Avec la conséquente anticipation qu'Apple sait susciter, nombre de questions étaient restées jusqu'ici sans réponse au sujet de l'iPad, notamment concernant ce mystérieux processeur maison, l'A4, en fait un système-sur-puce, c'est-à-dire une puce qui contient non seulement le processeur, mais également les périphériques d'interface, la puce graphique, et la mémoire. Depuis la sortie de l'appareil, les réponses commencent à venir et le mystère se dissipe.
Alors que beaucoup attendaient l'architecture Cortex A9 (lire : iPad : démontage et fiche technique), il semble selon toute vraisemblance (et à en croire le Registry de l'iPad comme le fait qu'il soit basé sur une architecture monocore) qu'il s'agisse en fait d'un Cortex A8, comme l'avait annoncé Ars Technica (lire : Dans les petits secrets de l'A4).
Le processeur, cadencé à 1 GHz (contre 600 MHz pour l'iPhone 3GS), intègre 256 Mo de RAM (tout comme sur l'iPhone 3GS), ce qui paraît fort peu, surtout comparé au giga-octet installé dans ses deux concurrentes, la Slate de HP, et le JooJoo de Fusion Garage. Cependant, la taille de la RAM est moins cruciale sur les machines équipées de mémoire flash, qui permettent de faire du swap beaucoup plus rapidement qu'avec un disque dur magnétique standard.
Les performances mesurées jusqu'ici donnent les applications natives deux fois plus rapides sur l'iPad que sur l'iPhone 3GS, l'exécution du JavaScript en revanche s'est avérée de 1,2 à 2,43 fois plus rapide sur iPad, selon les mesures de Fubo.org. Le test SunSpider effectué par Anantech donne un score de 10475 à l'iPad contre 17360 pour l'iPhone 3GS. L'iPad fait également mieux que le processeur SnapDragon embarqué dans le Nexus One (lire : L'iPad mesuré contre l'iPhone et le Nexus One de Google).
La différence de performance avec le processeur qui équipe l'iPhone est donc supérieure à la simple augmentation du nombre de cycles par seconde, malgré une architecture similaire basée sur les spécifications du Cortex A8 d'ARM. De toute évidence, Apple n'a pas pris en charge la création de ce processeur pour le seul plaisir de maîtriser l'intégralité de son produit. Le site iFixIt et la société Chipworks ont travaillé de concert pour inspecter les entrailles de l'iPad sous toutes les coutures. Il s'avère par exemple que la RAM est embarquée dans le SoC grâce à la technologie "package-on-package" (PoP), permettant d'optimiser la performance du processeur du point de vue de la consommation, tout en offrant de la flexibilité quant au choix des fournisseurs d'Apple. Il semble qu'Apple ait tout fait pour amoindrir le coût de fabrication de son ardoise magique, ce qui n'a rien de surprenant à en voir son prix de vente. Quant à la puce graphique, on soupçonne fortement qu'il s'agisse de la même PowerVR SGX qui équipe l'iPhone 3GS, sachant que les performances purement graphiques de l'iPad se sont montrées équivalentes à celles de son petit frère.
Reste la nébuleuse question de l'implication de PA Semi, dont les cadres ont quitté Apple les uns après les autres depuis le rachat de la société (lire : Apple : départ de l'ancien PDG de PA Semi ?). Tant qu'Apple ne fait pas de révélation, ce qu'elle semble peu encline à faire sur ce sujet, il est délicat de trancher la question. On peut toutefois noter que le design et les spécifications de l'A4 font beaucoup penser au processeur Hummingbird (oiseau-mouche) de Samsung, qui précisément est basé sur l'architecture Cortex A8, précisément tourne à 1 GHz, et précisément fait mieux que le SnapDragon. Plus troublant encore, ce processeur a été créé avec la collaboration d'Intrisity, dont il se dit qu'Apple aurait fait l'acquisition (lire Apple aurait racheté Intrinsity). Les dates mentionnées sur les pages LinkedIn des salariés d'Intrinsity ne remontent pas avant le mois d'avril, mais cela n'exclut pas pour autant que les deux sociétés aient collaboré avant ce rachat hypothétique.
