Après avoir installé Fusion Drive sur un MacBook Pro 15" 2011, nous avons expérimenté cette technologie sur un Mac mini 4,1 de mi-2010. L'occasion de vérifier que Fusion Drive fonctionne également avec des chipsets Nvidia. Entre temps, Fusion Drive livre petit à petit tous ses secrets !
Fusion Drive ne serait pas réservé aux nouveaux iMac et Mac Mini. Apple l’avait laissé entendre : en présentant sa solution d’optimisation des performances du stockage Fusion Drive, le groupe avait évoqué une solution purement logicielle. Les premiers travaux du développeur Patrick Stein semblent le confirmer. Comme d’autres, à notre tour, nous avons testé la création d’une unité logique unique sur un MacBook Pro 13 pouces de début 2011, à partir d’une partition de disque SSD et d’un disque conventionnel complet. Le tout en nous appuyant sur CoreStorage. Ce qui semble, à ce jour, être un succès (lire : Fusion Drive : explications et essais sur un "ancien" Mac).
Mais une question demeurait : CoreStorage s’appuie-t-il sur des caractéristiques techniques spécifiques, à savoir, par exemple, sur le contrôleur de disque - et donc le chipset - Intel des machines ?
Pour tenter d’apporter un début de réponse à ces questions, nous avons reproduit l’expérience avec un Mac Mini 4,1 de mi-2010. Celui-ci embarque bien un processeur Intel, mais son chipset est signé Nvidia.
Avec cette machine, nous avons procédé de manière quelque peu différente : au lieu de démarrer sur la partition de restauration, nous avons préféré une clé USB d’installation d’OS X Mountain Lion, afin de gagner du temps sur le processus de réinstallation du système d’exploitation.
Dès lors, nous avons créé un groupe logique en utilisant directement le disque SSD et le disque dur complets, plutôt qu’un groupe logique constitué d’une partition du disque SSD et du disque dur. L’idée étant, là, de laisser OS X se charger de créer lui-même la partition de restauration... s’il en a la possibilité.
Si tout le processus s’est bien déroulé, et que la machine est aujourd’hui totalement opérationnelle, OS X ne semble pas en mesure de réduire la taille du groupe logique pour créer une partition de restauration. Pas plus qu’il ne semble capable en l’état de réduire tout seul le volume logique créé au final pour en créer un second dédié à la restauration du système.
Ce n’est à vrai dire qu’une demi-surprise : l’outil diskutil accessible en ligne de commande ne mentionne pas, pour son volet CoreStorage, de commande de redimensionnement. Selon Steven Foskett, celle-ci existe bien. Mais elle ne semble pas opérationnelle. On peut donc imaginer qu’Apple a prévu d’aller plus loin avec CoreStorage mais que celui-ci n’en est encore qu’à ses débuts.
Steven Foskett mentionne d’ailleurs plusieurs autres commandes non documentées, à commencer par removeDisk, qui semble conçue pour extraire un disque physique d’un groupe logique. Ou encore addDisk, qui devrait quant à elle permettre d’ajouter a posteriori un disque physique à un groupe logique existant. Nous avons testé certaines de ces commandes avec des images disques et des partitions de disque physique, CoreStorage supportant théoriquement les deux pour la constitution de groupes logiques.
Pour mémoire, la création d’un groupe logique est un processus destructif : toutes les données présentes sur les supports physiques impliqués sont perdues - d’où l’importance de la sauvegarde ou, mieux, du clonage... ; ce n’est pas juste une précaution. En revanche, CoreStorage supporte la conversion d’une partition en groupe/volume logique. Un processus non destructif. Nous avons donc essayé de commencer par convertir une partition existante, avec succès, puis d’ajouter au groupe logique créé une autre partition. En vain.
C’est pour cette raison que nous nous sommes tournés vers l’opération consistant à créer directement - de manière destructive, donc - un groupe logique à partir de tous les supports impliqués.
