Microsoft l'avait promis : sa conférence de presse ne serait pas une conférence tout à fait comme les autres. Même si sa proposition ne fait (forcément) pas l'unanimité, le moins que l'on puisse dire c'est que Redmond a tenu parole. En annonçant la prochaine commercialisation de deux tablettes maison, Microsoft vient peut-être de faire l'une des annonces les plus importantes de ces dernières années.
Pourquoi faire une tablette quand on peut en faire deux ?
Surface, c'est le nom astucieux que Microsoft a choisi pour ses deux tablettes. Elles ont un certain nombre d'éléments en commun : un écran tactile de 10,6”, un port USB, du Wi-Fi en 802.11n, ainsi qu’un pied intégré permettant de la poser devant soi…
Mais ces deux modèles ont une différence de taille : le premier dispose d’une architecture ARM alors que le second embarque un processeur Ivy Bridge Core i5. Toutes les caractéristiques techniques ne sont pas encore connues. Pour le modèle ARM, on sait tout juste que Redmond a eu recours à un chipset Tegra.
Entre les deux modèles, les différences ne s’arrêtent pas là : la Surface ARM est plus légère (676 grammes contre 903 grammes pour le modèle Intel) et plus fine (9,3 mm contre 14 mm). La tablette d’Intel se distingue toutefois avec un port USB 3 (contre un port USB 2 pour sa petite soeur), un port Mini DisplayPort, ainsi qu’un écran ClearType HD. Comprenez qu’il dispose d’une meilleure définition (lire : Surface : Microsoft annonce deux tablettes Intel et ARM).
Smart Cover : Microsoft donne une leçon à Apple
Outre son système d’exploitation, ce qui distingue les ardoises de Microsoft de la concurrence, c’est son petit port qui permet de la raccorder soit à une Type Cover soit à un Touch Cover. Dans les deux cas, il s’agit d’une sorte de super “Smart Cover” avec comme particularité d’intégrer un clavier. La Type Cover propose un clavier physique (avec une course des touches de 1,5 mm) et un trackpad alors que sur la Touch Cover, le clavier et le trackpad sont intégrés à la matière.
Même si toute la lumière n’a pas encore été faite sur cette affaire, il semblerait que le port qui relie l’ardoise à son clavier soit le fameux MagSafe intelligent que Redmond a récemment déposé (lire : Microsoft imagine un MagSafe intelligent). Sur le papier, ce connecteur permet de recharger un appareil, mais en plus de transférer des données. Enfin, Microsoft insiste sur le fait que son appareil peut être utilisé avec un stylet.
La société américaine est restée très évasive concernant la commercialisation de ses deux produits. On sait tout juste que l’édition ARM sortira en même temps que Windows 8 (comprenez à l’automne) et sera déclinée en deux modèles : 32 Go et 64 Go. Le modèle Intel arrivera pour sa part soit en toute fin d’année soit début 2013.
En ce qui concerne les prix, Microsoft s’est juste contentée d’affirmer que le prix de vente serait compétitif par rapport aux autres modèles disponibles sur le marché. Rappelons que Windows 8 RT, l’édition de Windows, qui sera incluse dans la tablette ARM, sera accompagné de Microsoft Office.
Une stratégie cohérente
En matière de positionnement, même si Microsoft s’est bien gardée de le dire, la Surface ARM est sans doute le modèle qui entrera le plus en concurrence directe avec l’iPad. Avec son architecture Intel, la seconde apparaît davantage comme le terminal ultime permettant à la fois de faire office d’ordinateur portable et de tablette. Le meilleur des deux mondes en somme. Si l’on fait la comparaison avec Apple, on ne serait pas loin de la fusion d’un MacBook Air avec un iPad. Une démarche à des années-lumière de celle d’Apple.
Récemment encore, Tim Cook s’exprimait en ces termes au sujet de la tablette : “Elle peut faire des choses sans être encombrée par l'héritage du PC. Nous n'avons pas inventé la tablette, mais nous avons inventé la tablette moderne. J'aime la convergence […], mais les produits sont faits de compromis, vous devez choisir. Plus vous regardez une tablette comme un PC, plus le poids du passé affecte le produit”.
