Modulaire pour être plus agile, flexible pour s'adapter aux exigences de chacun sans négliger les besoins de tous, mais aussi ouvert sur Internet et sur le partage des connaissances… c'est le portrait d'un hypothétique Photoshop que dessine John Nack, Senior Product Manager pour l'application vedette d'Adobe. Il esquisse un logiciel qui entrerait dans la seconde grande phase de son existence en laissant derrière lui, autant que faire se peut, les scories du passé et l'accumulation des fonctions.
"On peut regarder dans Photoshop comme dans les cercles de croissance d'un tronc d'arbre et mesurer l'âge d'une fonction au vu de l'apparence ou de la taille de sa boîte de dialogue". Pour Nack, "le petit" Photoshop a su évoluer, répondre à des challenges et des besoins inédits et offrir des possibilités à chaque fois plus importantes, mais ce fut parfois au détriment de sa simplicité d'emploi. Il livre quelque pistes de réflexion pour l'avenir du logiciel. Certaines sont le fruit de cogitations datant de plusieurs années déjà comme on le voit en remontant l'historique de son blog.
Il faudrait par exemple que l'application s'adapte au profil de son utilisateur, en dépassant la simple déclinaison de versions comme aujourd'hui avec Photoshop Extended CS3. "Proposer, comme nous le faisons, la même expérience utilisateur à un photographe, un radiologue ou un responsable pré-presse est absurde." Les changements doivent venir de l'intérieur, dans la continuité de ce qui a été déjà fait : espaces de travail, personnalisation des raccourcis clavier, modification des menus, etc.
Nack aimerait une application plus flexible avec des outils - comme les plug-ins - plus aisés à développer. Il pointe à ce titre vers Flash et Flex un langage d'applications multiplateforme. Ils pourraient être employés à la création de scripts d'actions ou de plug-ins dotés d'interfaces soignées. Mieux, Flash supportant l'audio et la vidéo, et Photoshop supportant Flash, rien n'empêcherait par exemple d'adjoindre des contenus multimédia pédagogiques à un outil du logiciel de retouche.
Autre idée, partager les connaissances entre les utilisateurs. Chacun a son bon plan ou ses astuces pour réaliser une opération plus vite et mieux. Certains les gardent jalousement, d'autres n'hésiteraient pas à les partager. D'où la suggestion de notes que l'on saisirait à même le logiciel et qui seraient partageables, entre applications Photoshop, sur un réseau local ou sur Internet. Ouvrez un filtre d'effets et des notes surgissent pour donner des conseils contextuels venant de collègues ou d'autres personnes sur le Net. Dans un précédent billet Nack avait d'ailleurs griffonné une fonction de cette nature.
"Aujourd'hui, si un utilisateur ouvre Photoshop et demande 'bon qu'est-ce que je fais', l'application va écraser sa cigarette et lui répondre 'j'en sais rien, à toi de me le dire'. C'est pas très cool et on peut faire mieux" continue Nack. Une solution pourrait être d'emprunter au principe de Lightroom, qui divise un travail en tâches très délimitées et très spécifiques, plutôt que de laisser l'utilisateur face à un tombereau de fonctions mais sans guide pour avancer.
"Avec Photoshop nous trouverons un moyen d'offrir une approche très ciblée comme Lightroom sans perdre la dimension généraliste qui a permis aux utilisateurs de repousser les limites du logiciel" précise néanmoins Nack dans une interview. "Nous sommes déjà en train de rendre le code modulaire de façon à ce que les gens n'aient pas à charger des outils ou des fonctions dont ils n'ont pas besoin. Maintenant il s'agit de l'appliquer au niveau de l'interface utilisateur. Pour aller directement trouver les fonctions dont on a besoin sur le moment."
"On peut regarder dans Photoshop comme dans les cercles de croissance d'un tronc d'arbre et mesurer l'âge d'une fonction au vu de l'apparence ou de la taille de sa boîte de dialogue". Pour Nack, "le petit" Photoshop a su évoluer, répondre à des challenges et des besoins inédits et offrir des possibilités à chaque fois plus importantes, mais ce fut parfois au détriment de sa simplicité d'emploi. Il livre quelque pistes de réflexion pour l'avenir du logiciel. Certaines sont le fruit de cogitations datant de plusieurs années déjà comme on le voit en remontant l'historique de son blog.
Il faudrait par exemple que l'application s'adapte au profil de son utilisateur, en dépassant la simple déclinaison de versions comme aujourd'hui avec Photoshop Extended CS3. "Proposer, comme nous le faisons, la même expérience utilisateur à un photographe, un radiologue ou un responsable pré-presse est absurde." Les changements doivent venir de l'intérieur, dans la continuité de ce qui a été déjà fait : espaces de travail, personnalisation des raccourcis clavier, modification des menus, etc.
Nack aimerait une application plus flexible avec des outils - comme les plug-ins - plus aisés à développer. Il pointe à ce titre vers Flash et Flex un langage d'applications multiplateforme. Ils pourraient être employés à la création de scripts d'actions ou de plug-ins dotés d'interfaces soignées. Mieux, Flash supportant l'audio et la vidéo, et Photoshop supportant Flash, rien n'empêcherait par exemple d'adjoindre des contenus multimédia pédagogiques à un outil du logiciel de retouche.
Autre idée, partager les connaissances entre les utilisateurs. Chacun a son bon plan ou ses astuces pour réaliser une opération plus vite et mieux. Certains les gardent jalousement, d'autres n'hésiteraient pas à les partager. D'où la suggestion de notes que l'on saisirait à même le logiciel et qui seraient partageables, entre applications Photoshop, sur un réseau local ou sur Internet. Ouvrez un filtre d'effets et des notes surgissent pour donner des conseils contextuels venant de collègues ou d'autres personnes sur le Net. Dans un précédent billet Nack avait d'ailleurs griffonné une fonction de cette nature.
"Aujourd'hui, si un utilisateur ouvre Photoshop et demande 'bon qu'est-ce que je fais', l'application va écraser sa cigarette et lui répondre 'j'en sais rien, à toi de me le dire'. C'est pas très cool et on peut faire mieux" continue Nack. Une solution pourrait être d'emprunter au principe de Lightroom, qui divise un travail en tâches très délimitées et très spécifiques, plutôt que de laisser l'utilisateur face à un tombereau de fonctions mais sans guide pour avancer.
"Avec Photoshop nous trouverons un moyen d'offrir une approche très ciblée comme Lightroom sans perdre la dimension généraliste qui a permis aux utilisateurs de repousser les limites du logiciel" précise néanmoins Nack dans une interview. "Nous sommes déjà en train de rendre le code modulaire de façon à ce que les gens n'aient pas à charger des outils ou des fonctions dont ils n'ont pas besoin. Maintenant il s'agit de l'appliquer au niveau de l'interface utilisateur. Pour aller directement trouver les fonctions dont on a besoin sur le moment."