Apple a annoncé les résultats de son quatrième trimestre fiscal 2010, soit la période du 26 juin au 26 septembre. C'est traditionnellement un trimestre fort, indication de ce que sera le premier trimestre de l'année fiscale suivante, qui inclut les fêtes de fin d'année. Cette année, l'iPhone 4 joue à plein son rôle de nouveauté majeure de la gamme, malgré l'Antennagate. C'est aussi le trimestre du renouvellement des machines de bureau.
Chiffre d'affaires
Pour la première fois de son histoire, Apple dépasse le seuil de 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Celui du T4 s'établit à 20,343 milliards contre 12,207 milliards en 2009 à la même époque (+ 66,65 % !) et 15,7 milliards au précédent trimestre (+ 29,57 %). On le répète de trimestre en trimestre : c'est le meilleur résultat de l'histoire d'Apple.
Apple finit donc son année fiscale 2010 avec un chiffre d'affaires de 65,223 milliards de dollars. De quoi susciter la satisfaction de Steve Jobs : « nous sommes heureux d'annoncer un chiffre d'affaires à couper le souffle de plus de 20 milliards de dollars et des bénéfices après impôts supérieurs à 4 milliards de dollars — deux nouveaux records pour Apple. »
Les analystes s'étaient accordés pour un chiffre compris en dessous de 19 milliards, alors qu'Apple avait annoncé pouvoir réaliser un chiffre de 18 milliards. Il faudra surveiller du coin de l'œil les résultats de Microsoft, qui seront annoncés dans une dizaine de jours : Cupertino pourrait dépasser Redmond pour la première fois, tout un symbole.
Bénéfices
Ils passent pour la première fois les 4 milliards, à 4,31 milliards. Une progression de 158 % sur l'année, et de 32,62 % par rapport au trimestre précédent. Le bénéfice par action est donc de 4,64 $, au-delà de la prévision de 4,06 $ des analystes.
Comme prévu, la marge se contracte fortement à cause de l'iPad et de l'opération Back to school : elle est de 36,90 %, faisant passer la marge annuelle juste sous les 40 %, mais en progression continue depuis cinq ans.
Apple possède désormais 51 milliards de dollars en réserve, sans aucune dette.
Ventes de Mac
3,885 millions de machines, contre 3,053 millions l'an dernier à la même époque (+ 27,25 %) et 3,47 millions entre mars et juin 2010 (+ 11,96 %).
La barre des 4 millions franchie par certains analystes ne l'est donc pas par Apple, mais on remarque que les ordinateurs de bureau se sont très bien comportés : la révision de la gamme, du Mac mini au Mac Pro en passant par l'iMac, a fait son effet.
Apple a en effet vendu 1,242 millions de Mac de bureau, contre 0,787 il y a un an (+ 57,81 %) et 1,004 millions au précédent trimestre (+23,71 %). Les Mac portables continuent sur leur belle lancée : Apple en a vendu 2,643 millions, contre 2,266 millions au T3 2009 (+ 16,64 %) et 2,468 millions il y a trois mois (+ 7,09 %).
Ventes d'iPod
Malgré l'opération Back to school, le tassement des ventes d'iPod se confirme : Apple en a vendu 9,051 millions d'unités, contre 10,177 millions à l'été 2009 (- 11,06 %), et 9,410 millions lors du précédent trimestre (- 3,82 %).
Sur l'année, Apple vend un peu de plus de 50 millions d'iPod : c'est la première fois depuis 2006 qu'il s'en vend si peu. Les chiffres sont inférieurs aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 9,74 millions.
Ventes d'iPhone
La bonne surprise vient de l'iPhone, qui compense très largement le déclin de l'iPod : non seulement Apple a enfin dépassé la barre des 10 millions d'unités, mais elle surpasse toutes les prévisions en ayant vendu 14,102 millions d'iPhone ! Apple a doublé son score de l'été 2009 (7,4 millions d'unités, + 90,57 %) : malgré les controverses estivales affectant son nouveau produit phare, les iPhone se vendent comme des petits pains.