Tim Cook et Steve Ballmer ne sont certainement pas sur la même longueur d’onde, mais Microsoft a le mérite d’être cohérente avec sa stratégie définie dès les premières présentations de Windows 8 : une interface unique pour l’ensemble de ses appareils, du petit écran du smartphone au grand écran de la TV avec sa Xbox, en passant par les tailles intermédiaires de la tablette et de l'ordinateur (lire : L'« ère Windows » : Microsoft à la reconquête ?).
À ne pas en douter, la décision de Microsoft de commercialiser ses propres tablettes va bousculer ce marché, sur lequel tarde à émerger des challengers crédibles face au roi iPad.
Steve Ballmer affirme avoir mis dans le secret ses partenaires, qui planchent depuis de nombreux mois sur des tablettes équipées de Windows. La firme de Redmond estime que son produit est suffisamment différent des autres, et ne les concurrencera pas.
On rappellera que dans toute l’histoire de la micro-informatique, jamais une société n’est parvenue à tirer profit d’un produit tout en proposant des licences à des compagnies tierces. Apple avec les clones Mac, et Palm, pour ne citer qu’eux, en ont fait les frais.
Les fabricants de PC trahis par Microsoft ?
Quoi qu’en dise Steve Ballmer, les relations avec certaines sociétés, notamment Dell et HP, qui avaient misé sur Windows pour se refaire la cerise, risquent de se compliquer dans les semaines et les mois à venir. On l’a encore vu ces derniers mois entre Samsung et Google, depuis le rachat de Motorola. Le coréen prend ses distances d’Android, non pas en l’abandonnant, mais en le privatisant, un peu à l’image de ce qu’Amazon a fait avec le Kindle Fire.
Au passage, HP risque encore de se mordre encore longtemps les doigts d’avoir abandonné webOS en rase campagne afin de privilégier à court terme les tablettes équipées de système d’exploitation de Microsoft.
La décision de Microsoft de se lancer directement sur ce marché peut paraître surprenante, mais Redmond n’avait pas vraiment le choix. Distancée sur le marché des smartphones, Microsoft ne peut pas se permettre de jouer les seconds rôles sur le marché des tablettes.
Au début de la conférence, Steve Ballmer a lourdement insisté sur le fait que Microsoft était également une société hardware, et ce depuis ses débuts. Et de rappeler que Microsoft a commencé à commercialiser des souris pour accompagner Windows. Tous les produits signés Microsoft n’ont pas été des succès, on pense notamment entre autres au Zune et au Kin. Toutefois, cela ne l’a pas empêché d’enregistrer de jolis succès avec les périphériques pour ordinateurs, la Xbox ou encore dernièrement le Kinect.
La pression s'accentue sur Google
L’arrivée de Microsoft cet automne sur le marché met également la pression sur Google. En dépit de sa position de leader sur le marché des smartphones, le géant de l’internet ne parvient pas à imposer son système sur le marché des tablettes. Pire encore, le Kindle Fire qui est peut-être la seule tablette Android à avoir connu un certain succès n’a conservé que les fondations du système de Google, pour mettre au-dessus ses services au lieu de ceux de Google. À ne pas en douter, Google qui réunit ses développeurs à la fin du mois lors de la conférence Google I/O a tout intérêt à apporter une réponse convaincante, si elle ne veut pas se retrouver en mauvaise posture.
La présentation de cette tablette montre à quel point Microsoft s’est remise en question. Quoi qu’en dise Steve Ballmer, il y a du “Apple” dans cette démarche à vouloir maitriser et le logiciel et le matériel. Mais ce n’est peut-être pas le point le plus intéressant : plutôt que de faire comme d’autres à bêtement répliquer la tablette d’Apple, Microsoft livre ici une copie qui lui est propre. Même si cette proposition est moins innovante que son projet Courier, Microsoft avec Surface tente de répondre au plus gros problème des tablettes actuelles : le clavier.
