Comme nous l'avions souligné, Apple ne met guère plus en avant iDVD, pourtant toujours présent dans le pack iLife (voir notre article "iDVD se fait très discret dans iLife"). À bien y regarder, cette discrétion s'inscrit dans une démarche globale concernant les supports pour la vidéo numérique.
Il est vrai que depuis qu'iMovie est passé à la haute définition, iDVD a perdu de sa superbe : alors qu'il avait toujours été le compagnon idéal du logiciel de montage vidéo, le passage à la HD l'a quelque peu rendu caduque, et la réticence d'Apple à passer au Blu-Ray n'a certes pas aidé. Et si autrefois c'était le dernier chic que d'offrir un DVD de ses films familiaux, le support est en passe de se "ringardiser".
Longtemps, on a cru qu'Apple attendait que la guerre entre le HD-DVD et le Blu-Ray détermine enfin un vainqueur pour en exploiter le format. Mais une fois le Blu-Ray couronné, point de lecteur idoine dans les Mac, alors même qu'Apple est membre de la Blu-Ray Disc Association, le consortium destiné à promouvoir ce standard.Pourtant, Apple a, de tout temps, fait partie des premiers constructeurs à adopter les nouveaux standards en matière de disques numériques, que ce soit pour le CD comme pour le DVD. Plus étonnant encore, Leopard gère parfaitement les disques Blu-Ray (hormis le fait qu'il n'existe à ce jour aucun lecteur pour Mac compatible avec les films stockés sur ces médias). Lors du special event qui a eu lieu en octobre dernier, Steve Jobs avait été interrogé à ce sujet. Il avait indiqué que les questions de licence rendaient l'adoption du format pour le moins problématique, et que la société attendait que le format décolle. Sur quoi Phil Schiller a ajouté qu'Apple offrait déjà la meilleure plate-forme pour les films HD avec iTunes…
Et c'est là qu'on touche du doigt le problème d'Apple avec le Blu-Ray. Elle propose en effet un support concurrent, ou plutôt une absence de support : avec iTunes, elle est en concurrence frontale avec le Blu-Ray. Proposer des Mac équipés de ces lecteurs consisterait donc à affaiblir son offre en matière de films HD. D'un autre côté, cette absence peut se faire cruellement sentir pour ses utilisateurs, qui du coup peuvent en préférer un PC. En quelque sorte, Apple se retrouve confrontée aux mêmes contradictions qui existaient entre les intérêts de Sony, constructeur de baladeurs numériques, et Sony BMG, éditeur de musique. L'expérience a démontré que cela peut coûter cher...
Le vrai problème d'Apple avec la HD, c'est que le marché n'est pas encore prêt. Toute la population n'est pas encore connectée à Internet, et encore moins à des débits satisfaisants pour la diffusion de films en HD en temps réel. Mais il est clair qu'il s'agit là d'un pari sur l'avenir, les films étant voués à se dématérialiser tout autant que la musique l'a été. D'ores et déjà, le web permet de surpasser largement ce qu'offraient les premiers CD-Rom en matière de vidéo, limitée à des vignettes en 320x240 à 150 Ko par seconde.
Hormis la problématique des tuyaux, la HD "immatérielle" présente tout de même quelques avantages sur le Blu-Ray : les ordinateurs affichent de la haute définition depuis bien longtemps, alors que les disques HD nécessitent l'acquisition d'un nouvel écran et d'un nouveau lecteur, un investissement assez lourd pour les foyers. Le marché mettra donc quelque temps à se développer, alors que la HD sans support devrait se propager plus vite.
Il reste qu'en l'état, les utilisateurs d'iMovie n'ont pas de moyens à disposition pour exporter leurs réalisations en HD et les partager. Il existe différentes voies auxquelles Apple réfléchit probablement. La première, c'est sans doute la plate-forme Mobile Me, avec ses 20 Go de stockage et ses 200 Go par mois pour le trafic, elle permettrait de partager ses films de vacance avec sa famille pour peu que ça ne vire pas au long métrage. L'accent donné sur iWeb viendrait également apporter un complément appréciable. L'investissement d'Apple concernant iWeb et MobileMe est inversement proportionnel à celui sur iDVD, peut-être faut-il y voir un signe.