Les analystes sont tous battus, eux qui tablaient sur 11 à 12 millions. Dans son communiqué de presse, Apple ne se lasse pas d'étriller RIM, qui n'a vendu que 12,1 millions de BlackBerry lors de son dernier trimestre, qui recoupe celui d'Apple sur deux mois. L'iPhone est en partie responsable de la bonne santé d'Apple à l'international : la firme de Cupertino est de moins en moins dépendante du marché américain.
Ventes d'iPad
La déception vient peut-être de l'iPad : Apple n'en a écoulé « que » 4,188 millions, certes plus que de Mac, mais moins que le chiffre avancé par les analystes, qui tablaient sur 4,73 millions.
Certains pensaient même qu'Apple pouvait en vendre 5,5 millions : l'iPad semblant très bien se vendre, on peut se demander si le problème ne vient des chaînes de fabrication. On sait que l'écran IPS est un composant particulièrement critique dans cette fabrication à flux tendu. C'est peut-être un signe : en after-hours, l'action Apple est en retrait de plus de 7 %.
Prévisions pour le prochain trimestre
Apple, par la voix de Peter Oppenheimer, son directeur financier, prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 23 milliards de dollars pendant le trimestre qui vient de commencer et qui s'achèvera fin décembre, pour un bénéfice par action de 4,80 $.
Fait rare : les analystes sont en dessous, prévoyant plutôt 22,2 milliards de dollars : Apple prévoit donc le retour à un panier moyen un peu supérieur grâce aux fêtes et peut-être un nouveau produit. Le patron d'Apple promet en effet : « nous avons encore quelques surprises de côté pour finir l'année civile ».
Explication de texte
Le traditionnel conference-call de résultats est menée par le directeur financier d'Apple, Pete Oppenheimer.
L'iPhone permet à Apple d'être moins dépendante du marché américain, un phénomène que l'on peut mettre en relation avec l'ouverture de nombreux Apple Store en Europe et surtout en Asie, les deux marchés sur lesquels l'iPhone connaît la plus forte croissance. Globablement, Apple a presque doublé ses ventes d'iPhone entre 2009 et 2010, et confie qu'elle aurait pu en vendre 825.000 de plus si les chaînes de production pouvaient tourner plus vite : les controverses estivales semblent ne pas pouvoir contenir l'explosion du phénomène iPhone, qui compense complètement la contraction des ventes de l'iPod.
L'iPhone est aussi un succès dans le monde de l'entreprise : il serait déployé ou en cours de développement dans 80 % des entreprises du Fortune 500, dont Total, Novartis, GE… L'iPad serait déployé ou en cours de déploiement dans 60 % des entreprises du Fortune 500. Apple estime que sa tablette est un grand succès à la fois chez les professionnels et chez les particuliers ; pourtant, les ventes sont en dessous des attentes des analystes.
Ce sont désormais 125 millions d'appareils iOS qui sont en circulation.
Questions/réponses
Ventes d'iPad : un problème de production ?
Les ventes d'iPad sont en dessous des prévisions des analystes, même s'il s'en vend déjà plus que de Mac. La situation s'est améliorée, mais n'est pas encore réglée côté production, et la distribution reste encore limitée. Le prochain trimestre, qui cumulera plus grande exposition et fêtes de fin d'année, devrait raconter une tout autre histoire.
Marge : mieux que prévu ?
La marge d'Apple est en forte contraction, mais au-dessus des prévisions internes : la firme de Cupertino a écoulé plus d'iPhone que prévu, produit à fort panier moyen et forte marge.
Le futur de l'iPad en question ?
Selon Steve Jobs, l'iPad aura un effet clair et net sur le marché des ordinateurs portables, au-delà même du marché des netbooks : « la question n'est pas de savoir si, mais de savoir quand ». La tablette d'Apple suscite un fort intérêt dans le monde de l'éducation et de l'entreprise : « c'est un nouveau modèle d'informatique personnelle ».
