prévenir au bon moment. On pourrait imaginer d’autres services dans iOS 7, comme une meilleure prise en charge des cinémas avec la possibilité de notifier à Siri votre intérêt pour un film et une alerte envoyée automatiquement quand il sort. Passbook, l’une des nouveautés d’iOS 6, pourrait naturellement être intégré et afficher votre billet de train peu de temps avant le départ.
Jusque-là, Apple a choisi une approche beaucoup moins intrusive que celle de Google où tout se fait automatiquement. Si l’on apprécie la discrétion de Siri qui ne s’active qu’à la demande et ne fait que ce qu’on lui demande, il serait beaucoup plus utile avec un esprit d’initiative. Si vous mettez un rôti au four et que vous lui demandez de régler un minuteur de 45 minutes, ne devrait-il pas vous informer si vous avez un rendez-vous prévu dans 15 minutes ?
Un système plus attentionné
Au-delà de Siri, iOS 7 gagnerait à être plus attentionné en ajoutant certaines informations et en effectuant des tâches pénibles pour vous. Un bon exemple concerne le Centre de notifications : imaginé pour rassembler toutes les alertes reçues quand vous n’utilisiez pas votre iPhone, il doit vous permettre de ne perdre aucune information utile. Malheureusement, les notifications ont tendance à s’accumuler, surtout si vous utilisez deux appareils différents, un iPhone et un iPad qui sert moins souvent.
Pour éviter les accumulations de notifications qui rendent le Centre de notifications totalement inutile, iOS 7 devrait synchroniser le statut entre les différents appareils que vous utilisez. Une alerte lue sur un iPhone ne devrait plus apparaître nulle part, ni sur un iPad, ni sur un Mac. C’est déjà le cas pour certains comptes mail, ce principe devait être étendu à toutes les applications et toutes les notifications.
Dans un autre registre, les icônes pourraient donner plus d’informations à l’utilisateur. C’est déjà le cas en fait, mais uniquement pour l’une d’entre elles : le Calendrier d’iOS permet, sans même l’ouvrir, de connaître la date du jour. On pourrait imaginer d’autres usages, sans aller jusqu’aux concepts d’icônes dynamiques que l’on a pu voir et qui vont sans doute trop loin. L’application Horloge pourrait afficher l’heure actuelle, celle de Météo pourrait donner une idée du temps qu’il fait, l’icône de Musique afficherait la pochette du morceau en cours, etc.
Pour que ce soit vraiment utile, Apple devrait permettre aux développeurs d’en faire autant. L’icône de Facebook pourrait afficher la photo de votre ami qui fête son anniversaire aujourd’hui. Une application de suivi de colis pourrait afficher des icônes différentes en fonction de l’état actuel. Une autre qui informe des dates de diffusion de séries pourrait montrer ainsi la dernière série disponible : les possibilités sont quasiment illimitées. Bien entendu, le constructeur devrait limiter drastiquement ce que les développeurs peuvent faire, ne serait-ce que pour limiter l’impact sur l’autonomie.
On est le mercredi 15 : l’icône du Calendrier de cet iPad l’indique dès l’écran d’accueil.
Si Apple désire s’en prendre aux motifs qui poussent certains utilisateurs à jailbreaker leurs appareils, le constructeur devrait s’attaquer à un sujet fréquent : l’accès rapide aux réglages. On ne compte plus le nombre de tweaks disponibles sur Cydia qui ajoutent des réglages, qui dans le Centre de notifications, qui dans le tiroir du multitâche, qui directement au niveau de l’icône des Réglages… Apple ne manque pas d’options et ces systèmes fonctionnent souvent très bien. À défaut, une intégration à Siri suggérée plus haut serait déjà bien.
Sécurité : biométrie et synchronisation
La biométrie pour ne plus taper les mots de passe
Depuis l’acquisition par Apple d’AuthenTec à l’été 2012, on ne parle plus que de ça. Cette entreprise était spécialisée dans les puces biométriques et en particulier des lecteurs d’empreintes. Si le constructeur en ajoutait un à ses appareils iOS, on n’aurait plus à taper de mots de passe : il suffit de poser son doigt sur une zone et le terminal pourrait nous identifier et se déverrouiller.
L’idée est séduisante sur le papier, mais il faut voir comment elle serait intégrée exactement. Certaines rumeurs évoquent la suppression du bouton d’accueil physique au profit d’une zone tactile qui servirait autant de bouton que de capteur d’empreintes.
Apple pourrait exploiter ce capteur pour aller plus loin, notamment sur l’iPad. Si on déverrouille la tablette de son doigt, pourquoi ne pas imaginer des configurations différentes en fonction de chaque utilisateur ? Les réglages et documents, les applications mêmes pourraient dépendre de la personne qui prend en main la tablette, une situation idéale pour ce produit souvent partagé dans un foyer. Et avec un iPad de 128 Go, il y a largement la place de gérer plusieurs sessions avec photos et documents différents.
Synchronisation du trousseau d’accès
Disparue avec iCloud, la synchronisation du Trousseau d’accès était une fonction très pratique de MobileMe. Tous les mots de passe enregistrés sur un Mac sont stockés dans une même base de données qui était jusque-là synchronisée entre vos différents ordinateurs. On pouvait ainsi saisir la clé d’accès à un réseau WiFi sur un Mac, et l’utiliser sur son prochain ordinateur sans avoir à la saisir manuellement.
Cette fonction aurait également tout son sens sur un iPhone ou un iPad. Le cas des réseaux WiFi est intéressant justement : la restauration iCloud ne restaure pas cette information et il faut saisir ces clés souvent complexes à chaque fois. La sécurité supplémentaire que pourrait offrir un capteur biométrique pourrait permettre à Apple de synchroniser cette information sensible.
Safari mobile pourrait lui aussi profiter de cette synchronisation. Certes, le navigateur sait enregistrer un mot de passe, mais cette fonction est très rudimentaire. Elle ne fonctionne pas pour tous les sites, mais elle n’est surtout pas très sécurisée, puisque n’importe qui peut utiliser un mot de passe préalablement enregistré.
Pour bien faire, cette synchronisation devrait être proposée à tous les développeurs qui pourraient ainsi proposer à leurs utilisateurs d’enregistrer leurs mots de passe dans le trousseau centralisé d’iOS. La question de la sécurité des données se posera nécessairement, mais ce serait une fonction vraiment utile et que l’on aimerait voir dans iOS 7.
A défaut d’avoir vos voeux exaucés, quelles seraient les nouveautés que vous aimeriez avoir dans iOS 7 ? N’hésitez pas à nous le dire dans les réactions !