L'autre solution, c'est le couple iPod touch et iPhone, en admettant qu'une prochaine version supporte la vidéo HD, à l'aide d'un adaptateur, qui offrirait une sortie HDMI ou DVI, chacun pourrait disposer d'un lecteur HD de poche, prêt à brancher sur une télé HD pour visionner les vidéos.
Toujours est-il que cette situation limite les choix des utilisateurs, ce qui est somme toute regrettable, puisqu'ils sont pris en otage par les choix politiques d'Apple.
Il est vrai que depuis qu'iMovie est passé à la haute définition, iDVD a perdu de sa superbe : alors qu'il avait toujours été le compagnon idéal du logiciel de montage vidéo, le passage à la HD l'a quelque peu rendu caduque, et la réticence d'Apple à passer au Blu-Ray n'a certes pas aidé. Et si autrefois c'était le dernier chic que d'offrir un DVD de ses films familiaux, le support est en passe de se "ringardiser".
Longtemps, on a cru qu'Apple attendait que la guerre entre le HD-DVD et le Blu-Ray détermine enfin un vainqueur pour en exploiter le format. Mais une fois le Blu-Ray couronné, point de lecteur idoine dans les Mac, alors même qu'Apple est membre de la Blu-Ray Disc Association, le consortium destiné à promouvoir ce standard.
Et c'est là qu'on touche du doigt le problème d'Apple avec le Blu-Ray. Elle propose en effet un support concurrent, ou plutôt une absence de support : avec iTunes, elle est en concurrence frontale avec le Blu-Ray. Proposer des Mac équipés de ces lecteurs consisterait donc à affaiblir son offre en matière de films HD. D'un autre côté, cette absence peut se faire cruellement sentir pour ses utilisateurs, qui du coup peuvent en préférer un PC. En quelque sorte, Apple se retrouve confrontée aux mêmes contradictions qui existaient entre les intérêts de Sony, constructeur de baladeurs numériques, et Sony BMG, éditeur de musique. L'expérience a démontré que cela peut coûter cher...
Le vrai problème d'Apple avec la HD, c'est que le marché n'est pas encore prêt. Toute la population n'est pas encore connectée à Internet, et encore moins à des débits satisfaisants pour la diffusion de films en HD en temps réel. Mais il est clair qu'il s'agit là d'un pari sur l'avenir, les films étant voués à se dématérialiser tout autant que la musique l'a été. D'ores et déjà, le web permet de surpasser largement ce qu'offraient les premiers CD-Rom en matière de vidéo, limitée à des vignettes en 320x240 à 150 Ko par seconde.
Hormis la problématique des tuyaux, la HD "immatérielle" présente tout de même quelques avantages sur le Blu-Ray : les ordinateurs affichent de la haute définition depuis bien longtemps, alors que les disques HD nécessitent l'acquisition d'un nouvel écran et d'un nouveau lecteur, un investissement assez lourd pour les foyers. Le marché mettra donc quelque temps à se développer, alors que la HD sans support devrait se propager plus vite.
Il reste qu'en l'état, les utilisateurs d'iMovie n'ont pas de moyens à disposition pour exporter leurs réalisations en HD et les partager. Il existe différentes voies auxquelles Apple réfléchit probablement. La première, c'est sans doute la plate-forme Mobile Me, avec ses 20 Go de stockage et ses 200 Go par mois pour le trafic, elle permettrait de partager ses films de vacance avec sa famille pour peu que ça ne vire pas au long métrage. L'accent donné sur iWeb viendrait également apporter un complément appréciable. L'investissement d'Apple concernant iWeb et MobileMe est inversement proportionnel à celui sur iDVD, peut-être faut-il y voir un signe.
L'autre solution, c'est le couple iPod touch et iPhone, en admettant qu'une prochaine version supporte la vidéo HD, à l'aide d'un adaptateur, qui offrirait une sortie HDMI ou DVI, chacun pourrait disposer d'un lecteur HD de poche, prêt à brancher sur une télé HD pour visionner les vidéos.
Toujours est-il que cette situation limite les choix des utilisateurs, ce qui est somme toute regrettable, puisqu'ils sont pris en otage par les choix politiques d'Apple.