On oublie un peu trop vite que l’iPhone, à ses débuts en juin 2007, n'était qu'un téléphone à écran tactile marié à un iPod, avec un piètre appareil photo, simplement capable de surfer sur le web, de gérer les mails et de passer de l'EDGE au WiFi un peu mieux que ses concurrents. D’applications autres que Mail, Safari, Bourse, Météo, Calendrier, Contacts ou Photos ? Il n’y en avait pas. Il fallut attendre plus d’un an, exactement juin 2008, pour que l’App Store débarque avec ses… 500 premières applications tierces.
On connaît la suite de l’histoire, et l’engouement généralisé des développeurs, petits comme gros, pour le nouvel OS d’Apple, baptisé rapidement iOS, et décliné sur trois périphériques : iPod touch, iPhone et iPad. L’Apple TV est désormais le quatrième appareil frappé de la pomme à tourner sous iOS. Mieux, on retrouve dans ses entrailles peu ou prou ce qui anime un iPad : le même processeur, la même mémoire vive. Et une découverte récente : 8 Go de mémoire flash… comme sur les premiers iPhone.

Or, parlons peu, parlons bien : si vous ne synchronisez aucune musique et aucun film avec votre iPhone ou votre iPad, il y a fort à parier que vos applications n’occuperont que quelques centaines de mégaoctets, même si vous avez 200 applications installées dessus. Les plus grosses applis du Store sont les applications de navigation GPS, avec leurs cartes, qui pour un pays comme la France représentent à peine plus de 500 Mo ! Autant dire que dans 8 Go, il y a de la place, et pas que pour le streaming vidéo…
Les premiers chanceux à avoir reçu leur Apple TV en début de semaine ont été enthousiasmés par la simplicité d’installation et de configuration, fidèle à la tradition légendaire d'Apple, mais aussi par la convivialité de l’interface à l’écran, et du contrôle avec la télécommande d’origine ou avec… l’application Remote, sur iPhone ou sur iPad. Naviguer dans ses photos, ses musiques, ou les vidéos du Store offre une expérience à des années-lumière de tout ce que l’on peut connaître sur un téléviseur connecté à une Box ou à un boîtier multimédia.
Les Box, louées par les opérateurs en plus du forfait ou incluses dans ce forfait, sont de facto animées par des processeurs totalement dépassés, car vieux de deux, trois, voire quatre ans. Les OS propriétaires qui les animent sont du même coup lents, et les interfaces graphiques bien décevantes à l’heure de la TV HD, oscillant entre le télétexte amélioré et du HTML poussif. Les boîtiers multimédias quant à eux se contentent pour l’essentiel de diffuser à l’écran photos vidéos ou musiques, là encore avec des interfaces graphiques obsolètes, incapables pour la plupart d’interpréter les noms de fichiers dépassant 8 ou 32 caractères, et pour tous ou presque, les caractères accentués. Frustrant ! Les plus aboutis, dotés de connectivités Ethernet ou WiFi, jouent au serveur multimédia, mais avec toute la rudesse du partage en réseau hérité du monde PC, à des années-lumière du partage de disque dur derrière une Airport Extreme par exemple.

Alors oui, l’Apple TV nouvelle génération ne permet encore aujourd’hui que le visionnage de vidéos présentes dans iTunes, et encodées en MP4. Mais tout le reste, musiques comme photos est pleinement compatible avec iTunes, sur Mac comme sur PC. L’Apple TV accède aussi aux galeries en ligne de MobileMe ou encore Flickr. Pour les vidéos, postez sur YouTube, et vous retrouverez toutes vos vidéos, libres d’accès ou protégées, sur l’Apple TV.
AirPlay ? Bien sûr, la fonction de streaming vidéo à partir d’un iPhone ou d’un iPad, décrite lors de la présentation de l’Apple TV, se fait attendre avec impatience. Il est probable que des applications comme VLC, déjà présentes sur Mac et sur iPad et bientôt sur iPad, sauront diffuser également sur l’Apple TV via AirPlay. Mais à bien observer ce discret petit boîtier noir et la galaxie d’appareils Apple aujourd’hui et par le passé, on ne peut raisonnablement pas écarter la possibilité que Steve Jobs nous réserve une surprise.
Comme l’explique Xavier Debbasch, COO et co-fondateur d’Airweb, l’un des leaders européens des applications sur téléphones mobiles, « l’enjeu de la télévision interactive, ou IPTV, c’est de détenir la télécommande. Or Apple possède un avantage capital sur ses concurrents, il a déjà vendu dans le monde des dizaines de millions de ces télécommandes, avec les iPhone et les iPad, tous reliés à un compte iTunes, permettant d’acheter immédiatement des contenus sur l'iTunes Store de l’Apple TV. »

