Fortune publie une longue interview de Greg Joswiak, l'homme en charge chez Apple du marketing de l'iPod et de l'iPhone. Celui aussi, comme le précise l'article, qui a poussé - contre l'avis de Jobs - à décliner l'iBook en version 14 pouces, avec quelques succès sur les ventes.
Il livre plusieurs raisons à la bonne santé d'Apple. D'abord le refrain, maintes fois répété, de l'atout à maîtriser simultanément matériels et logiciels "pour tirer avantage de chacun" là où des entreprises qui font très bien l'un éprouveront parfois des difficultés à faire aussi bien pour l'autre "nous pouvons aller plus vite et créer, je le crois, de meilleurs produits pour nos clients".
D'après lui, Apple recueille également les bénéfices d'une politique d'investissements dans les années 2000 et 2001, décrite comme "courageuse". Epoque de turbulences pour les industries informatiques et électroniques qui les ont vu purger leurs effectifs, alors qu'Apple maintenait les siens et ouvrait plusieurs gros chantiers : les Apple Store, le basculement vers Mac OS X, le développement de la gamme de portables "elle ne représentait que 20% de notre mix produits et on nous répétait que c'était sur les machines de bureau qu'il y avait de l'argent à gagner", la création d'une importante division logiciel et enfin l'iPod, lancé quelques semaines seulement après le 11 septembre et soutenu par une grosse campagne publicitaire malgré la morosité générale.
Joswiak revient également sur l'évolution des iPod "on n'a jamais oublié que l'iPod était avant tout et surtout un excellent baladeur" et d'énumérer les ajouts faits (agenda, répertoire, vidéo…) sans que le rôle central de l'appareil et son confort d'utilisation n'en aient souffert et dans un format identique sinon plus compact à chaque fois.
S'il ne révèle pas grand chose du futur kit de développement pour l'iPhone et l'iPod touch il insiste sur la tâche délicate consistant à ouvrir les portes de ces appareils tout en préservant leur sécurité. Pour lui, la nature même de l'iPhone, son interface toute tactile et la présence de Mac OS X à l'intérieur pourraient produire des choses "fantastiques".
Il voit également dans les efforts menés aujourd'hui pour y installer de force des applications, une preuve de l'intérêt très fort des développeurs "le kit de développement va aussi amener de toutes petites équipes, de deux ou trois personnes, et ce sont souvent elles qui créent les choses les plus incroyables."
Revenant sur l'iPod, il cite quelques chiffres de parts de marchés : 77% aux Etats-unis, 60% au Japon, 58% en Angleterre, à peu près autant en Australie et Canada et 28% en France comme en Allemagne, 8% en Chine. Sans compter tous les marchés à 20% qui sont vus comme d'importants réservoirs de clientèle et où aucun concurrent fort n'est réellement présent, sinon une collections de fabricants variés qui jouent tous la seule carte du prix.
Il conclut par une citation "vous jouez là où le ballon va aller", exprimant par là une approche visant à savoir non pas ce que le client veut aujourd'hui mais demain. Ce qui placerait Apple à bonne distance de ses concurrents "ils ont tendance à placer le viseur sur notre position actuelle et lorsqu'ils arrivent avec un produit qui tente de nous concurrencer, nous avons déjà filé. Nous gardons une à deux générations d'avance en bougeant plus vite qu'eux."
Photo : www.nikkeibp.co.jp
Il livre plusieurs raisons à la bonne santé d'Apple. D'abord le refrain, maintes fois répété, de l'atout à maîtriser simultanément matériels et logiciels "pour tirer avantage de chacun" là où des entreprises qui font très bien l'un éprouveront parfois des difficultés à faire aussi bien pour l'autre "nous pouvons aller plus vite et créer, je le crois, de meilleurs produits pour nos clients".
D'après lui, Apple recueille également les bénéfices d'une politique d'investissements dans les années 2000 et 2001, décrite comme "courageuse". Epoque de turbulences pour les industries informatiques et électroniques qui les ont vu purger leurs effectifs, alors qu'Apple maintenait les siens et ouvrait plusieurs gros chantiers : les Apple Store, le basculement vers Mac OS X, le développement de la gamme de portables "elle ne représentait que 20% de notre mix produits et on nous répétait que c'était sur les machines de bureau qu'il y avait de l'argent à gagner", la création d'une importante division logiciel et enfin l'iPod, lancé quelques semaines seulement après le 11 septembre et soutenu par une grosse campagne publicitaire malgré la morosité générale.
Joswiak revient également sur l'évolution des iPod "on n'a jamais oublié que l'iPod était avant tout et surtout un excellent baladeur" et d'énumérer les ajouts faits (agenda, répertoire, vidéo…) sans que le rôle central de l'appareil et son confort d'utilisation n'en aient souffert et dans un format identique sinon plus compact à chaque fois.
S'il ne révèle pas grand chose du futur kit de développement pour l'iPhone et l'iPod touch il insiste sur la tâche délicate consistant à ouvrir les portes de ces appareils tout en préservant leur sécurité. Pour lui, la nature même de l'iPhone, son interface toute tactile et la présence de Mac OS X à l'intérieur pourraient produire des choses "fantastiques".
Il voit également dans les efforts menés aujourd'hui pour y installer de force des applications, une preuve de l'intérêt très fort des développeurs "le kit de développement va aussi amener de toutes petites équipes, de deux ou trois personnes, et ce sont souvent elles qui créent les choses les plus incroyables."
Revenant sur l'iPod, il cite quelques chiffres de parts de marchés : 77% aux Etats-unis, 60% au Japon, 58% en Angleterre, à peu près autant en Australie et Canada et 28% en France comme en Allemagne, 8% en Chine. Sans compter tous les marchés à 20% qui sont vus comme d'importants réservoirs de clientèle et où aucun concurrent fort n'est réellement présent, sinon une collections de fabricants variés qui jouent tous la seule carte du prix.
Il conclut par une citation "vous jouez là où le ballon va aller", exprimant par là une approche visant à savoir non pas ce que le client veut aujourd'hui mais demain. Ce qui placerait Apple à bonne distance de ses concurrents "ils ont tendance à placer le viseur sur notre position actuelle et lorsqu'ils arrivent avec un produit qui tente de nous concurrencer, nous avons déjà filé. Nous gardons une à deux générations d'avance en bougeant plus vite qu'eux."
Photo : www.nikkeibp.co.jp