Notez que Steven Foskett recense d’autres commandes cachées, à commencer par resizeVolume, qui semble fonctionner et permet de redimensionner à la volée un volume logique, comme on peut le faire avec les partitions, et sans perte de données. Mieux encore, CoreStorage permettrait, avec la commande resizeStack de redimensionner l’intégralité de la pile à partir de laquelle un volume logique est construit, de manière non destructive.
Celle-ci pourrait notamment permettre de réduire la taille d’un groupe logique pour faire de la place à une partition de restauration. Mais cette commande n’étant pas documentée, et Apple ne semblant pas, pour l’instant, l’exploiter elle-même, c’est peut-être qu’elle n’est pas encore totalement au point....
Dans les commentaires de notre précédent article, vous avez posé de nombreuses questions. Nous allons tâcher d’y apporter quelques réponses supplémentaires.
Tout d’abord, sur les lignes de commande publiées dans l’article, le «» est passé à la trappe : en ligne de commande, pour travailler sur une ressource dont le nom est en plusieurs parties séparé par des espaces, vous en avez besoin. Par exemple, pour créer un groupe logique intitulé «Fusion Drive», vous devez taper Fusion Drive sans guillemets, ou «Fusion Drive», avec des guillemets. Sinon, les commandes ne comprennent pas qu’il n’y a là qu’un seul argument, mais plusieurs.
Pour Bootcamp, Apple est très clair : il faut l’installer sur une partition dédiée. A priori, on peut estimer que le groupe n’a pas porté CoreStorage sous Windows. Plus généralement, il est bien sûr possible de réserver une ou plusieurs partitions sur le disque dur traditionnel, ou sur le SSD, hors CoreStorage. Mais il semble préférable, en l’état, de le faire avant la création du groupe logique CoreStorage.
En cas de panne, c’est comme s’il n’y avait qu’un disque : le seul salut réside dans une sauvegarde. Sur les Mac livrés avec Fusion Drive activé, tout laisse à penser qu’il soit possible de choisir de s’en passer. Mais cela devra faire l’objet d’un essai complet.
Fusion Drive ne serait pas réservé aux nouveaux iMac et Mac Mini. Apple l’avait laissé entendre : en présentant sa solution d’optimisation des performances du stockage Fusion Drive, le groupe avait évoqué une solution purement logicielle. Les premiers travaux du développeur Patrick Stein semblent le confirmer. Comme d’autres, à notre tour, nous avons testé la création d’une unité logique unique sur un MacBook Pro 13 pouces de début 2011, à partir d’une partition de disque SSD et d’un disque conventionnel complet. Le tout en nous appuyant sur CoreStorage. Ce qui semble, à ce jour, être un succès (lire : Fusion Drive : explications et essais sur un "ancien" Mac).
Mais une question demeurait : CoreStorage s’appuie-t-il sur des caractéristiques techniques spécifiques, à savoir, par exemple, sur le contrôleur de disque - et donc le chipset - Intel des machines ?
Pour tenter d’apporter un début de réponse à ces questions, nous avons reproduit l’expérience avec un Mac Mini 4,1 de mi-2010. Celui-ci embarque bien un processeur Intel, mais son chipset est signé Nvidia.
Indépendant du matériel
Avec cette machine, nous avons procédé de manière quelque peu différente : au lieu de démarrer sur la partition de restauration, nous avons préféré une clé USB d’installation d’OS X Mountain Lion, afin de gagner du temps sur le processus de réinstallation du système d’exploitation.
Dès lors, nous avons créé un groupe logique en utilisant directement le disque SSD et le disque dur complets, plutôt qu’un groupe logique constitué d’une partition du disque SSD et du disque dur. L’idée étant, là, de laisser OS X se charger de créer lui-même la partition de restauration... s’il en a la possibilité.
