D'après le New York Times, la Commission Fédérale du Commerce américaine a lancé une enquête sur les liens qui unissent Google et Apple. En effet, une loi datant de 1914 interdit à deux sociétés concurrentes d'avoir des membres de leurs conseils d'administration en commun.
Or les deux sociétés en comptent deux, à savoir Eric Schmidt, qui est également le président de Google, et Arthur Levinson, président de Genentech, et malgré leurs différentes collaborations, Apple et Google sont également en concurrence dans le domaine du téléphone, entre autres.
La loi en question est rarement appliquée, mais il semble que l'administration Obama tienne à affirmer son indépendance vis-à-vis de Google, qui avait financé la campagne du président américain. D'autre part, Eric Schmidt est également conseiller technique et scientifique auprès de la Maison Blanche. Précédemment, la FTC s'était également opposée à un partenariat publicitaire entre Google et Yahoo pour les mêmes questions de concurrence.
Il faut probablement voir dans ce souci d'indépendance un désir de marquer la différence avec l'administration Bush : on se souvient que Microsoft s'était tirée à bon compte de la procédure antitrust dont elle avait fait l'objet durant le mandat précédent, et les observateurs avaient tôt fait de lier cette relative impunité au fait que Microsoft avait justement participé à la campagne de George W. Bush.
Apple a pourtant pris quelques précautions concernant Eric Schmidt : celui-ci s'est absenté du conseil à chaque fois qu'il y a été question de l'iPhone… du moins une fois que Google se fut officiellement lancé dans la bataille. À l'inverse, Google s'est assuré de ne pas empiéter sur les plates-bandes d'Apple, en s'abstenant d'intégrer le multitouch sur Android à la demande expresse d'Apple. Mieux encore, le téléphone de Google serait d'abord passé par une validation du service juridique d'Apple !
Pour tout dire, il semble effectivement que les relations entre Apple et Google soient on ne peut plus cordiales : Google fournit ses technologies pour la recherche intégrée à Safari, ainsi que pour YouTube et Maps. Apple fournit également son savoir-faire à Android, ne serait-ce que de manière indirecte, avec le travail effectué sur Webkit, le moteur open source qui anime le navigateur internet des deux sociétés.
Mieux encore, Google a même bénéficié d'un passe-droit pour proposer son application à commande vocale pour l'iPhone ! On est loin des invectives récurrentes échangées entre Apple et Microsoft, et si les sociétés évoquent le produit concurrent de l'autre, ça n'est guère qu'en termes laudateurs, tout en insistant sur le fait que cette concurrence ne peut qu'inspirer tout le marché à se dépasser pour faire aussi bien, si ce n'est mieux. Il est vrai que les deux entreprises ont Microsoft pour ennemi commun, et que les ennemis de mes ennemis me sont toujours fort sympathiques. Voilà donc un motif d'alliance tout trouvé qui justifie sans doute cette bonne entente.
Bref, tout ça demeure très courtois, et il n'aura pas fallu plus pour attirer l'attention de la FTC afin de tirer tout ça au clair. Reste à voir quelles pourraient être les conséquences d'une telle enquête. Il semble peu probable que la FTC n'impose pas quelques sanctions maintenant que son enquête a perdu de sa confidentialité, malgré la tolérance usuelle concernant cette loi. Cela peut aller de la simple amende au retrait imposé d'un des conseils d'administration pour les deux membres concernés.
Or les deux sociétés en comptent deux, à savoir Eric Schmidt, qui est également le président de Google, et Arthur Levinson, président de Genentech, et malgré leurs différentes collaborations, Apple et Google sont également en concurrence dans le domaine du téléphone, entre autres.
La loi en question est rarement appliquée, mais il semble que l'administration Obama tienne à affirmer son indépendance vis-à-vis de Google, qui avait financé la campagne du président américain. D'autre part, Eric Schmidt est également conseiller technique et scientifique auprès de la Maison Blanche. Précédemment, la FTC s'était également opposée à un partenariat publicitaire entre Google et Yahoo pour les mêmes questions de concurrence.
Il faut probablement voir dans ce souci d'indépendance un désir de marquer la différence avec l'administration Bush : on se souvient que Microsoft s'était tirée à bon compte de la procédure antitrust dont elle avait fait l'objet durant le mandat précédent, et les observateurs avaient tôt fait de lier cette relative impunité au fait que Microsoft avait justement participé à la campagne de George W. Bush.
Apple a pourtant pris quelques précautions concernant Eric Schmidt : celui-ci s'est absenté du conseil à chaque fois qu'il y a été question de l'iPhone… du moins une fois que Google se fut officiellement lancé dans la bataille. À l'inverse, Google s'est assuré de ne pas empiéter sur les plates-bandes d'Apple, en s'abstenant d'intégrer le multitouch sur Android à la demande expresse d'Apple. Mieux encore, le téléphone de Google serait d'abord passé par une validation du service juridique d'Apple !
Pour tout dire, il semble effectivement que les relations entre Apple et Google soient on ne peut plus cordiales : Google fournit ses technologies pour la recherche intégrée à Safari, ainsi que pour YouTube et Maps. Apple fournit également son savoir-faire à Android, ne serait-ce que de manière indirecte, avec le travail effectué sur Webkit, le moteur open source qui anime le navigateur internet des deux sociétés.
Mieux encore, Google a même bénéficié d'un passe-droit pour proposer son application à commande vocale pour l'iPhone ! On est loin des invectives récurrentes échangées entre Apple et Microsoft, et si les sociétés évoquent le produit concurrent de l'autre, ça n'est guère qu'en termes laudateurs, tout en insistant sur le fait que cette concurrence ne peut qu'inspirer tout le marché à se dépasser pour faire aussi bien, si ce n'est mieux. Il est vrai que les deux entreprises ont Microsoft pour ennemi commun, et que les ennemis de mes ennemis me sont toujours fort sympathiques. Voilà donc un motif d'alliance tout trouvé qui justifie sans doute cette bonne entente.
Bref, tout ça demeure très courtois, et il n'aura pas fallu plus pour attirer l'attention de la FTC afin de tirer tout ça au clair. Reste à voir quelles pourraient être les conséquences d'une telle enquête. Il semble peu probable que la FTC n'impose pas quelques sanctions maintenant que son enquête a perdu de sa confidentialité, malgré la tolérance usuelle concernant cette loi. Cela peut aller de la simple amende au retrait imposé d'un des conseils d'administration pour les deux membres concernés.