L’assemblée générale d’Apple est souvent une formalité pour les dirigeants de la firme de Cupertino. Même si Greenlight Capital est parvenu à faire retirer la fameuse proposition 2, cette réunion s’est déroulée comme prévu. Cependant, comme toujours, cela a été l’occasion pour Tim Cook et ses fidèles collaborateurs d’échanger avec les actionnaires sur la stratégie d’Apple. Compte-rendu…
Comme c’est de coutume, serait-on tenté de dire, toutes les propositions faites par Apple ont été approuvées à une très large majorité. Le conseil d’administration qui se représentait a été réélu, Tim Cook obtenant pour sa part 99,1% des voix. D’autre part, Ernst & Young a été désigné comme cabinet d’audit financier indépendant.
Les autres propositions faites cette fois par des actionnaires et qui n’avaient pas reçu la bénédiction du conseil d’administration ont toutes été retoquées (lire : Apple ne veut pas créer de comité sur les droits de l’homme).
Un actionnaire du nom de James McRitchie demandait à ce que les cadres d’Apple soient forcés de conserver un tiers de leurs options jusqu’à l’âge de la retraite. Un autre, du nom de John Harrington, demandait la mise en place d'un comité sur les droits de l’homme au sein du conseil d’administration. Apple avait fait savoir que ce comité n’apporterait rien de plus que son organisation actuelle, son code de conduite pour les fournisseurs et ses efforts en la matière.
Il a été question bien entendu du retrait de la proposition 2 obtenue par décision de justice par Greenlight Capital. Selon le fonds spéculatif, telle qu’elle était présentée, cette proposition empêchait l'émission d'actions préférentielles — un type d'actions qui offre plusieurs avantages comme un droit prioritaire lors de la distribution de dividendes et des dividendes plus importants. Avec cette proposition, Apple voulait que l'émission d'actions privilégiées soit à l’avenir du ressort des actionnaires, et non du conseil d’administration.
Derrière ce débat technique se cache un enjeu beaucoup plus terre à terre. En tant qu’actionnaire, le fonds dirigé par David Einhorn fait pression sur la direction d’Apple pour qu’elle reverse davantage d’argent aux actionnaires.
Tim Cook n’a pas fait d’annonce sur ce point. Il s’est contenté de fortement critiquer David Einhorn, qui n’avait pas fait le déplacement. Il a laissé entendre que les intérêts de Greenlight Capital n’étaient pas forcément ceux des actionnaires d’Apple. Par ailleurs, Tim Cook a fait savoir que des discussions actives étaient menées en interne au sujet de l'utilisation du cash de l'entreprise. Cette somme s'élève aujourd'hui à 137 milliards de dollars (104 milliards d'euros).
En l’espace de six mois, l’action Apple a baissé de 34 %. En septembre, peu après la présentation de l’iPhone 5, elle dépassait les 700$. Elle s’établit actuellement à 444,57$.
Tim Cook concède volontiers ne pas être satisfait de l’évolution récente du cours de l’action. Mais tout comme le conseil d’administration, ce qui compte en premier de son point de vue c'est « le long terme ». Il a insisté sur le fait que lors de son dernier exercice, le chiffre d’affaires d’Apple avait bondi de 48 milliards de dollars, c’est plus que « Google, Microsoft, Dell, HP, RIM et Nokia combiné » a-t-il fait remarquer.
De plus, Apple est bien positionnée pour croître dans les années à venir. L'entreprise occupe une place de choix dans le marché des smartphones et des tablettes, deux secteurs appelés à se développer de manière significative.
D’autre part, Apple est présente dans les pays promis à un bel avenir. L’année dernière, elle a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 24 milliards de dollars en Chine. Selon le successeur de Steve Jobs, aucune autre société américaine de high-tech US n'a affiché un tel résultat en Chine.
D’autre part, 50 % des acheteurs d’iPad au Brésil et en Chine achètent un produit Apple pour la première fois. Comme ce fut le cas par le passé, Tim Cook table sur le fameux effet halo pour doper le CA d’Apple dans ces pays.
