Apple a de grands projets pour le déploiement de ses Apple Store en France, une vingtaine de villes serait maintenant envisagée. Au fil de discussions avec plusieurs personnes qui suivent ce dossier (et qui préférent rester anonymes) il apparait qu'Apple a revu à la hausse ses ambitions.
D'un projet initial qui ne comptait que deux ou trois villes symboliques, l'objectif a ensuite évolué vers des ouvertures au sein des dix plus grandes villes de France (prise au pied de la lettre cette déclaration d'intention concernerait donc Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, Nantes, Strasbourg, Montpellier, Bordeaux et Lille). Mais depuis quelques mois ce chiffre aurait été multiplié par deux, ce seraient au moins une vingtaine de villes françaises qui recevraient leur Apple Store.
Pascal Cagni, le vice-président d'Apple Europe, dans une récente interview avec SVM Mac indiquait, avec une économie de détails "nous ferons des choses en France au cours des deux ou trois prochaines années". En citant également l'Allemagne et l'Angleterre, il affirmait que sur les 25 Apple Store prévus dans le monde en 2009, "L'Europe [aura] la part du lion".
Dans cette même interview, Pascal Cagni se disait satisfait du développement des Apple Premium Resellers (APR). Ces boutiques souvent logées en zones piétonnes de centre-ville, relookées à la manière Apple et profitant d'une relation étroite et à certains égards privilégiée avec Apple Europe. Cagni rappelait que ces APR étaient "présents dans les 40 premières villes". Au fil des mois de nombreuses boutiques ont effectivement essaimé à travers la France, jusque dans des villes de petites et moyennes tailles. Nous avions par exemple signalé sur MacGeneration l'ouverture de celles de Clermont-Ferrand, Limoges, Chambéry, Montélimar ou encore Saint-Étienne.
L'enseignement des APR
On est loin du top 10 des métropoles françaises, mais justement, au vu de l'envie redoublée d'Apple de tapisser l'hexagone, les gérants de boutiques déjà en place, surtout les plus récentes et endettées, craignent d'avoir servi en quelque sorte d'éclaireurs à leur partenaire. Car la Pomme dispose grâce à ces quarante boutiques (sans parler de celles ayant d'autres statuts) d'informations de toute première main quant à l'attrait commercial d'une ville voire d'une rue ou d'une avenue.
"On a un peu l'impression d'avoir servi de business plan pour Apple" s'inquiète un revendeur. Lequel pointe un autre problème pour l'évolution de son activité, l'absence de toute visibilité et d'information sur les projets d'Apple.
L'un d'eux nous a expliqué que son projet d'ouverture d'une boutique dans une autre ville avait été aimablement déconseillé par les équipes APR françaises. Celles-ci craignaient de voir débarquer un Apple Store dans les parages "Ca nous plonge dans un embarras énorme en bloquant nos projets de développements ainsi que pour chercher des locaux. Si on sait qu'un Apple Store doit ouvrir d'ici un an ou deux à proximité de notre emplacement, ça nous laisse néanmoins une marge de manoeuvre pour s'installer et créer une clientèle. Mais si c'est pour le voir arriver au bout de six mois c'est autre chose…"
Pascal Cagni de son côté estime que les deux types de magasins peuvent tout à fait cohabiter et être chacun "un succès".
Concurrence inter-Apple
Mais ce brouillard sur les intentions d'Apple ne serait pas moins épais au sein même d'Apple France voire d'Apple Europe. Les Apple Store, qu'il s'agisse des sites web ou des boutiques sont gérés par les États-Unis avec apparemment très peu de circulation d'informations vers le Vieux-continent.
Apple fait ainsi entrer en concurrence ses équipes Apple Store américaines avec celles des APR au sein des filiales. Et les secondes tirant une part notable de leurs revenus de la bonne santé de leur réseau patiemment tricoté, l'arrivée des Apple Store se présente comme une concurrence frontale. Car les fruits des ventes réalisées dans les Apple Store partiraient en outre directement dans le tiroir-caisse américain.
