«Agressive». C’est le mot employé à plusieurs reprises par Peter Oppenheimer, le directeur financier d’Apple pour qualifier la politique tarifaire de son groupe concernant l’iPhone 4 et l’iPad. Un terme qui ne s’applique pas à la gamme Macintosh, dont les prix ont tendance à augmenter depuis le début de l’année.
Des hausses sur les Mac Pro, les Mac mini et les MacBook Pro 15”
Depuis le début de l’année, plusieurs configurations ont vu leur prix croitre. Afin de ne pas entrer dans la polémique relative au «taux de change», nous nous sommes basés sur les tarifs pratiqués en dollars.
Premier cas : le Mac Pro. L’année dernière, l’entrée de gamme était vendu 2499 $ et le haut de gamme 3299 $. La nouvelle gamme sortie début août a été divisée en trois : 2499 $ pour l’entrée de gamme, 3499 $ pour le milieu de gamme et 4999 $ pour le haut de gamme.
En restructurant son offre, Apple en a profité donc pour augmenter de 200 $ le prix du second modèle.
Second cas : le Mac mini. Fin 2009, trois modèles étaient en vente : l’entrée de gamme à 599 $, le haut de gamme à 799 $ et l’édition server à 999 $.
Depuis la sortie de la nouvelle gamme en juin dernier, deux configurations sont disponibles : le modèle classique à 699 $ et le modèle server à 999 $. Le ticket d’entrée a donc augmenté de 100 $.
Bien entendu, on pourra toujours arguer, tout comme pour le Mac Pro, que ce nouveau modèle est bien mieux sur certains points (design plus compact et élégant, connectique HDMI…). Reste qu’elle n’est pas exempte de défauts, on lui reprochera notamment de n’avoir que 2 Go de RAM en standard.
Troisième cas : les MacBook Pro 15”. Lors du renouvellement de gamme, l’entrée de gamme a vu son prix augmenter de 100 $. Il y a une explication technique pour expliquer cette hausse. L’ancien modèle embarquait la puce graphique intégrée NVIDIA GeForce 9400M. Avec l’adoption de l’architecture Core I, Apple n’avait pas d’alternative concernant le GPU intégré. Lié au processeur graphique d’Intel dont les performances sont insuffisantes, elle a été «contrainte» de doter son nouvel entrée de gamme d’une seconde carte graphique, la NVIDIA GeForce GT 330M.
Auparavant, seuls le milieu et le haut de gamme embarquaient deux GPU.
Des exceptions…
Tout n’a pas augmenté chez Apple. Il y a deux exceptions : le MacBook Pro 15” haut de gamme dont le prix a baissé de 100 $. Plus intéressant encore, la baisse continue du MacBook Pro 17”. Début 2009, il coûtait 2799 $. Lors de sa révision en octobre dernier, son prix baissa de 300 $, puis encore de 200 $ au printemps. De là à dire que cette machine peine à trouver son public, il n’y a qu’un pas…
Cependant, Apple n’a pas pris le risque de modifier la tarification de ses best-sellers que sont l’iMac, le MacBook et le MacBook Pro 13”.
Alors que le prix moyen d’achat d’un ordinateur diminue régulièrement, elle ne souhaite pas s’inscrire dans cette tendance. Ce n’est manifestement pas un problème de marge, elles n’ont jamais été aussi élevées que cette année, mais une stratégie délibérée.
L’abandon de l’entrée de gamme ?
Si l’on peut en tant qu’utilisateur regretter cette stratégie, il est difficile de la critiquer sur le plan des résultats. Au second trimestre, avec 3,47 millions de Mac vendus, Apple a battu son record de ventes d’ordinateurs. Reste que cette stratégie peut également s’avérer dangereuse dans un contexte économique difficile.
Dès que la société californienne introduit une innovation qu’elle estime majeure dans ses ordinateurs, Apple le monnaye chèrement. C’est ce qu’elle a fait lors de la sortie des premiers MacBook Pro Unibody et c’est qu’elle a encore fait récemment pour les nouveaux Mac mini ou pour les Mac Pro Westmere.
De plus, après avoir longtemps hésité sur la question, Apple a visiblement tranché et désire restreindre ses ordinateurs au haut de gamme. Une manière également pour la firme de Cupertino d’ajouter de la cohérence à sa gamme de produits et de laisser le terrain libre à l’iPad sur ce segment. Là encore, il est difficile de critiquer Apple, les ventes d’iPad ayant déjà semble-t-il dépassé les ventes de Mac.