Cependant, le chipset d'Apple peut parfois se montrer gêné aux entournures, notamment par l'absence d'un système de refroidissement : lorsqu'il dépasse une température limite, l'iPad suspend son activité le temps de retrouver la tête froide… (lire iPad : les premiers soucis).
Quoi qu'il en soit, c'est sur l'autonomie que ce processeur donne toute sa mesure : comparée aux tablettes de HP et de Fusion Garage, l'autonomie de l'iPad est deux fois plus longue (lire : La Slate de HP face à l'iPad). Quant au support de Flash, à en juger par le test sans appel qu'Engadget a publié de la tablette de Fusion Garage, il semble qu'Apple ait fait le bon choix : sans utiliser Flash, l'autonomie du JooJoo se porte à 5 heures, et ce chiffre s'écroule à la moitié si par malheur on utilise le plug-in d'Adobe. Quant aux performances, Engadget publie une vidéo qui parle d'elle-même : la vidéo HD en Flash tient plus du diaporama que d'autre chose (il faut toutefois ajouter que Flash ne gère pas encore l'accélération matérielle sur cette machine, et que Fusion Garage offre en outre la possibilité de lire les vidéos de YouTube au format MPEG).
À noter que le JooJoo et la Slate fonctionnent tous deux sur un processeur Intel Atom cadencé à 1,6 GHz, beaucoup moins sobre en consommation que les processeurs basés sur l'architecture d'ARM. Il restera naturellement à comparer plus précisément les performances des appareils, mais le parti pris d'Apple rend toutefois cette comparaison hors sujet : ce qui compte avant tout sur l'iPad c'est la manière dont on s'en sert.
Mais étant donné les premiers retours qui vantent la rapidité de l'appareil, en dépit de caractéristiques limitées, on mesure d'autant mieux la force d'Apple : faire collaborer le matériel et le logiciel au plus près, un luxe que peu d'autres sociétés sont en mesure de s'offrir, particulièrement à ce niveau d'intégration.
Alors que beaucoup attendaient l'architecture Cortex A9 (lire : iPad : démontage et fiche technique), il semble selon toute vraisemblance (et à en croire le Registry de l'iPad comme le fait qu'il soit basé sur une architecture monocore) qu'il s'agisse en fait d'un Cortex A8, comme l'avait annoncé Ars Technica (lire : Dans les petits secrets de l'A4).
Le processeur, cadencé à 1 GHz (contre 600 MHz pour l'iPhone 3GS), intègre 256 Mo de RAM (tout comme sur l'iPhone 3GS), ce qui paraît fort peu, surtout comparé au giga-octet installé dans ses deux concurrentes, la Slate de HP, et le JooJoo de Fusion Garage. Cependant, la taille de la RAM est moins cruciale sur les machines équipées de mémoire flash, qui permettent de faire du swap beaucoup plus rapidement qu'avec un disque dur magnétique standard.
Les performances mesurées jusqu'ici donnent les applications natives deux fois plus rapides sur l'iPad que sur l'iPhone 3GS, l'exécution du JavaScript en revanche s'est avérée de 1,2 à 2,43 fois plus rapide sur iPad, selon les mesures de Fubo.org. Le test SunSpider effectué par Anantech donne un score de 10475 à l'iPad contre 17360 pour l'iPhone 3GS. L'iPad fait également mieux que le processeur SnapDragon embarqué dans le Nexus One (lire : L'iPad mesuré contre l'iPhone et le Nexus One de Google).
