Comme une horloge, FileMaker présente tous les deux ans une nouvelle version de son logiciel de gestion de base de données utilisé par 18 millions de personnes dans le monde : FileMaker Pro 12 est donc disponible aujourd'hui. Aperçu de ses nouveautés.
Un nouveau format de fichier
Depuis sa création en 1985, FileMaker Pro n'a changé que trois fois de format de fichier. FileMaker Pro 12 amène une quatrième évolution : après le .fm, le .fp3, le .fp5 et le .fp7, voici venu le .fmp12. C'est la première fois depuis 2004 que FileMaker Pro change de format de fichier.
Tous les fichiers créés avec FileMaker Pro 12 le seront sous ce nouveau format, avec cette nouvelle extension. À l'ouverture d'un fichier .fp7, FileMaker Pro 12 vous proposera de le convertir au nouveau format : le fichier est d'abord dupliqué, puis converti, pour éviter tout problème. Nous n'avons rencontré aucun problème lors de plusieurs conversions, sur de petites (quelques centaines de champs) et grosses (plusieurs dizaines de milliers de champs) bases, que ceux qui se souviennent du passage à FileMaker Pro 7 soient rassurés. Cette conversion est néanmoins chronophage.
Une meilleure gestion des fichiers multimédia
Une des principales nouveautés apportées par FileMaker Pro 12 et le format .fmp12 est une meilleure gestion des fichiers multimédia : un champ conteneur peut maintenant inclure un fichier JPG, PDF, QuickTime, Word, Excel ou PowerPoint. Ces conteneurs sont interactifs : on peut lire un fichier PDF directement depuis une base FileMaker Pro, dans une fenêtre modale avec un simple script, ou l'ouvrir dans une application externe s'il le faut.
On peut au choix décider de stocker les fichiers dans la base ou hors de la base. La gestion par fichiers référencés permet de ne pas alourdir la base et d'éviter les risques de corruption. Par défaut, la gestion hors de la base se fait dans une architecture de fichiers facile à parcourir, un avantage si l'on souhaite par exemple conserver la possibilité d'y accéder par FTP — et accessoirement rester indépendant de FileMaker Pro. Si ces données sont sensibles, on peut néanmoins demander au logiciel de les chiffrer.
De nouveaux types de graphiques
Autre nouveauté, cinq types de graphiques : on retrouve de grands incontournables comme les bulles, les nuages de points, les barres, barres empilées et colonnes empilées. Leur création s'effectue depuis la vue tableau, à partir des tris.
Un renforcement de cette fonction bienvenu, mais la création de graphiques dans FileMaker Pro reste pour le moment accessoire : elle se prête assez bien à des jeux de données et des croisements simples, mais Excel ou des programmes spécialisés seront incontournables pour des croisements complexes. Reste que la création et la personnalisation de graphiques dans FileMaker Pro est rapide et facile.
De nouveaux modèles
FileMaker Pro a ceci de particulier que la forme et le fond, la couche de traitement et la couche de données, sont quasi-indissociables. À l'instar de Bento, FileMaker Pro 12 propose désormais des solutions de départ, des bases dont la structure et le thème sont déjà prêts, à la limite du progiciel. Au nombre de seize, elles couvrent la gestion des contacts, l'inventaire, les notes de recherches, les tâches, la gestion de projets, mais aussi le catalogage, les notes de frais et la facturation.
De Bento, FileMaker Pro 12 a aussi gagné des thèmes moins ennuyeux que jusqu'ici, tout en restant sobres. Il faut remarquer que tous les éléments pouvant constituer un formulaire sont désormais pris en compte par les trente thèmes, jusque dans les moindres détails : en plus de l'apparence de l'en-tête, du pied de page et du corps, ce sont maintenant tous les aspects des boutons, listes et autres éléments qui sont pris en compte.
Mieux encore : la modification d'un thème est dans FileMaker Pro 12 un régal, grâce à un inspecteur qui est un véritable éditeur graphique CSS3 — puisque les thèmes sont en fait des feuilles de style. Il gère des fonctions aussi avancées que les dégradés et le slicing, les coins arrondis et la gestion des états des boutons (normal, survolé, appuyé). Le tout sans évidemment ne jamais taper une ligne de code : c'est une telle réussite que l'on aimerait qu'Apple prenne quelques leçons de sa filiale et refonde iWeb selon ce principe !