Tim Cook a admis bien volontiers qu’Apple travaillait à se positionner sur « d’autres catégories de produits », sans bien évidemment donner davantage de détails. Une petite phrase néanmoins suffisante pour continuer d'alimenter les rumeurs autour de possibles projets dans les téléviseurs et plus récemment les montres connectées.
Il est impossible pour Tim Cook de faire des déclarations en public sans évoquer le cas Android. À l’entendre, Apple n’a pas changé sa manière de faire. Il a expliqué que sa compagnie, comme toujours, se focalisait sur un nombre restreint de produits. « On ne limite pas les dépenses en R&D dans le but d'augmenter notre trésorerie ». Il a reconnu qu’Android était présent sur de nombreux smartphones tout en ajoutant que sur les tablettes, iOS était sans aucun doute devant.
Ce qui compte vraiment selon lui, dans les parts de marché, c’est qu’elles soient suffisantes pour bâtir un écosystème. Il a ajouté qu’Apple restait très au fait de ce que faisait la concurrence.
Il explique qu’il lui suffirait d’appuyer sur un ou deux boutons pour produire plus de produits différents, mais cela ne serait pas une bonne stratégie pour Apple. Une manière pour le patron d’Apple d’affirmer qu’un iPhone low-cost n’est pas la solution miracle ?
À l’étroit sur son campus, Apple attend son successeur avec impatience. Rappelant à quel point Steve Jobs s’était investi dans sa conception, Tim Cook pense que ce projet verra le jour en 2016. La construction en elle-même devrait débuter en 2014.
Il a insisté sur le côté "vert" de ce projet. À l’heure actuelle, 80 % de la surface est couverte d’asphalte et de béton. Lorsque "Campus 2" sera achevé, ce chiffre descendra à 20%. Apple espère qu’un tiers de ses employés s’y rendront par les transports en commun. D’autre part, ce campus a été pensé avec sa forme circulaire de manière à faciliter le plus possible le travail collaboratif.
Enfin, à la conclusion de cette réunion, aucun split de l'action d'Apple n'a finalement été annoncé.
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- AAPL : un stock split annoncé demain ?
image : AppleInsider
Une assemblée générale sans surprise
Comme c’est de coutume, serait-on tenté de dire, toutes les propositions faites par Apple ont été approuvées à une très large majorité. Le conseil d’administration qui se représentait a été réélu, Tim Cook obtenant pour sa part 99,1% des voix. D’autre part, Ernst & Young a été désigné comme cabinet d’audit financier indépendant.
Les autres propositions faites cette fois par des actionnaires et qui n’avaient pas reçu la bénédiction du conseil d’administration ont toutes été retoquées (lire : Apple ne veut pas créer de comité sur les droits de l’homme).
Un actionnaire du nom de James McRitchie demandait à ce que les cadres d’Apple soient forcés de conserver un tiers de leurs options jusqu’à l’âge de la retraite. Un autre, du nom de John Harrington, demandait la mise en place d'un comité sur les droits de l’homme au sein du conseil d’administration. Apple avait fait savoir que ce comité n’apporterait rien de plus que son organisation actuelle, son code de conduite pour les fournisseurs et ses efforts en la matière.
Tim Cook très critique vis-à-vis de Greenlight Capital
Il a été question bien entendu du retrait de la proposition 2 obtenue par décision de justice par Greenlight Capital. Selon le fonds spéculatif, telle qu’elle était présentée, cette proposition empêchait l'émission d'actions préférentielles — un type d'actions qui offre plusieurs avantages comme un droit prioritaire lors de la distribution de dividendes et des dividendes plus importants. Avec cette proposition, Apple voulait que l'émission d'actions privilégiées soit à l’avenir du ressort des actionnaires, et non du conseil d’administration.
Derrière ce débat technique se cache un enjeu beaucoup plus terre à terre. En tant qu’actionnaire, le fonds dirigé par David Einhorn fait pression sur la direction d’Apple pour qu’elle reverse davantage d’argent aux actionnaires.