La différence de performance avec le processeur qui équipe l'iPhone est donc supérieure à la simple augmentation du nombre de cycles par seconde, malgré une architecture similaire basée sur les spécifications du Cortex A8 d'ARM. De toute évidence, Apple n'a pas pris en charge la création de ce processeur pour le seul plaisir de maîtriser l'intégralité de son produit. Le site iFixIt et la société Chipworks ont travaillé de concert pour inspecter les entrailles de l'iPad sous toutes les coutures. Il s'avère par exemple que la RAM est embarquée dans le SoC grâce à la technologie "package-on-package" (PoP), permettant d'optimiser la performance du processeur du point de vue de la consommation, tout en offrant de la flexibilité quant au choix des fournisseurs d'Apple. Il semble qu'Apple ait tout fait pour amoindrir le coût de fabrication de son ardoise magique, ce qui n'a rien de surprenant à en voir son prix de vente. Quant à la puce graphique, on soupçonne fortement qu'il s'agisse de la même PowerVR SGX qui équipe l'iPhone 3GS, sachant que les performances purement graphiques de l'iPad se sont montrées équivalentes à celles de son petit frère.
Reste la nébuleuse question de l'implication de PA Semi, dont les cadres ont quitté Apple les uns après les autres depuis le rachat de la société (lire : Apple : départ de l'ancien PDG de PA Semi ?). Tant qu'Apple ne fait pas de révélation, ce qu'elle semble peu encline à faire sur ce sujet, il est délicat de trancher la question. On peut toutefois noter que le design et les spécifications de l'A4 font beaucoup penser au processeur Hummingbird (oiseau-mouche) de Samsung, qui précisément est basé sur l'architecture Cortex A8, précisément tourne à 1 GHz, et précisément fait mieux que le SnapDragon. Plus troublant encore, ce processeur a été créé avec la collaboration d'Intrisity, dont il se dit qu'Apple aurait fait l'acquisition (lire Apple aurait racheté Intrinsity). Les dates mentionnées sur les pages LinkedIn des salariés d'Intrinsity ne remontent pas avant le mois d'avril, mais cela n'exclut pas pour autant que les deux sociétés aient collaboré avant ce rachat hypothétique.
Cependant, le chipset d'Apple peut parfois se montrer gêné aux entournures, notamment par l'absence d'un système de refroidissement : lorsqu'il dépasse une température limite, l'iPad suspend son activité le temps de retrouver la tête froide… (lire iPad : les premiers soucis).
Quoi qu'il en soit, c'est sur l'autonomie que ce processeur donne toute sa mesure : comparée aux tablettes de HP et de Fusion Garage, l'autonomie de l'iPad est deux fois plus longue (lire : La Slate de HP face à l'iPad). Quant au support de Flash, à en juger par le test sans appel qu'Engadget a publié de la tablette de Fusion Garage, il semble qu'Apple ait fait le bon choix : sans utiliser Flash, l'autonomie du JooJoo se porte à 5 heures, et ce chiffre s'écroule à la moitié si par malheur on utilise le plug-in d'Adobe. Quant aux performances, Engadget publie une vidéo qui parle d'elle-même : la vidéo HD en Flash tient plus du diaporama que d'autre chose (il faut toutefois ajouter que Flash ne gère pas encore l'accélération matérielle sur cette machine, et que Fusion Garage offre en outre la possibilité de lire les vidéos de YouTube au format MPEG).
À noter que le JooJoo et la Slate fonctionnent tous deux sur un processeur Intel Atom cadencé à 1,6 GHz, beaucoup moins sobre en consommation que les processeurs basés sur l'architecture d'ARM. Il restera naturellement à comparer plus précisément les performances des appareils, mais le parti pris d'Apple rend toutefois cette comparaison hors sujet : ce qui compte avant tout sur l'iPad c'est la manière dont on s'en sert.
Mais étant donné les premiers retours qui vantent la rapidité de l'appareil, en dépit de caractéristiques limitées, on mesure d'autant mieux la force d'Apple : faire collaborer le matériel et le logiciel au plus près, un luxe que peu d'autres sociétés sont en mesure de s'offrir, particulièrement à ce niveau d'intégration.