Or le pilotage de l’Apple TV depuis un iPhone ou un iPad est tout simplement « amazing », comme dirait Steve Jobs. Mieux encore, la technologie est déjà aboutie, contrairement à AirTunes dont le fonctionnement était erratique à ses débuts. Un iPad et un iPhone dont les applications Remote sont ouvertes simultanément et rattachées à la même Apple TV la pilotent parfaitement, l’un après l’autre, ou simultanément !
Vous avez compris la suite : un iPhone, un Apple TV, et vous voici équipé d’une console de jeu animée par un processeur reconnu pour ses nombreuses qualités, capable de délivrer des graphismes complexes, en toute fluidité, à des résolutions qui n’ont rien à envier avec celles de la Wii pour ne citer qu’elle. Or, combien de jeux sont disponibles pour la Wii, la XBox 360, la PlayStation 3 ? Quelques centaines tout au plus, qu’aucun joueur même fortuné ne pourrait s’offrir tous, chaque jeu coûtant au minimum 30 €, parfois jusqu’à 80 €.
Or, combien de jeux sont disponibles sur iOS ? Près de 40.000, dont le prix de vente commence à la gratuité, pour s’établir en moyenne à 0,79 ou 1,59 euro. Pour des jeux parfois de grande qualité et bien souvent addictifs. Plusieurs éditeurs ont déjà conçu des jeux capables de fonctionner de manière autonome, ou bien en mariant l'iPad et l’iPhone. Le Scrabble transforme les smartphones en chevalets où l’on pose ses lettres et forme ses mots, quand Table Tennis Soul Tournament propose de jouer au ping-pong avec les iPhone en guise de raquettes, et l'iPad en guise de table et de filet.
Sachant que l’Apple TV a été conçu pour communiquer nativement avec l'iPhone et l'iPad, et être piloté par eux, il serait fort étonnant qu’il n’y ait pas des versions de l’Apple TV du côté de Cupertino faisant tourner « autre chose » que LowTide, l'interface principale de lecture et de location de contenu (lire : Apple TV sous iOS : quelques détails).
Imaginez un jeu comme Asphalt 5, dont l’image principale serait non plus sur l’écran de l'iPad, mais sur l’Apple TV, la tablette servant elle de volant, affichant en plus le tableau de bord, les rétroviseurs arrière et latéraux, et le plan de la piste, et accessoirement les genoux de la jolie passagère ?

Un indice ? La société Airweb est justement en train de porter un des jeux phares de l'iPhone, dans le top 20 depuis plus d’un an, sur les set-top box des opérateurs français, en commençant par les Freebox, avec à la clef réécriture complète du soft, refonte du design pour s’adapter aux capacités graphiques de celle-ci, et tout le toutim. La même application serait en revanche aisée à adapter à l’Apple TV, en quelques jours…
L'iPhone a offert à Apple en 2007 une magnifique revanche sur l’échec du Newton, lancé en 1993, manifestement nettement trop en avance sur son temps. L’Apple TV version 2010 offrira-t-elle à Apple une nouvelle revanche, qui avait aussi tenté de pénétrer le marché des consoles de jeu sans succès, avec la Pippin, en 1996 ? Au moins la chronologie, à chaque fois quatorze ans après la « v1 », serait elle respectée, et l’on connaît l’importance que certains cadres d’Apple, à commencer par le premier d’entre eux, attachent aux symboles…
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- La diffusion de vidéo en ligne arrive à maturité
On connaît la suite de l’histoire, et l’engouement généralisé des développeurs, petits comme gros, pour le nouvel OS d’Apple, baptisé rapidement iOS, et décliné sur trois périphériques : iPod touch, iPhone et iPad. L’Apple TV est désormais le quatrième appareil frappé de la pomme à tourner sous iOS. Mieux, on retrouve dans ses entrailles peu ou prou ce qui anime un iPad : le même processeur, la même mémoire vive. Et une découverte récente : 8 Go de mémoire flash… comme sur les premiers iPhone.

