La version Mac de Chrome devrait être prête d'ici deux mois. C'est ce qu'ont quasiment promis Eric Schmidt et Sergey Brin durant une conférence sur les différentes activités et projets de Google.
Schmidt a rejeté l'idée selon laquelle Chrome - sur PC - n'avait pas encore eu l'impact espéré sur le marché des navigateurs web (ndr : en général il est mesuré à 2 ou 3%). À un journaliste qui l'interrogeait, il a répondu "Certains de vos propos sur Chrome sont erronés - s'agissant de son adoption - et c'est un message que nous allons faire passer. Le rythme d'adoption est très bon, il est conforme à nos évaluations en interne et il les dépasse."
L'arrivée prochaine de Chrome en version Mac devrait justement participer à améliorer la présence du navigateur a estimé le patron de Google "Je vois beaucoup de Mac dans cette pièce, et beaucoup de gens très pointus utilisent des Mac maintenant, il nous faut avoir une version de Chrome pour eux, ce qui sera fait d'ici deux mois. Le point fondamental de Chrome c'est la vitesse. Les gens qui passent à Chrome ont du mal à revenir en arrière à cause de ça."
Des navigateurs web qui furent un moteur pour la mise en oeuvre d'Android a expliqué Sergey Brin "Nous avons commencé à travailler sur Android car l'absence de navigateurs sur les téléphones nous posait un problème. Et je pense qu'Android l'a réglé. Regardez l'iPhone, et le SDK qui est arrivé juste après l'annonce d'Android, je ne crois pas qu'il s'agisse d'une coïncidence. De la même manière que l'on voit un marché des applications chez RIM et les autres". Pour Brin, le fait que les fabricants de mobiles disposent de cet OS les a redynamisés dans leurs efforts autour de la partie matérielle, leur permettant d'y consacrer plus de ressources.
En marge de ces considérations, Schmidt a parlé de la politique d'acquisition d'entreprises de Google qui jette son dévolu sur de toutes petites structures, riches en talents et bonnes idées. Il a livré deux anecdotes "Lorsque Larry et Sergey ont racheté Android (ndr : juillet 2005) je ne l'ai même pas remarqué." puis "Un jour Sergey surfait sur le web et il est tombé sur ce qui allait devenir Google Earth. Il est venu dans mon bureau et il m'a dit "Je les ai rachetés", je lui ai demandé "Combien ?" C'était un prix raisonnable alors je lui ai dit OK." (ndr : Keyhole, octobre 2004).
Chrome Mac aujourd'hui
La version actuellement téléchargeable de Chrome (son pendant open source Chromium est légèrement plus avancé) montre que le chantier a bien progressé et qu'il évolue tous les jours ou presque. L'interface du panneau des préférences a été récemment améliorée, le trousseau d'accès de Mac OS X est utilisé, les menus sont partiellement traduits en français, le support des thèmes d'interface a été activé en même temps que sur Windows, Flash est nettement mieux géré, etc.
Chrome est donc globalement fonctionnel, mais lorsqu'on revient sur les détails, certaines choses assez sérieuses ne sont pas terminées. Comme le support de QuickTime par exemple ou la gestion des certificats de sécurité. Certaines options sont ainsi toujours inutilisables.
Chrome Mac demain
Les propos de Schmidt sur l'importance de la version Mac de Chrome pour Google sont flatteurs - d'autant qu'il ne s'exprimait pas à l'occasion d'un événement Apple - mais il y a loin entre les besoins des utilisateurs sur Windows et ceux sur Mac OS X. Si on peut avoir du mal à quitter Chrome pour revenir à Internet Explorer, il se trouve qu'on n'a aucune chance d'être amené à le faire sur Mac…
Côté PC, Chrome peut aisément en remonter à son concurrent de Microsoft, et même à Firefox si l'on s'arrête au moteur JavaScript. Chrome fait mieux que le second et enfonce littéralement le premier, au point de lui offrir son bras pour l'aider à traverser des sites un peu compliqués. Ensuite, Chrome utilise un moteur HTML moderne - le WebKit - reconnu pour ses qualités.
Justement, sur Mac, la partie risque d'être plus difficile. Il faudra d'abord dépasser les réserves sinon la défiance qu'entretiennent certains utilisateurs à l'égard de Google en général. Ce n'est pas un sentiment spécifique aux utilisateurs de notre univers informatique, mais il existe comme partout ailleurs. Ensuite, les Mac sont tous livrés avec Safari et le logiciel d'Apple n'est pas le dernier dans la course aux performances. Il utilise le WebKit et son moteur JavaScript pousse aussi à la roue. Les tests donnent des résultats situés dans les mêmes eaux pour Safari 4 et Chrome (respectivement 535.2 ms au test SunSpider et 570 ms).
