Voilà longtemps qu'Apple n'avait pas connu pareil traitement en Bourse. Mardi soir, peu après la publication des résultats trimestriels, son action plongeait de plus de 10% dans les transactions électroniques hors séance, à 135 dollars. Depuis le pic à 200 dollars fin décembre, le titre a ainsi perdu près du tiers de sa valeur. A première vue, Apple n'a pourtant pas grand chose à se reprocher. Les résultats financiers sur les trois derniers mois de 2007, communiqués lundi, sont les meilleurs de son histoire. Les ventes de Mac, d'iPod et d'iPhone sont au plus haut. Et sa croissance est deux fois plus forte en moyenne que les autres fabricants de PC (voire nos tableaux récapitulatifs).
Les investisseurs seraient-ils tombés sur la tête ? Pas totalement. En fait, ce sont les prévisions de résultats d'Apple, plutôt que les résultats acquis, qui ont déçu. Entre janvier et mars, Cupertino s'attend à un chiffre d'affaires de 6,8 milliards sur le trimestre, contre 5,2 milliards sur la même période il y a un an et 9,6 milliards entre octobre et décembre. Dans le même temps, le bénéfice par action doit atteindre 94 cents. Or, les analystes interrogés par Thomson Financial espéraient 6,98 milliards de recettes et un BPA de 1,09 cents. Dans un marché qui redoute depuis quelques semaines une récession aux États-Unis susceptible d'affecter les achats informatiques et électroniques, cela n'a pas pardonné. D'autant que les produits Apple, vendus à 55% aux Américains, ne sont pas réputés pour être les plus accessibles.
Apple a pourtant l'habitude de publier des prévisions particulièrement prudentes. Lors de la conférence téléphonique organisée pour les analystes, son directeur financier Peter Oppenheimer a d'ailleurs tenté de se justifier. Les trois premiers mois de l'année sont traditionnellement les plus faibles du groupe. Les fêtes ne tireront plus les ventes d'iPod et d'iPhone. Les ventes de Leopard, qui ont permis d'engranger 170 millions de dollars de recettes supplémentaires, devraient retomber. Tiger était ainsi passé de 100 millions de recettes à seulement 35 millions. Malgré tout, la croissance du chiffre d'affaires sur un an sera de 29%, soit davantage que les 21% de hausse entre le deuxième trimestre 2006 et 2007.
Les résultats d'Apple laissent néanmoins paraître quelques faiblesses sur lesquels se sont attardés les analystes lors de la séance de questions/réponses. Aux États-Unis, les ventes d'iPod ne progressent plus en volume. C'est la première fois que l'iPod n'est plus un relais de croissance. Apple doit donc se rattraper à l'international, et notamment en France, et compter sur l'iPod touch qui gonfle le prix moyen de vente par baladeur et lui rapporte plus d'argent. Aucune statistique locale sur l'iPhone n'a été communiquée, ce qui ne risque pas d'éteindre les rumeurs de ventes décevantes en Europe, en absence de modèle 3G et alors que le déblocage serait "important". Enfin, le MacBook Air, dont les premiers résultats seraient très bons, ne pèsera manifestement pas encore grand chose. Tout comme l'Apple TV.
Cela suffit-il à justifier un tel plongeon en Bourse ? Sur le premier trimestre de l'exercice 2008, Apple à de nouveau fait mieux que ses propres prévisions - c'est une habitude - et que le consensus du marché. Les ventes d'ordinateurs de bureau ont bondi de 53% grâce à la mise à jour de l'iMac, cinq fois plus que la moyenne du secteur, selon les statistiques d'IDC. Apple gagne des parts de marché en Europe et en Asie, et notamment au Japon où elle sort enfin du marasme. L'objectif des 10 millions d'iPhone à la fin de l'année sera tenu. Les Apple Store recrutent toujours plus de nouveaux clients et ont permis de vendre 500 000 Mac. Et les réserves de cash, de 18 milliards (+3 milliards) sont considérables. Bref, Apple a confiance dans ses produits, actuels comme futurs, poursuit son chemin et "laisse les prévisions économiques à d'autres", selon Peter Oppenheimer.
Les investisseurs seraient-ils tombés sur la tête ? Pas totalement. En fait, ce sont les prévisions de résultats d'Apple, plutôt que les résultats acquis, qui ont déçu. Entre janvier et mars, Cupertino s'attend à un chiffre d'affaires de 6,8 milliards sur le trimestre, contre 5,2 milliards sur la même période il y a un an et 9,6 milliards entre octobre et décembre. Dans le même temps, le bénéfice par action doit atteindre 94 cents. Or, les analystes interrogés par Thomson Financial espéraient 6,98 milliards de recettes et un BPA de 1,09 cents. Dans un marché qui redoute depuis quelques semaines une récession aux États-Unis susceptible d'affecter les achats informatiques et électroniques, cela n'a pas pardonné. D'autant que les produits Apple, vendus à 55% aux Américains, ne sont pas réputés pour être les plus accessibles.
Apple a pourtant l'habitude de publier des prévisions particulièrement prudentes. Lors de la conférence téléphonique organisée pour les analystes, son directeur financier Peter Oppenheimer a d'ailleurs tenté de se justifier. Les trois premiers mois de l'année sont traditionnellement les plus faibles du groupe. Les fêtes ne tireront plus les ventes d'iPod et d'iPhone. Les ventes de Leopard, qui ont permis d'engranger 170 millions de dollars de recettes supplémentaires, devraient retomber. Tiger était ainsi passé de 100 millions de recettes à seulement 35 millions. Malgré tout, la croissance du chiffre d'affaires sur un an sera de 29%, soit davantage que les 21% de hausse entre le deuxième trimestre 2006 et 2007.
Les résultats d'Apple laissent néanmoins paraître quelques faiblesses sur lesquels se sont attardés les analystes lors de la séance de questions/réponses. Aux États-Unis, les ventes d'iPod ne progressent plus en volume. C'est la première fois que l'iPod n'est plus un relais de croissance. Apple doit donc se rattraper à l'international, et notamment en France, et compter sur l'iPod touch qui gonfle le prix moyen de vente par baladeur et lui rapporte plus d'argent. Aucune statistique locale sur l'iPhone n'a été communiquée, ce qui ne risque pas d'éteindre les rumeurs de ventes décevantes en Europe, en absence de modèle 3G et alors que le déblocage serait "important". Enfin, le MacBook Air, dont les premiers résultats seraient très bons, ne pèsera manifestement pas encore grand chose. Tout comme l'Apple TV.
Cela suffit-il à justifier un tel plongeon en Bourse ? Sur le premier trimestre de l'exercice 2008, Apple à de nouveau fait mieux que ses propres prévisions - c'est une habitude - et que le consensus du marché. Les ventes d'ordinateurs de bureau ont bondi de 53% grâce à la mise à jour de l'iMac, cinq fois plus que la moyenne du secteur, selon les statistiques d'IDC. Apple gagne des parts de marché en Europe et en Asie, et notamment au Japon où elle sort enfin du marasme. L'objectif des 10 millions d'iPhone à la fin de l'année sera tenu. Les Apple Store recrutent toujours plus de nouveaux clients et ont permis de vendre 500 000 Mac. Et les réserves de cash, de 18 milliards (+3 milliards) sont considérables. Bref, Apple a confiance dans ses produits, actuels comme futurs, poursuit son chemin et "laisse les prévisions économiques à d'autres", selon Peter Oppenheimer.