Si vous utilisez une base avec un thème standard, rien ne vous empêche de passer facilement à un nouveau thème, pour peu que vous ayez respecté les standards de FileMaker Pro. Ici un modèle de base :
…devient plus attractif avec un nouveau thème et quelques modifications mineures. La disposition des divers éléments est grandement facilitée par le placement magnétique et les règles hérités des applications de la suite iLife.
Plusieurs thèmes de base sont déclinés dans une version « touch » plus particulièrement adaptée à l'ergonomie de l'iPhone et de l'iPad : gros boutons, gros onglets. Rien ne vous empêche cependant d'utiliser un thème « standard » sur smartphone et tablette, si vous voulez par exemple préserver l'homogénéité avec le formulaire sur Mac ou PC. Dans la capture ci-dessus, nous utilisons ainsi des artifices de FileMaker Pro pour rapprocher des champs et arrondir leurs coins et donner l'impression qu'ils forment une liste iOS. Dans la capture ci-dessous, remarquez les guides orangés : ils indiquent le format de l'iPad, autre subtilité de FileMaker Pro 12 qui facilite grandement la tache.
Avec un peu de travail supplémentaire, il est d'ailleurs possible de parfaitement gérer les différentes orientations : FileMaker Pro le fait automatiquement, mais vous pouvez ajuster le positionnement de chaque élément au plus près, avec des règles flexibles.
FileMaker Go, le compagnon mobile
Car un des éléments cruciaux pour FileMaker aujourd'hui est d'être présent aussi bien sur Mac que sur PC que sur iPhone et iPad. FileMaker Go est repositionné pour devenir un compagnon de FileMaker Pro : payant jusqu'ici, il est désormais gratuit.
Cette nouvelle version est compatible avec le format de fichiers .fmp12, et est à parité de fonctions avec la version desktop : les graphiques, conteneurs multimédias et nouveaux thèmes sont donc gérés. FileMaker Go 12 gère le multitâche gestuel, le streaming AirPlay des contenus audio et vidéo, l'exportation aux formats Excel et CSV, et apporte le support de la géolocalisation à l'iPad.
L'ancienne version reste disponible pour ceux qui ne passeront pas à FileMaker Pro 12 et qui continueront à utiliser leurs fichiers .fp7. Connue sous le nom de FileMaker Go 11, elle reste néanmoins payante, 15,99 € sur iPhone et 31,99 € sur iPad.
Les nouveautés de FileMaker Pro Server
Il faut enfin mentionner FileMaker Pro Server : si FileMaker Pro 12 est une mise à jour de transition posant les bases des futures évolutions du produit, FileMaker Pro 12 Server est une mise à jour ambitieuse qui laisse entrevoir ce que pourraient justement être ces futures évolutions. Le moteur a ainsi été entièrement réécrit : il tire parti des architectures 64-bits et améliore grandement les performances WAN de FileMaker Pro Server — cette nouvelle version est incomparablement plus rapide et efficace que la précédente.
La version serveur de FileMaker Pro a été logiquement revue pour gérer les contenus multimédias, qui peuvent être stockés sur le serveur. L'accent est mis sur l'efficacité : le serveur doit le moins possible s'épuiser à servir ces fichiers, et doit les servir le plus rapidement possible à l'utilisateur. FileMaker Pro Server peut ainsi générer des miniatures pour les conteneurs image, et n'envoie à l'utilisateur que celle qui est la plus adaptée à son support (une miniature légère pour l'iPad, le fichier complet sur un Mac relié en LAN). Les vidéos, elles, sont streamées plutôt que téléchargées, avec une technologie de débit adaptatif.
FileMaker Pro Server améliore aussi grandement les fonctions de sauvegarde : il dispose maintenant d'un système de sauvegarde incrémentale à liens matériels similaire à Time Machine. Les plus grosses bases sont sauvegardées progressivement : elle existe en fait sous la forme de deux fichiers sauvegardés en alternance, minimisant ainsi la durée d'indisponibilité de la base, et les pertes en cas de problème.
Tarifs
Sans surprise, les tarifs n'évoluent pas : FileMaker Pro 12 coûte 349 € HT. Tous ceux qui ont acheté FileMaker Pro entre le 5 mars et le 19 avril ont jusqu'au 4 mai pour réclamer une mise à jour gratuite à FileMaker Pro 12. Les utilisateurs d'une version précédente pourront quant à eux passer à FileMaker Pro 12 pour 209 € HT.