Le mur d'applications iPhone de la WWDC 2009. Photo © S. Dud.
Or, parlons peu, parlons bien : si vous ne synchronisez aucune musique et aucun film avec votre iPhone ou votre iPad, il y a fort à parier que vos applications n’occuperont que quelques centaines de mégaoctets, même si vous avez 200 applications installées dessus. Les plus grosses applis du Store sont les applications de navigation GPS, avec leurs cartes, qui pour un pays comme la France représentent à peine plus de 500 Mo ! Autant dire que dans 8 Go, il y a de la place, et pas que pour le streaming vidéo…
Les premiers chanceux à avoir reçu leur Apple TV en début de semaine ont été enthousiasmés par la simplicité d’installation et de configuration, fidèle à la tradition légendaire d'Apple, mais aussi par la convivialité de l’interface à l’écran, et du contrôle avec la télécommande d’origine ou avec… l’application Remote, sur iPhone ou sur iPad. Naviguer dans ses photos, ses musiques, ou les vidéos du Store offre une expérience à des années-lumière de tout ce que l’on peut connaître sur un téléviseur connecté à une Box ou à un boîtier multimédia.
Les Box, louées par les opérateurs en plus du forfait ou incluses dans ce forfait, sont de facto animées par des processeurs totalement dépassés, car vieux de deux, trois, voire quatre ans. Les OS propriétaires qui les animent sont du même coup lents, et les interfaces graphiques bien décevantes à l’heure de la TV HD, oscillant entre le télétexte amélioré et du HTML poussif. Les boîtiers multimédias quant à eux se contentent pour l’essentiel de diffuser à l’écran photos vidéos ou musiques, là encore avec des interfaces graphiques obsolètes, incapables pour la plupart d’interpréter les noms de fichiers dépassant 8 ou 32 caractères, et pour tous ou presque, les caractères accentués. Frustrant ! Les plus aboutis, dotés de connectivités Ethernet ou WiFi, jouent au serveur multimédia, mais avec toute la rudesse du partage en réseau hérité du monde PC, à des années-lumière du partage de disque dur derrière une Airport Extreme par exemple.

Alors oui, l’Apple TV nouvelle génération ne permet encore aujourd’hui que le visionnage de vidéos présentes dans iTunes, et encodées en MP4. Mais tout le reste, musiques comme photos est pleinement compatible avec iTunes, sur Mac comme sur PC. L’Apple TV accède aussi aux galeries en ligne de MobileMe ou encore Flickr. Pour les vidéos, postez sur YouTube, et vous retrouverez toutes vos vidéos, libres d’accès ou protégées, sur l’Apple TV.
AirPlay ? Bien sûr, la fonction de streaming vidéo à partir d’un iPhone ou d’un iPad, décrite lors de la présentation de l’Apple TV, se fait attendre avec impatience. Il est probable que des applications comme VLC, déjà présentes sur Mac et sur iPad et bientôt sur iPad, sauront diffuser également sur l’Apple TV via AirPlay. Mais à bien observer ce discret petit boîtier noir et la galaxie d’appareils Apple aujourd’hui et par le passé, on ne peut raisonnablement pas écarter la possibilité que Steve Jobs nous réserve une surprise.
Comme l’explique Xavier Debbasch, COO et co-fondateur d’Airweb, l’un des leaders européens des applications sur téléphones mobiles, « l’enjeu de la télévision interactive, ou IPTV, c’est de détenir la télécommande. Or Apple possède un avantage capital sur ses concurrents, il a déjà vendu dans le monde des dizaines de millions de ces télécommandes, avec les iPhone et les iPad, tous reliés à un compte iTunes, permettant d’acheter immédiatement des contenus sur l'iTunes Store de l’Apple TV. »