Un pari risqué
Toutefois, proposer une solution originale n’est pas forcément gage de succès. Les premières démonstrations de webOS en son temps avaient impressionné bien des observateurs. Au final, cela a été un échec retentissant qui a contraint Palm à se jeter dans les bras du plus offrant.
Mais c’est sans doute en proposant une solution par le haut que Microsoft parviendra à rebondir. Google s’apprête à faire exactement le contraire : commercialiser une tablette 7” à un prix cassé pour tenter de se faire une place au soleil face à l’iPad et au Kindle.
Ces dernières années, Apple a été le seul constructeur informatique à se poser les bonnes questions. Les autres, à commencer par Google et Samsung, se sont contentés de reproduire l’existant, de l’améliorer, mais n’ont jamais mis l’utilisateur final au centre de leurs préoccupations. En cela, l’initiative de Microsoft, même si elle est loin d’être parfaite, mérite d’être suivie.
Malheureusement, on regrettera que “le géant du logiciel” n’ait pas été au bout de ses idées. À quoi bon commercialiser deux tablettes si différentes ? Faire comprendre à l’utilisateur les différences et subtilités entre une tablette ARM et Intel promet d’être un sacré challenge pour les vendeurs. Pourquoi s’acharner à faire une tablette x86 ? Pourquoi ne pas avoir été au bout du raisonnement et ne pas avoir gardé Windows 8 uniquement pour les tablettes Microsoft ? Pourquoi présenter un produit sans donner précisément des détails concernant sa commercialisation ?
L'évolution de Microsoft ces dernières années est intéressante. Après l'échec de Vista, l'éditeur a entamé une longue mue qui devrait se matérialiser avec la sortie de Windows 8. Certes, son approche est critiquable (lire : Windows 8 : tactile et sans compromis), mais son approche a le mérite d'être différente. Mais le plus dur commence pour Microsoft, donner envie au grand public de s'intéresser à ses solutions. Redmond ne parviendra pas à accomplir sa mue, si elle ne change pas son image. Et finalement, le plus gros défaut de ses tablettes, c'est d'avoir conservé le terme Windows. Un mot totalement absent du plus gros succès hardware de Microsoft à ce jour…
Sur le même sujet :
- Surface : de bonnes impressions sur fond de frustration
Pourquoi faire une tablette quand on peut en faire deux ?
Surface, c'est le nom astucieux que Microsoft a choisi pour ses deux tablettes. Elles ont un certain nombre d'éléments en commun : un écran tactile de 10,6”, un port USB, du Wi-Fi en 802.11n, ainsi qu’un pied intégré permettant de la poser devant soi…
Mais ces deux modèles ont une différence de taille : le premier dispose d’une architecture ARM alors que le second embarque un processeur Ivy Bridge Core i5. Toutes les caractéristiques techniques ne sont pas encore connues. Pour le modèle ARM, on sait tout juste que Redmond a eu recours à un chipset Tegra.
Entre les deux modèles, les différences ne s’arrêtent pas là : la Surface ARM est plus légère (676 grammes contre 903 grammes pour le modèle Intel) et plus fine (9,3 mm contre 14 mm). La tablette d’Intel se distingue toutefois avec un port USB 3 (contre un port USB 2 pour sa petite soeur), un port Mini DisplayPort, ainsi qu’un écran ClearType HD. Comprenez qu’il dispose d’une meilleure définition (lire : Surface : Microsoft annonce deux tablettes Intel et ARM).
Smart Cover : Microsoft donne une leçon à Apple
Outre son système d’exploitation, ce qui distingue les ardoises de Microsoft de la concurrence, c’est son petit port qui permet de la raccorder soit à une Type Cover soit à un Touch Cover. Dans les deux cas, il s’agit d’une sorte de super “Smart Cover” avec comme particularité d’intégrer un clavier. La Type Cover propose un clavier physique (avec une course des touches de 1,5 mm) et un trackpad alors que sur la Touch Cover, le clavier et le trackpad sont intégrés à la matière.