FileMaker Server est proposé à 999 € HT, ou 599 € en mise à jour.
Un nouveau format de fichier
Depuis sa création en 1985, FileMaker Pro n'a changé que trois fois de format de fichier. FileMaker Pro 12 amène une quatrième évolution : après le .fm, le .fp3, le .fp5 et le .fp7, voici venu le .fmp12. C'est la première fois depuis 2004 que FileMaker Pro change de format de fichier.
Tous les fichiers créés avec FileMaker Pro 12 le seront sous ce nouveau format, avec cette nouvelle extension. À l'ouverture d'un fichier .fp7, FileMaker Pro 12 vous proposera de le convertir au nouveau format : le fichier est d'abord dupliqué, puis converti, pour éviter tout problème. Nous n'avons rencontré aucun problème lors de plusieurs conversions, sur de petites (quelques centaines de champs) et grosses (plusieurs dizaines de milliers de champs) bases, que ceux qui se souviennent du passage à FileMaker Pro 7 soient rassurés. Cette conversion est néanmoins chronophage.
Une meilleure gestion des fichiers multimédia
Une des principales nouveautés apportées par FileMaker Pro 12 et le format .fmp12 est une meilleure gestion des fichiers multimédia : un champ conteneur peut maintenant inclure un fichier JPG, PDF, QuickTime, Word, Excel ou PowerPoint. Ces conteneurs sont interactifs : on peut lire un fichier PDF directement depuis une base FileMaker Pro, dans une fenêtre modale avec un simple script, ou l'ouvrir dans une application externe s'il le faut.
La photo de Tim Cook est ici dans un conteneur.
On peut au choix décider de stocker les fichiers dans la base ou hors de la base. La gestion par fichiers référencés permet de ne pas alourdir la base et d'éviter les risques de corruption. Par défaut, la gestion hors de la base se fait dans une architecture de fichiers facile à parcourir, un avantage si l'on souhaite par exemple conserver la possibilité d'y accéder par FTP — et accessoirement rester indépendant de FileMaker Pro. Si ces données sont sensibles, on peut néanmoins demander au logiciel de les chiffrer.
De nouveaux types de graphiques
Autre nouveauté, cinq types de graphiques : on retrouve de grands incontournables comme les bulles, les nuages de points, les barres, barres empilées et colonnes empilées. Leur création s'effectue depuis la vue tableau, à partir des tris.
Un renforcement de cette fonction bienvenu, mais la création de graphiques dans FileMaker Pro reste pour le moment accessoire : elle se prête assez bien à des jeux de données et des croisements simples, mais Excel ou des programmes spécialisés seront incontournables pour des croisements complexes. Reste que la création et la personnalisation de graphiques dans FileMaker Pro est rapide et facile.
De nouveaux modèles
FileMaker Pro a ceci de particulier que la forme et le fond, la couche de traitement et la couche de données, sont quasi-indissociables. À l'instar de Bento, FileMaker Pro 12 propose désormais des solutions de départ, des bases dont la structure et le thème sont déjà prêts, à la limite du progiciel. Au nombre de seize, elles couvrent la gestion des contacts, l'inventaire, les notes de recherches, les tâches, la gestion de projets, mais aussi le catalogage, les notes de frais et la facturation.
De Bento, FileMaker Pro 12 a aussi gagné des thèmes moins ennuyeux que jusqu'ici, tout en restant sobres. Il faut remarquer que tous les éléments pouvant constituer un formulaire sont désormais pris en compte par les trente thèmes, jusque dans les moindres détails : en plus de l'apparence de l'en-tête, du pied de page et du corps, ce sont maintenant tous les aspects des boutons, listes et autres éléments qui sont pris en compte.
Mieux encore : la modification d'un thème est dans FileMaker Pro 12 un régal, grâce à un inspecteur qui est un véritable éditeur graphique CSS3 — puisque les thèmes sont en fait des feuilles de style. Il gère des fonctions aussi avancées que les dégradés et le slicing, les coins arrondis et la gestion des états des boutons (normal, survolé, appuyé). Le tout sans évidemment ne jamais taper une ligne de code : c'est une telle réussite que l'on aimerait qu'Apple prenne quelques leçons de sa filiale et refonde iWeb selon ce principe !
Remarquez la gestion des bordures, des coins arrondis, des dégradés.