Si tout le processus s’est bien déroulé, et que la machine est aujourd’hui totalement opérationnelle, OS X ne semble pas en mesure de réduire la taille du groupe logique pour créer une partition de restauration. Pas plus qu’il ne semble capable en l’état de réduire tout seul le volume logique créé au final pour en créer un second dédié à la restauration du système.
Ce n’est à vrai dire qu’une demi-surprise : l’outil diskutil accessible en ligne de commande ne mentionne pas, pour son volet CoreStorage, de commande de redimensionnement. Selon Steven Foskett, celle-ci existe bien. Mais elle ne semble pas opérationnelle. On peut donc imaginer qu’Apple a prévu d’aller plus loin avec CoreStorage mais que celui-ci n’en est encore qu’à ses débuts.
Des commandes cachées
Steven Foskett mentionne d’ailleurs plusieurs autres commandes non documentées, à commencer par removeDisk, qui semble conçue pour extraire un disque physique d’un groupe logique. Ou encore addDisk, qui devrait quant à elle permettre d’ajouter a posteriori un disque physique à un groupe logique existant. Nous avons testé certaines de ces commandes avec des images disques et des partitions de disque physique, CoreStorage supportant théoriquement les deux pour la constitution de groupes logiques.
Pour mémoire, la création d’un groupe logique est un processus destructif : toutes les données présentes sur les supports physiques impliqués sont perdues - d’où l’importance de la sauvegarde ou, mieux, du clonage... ; ce n’est pas juste une précaution. En revanche, CoreStorage supporte la conversion d’une partition en groupe/volume logique. Un processus non destructif. Nous avons donc essayé de commencer par convertir une partition existante, avec succès, puis d’ajouter au groupe logique créé une autre partition. En vain.
C’est pour cette raison que nous nous sommes tournés vers l’opération consistant à créer directement - de manière destructive, donc - un groupe logique à partir de tous les supports impliqués.
Notez que Steven Foskett recense d’autres commandes cachées, à commencer par resizeVolume, qui semble fonctionner et permet de redimensionner à la volée un volume logique, comme on peut le faire avec les partitions, et sans perte de données. Mieux encore, CoreStorage permettrait, avec la commande resizeStack de redimensionner l’intégralité de la pile à partir de laquelle un volume logique est construit, de manière non destructive.
Celle-ci pourrait notamment permettre de réduire la taille d’un groupe logique pour faire de la place à une partition de restauration. Mais cette commande n’étant pas documentée, et Apple ne semblant pas, pour l’instant, l’exploiter elle-même, c’est peut-être qu’elle n’est pas encore totalement au point....
Des questions à profusion
Dans les commentaires de notre précédent article, vous avez posé de nombreuses questions. Nous allons tâcher d’y apporter quelques réponses supplémentaires.
Tout d’abord, sur les lignes de commande publiées dans l’article, le «» est passé à la trappe : en ligne de commande, pour travailler sur une ressource dont le nom est en plusieurs parties séparé par des espaces, vous en avez besoin. Par exemple, pour créer un groupe logique intitulé «Fusion Drive», vous devez taper Fusion Drive sans guillemets, ou «Fusion Drive», avec des guillemets. Sinon, les commandes ne comprennent pas qu’il n’y a là qu’un seul argument, mais plusieurs.
Pour Bootcamp, Apple est très clair : il faut l’installer sur une partition dédiée. A priori, on peut estimer que le groupe n’a pas porté CoreStorage sous Windows. Plus généralement, il est bien sûr possible de réserver une ou plusieurs partitions sur le disque dur traditionnel, ou sur le SSD, hors CoreStorage. Mais il semble préférable, en l’état, de le faire avant la création du groupe logique CoreStorage.
En cas de panne, c’est comme s’il n’y avait qu’un disque : le seul salut réside dans une sauvegarde. Sur les Mac livrés avec Fusion Drive activé, tout laisse à penser qu’il soit possible de choisir de s’en passer. Mais cela devra faire l’objet d’un essai complet.