Même si toute la lumière n’a pas encore été faite sur cette affaire, il semblerait que le port qui relie l’ardoise à son clavier soit le fameux MagSafe intelligent que Redmond a récemment déposé (lire : Microsoft imagine un MagSafe intelligent). Sur le papier, ce connecteur permet de recharger un appareil, mais en plus de transférer des données. Enfin, Microsoft insiste sur le fait que son appareil peut être utilisé avec un stylet.
La société américaine est restée très évasive concernant la commercialisation de ses deux produits. On sait tout juste que l’édition ARM sortira en même temps que Windows 8 (comprenez à l’automne) et sera déclinée en deux modèles : 32 Go et 64 Go. Le modèle Intel arrivera pour sa part soit en toute fin d’année soit début 2013.
En ce qui concerne les prix, Microsoft s’est juste contentée d’affirmer que le prix de vente serait compétitif par rapport aux autres modèles disponibles sur le marché. Rappelons que Windows 8 RT, l’édition de Windows, qui sera incluse dans la tablette ARM, sera accompagné de Microsoft Office.
Une stratégie cohérente
En matière de positionnement, même si Microsoft s’est bien gardée de le dire, la Surface ARM est sans doute le modèle qui entrera le plus en concurrence directe avec l’iPad. Avec son architecture Intel, la seconde apparaît davantage comme le terminal ultime permettant à la fois de faire office d’ordinateur portable et de tablette. Le meilleur des deux mondes en somme. Si l’on fait la comparaison avec Apple, on ne serait pas loin de la fusion d’un MacBook Air avec un iPad. Une démarche à des années-lumière de celle d’Apple.
Récemment encore, Tim Cook s’exprimait en ces termes au sujet de la tablette : “Elle peut faire des choses sans être encombrée par l'héritage du PC. Nous n'avons pas inventé la tablette, mais nous avons inventé la tablette moderne. J'aime la convergence […], mais les produits sont faits de compromis, vous devez choisir. Plus vous regardez une tablette comme un PC, plus le poids du passé affecte le produit”.
Tim Cook et Steve Ballmer ne sont certainement pas sur la même longueur d’onde, mais Microsoft a le mérite d’être cohérente avec sa stratégie définie dès les premières présentations de Windows 8 : une interface unique pour l’ensemble de ses appareils, du petit écran du smartphone au grand écran de la TV avec sa Xbox, en passant par les tailles intermédiaires de la tablette et de l'ordinateur (lire : L'« ère Windows » : Microsoft à la reconquête ?).
À ne pas en douter, la décision de Microsoft de commercialiser ses propres tablettes va bousculer ce marché, sur lequel tarde à émerger des challengers crédibles face au roi iPad.
Steve Ballmer affirme avoir mis dans le secret ses partenaires, qui planchent depuis de nombreux mois sur des tablettes équipées de Windows. La firme de Redmond estime que son produit est suffisamment différent des autres, et ne les concurrencera pas.
On rappellera que dans toute l’histoire de la micro-informatique, jamais une société n’est parvenue à tirer profit d’un produit tout en proposant des licences à des compagnies tierces. Apple avec les clones Mac, et Palm, pour ne citer qu’eux, en ont fait les frais.
Les fabricants de PC trahis par Microsoft ?
Quoi qu’en dise Steve Ballmer, les relations avec certaines sociétés, notamment Dell et HP, qui avaient misé sur Windows pour se refaire la cerise, risquent de se compliquer dans les semaines et les mois à venir. On l’a encore vu ces derniers mois entre Samsung et Google, depuis le rachat de Motorola. Le coréen prend ses distances d’Android, non pas en l’abandonnant, mais en le privatisant, un peu à l’image de ce qu’Amazon a fait avec le Kindle Fire.
Au passage, HP risque encore de se mordre encore longtemps les doigts d’avoir abandonné webOS en rase campagne afin de privilégier à court terme les tablettes équipées de système d’exploitation de Microsoft.
La décision de Microsoft de se lancer directement sur ce marché peut paraître surprenante, mais Redmond n’avait pas vraiment le choix. Distancée sur le marché des smartphones, Microsoft ne peut pas se permettre de jouer les seconds rôles sur le marché des tablettes.