On pourra cependant reprocher à Apple d’être trop frileuse ou de manquer d’ambition concernant ses ordinateurs personnels (autrement dit sous Mac OS X). Mais ce choix (malheureusement diront certains) Apple l'a fait il y a longtemps déjà. Steve Jobs n’a-t-il pas comparé récemment le Macintosh à un poids lourd ?
Sur le même sujet :
- Mac mini : le malaise
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Depuis le début de l’année, plusieurs configurations ont vu leur prix croitre. Afin de ne pas entrer dans la polémique relative au «taux de change», nous nous sommes basés sur les tarifs pratiqués en dollars.
Premier cas : le Mac Pro. L’année dernière, l’entrée de gamme était vendu 2499 $ et le haut de gamme 3299 $. La nouvelle gamme sortie début août a été divisée en trois : 2499 $ pour l’entrée de gamme, 3499 $ pour le milieu de gamme et 4999 $ pour le haut de gamme.
En restructurant son offre, Apple en a profité donc pour augmenter de 200 $ le prix du second modèle.
Second cas : le Mac mini. Fin 2009, trois modèles étaient en vente : l’entrée de gamme à 599 $, le haut de gamme à 799 $ et l’édition server à 999 $.
Depuis la sortie de la nouvelle gamme en juin dernier, deux configurations sont disponibles : le modèle classique à 699 $ et le modèle server à 999 $. Le ticket d’entrée a donc augmenté de 100 $.
Bien entendu, on pourra toujours arguer, tout comme pour le Mac Pro, que ce nouveau modèle est bien mieux sur certains points (design plus compact et élégant, connectique HDMI…). Reste qu’elle n’est pas exempte de défauts, on lui reprochera notamment de n’avoir que 2 Go de RAM en standard.
Troisième cas : les MacBook Pro 15”. Lors du renouvellement de gamme, l’entrée de gamme a vu son prix augmenter de 100 $. Il y a une explication technique pour expliquer cette hausse. L’ancien modèle embarquait la puce graphique intégrée NVIDIA GeForce 9400M. Avec l’adoption de l’architecture Core I, Apple n’avait pas d’alternative concernant le GPU intégré. Lié au processeur graphique d’Intel dont les performances sont insuffisantes, elle a été «contrainte» de doter son nouvel entrée de gamme d’une seconde carte graphique, la NVIDIA GeForce GT 330M.
Auparavant, seuls le milieu et le haut de gamme embarquaient deux GPU.
Des exceptions…
Tout n’a pas augmenté chez Apple. Il y a deux exceptions : le MacBook Pro 15” haut de gamme dont le prix a baissé de 100 $. Plus intéressant encore, la baisse continue du MacBook Pro 17”. Début 2009, il coûtait 2799 $. Lors de sa révision en octobre dernier, son prix baissa de 300 $, puis encore de 200 $ au printemps. De là à dire que cette machine peine à trouver son public, il n’y a qu’un pas…
Cependant, Apple n’a pas pris le risque de modifier la tarification de ses best-sellers que sont l’iMac, le MacBook et le MacBook Pro 13”.
Alors que le prix moyen d’achat d’un ordinateur diminue régulièrement, elle ne souhaite pas s’inscrire dans cette tendance. Ce n’est manifestement pas un problème de marge, elles n’ont jamais été aussi élevées que cette année, mais une stratégie délibérée.
L’abandon de l’entrée de gamme ?
Si l’on peut en tant qu’utilisateur regretter cette stratégie, il est difficile de la critiquer sur le plan des résultats. Au second trimestre, avec 3,47 millions de Mac vendus, Apple a battu son record de ventes d’ordinateurs. Reste que cette stratégie peut également s’avérer dangereuse dans un contexte économique difficile.
Dès que la société californienne introduit une innovation qu’elle estime majeure dans ses ordinateurs, Apple le monnaye chèrement. C’est ce qu’elle a fait lors de la sortie des premiers MacBook Pro Unibody et c’est qu’elle a encore fait récemment pour les nouveaux Mac mini ou pour les Mac Pro Westmere.
De plus, après avoir longtemps hésité sur la question, Apple a visiblement tranché et désire restreindre ses ordinateurs au haut de gamme. Une manière également pour la firme de Cupertino d’ajouter de la cohérence à sa gamme de produits et de laisser le terrain libre à l’iPad sur ce segment. Là encore, il est difficile de critiquer Apple, les ventes d’iPad ayant déjà semble-t-il dépassé les ventes de Mac.
On pourra cependant reprocher à Apple d’être trop frileuse ou de manquer d’ambition concernant ses ordinateurs personnels (autrement dit sous Mac OS X). Mais ce choix (malheureusement diront certains) Apple l'a fait il y a longtemps déjà. Steve Jobs n’a-t-il pas comparé récemment le Macintosh à un poids lourd ?
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