Une mise à jour sur le sujet de Flash ?
« Flash ? La mémoire Flash ? Mais nous adorons la mémoire Flash ? ». Jobs a plus d'humour que Pete Oppenheimer, mais ce n'est pas dur.
Quelle concurrence pour l'iPad ?
« Je ne vois pas trop quelles sont les stratégies de la concurrence », confie Steve Jobs. Il faut dire qu'avec l'iPad, Apple a assommé la concurrence avec un produit utilisant un iOS connu et reconnu, à un prix difficile à égaler. Le patron d'Apple estime que l'absence de compatibilité avec Flash Player n'est pas un problème grâce au passage progressif au HTML5, mais c'est surtout la tarification de l'iPad qui est un avantage, même si cela veut dire perdre quelques points de marge : « cette bataille-là, on va la gagner ».
Quelle concurrence pour l'iPhone ?
Il y a de la place pour quelques acteurs majeurs sur ce marché, estime Steve Jobs, mais le nombre se réduit : puisque la guerre se fait à la fois chez les utilisateurs et chez les développeurs, pour le moment, iOS et Android ont gagné.
L'Apple TV ?
C'est la première fois qu'Apple communique des chiffres sur l'Apple TV : Steve Jobs a révélé que la firme de Cupertino avait écoulé 250.000 exemplaires de sa boîte noire en quelques semaines. Le passage à iOS et à 99 $ a clairement transformé l'Apple TV en autre chose qu'un hobby.
L'Antennagate ?
Le programme d'étui iPhone va coûter 100 millions de dollars à Apple, chiffre qui sera reporté sur le résultat du prochain trimestre.
Quelle est la stratégie globale d'Apple dans le mobile : gros volume, ou gros chiffre d'affaires ?
En égratignant RIM et Google (lire : ), Steve Jobs oppose deux visions, celle du volume avec un maximum de choix (Google, Nokia) face à celle d'un nombre limité de choix qui n'est pas forcément incompatible avec le volume (Apple).
Steve Jobs insiste et répète : l'approche de Google, qui découple logiciel et matériel, et détruit les buts du logiciel dès lors que celui-ci est mis dans les mains de fabricants ne voulant que réduire les coûts, est mauvaise. Les clients comme les développeurs préféreraient la qualité apportée par une approche intégrée comme celle d'Apple, où logiciel et matériel sont indissociables. Apple ne compte donc pas baisser ses prix : « Nokia sait faire des téléphones à 50 $, nous ne sommes pas suffisamment intelligents pour réussir à le faire », mais ne compte pas se priver du volume si elle peut le faire. Jobs pense qu'il mène l'innovation dans ce marché, et que ce savoir-faire sera reconnu par le marché : le modèle à suivre n'est pas le modèle Nokia, celui que suit Google — c'est le modèle iPod, celui de la poursuite de l'innovation, et de la baisse continue du prix au fur et à mesure des générations, et c'est celui qui devrait être suivi par l'iPad.
Un trésor de guerre de 50 milliards, ça sert à quoi ?
La réponse est tranchante : pas « à faire des acquisitions stupides », nouvelle pique à l'encontre de Google. Steve Jobs ne veut toujours pas reverser de dividendes aux actionnaires, préférant engranger patiemment les milliards, au cas où se présenterait une opportunité en or. Qu'on se le dise : la prochaine fois qu'Apple dégainera le chéquier, ce sera pour une grosse somme.
La demande en iPhone ?
Le problème n'est pas la demande, c'est bien l'offre : Tim Cook explique que l'iPhone est disponible dans 89 pays chez 166 opérateurs, Apple essayant de passer au maximum chez plusieurs opérateurs dans un même pays, récemment en Allemagne. Le problème est bien côté production : Apple aurait au moins 800.000 iPhone de retard sur la demande.
Pourquoi l'iPad est-il si peu cher ?