Or le pilotage de l’Apple TV depuis un iPhone ou un iPad est tout simplement « amazing », comme dirait Steve Jobs. Mieux encore, la technologie est déjà aboutie, contrairement à AirTunes dont le fonctionnement était erratique à ses débuts. Un iPad et un iPhone dont les applications Remote sont ouvertes simultanément et rattachées à la même Apple TV la pilotent parfaitement, l’un après l’autre, ou simultanément !
Vous avez compris la suite : un iPhone, un Apple TV, et vous voici équipé d’une console de jeu animée par un processeur reconnu pour ses nombreuses qualités, capable de délivrer des graphismes complexes, en toute fluidité, à des résolutions qui n’ont rien à envier avec celles de la Wii pour ne citer qu’elle. Or, combien de jeux sont disponibles pour la Wii, la XBox 360, la PlayStation 3 ? Quelques centaines tout au plus, qu’aucun joueur même fortuné ne pourrait s’offrir tous, chaque jeu coûtant au minimum 30 €, parfois jusqu’à 80 €.
Or, combien de jeux sont disponibles sur iOS ? Près de 40.000, dont le prix de vente commence à la gratuité, pour s’établir en moyenne à 0,79 ou 1,59 euro. Pour des jeux parfois de grande qualité et bien souvent addictifs. Plusieurs éditeurs ont déjà conçu des jeux capables de fonctionner de manière autonome, ou bien en mariant l'iPad et l’iPhone. Le Scrabble transforme les smartphones en chevalets où l’on pose ses lettres et forme ses mots, quand Table Tennis Soul Tournament propose de jouer au ping-pong avec les iPhone en guise de raquettes, et l'iPad en guise de table et de filet.
Sachant que l’Apple TV a été conçu pour communiquer nativement avec l'iPhone et l'iPad, et être piloté par eux, il serait fort étonnant qu’il n’y ait pas des versions de l’Apple TV du côté de Cupertino faisant tourner « autre chose » que LowTide, l'interface principale de lecture et de location de contenu (lire : Apple TV sous iOS : quelques détails).
Imaginez un jeu comme Asphalt 5, dont l’image principale serait non plus sur l’écran de l'iPad, mais sur l’Apple TV, la tablette servant elle de volant, affichant en plus le tableau de bord, les rétroviseurs arrière et latéraux, et le plan de la piste, et accessoirement les genoux de la jolie passagère ?

Chopper permet de contrôler le jeu, affiché sur l'iPad, à l'aide d'un iPhone. On peut relier l'iPad à la télévision pour le transformer en console de jeu, mais pourquoi ne pas imaginer l'application directement sur l'Apple TV ?
Un indice ? La société Airweb est justement en train de porter un des jeux phares de l'iPhone, dans le top 20 depuis plus d’un an, sur les set-top box des opérateurs français, en commençant par les Freebox, avec à la clef réécriture complète du soft, refonte du design pour s’adapter aux capacités graphiques de celle-ci, et tout le toutim. La même application serait en revanche aisée à adapter à l’Apple TV, en quelques jours…
L'iPhone a offert à Apple en 2007 une magnifique revanche sur l’échec du Newton, lancé en 1993, manifestement nettement trop en avance sur son temps. L’Apple TV version 2010 offrira-t-elle à Apple une nouvelle revanche, qui avait aussi tenté de pénétrer le marché des consoles de jeu sans succès, avec la Pippin, en 1996 ? Au moins la chronologie, à chaque fois quatorze ans après la « v1 », serait elle respectée, et l’on connaît l’importance que certains cadres d’Apple, à commencer par le premier d’entre eux, attachent aux symboles…
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