Autre point commun, les deux sociétés aiment les produits assez simples fonctionnellement. Google ne va pas aller débaucher les fans de navigateurs sophistiqués. Il va toutefois disposer de son propre système d'extensions, ce qui pourrait à terme intéresser le utilisateurs de Firefox. Autre carte à jouer, peut-être la principale, la capacité à innover et à s'améliorer à un rythme soutenu. Safari change de numéro tous les ans seulement. Voilà qui laisse de nombreuses fenêtres de tir à Google…
Schmidt a rejeté l'idée selon laquelle Chrome - sur PC - n'avait pas encore eu l'impact espéré sur le marché des navigateurs web (ndr : en général il est mesuré à 2 ou 3%). À un journaliste qui l'interrogeait, il a répondu "Certains de vos propos sur Chrome sont erronés - s'agissant de son adoption - et c'est un message que nous allons faire passer. Le rythme d'adoption est très bon, il est conforme à nos évaluations en interne et il les dépasse."
L'arrivée prochaine de Chrome en version Mac devrait justement participer à améliorer la présence du navigateur a estimé le patron de Google "Je vois beaucoup de Mac dans cette pièce, et beaucoup de gens très pointus utilisent des Mac maintenant, il nous faut avoir une version de Chrome pour eux, ce qui sera fait d'ici deux mois. Le point fondamental de Chrome c'est la vitesse. Les gens qui passent à Chrome ont du mal à revenir en arrière à cause de ça."
Des navigateurs web qui furent un moteur pour la mise en oeuvre d'Android a expliqué Sergey Brin "Nous avons commencé à travailler sur Android car l'absence de navigateurs sur les téléphones nous posait un problème. Et je pense qu'Android l'a réglé. Regardez l'iPhone, et le SDK qui est arrivé juste après l'annonce d'Android, je ne crois pas qu'il s'agisse d'une coïncidence. De la même manière que l'on voit un marché des applications chez RIM et les autres". Pour Brin, le fait que les fabricants de mobiles disposent de cet OS les a redynamisés dans leurs efforts autour de la partie matérielle, leur permettant d'y consacrer plus de ressources.
En marge de ces considérations, Schmidt a parlé de la politique d'acquisition d'entreprises de Google qui jette son dévolu sur de toutes petites structures, riches en talents et bonnes idées. Il a livré deux anecdotes "Lorsque Larry et Sergey ont racheté Android (ndr : juillet 2005) je ne l'ai même pas remarqué." puis "Un jour Sergey surfait sur le web et il est tombé sur ce qui allait devenir Google Earth. Il est venu dans mon bureau et il m'a dit "Je les ai rachetés", je lui ai demandé "Combien ?" C'était un prix raisonnable alors je lui ai dit OK." (ndr : Keyhole, octobre 2004).
Chrome Mac aujourd'hui
La version actuellement téléchargeable de Chrome (son pendant open source Chromium est légèrement plus avancé) montre que le chantier a bien progressé et qu'il évolue tous les jours ou presque. L'interface du panneau des préférences a été récemment améliorée, le trousseau d'accès de Mac OS X est utilisé, les menus sont partiellement traduits en français, le support des thèmes d'interface a été activé en même temps que sur Windows, Flash est nettement mieux géré, etc.
Chrome est donc globalement fonctionnel, mais lorsqu'on revient sur les détails, certaines choses assez sérieuses ne sont pas terminées. Comme le support de QuickTime par exemple ou la gestion des certificats de sécurité. Certaines options sont ainsi toujours inutilisables.
Chrome Mac demain
Les propos de Schmidt sur l'importance de la version Mac de Chrome pour Google sont flatteurs - d'autant qu'il ne s'exprimait pas à l'occasion d'un événement Apple - mais il y a loin entre les besoins des utilisateurs sur Windows et ceux sur Mac OS X. Si on peut avoir du mal à quitter Chrome pour revenir à Internet Explorer, il se trouve qu'on n'a aucune chance d'être amené à le faire sur Mac…
Côté PC, Chrome peut aisément en remonter à son concurrent de Microsoft, et même à Firefox si l'on s'arrête au moteur JavaScript. Chrome fait mieux que le second et enfonce littéralement le premier, au point de lui offrir son bras pour l'aider à traverser des sites un peu compliqués. Ensuite, Chrome utilise un moteur HTML moderne - le WebKit - reconnu pour ses qualités.
Justement, sur Mac, la partie risque d'être plus difficile. Il faudra d'abord dépasser les réserves sinon la défiance qu'entretiennent certains utilisateurs à l'égard de Google en général. Ce n'est pas un sentiment spécifique aux utilisateurs de notre univers informatique, mais il existe comme partout ailleurs. Ensuite, les Mac sont tous livrés avec Safari et le logiciel d'Apple n'est pas le dernier dans la course aux performances. Il utilise le WebKit et son moteur JavaScript pousse aussi à la roue. Les tests donnent des résultats situés dans les mêmes eaux pour Safari 4 et Chrome (respectivement 535.2 ms au test SunSpider et 570 ms).
Autre point commun, les deux sociétés aiment les produits assez simples fonctionnellement. Google ne va pas aller débaucher les fans de navigateurs sophistiqués. Il va toutefois disposer de son propre système d'extensions, ce qui pourrait à terme intéresser le utilisateurs de Firefox. Autre carte à jouer, peut-être la principale, la capacité à innover et à s'améliorer à un rythme soutenu. Safari change de numéro tous les ans seulement. Voilà qui laisse de nombreuses fenêtres de tir à Google…