Si Apple a du mal à serrer les prix du Mac, c'est parce qu'elle n'en vend pas autant que ses concurrents vendent des PC : elle ne peut donc pas négocier d'aussi bons tarifs de volume. C'est tout le contraire avec l'iPad : Apple maîtrise parfaitement son processus de fabrication, et a réussi à tirer les prix vers le bas sans rogner sur la qualité.
Chiffre d'affaires
Pour la première fois de son histoire, Apple dépasse le seuil de 20 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Celui du T4 s'établit à 20,343 milliards contre 12,207 milliards en 2009 à la même époque (+ 66,65 % !) et 15,7 milliards au précédent trimestre (+ 29,57 %). On le répète de trimestre en trimestre : c'est le meilleur résultat de l'histoire d'Apple.
Apple finit donc son année fiscale 2010 avec un chiffre d'affaires de 65,223 milliards de dollars. De quoi susciter la satisfaction de Steve Jobs : « nous sommes heureux d'annoncer un chiffre d'affaires à couper le souffle de plus de 20 milliards de dollars et des bénéfices après impôts supérieurs à 4 milliards de dollars — deux nouveaux records pour Apple. »
Les analystes s'étaient accordés pour un chiffre compris en dessous de 19 milliards, alors qu'Apple avait annoncé pouvoir réaliser un chiffre de 18 milliards. Il faudra surveiller du coin de l'œil les résultats de Microsoft, qui seront annoncés dans une dizaine de jours : Cupertino pourrait dépasser Redmond pour la première fois, tout un symbole.
Bénéfices
Ils passent pour la première fois les 4 milliards, à 4,31 milliards. Une progression de 158 % sur l'année, et de 32,62 % par rapport au trimestre précédent. Le bénéfice par action est donc de 4,64 $, au-delà de la prévision de 4,06 $ des analystes.
Comme prévu, la marge se contracte fortement à cause de l'iPad et de l'opération Back to school : elle est de 36,90 %, faisant passer la marge annuelle juste sous les 40 %, mais en progression continue depuis cinq ans.
Apple possède désormais 51 milliards de dollars en réserve, sans aucune dette.
Ventes de Mac
3,885 millions de machines, contre 3,053 millions l'an dernier à la même époque (+ 27,25 %) et 3,47 millions entre mars et juin 2010 (+ 11,96 %).
La barre des 4 millions franchie par certains analystes ne l'est donc pas par Apple, mais on remarque que les ordinateurs de bureau se sont très bien comportés : la révision de la gamme, du Mac mini au Mac Pro en passant par l'iMac, a fait son effet.
Apple a en effet vendu 1,242 millions de Mac de bureau, contre 0,787 il y a un an (+ 57,81 %) et 1,004 millions au précédent trimestre (+23,71 %). Les Mac portables continuent sur leur belle lancée : Apple en a vendu 2,643 millions, contre 2,266 millions au T3 2009 (+ 16,64 %) et 2,468 millions il y a trois mois (+ 7,09 %).
Ventes d'iPod
Malgré l'opération Back to school, le tassement des ventes d'iPod se confirme : Apple en a vendu 9,051 millions d'unités, contre 10,177 millions à l'été 2009 (- 11,06 %), et 9,410 millions lors du précédent trimestre (- 3,82 %).
Sur l'année, Apple vend un peu de plus de 50 millions d'iPod : c'est la première fois depuis 2006 qu'il s'en vend si peu. Les chiffres sont inférieurs aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 9,74 millions.
Ventes d'iPhone
La bonne surprise vient de l'iPhone, qui compense très largement le déclin de l'iPod : non seulement Apple a enfin dépassé la barre des 10 millions d'unités, mais elle surpasse toutes les prévisions en ayant vendu 14,102 millions d'iPhone ! Apple a doublé son score de l'été 2009 (7,4 millions d'unités, + 90,57 %) : malgré les controverses estivales affectant son nouveau produit phare, les iPhone se vendent comme des petits pains.