En attendant que s'éclaircisse peut-être cette situation, un autre revendeur estime avoir trouvé une forme de parade pour continuer son développement, sans pour autant risquer de se voir refuser le label APR. Il s'en tient à celui de simple revendeur agréé "j'y perds sur certaines aides et promotions organisées par Apple, mais ça me donne les coudées franches pour m'installer où je veux."
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Pascal Cagni, le vice-président d'Apple Europe, dans une récente interview avec SVM Mac indiquait, avec une économie de détails "nous ferons des choses en France au cours des deux ou trois prochaines années". En citant également l'Allemagne et l'Angleterre, il affirmait que sur les 25 Apple Store prévus dans le monde en 2009, "L'Europe [aura] la part du lion".
Dans cette même interview, Pascal Cagni se disait satisfait du développement des Apple Premium Resellers (APR). Ces boutiques souvent logées en zones piétonnes de centre-ville, relookées à la manière Apple et profitant d'une relation étroite et à certains égards privilégiée avec Apple Europe. Cagni rappelait que ces APR étaient "présents dans les 40 premières villes". Au fil des mois de nombreuses boutiques ont effectivement essaimé à travers la France, jusque dans des villes de petites et moyennes tailles. Nous avions par exemple signalé sur MacGeneration l'ouverture de celles de Clermont-Ferrand, Limoges, Chambéry, Montélimar ou encore Saint-Étienne.
L'enseignement des APR
On est loin du top 10 des métropoles françaises, mais justement, au vu de l'envie redoublée d'Apple de tapisser l'hexagone, les gérants de boutiques déjà en place, surtout les plus récentes et endettées, craignent d'avoir servi en quelque sorte d'éclaireurs à leur partenaire. Car la Pomme dispose grâce à ces quarante boutiques (sans parler de celles ayant d'autres statuts) d'informations de toute première main quant à l'attrait commercial d'une ville voire d'une rue ou d'une avenue.
"On a un peu l'impression d'avoir servi de business plan pour Apple" s'inquiète un revendeur. Lequel pointe un autre problème pour l'évolution de son activité, l'absence de toute visibilité et d'information sur les projets d'Apple.
L'un d'eux nous a expliqué que son projet d'ouverture d'une boutique dans une autre ville avait été aimablement déconseillé par les équipes APR françaises. Celles-ci craignaient de voir débarquer un Apple Store dans les parages "Ca nous plonge dans un embarras énorme en bloquant nos projets de développements ainsi que pour chercher des locaux. Si on sait qu'un Apple Store doit ouvrir d'ici un an ou deux à proximité de notre emplacement, ça nous laisse néanmoins une marge de manoeuvre pour s'installer et créer une clientèle. Mais si c'est pour le voir arriver au bout de six mois c'est autre chose…"
Pascal Cagni de son côté estime que les deux types de magasins peuvent tout à fait cohabiter et être chacun "un succès".
Concurrence inter-Apple
Mais ce brouillard sur les intentions d'Apple ne serait pas moins épais au sein même d'Apple France voire d'Apple Europe. Les Apple Store, qu'il s'agisse des sites web ou des boutiques sont gérés par les États-Unis avec apparemment très peu de circulation d'informations vers le Vieux-continent.
Apple fait ainsi entrer en concurrence ses équipes Apple Store américaines avec celles des APR au sein des filiales. Et les secondes tirant une part notable de leurs revenus de la bonne santé de leur réseau patiemment tricoté, l'arrivée des Apple Store se présente comme une concurrence frontale. Car les fruits des ventes réalisées dans les Apple Store partiraient en outre directement dans le tiroir-caisse américain.
En attendant que s'éclaircisse peut-être cette situation, un autre revendeur estime avoir trouvé une forme de parade pour continuer son développement, sans pour autant risquer de se voir refuser le label APR. Il s'en tient à celui de simple revendeur agréé "j'y perds sur certaines aides et promotions organisées par Apple, mais ça me donne les coudées franches pour m'installer où je veux."
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