Tim Cook n’a pas fait d’annonce sur ce point. Il s’est contenté de fortement critiquer David Einhorn, qui n’avait pas fait le déplacement. Il a laissé entendre que les intérêts de Greenlight Capital n’étaient pas forcément ceux des actionnaires d’Apple. Par ailleurs, Tim Cook a fait savoir que des discussions actives étaient menées en interne au sujet de l'utilisation du cash de l'entreprise. Cette somme s'élève aujourd'hui à 137 milliards de dollars (104 milliards d'euros).
La baisse du cours de l’action
En l’espace de six mois, l’action Apple a baissé de 34 %. En septembre, peu après la présentation de l’iPhone 5, elle dépassait les 700$. Elle s’établit actuellement à 444,57$.
Tim Cook concède volontiers ne pas être satisfait de l’évolution récente du cours de l’action. Mais tout comme le conseil d’administration, ce qui compte en premier de son point de vue c'est « le long terme ». Il a insisté sur le fait que lors de son dernier exercice, le chiffre d’affaires d’Apple avait bondi de 48 milliards de dollars, c’est plus que « Google, Microsoft, Dell, HP, RIM et Nokia combiné » a-t-il fait remarquer.
image : MIC Gadget
De plus, Apple est bien positionnée pour croître dans les années à venir. L'entreprise occupe une place de choix dans le marché des smartphones et des tablettes, deux secteurs appelés à se développer de manière significative.
D’autre part, Apple est présente dans les pays promis à un bel avenir. L’année dernière, elle a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 24 milliards de dollars en Chine. Selon le successeur de Steve Jobs, aucune autre société américaine de high-tech US n'a affiché un tel résultat en Chine.
D’autre part, 50 % des acheteurs d’iPad au Brésil et en Chine achètent un produit Apple pour la première fois. Comme ce fut le cas par le passé, Tim Cook table sur le fameux effet halo pour doper le CA d’Apple dans ces pays.
concept réalisé par Yrving Torrealba
Tim Cook a admis bien volontiers qu’Apple travaillait à se positionner sur « d’autres catégories de produits », sans bien évidemment donner davantage de détails. Une petite phrase néanmoins suffisante pour continuer d'alimenter les rumeurs autour de possibles projets dans les téléviseurs et plus récemment les montres connectées.
Que faire face à Android ?
Il est impossible pour Tim Cook de faire des déclarations en public sans évoquer le cas Android. À l’entendre, Apple n’a pas changé sa manière de faire. Il a expliqué que sa compagnie, comme toujours, se focalisait sur un nombre restreint de produits. « On ne limite pas les dépenses en R&D dans le but d'augmenter notre trésorerie ». Il a reconnu qu’Android était présent sur de nombreux smartphones tout en ajoutant que sur les tablettes, iOS était sans aucun doute devant.
Ce qui compte vraiment selon lui, dans les parts de marché, c’est qu’elles soient suffisantes pour bâtir un écosystème. Il a ajouté qu’Apple restait très au fait de ce que faisait la concurrence.
Il explique qu’il lui suffirait d’appuyer sur un ou deux boutons pour produire plus de produits différents, mais cela ne serait pas une bonne stratégie pour Apple. Une manière pour le patron d’Apple d’affirmer qu’un iPhone low-cost n’est pas la solution miracle ?
Le nouveau campus : prêt pour 2016 ?
À l’étroit sur son campus, Apple attend son successeur avec impatience. Rappelant à quel point Steve Jobs s’était investi dans sa conception, Tim Cook pense que ce projet verra le jour en 2016. La construction en elle-même devrait débuter en 2014.
Il a insisté sur le côté "vert" de ce projet. À l’heure actuelle, 80 % de la surface est couverte d’asphalte et de béton. Lorsque "Campus 2" sera achevé, ce chiffre descendra à 20%. Apple espère qu’un tiers de ses employés s’y rendront par les transports en commun. D’autre part, ce campus a été pensé avec sa forme circulaire de manière à faciliter le plus possible le travail collaboratif.
Enfin, à la conclusion de cette réunion, aucun split de l'action d'Apple n'a finalement été annoncé.
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