Les analystes sont tous battus, eux qui tablaient sur 11 à 12 millions. Dans son communiqué de presse, Apple ne se lasse pas d'étriller RIM, qui n'a vendu que 12,1 millions de BlackBerry lors de son dernier trimestre, qui recoupe celui d'Apple sur deux mois. L'iPhone est en partie responsable de la bonne santé d'Apple à l'international : la firme de Cupertino est de moins en moins dépendante du marché américain.
Ventes d'iPad
La déception vient peut-être de l'iPad : Apple n'en a écoulé « que » 4,188 millions, certes plus que de Mac, mais moins que le chiffre avancé par les analystes, qui tablaient sur 4,73 millions.
Certains pensaient même qu'Apple pouvait en vendre 5,5 millions : l'iPad semblant très bien se vendre, on peut se demander si le problème ne vient des chaînes de fabrication. On sait que l'écran IPS est un composant particulièrement critique dans cette fabrication à flux tendu. C'est peut-être un signe : en after-hours, l'action Apple est en retrait de plus de 7 %.
Prévisions pour le prochain trimestre
Apple, par la voix de Peter Oppenheimer, son directeur financier, prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 23 milliards de dollars pendant le trimestre qui vient de commencer et qui s'achèvera fin décembre, pour un bénéfice par action de 4,80 $.
Fait rare : les analystes sont en dessous, prévoyant plutôt 22,2 milliards de dollars : Apple prévoit donc le retour à un panier moyen un peu supérieur grâce aux fêtes et peut-être un nouveau produit. Le patron d'Apple promet en effet : « nous avons encore quelques surprises de côté pour finir l'année civile ».
Explication de texte
Le traditionnel conference-call de résultats est menée par le directeur financier d'Apple, Pete Oppenheimer.
L'iPhone permet à Apple d'être moins dépendante du marché américain, un phénomène que l'on peut mettre en relation avec l'ouverture de nombreux Apple Store en Europe et surtout en Asie, les deux marchés sur lesquels l'iPhone connaît la plus forte croissance. Globablement, Apple a presque doublé ses ventes d'iPhone entre 2009 et 2010, et confie qu'elle aurait pu en vendre 825.000 de plus si les chaînes de production pouvaient tourner plus vite : les controverses estivales semblent ne pas pouvoir contenir l'explosion du phénomène iPhone, qui compense complètement la contraction des ventes de l'iPod.
L'iPhone est aussi un succès dans le monde de l'entreprise : il serait déployé ou en cours de développement dans 80 % des entreprises du Fortune 500, dont Total, Novartis, GE… L'iPad serait déployé ou en cours de déploiement dans 60 % des entreprises du Fortune 500. Apple estime que sa tablette est un grand succès à la fois chez les professionnels et chez les particuliers ; pourtant, les ventes sont en dessous des attentes des analystes.
Ce sont désormais 125 millions d'appareils iOS qui sont en circulation.
Questions/réponses
Ventes d'iPad : un problème de production ?
Les ventes d'iPad sont en dessous des prévisions des analystes, même s'il s'en vend déjà plus que de Mac. La situation s'est améliorée, mais n'est pas encore réglée côté production, et la distribution reste encore limitée. Le prochain trimestre, qui cumulera plus grande exposition et fêtes de fin d'année, devrait raconter une tout autre histoire.
Marge : mieux que prévu ?
La marge d'Apple est en forte contraction, mais au-dessus des prévisions internes : la firme de Cupertino a écoulé plus d'iPhone que prévu, produit à fort panier moyen et forte marge.
Le futur de l'iPad en question ?
Selon Steve Jobs, l'iPad aura un effet clair et net sur le marché des ordinateurs portables, au-delà même du marché des netbooks : « la question n'est pas de savoir si, mais de savoir quand ». La tablette d'Apple suscite un fort intérêt dans le monde de l'éducation et de l'entreprise : « c'est un nouveau modèle d'informatique personnelle ».
Une mise à jour sur le sujet de Flash ?
« Flash ? La mémoire Flash ? Mais nous adorons la mémoire Flash ? ». Jobs a plus d'humour que Pete Oppenheimer, mais ce n'est pas dur.