Si vous utilisez une base avec un thème standard, rien ne vous empêche de passer facilement à un nouveau thème, pour peu que vous ayez respecté les standards de FileMaker Pro. Ici un modèle de base :
…devient plus attractif avec un nouveau thème et quelques modifications mineures. La disposition des divers éléments est grandement facilitée par le placement magnétique et les règles hérités des applications de la suite iLife.
Plusieurs thèmes de base sont déclinés dans une version « touch » plus particulièrement adaptée à l'ergonomie de l'iPhone et de l'iPad : gros boutons, gros onglets. Rien ne vous empêche cependant d'utiliser un thème « standard » sur smartphone et tablette, si vous voulez par exemple préserver l'homogénéité avec le formulaire sur Mac ou PC. Dans la capture ci-dessus, nous utilisons ainsi des artifices de FileMaker Pro pour rapprocher des champs et arrondir leurs coins et donner l'impression qu'ils forment une liste iOS. Dans la capture ci-dessous, remarquez les guides orangés : ils indiquent le format de l'iPad, autre subtilité de FileMaker Pro 12 qui facilite grandement la tache.
Cliquez pour agrandir.
Avec un peu de travail supplémentaire, il est d'ailleurs possible de parfaitement gérer les différentes orientations : FileMaker Pro le fait automatiquement, mais vous pouvez ajuster le positionnement de chaque élément au plus près, avec des règles flexibles.
FileMaker Go, le compagnon mobile
Car un des éléments cruciaux pour FileMaker aujourd'hui est d'être présent aussi bien sur Mac que sur PC que sur iPhone et iPad. FileMaker Go est repositionné pour devenir un compagnon de FileMaker Pro : payant jusqu'ici, il est désormais gratuit.
Cette nouvelle version est compatible avec le format de fichiers .fmp12, et est à parité de fonctions avec la version desktop : les graphiques, conteneurs multimédias et nouveaux thèmes sont donc gérés. FileMaker Go 12 gère le multitâche gestuel, le streaming AirPlay des contenus audio et vidéo, l'exportation aux formats Excel et CSV, et apporte le support de la géolocalisation à l'iPad.
L'ancienne version reste disponible pour ceux qui ne passeront pas à FileMaker Pro 12 et qui continueront à utiliser leurs fichiers .fp7. Connue sous le nom de FileMaker Go 11, elle reste néanmoins payante, 15,99 € sur iPhone et 31,99 € sur iPad.
Les nouveautés de FileMaker Pro Server
Il faut enfin mentionner FileMaker Pro Server : si FileMaker Pro 12 est une mise à jour de transition posant les bases des futures évolutions du produit, FileMaker Pro 12 Server est une mise à jour ambitieuse qui laisse entrevoir ce que pourraient justement être ces futures évolutions. Le moteur a ainsi été entièrement réécrit : il tire parti des architectures 64-bits et améliore grandement les performances WAN de FileMaker Pro Server — cette nouvelle version est incomparablement plus rapide et efficace que la précédente.
La version serveur de FileMaker Pro a été logiquement revue pour gérer les contenus multimédias, qui peuvent être stockés sur le serveur. L'accent est mis sur l'efficacité : le serveur doit le moins possible s'épuiser à servir ces fichiers, et doit les servir le plus rapidement possible à l'utilisateur. FileMaker Pro Server peut ainsi générer des miniatures pour les conteneurs image, et n'envoie à l'utilisateur que celle qui est la plus adaptée à son support (une miniature légère pour l'iPad, le fichier complet sur un Mac relié en LAN). Les vidéos, elles, sont streamées plutôt que téléchargées, avec une technologie de débit adaptatif.
FileMaker Pro Server améliore aussi grandement les fonctions de sauvegarde : il dispose maintenant d'un système de sauvegarde incrémentale à liens matériels similaire à Time Machine. Les plus grosses bases sont sauvegardées progressivement : elle existe en fait sous la forme de deux fichiers sauvegardés en alternance, minimisant ainsi la durée d'indisponibilité de la base, et les pertes en cas de problème.
Tarifs
Sans surprise, les tarifs n'évoluent pas : FileMaker Pro 12 coûte 349 € HT. Tous ceux qui ont acheté FileMaker Pro entre le 5 mars et le 19 avril ont jusqu'au 4 mai pour réclamer une mise à jour gratuite à FileMaker Pro 12. Les utilisateurs d'une version précédente pourront quant à eux passer à FileMaker Pro 12 pour 209 € HT.
FileMaker Server est proposé à 999 € HT, ou 599 € en mise à jour.