Cela fait fait maintenant un an que Psystar vend des clones de Mac au nez et à la barbe d'Apple. Un précédent qui n'a guère fait tâche d'huile, à l'exception de l'allemand PearC, et dont on attend toujours l'issue judiciaire. Sauf surprise il faudra attendre encore quelques mois avant de savoir si les clones sont oui ou non autorisés à rester dans le monde Apple. Une affaire à l'étonnante longévité.
L'histoire avait démarré le 14 avril 2008. Psystar, une société sortie de nulle part (et, pensait-on à l'époque, bien partie pour y retourner très vite) se vantait de mettre en vente des clones de Mac. Des PC baptisés "OpenMac" pouvant être livrés avec Leopard préinstallé sur leurs disques durs. Une violation de la licence utilisateur de Mac OS X qui stipule que l'OS ne peut être installé que sur les ordinateurs d'Apple.
La démarche, douteuse sinon suicidaire sur un plan légal, avait également prêté à sourire. Car les débuts de cette entreprise de Miami avaient été rocambolesques. Déménagement soudain de ses locaux, mystères sur ses origines et ses capacités financières, vidéo de présentation de ses machines pas très engageante, problèmes pour répondre aux premières commandes, etc.
Pour autant, un an plus tard Psystar est toujours là et sa gamme évolue, encore le mois dernier avec de nouvelles tours. L'assembleur s'est également essayé aux serveurs avec ses OpenPro, signalés aujourd'hui comme non disponibles. S'agissant du volume de ventes de tout ce beau monde, mystère.
Apple US attaque
Entre temps cette histoire s'est transformée en un feuilleton judiciaire. Apple aura attendu trois mois, juillet 2008, pour attaquer Psystar en justice. Réplique quasi immédiate du berger à la bergère, Psystar attaquait Apple fin août, contestant à la Pomme le droit de l'empêcher d'exercer son activité. La partie de ping-pong est prévue pour durer au moins jusqu'au 9 novembre, date du procès entre les deux sociétés.
C'est d'ailleurs ce qui étonne le plus dans cette affaire : sa durée. On aurait volontiers parié que le dossier allait se refermer rapidement. Mais Psystar fait montre d'une étonnante capacité de résistance. Ce qui a parfois amené à s'interroger sur les soutiens financiers dont il dispose. À moins que son cabinet d'avocats n'espère en tirer un profit en terme de publicité : gagner une (première) manche contre Apple lui amènerait un énorme coup de projecteur.
Trois revendeurs Apple que nous avons interrogés nous ont déclaré n'avoir jamais été confrontés à des demandes de clients souhaitant se faire installer Mac OS X sur un PC. Le phénomène du Hackintosh - dont il est difficile de mesurer l'ampleur - reste une affaire de bricoleurs avertis ou de curieux qui trouvent aisément sur Internet toutes les explications nécessaires pour passer à l'acte.
Apple Europe laisse faire
Le cas Psystar, celui d'une société vendant un PC et la prestation qui consiste à y installer Leopard, aura au moins fait école en Europe, avec PearC. Cette entreprise allemande s'est fait connaître en février dernier, y allant elle aussi de ses clones au format tour. Dubitatifs dans un premier temps, au vu des démêlés judiciaires de sa cousine américaine, nous avions pu finalement constater que ces clones existaient et qu'ils étaient bel et bien vendus comme annoncé.
Chez PearC comme chez Psystar on estime que les conditions de la licence utilisateur de Mac OS X peuvent être légalement contestées ou contournées (voir l'article La génétique des clones).
Et PearC d'affirmer aujourd'hui ne pas vouloir s'arrêter en si bon chemin, cherchant à transformer l'essai avec des portables. D'autant que pour l'heure, Apple Europe leur a laissé le champ libre. Aucune procédure n'a été lancée contre PearC.
Lorsqu'on sollicite un commentaire d'Apple Europe sur la question, la réponse de la responsable des relations presse de la filiale française tient en quelques mots "nous n'avons pas de commentaire à faire". Un répit pour PearC en attendant les premières conclusions du procès de Psystar ?
L'histoire avait démarré le 14 avril 2008. Psystar, une société sortie de nulle part (et, pensait-on à l'époque, bien partie pour y retourner très vite) se vantait de mettre en vente des clones de Mac. Des PC baptisés "OpenMac" pouvant être livrés avec Leopard préinstallé sur leurs disques durs. Une violation de la licence utilisateur de Mac OS X qui stipule que l'OS ne peut être installé que sur les ordinateurs d'Apple.
La démarche, douteuse sinon suicidaire sur un plan légal, avait également prêté à sourire. Car les débuts de cette entreprise de Miami avaient été rocambolesques. Déménagement soudain de ses locaux, mystères sur ses origines et ses capacités financières, vidéo de présentation de ses machines pas très engageante, problèmes pour répondre aux premières commandes, etc.
Pour autant, un an plus tard Psystar est toujours là et sa gamme évolue, encore le mois dernier avec de nouvelles tours. L'assembleur s'est également essayé aux serveurs avec ses OpenPro, signalés aujourd'hui comme non disponibles. S'agissant du volume de ventes de tout ce beau monde, mystère.
Apple US attaque
Entre temps cette histoire s'est transformée en un feuilleton judiciaire. Apple aura attendu trois mois, juillet 2008, pour attaquer Psystar en justice. Réplique quasi immédiate du berger à la bergère, Psystar attaquait Apple fin août, contestant à la Pomme le droit de l'empêcher d'exercer son activité. La partie de ping-pong est prévue pour durer au moins jusqu'au 9 novembre, date du procès entre les deux sociétés.
C'est d'ailleurs ce qui étonne le plus dans cette affaire : sa durée. On aurait volontiers parié que le dossier allait se refermer rapidement. Mais Psystar fait montre d'une étonnante capacité de résistance. Ce qui a parfois amené à s'interroger sur les soutiens financiers dont il dispose. À moins que son cabinet d'avocats n'espère en tirer un profit en terme de publicité : gagner une (première) manche contre Apple lui amènerait un énorme coup de projecteur.
Trois revendeurs Apple que nous avons interrogés nous ont déclaré n'avoir jamais été confrontés à des demandes de clients souhaitant se faire installer Mac OS X sur un PC. Le phénomène du Hackintosh - dont il est difficile de mesurer l'ampleur - reste une affaire de bricoleurs avertis ou de curieux qui trouvent aisément sur Internet toutes les explications nécessaires pour passer à l'acte.
Apple Europe laisse faire
Le cas Psystar, celui d'une société vendant un PC et la prestation qui consiste à y installer Leopard, aura au moins fait école en Europe, avec PearC. Cette entreprise allemande s'est fait connaître en février dernier, y allant elle aussi de ses clones au format tour. Dubitatifs dans un premier temps, au vu des démêlés judiciaires de sa cousine américaine, nous avions pu finalement constater que ces clones existaient et qu'ils étaient bel et bien vendus comme annoncé.
Chez PearC comme chez Psystar on estime que les conditions de la licence utilisateur de Mac OS X peuvent être légalement contestées ou contournées (voir l'article La génétique des clones).
Et PearC d'affirmer aujourd'hui ne pas vouloir s'arrêter en si bon chemin, cherchant à transformer l'essai avec des portables. D'autant que pour l'heure, Apple Europe leur a laissé le champ libre. Aucune procédure n'a été lancée contre PearC.
Lorsqu'on sollicite un commentaire d'Apple Europe sur la question, la réponse de la responsable des relations presse de la filiale française tient en quelques mots "nous n'avons pas de commentaire à faire". Un répit pour PearC en attendant les premières conclusions du procès de Psystar ?