Quelle concurrence pour l'iPad ?
« Je ne vois pas trop quelles sont les stratégies de la concurrence », confie Steve Jobs. Il faut dire qu'avec l'iPad, Apple a assommé la concurrence avec un produit utilisant un iOS connu et reconnu, à un prix difficile à égaler. Le patron d'Apple estime que l'absence de compatibilité avec Flash Player n'est pas un problème grâce au passage progressif au HTML5, mais c'est surtout la tarification de l'iPad qui est un avantage, même si cela veut dire perdre quelques points de marge : « cette bataille-là, on va la gagner ».
Quelle concurrence pour l'iPhone ?
Il y a de la place pour quelques acteurs majeurs sur ce marché, estime Steve Jobs, mais le nombre se réduit : puisque la guerre se fait à la fois chez les utilisateurs et chez les développeurs, pour le moment, iOS et Android ont gagné.
L'Apple TV ?
C'est la première fois qu'Apple communique des chiffres sur l'Apple TV : Steve Jobs a révélé que la firme de Cupertino avait écoulé 250.000 exemplaires de sa boîte noire en quelques semaines. Le passage à iOS et à 99 $ a clairement transformé l'Apple TV en autre chose qu'un hobby.
L'Antennagate ?
Le programme d'étui iPhone va coûter 100 millions de dollars à Apple, chiffre qui sera reporté sur le résultat du prochain trimestre.
Quelle est la stratégie globale d'Apple dans le mobile : gros volume, ou gros chiffre d'affaires ?
En égratignant RIM et Google (lire : ), Steve Jobs oppose deux visions, celle du volume avec un maximum de choix (Google, Nokia) face à celle d'un nombre limité de choix qui n'est pas forcément incompatible avec le volume (Apple).
Steve Jobs insiste et répète : l'approche de Google, qui découple logiciel et matériel, et détruit les buts du logiciel dès lors que celui-ci est mis dans les mains de fabricants ne voulant que réduire les coûts, est mauvaise. Les clients comme les développeurs préféreraient la qualité apportée par une approche intégrée comme celle d'Apple, où logiciel et matériel sont indissociables. Apple ne compte donc pas baisser ses prix : « Nokia sait faire des téléphones à 50 $, nous ne sommes pas suffisamment intelligents pour réussir à le faire », mais ne compte pas se priver du volume si elle peut le faire. Jobs pense qu'il mène l'innovation dans ce marché, et que ce savoir-faire sera reconnu par le marché : le modèle à suivre n'est pas le modèle Nokia, celui que suit Google — c'est le modèle iPod, celui de la poursuite de l'innovation, et de la baisse continue du prix au fur et à mesure des générations, et c'est celui qui devrait être suivi par l'iPad.
Un trésor de guerre de 50 milliards, ça sert à quoi ?
La réponse est tranchante : pas « à faire des acquisitions stupides », nouvelle pique à l'encontre de Google. Steve Jobs ne veut toujours pas reverser de dividendes aux actionnaires, préférant engranger patiemment les milliards, au cas où se présenterait une opportunité en or. Qu'on se le dise : la prochaine fois qu'Apple dégainera le chéquier, ce sera pour une grosse somme.
La demande en iPhone ?
Le problème n'est pas la demande, c'est bien l'offre : Tim Cook explique que l'iPhone est disponible dans 89 pays chez 166 opérateurs, Apple essayant de passer au maximum chez plusieurs opérateurs dans un même pays, récemment en Allemagne. Le problème est bien côté production : Apple aurait au moins 800.000 iPhone de retard sur la demande.
Pourquoi l'iPad est-il si peu cher ?
Si Apple a du mal à serrer les prix du Mac, c'est parce qu'elle n'en vend pas autant que ses concurrents vendent des PC : elle ne peut donc pas négocier d'aussi bons tarifs de volume. C'est tout le contraire avec l'iPad : Apple maîtrise parfaitement son processus de fabrication, et a réussi à tirer les prix vers le bas sans rogner sur la qualité.