Au début de la conférence, Steve Ballmer a lourdement insisté sur le fait que Microsoft était également une société hardware, et ce depuis ses débuts. Et de rappeler que Microsoft a commencé à commercialiser des souris pour accompagner Windows. Tous les produits signés Microsoft n’ont pas été des succès, on pense notamment entre autres au Zune et au Kin. Toutefois, cela ne l’a pas empêché d’enregistrer de jolis succès avec les périphériques pour ordinateurs, la Xbox ou encore dernièrement le Kinect.
La pression s'accentue sur Google
L’arrivée de Microsoft cet automne sur le marché met également la pression sur Google. En dépit de sa position de leader sur le marché des smartphones, le géant de l’internet ne parvient pas à imposer son système sur le marché des tablettes. Pire encore, le Kindle Fire qui est peut-être la seule tablette Android à avoir connu un certain succès n’a conservé que les fondations du système de Google, pour mettre au-dessus ses services au lieu de ceux de Google. À ne pas en douter, Google qui réunit ses développeurs à la fin du mois lors de la conférence Google I/O a tout intérêt à apporter une réponse convaincante, si elle ne veut pas se retrouver en mauvaise posture.
La présentation de cette tablette montre à quel point Microsoft s’est remise en question. Quoi qu’en dise Steve Ballmer, il y a du “Apple” dans cette démarche à vouloir maitriser et le logiciel et le matériel. Mais ce n’est peut-être pas le point le plus intéressant : plutôt que de faire comme d’autres à bêtement répliquer la tablette d’Apple, Microsoft livre ici une copie qui lui est propre. Même si cette proposition est moins innovante que son projet Courier, Microsoft avec Surface tente de répondre au plus gros problème des tablettes actuelles : le clavier.
Un pari risqué
Toutefois, proposer une solution originale n’est pas forcément gage de succès. Les premières démonstrations de webOS en son temps avaient impressionné bien des observateurs. Au final, cela a été un échec retentissant qui a contraint Palm à se jeter dans les bras du plus offrant.
Mais c’est sans doute en proposant une solution par le haut que Microsoft parviendra à rebondir. Google s’apprête à faire exactement le contraire : commercialiser une tablette 7” à un prix cassé pour tenter de se faire une place au soleil face à l’iPad et au Kindle.
Ces dernières années, Apple a été le seul constructeur informatique à se poser les bonnes questions. Les autres, à commencer par Google et Samsung, se sont contentés de reproduire l’existant, de l’améliorer, mais n’ont jamais mis l’utilisateur final au centre de leurs préoccupations. En cela, l’initiative de Microsoft, même si elle est loin d’être parfaite, mérite d’être suivie.
Malheureusement, on regrettera que “le géant du logiciel” n’ait pas été au bout de ses idées. À quoi bon commercialiser deux tablettes si différentes ? Faire comprendre à l’utilisateur les différences et subtilités entre une tablette ARM et Intel promet d’être un sacré challenge pour les vendeurs. Pourquoi s’acharner à faire une tablette x86 ? Pourquoi ne pas avoir été au bout du raisonnement et ne pas avoir gardé Windows 8 uniquement pour les tablettes Microsoft ? Pourquoi présenter un produit sans donner précisément des détails concernant sa commercialisation ?
L'évolution de Microsoft ces dernières années est intéressante. Après l'échec de Vista, l'éditeur a entamé une longue mue qui devrait se matérialiser avec la sortie de Windows 8. Certes, son approche est critiquable (lire : Windows 8 : tactile et sans compromis), mais son approche a le mérite d'être différente. Mais le plus dur commence pour Microsoft, donner envie au grand public de s'intéresser à ses solutions. Redmond ne parviendra pas à accomplir sa mue, si elle ne change pas son image. Et finalement, le plus gros défaut de ses tablettes, c'est d'avoir conservé le terme Windows. Un mot totalement absent du plus gros succès hardware de Microsoft à ce jour…
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- Surface : de bonnes impressions sur fond de frustration