Apple ne se départit pas facilement de son culte du secret. La semaine dernière, Steve Jobs faisait une apparition surprise, digne d'un keynote, pour annoncer au conseil municipal de Cupertino la construction d'un second campus dans la ville où siège le groupe depuis bientôt vingt ans. L'information, minutieusement confinée, n'avait pas filtré auparavant. C'est que l'achat d'un terrain de plus de vingt hectares, au cœur une région où les parcelles en vente se font rares, revêt une importance tout aussi stratégique que la présentation d'un nouveau matériel. Selon un organisme spécialisé, cité par le Mercury News, le taux de bureaux libres à Cupertino est ainsi l'un des plus faibles de la vallée (7,2%, contre 12,6% en moyenne). Ce qui, outre un portefeuille bien garni, impose la discrétion.
Apple a donc dû jouer finement et assembler patiemment les terrains pour arriver à son but. Pas question de dévoiler ses plans pour tout rafler d'un coup. D'abord pour ne pas donner d'indice aux concurrents, la construction d'un second campus en disant long sur la santé d'une entreprise. Ensuite parce les vendeurs, alertés de l'intérêt d'une riche multinationale, risquaient de faire monter les enchères. Des sociétés d'immobilier ont donc joué les intermédiaires et compartimenté. Résultat, Apple se retrouve avec un terrain exploitable, entre l'autoroute 280, Pruneridge Avenue, North Wolfe Road et Tantau Avenue, comme le laisse voir cette capture de Google Maps. Mais pour cela, la société californienne a dû mettre le prix, soit 160 millions de dollars pour les seuls terrains. D'autres villes de la vallée offraient sûrement de meilleurs prix, mais Apple ne veut pas quitter Cupertino.
Pourtant, Apple n'a pas hésité. Car la construction d'un second campus à quelques encablures d'Infinite Loop apporte des avantages considérables. Actuellement, les employés de Cupertino, ceux qui travaillent hors du siège historique, sont éparpillés dans une trentaine de bureaux aux quatre coins de la ville. Peu pratique pour travailler efficacement en équipe, et dangereux pour la sacro-sainte sécurité de l'entreprise. De plus, un campus où viendront travailler jusqu'à 3500 personnes permettra d'installer autre chose que des bureaux, notamment des lieux de détente, voire quelques logements. Cependant, Apple est encore loin d'en avoir fini avec ce second campus. Trois à cinq ans sont encore nécessaires pour mener à bien le projet, dont les plans devront être validés par la ville. Au final, Apple pourrait dépenser 500 millions de dollars, selon deux experts immobiliers cités par le Mercury News.
Apple a donc dû jouer finement et assembler patiemment les terrains pour arriver à son but. Pas question de dévoiler ses plans pour tout rafler d'un coup. D'abord pour ne pas donner d'indice aux concurrents, la construction d'un second campus en disant long sur la santé d'une entreprise. Ensuite parce les vendeurs, alertés de l'intérêt d'une riche multinationale, risquaient de faire monter les enchères. Des sociétés d'immobilier ont donc joué les intermédiaires et compartimenté. Résultat, Apple se retrouve avec un terrain exploitable, entre l'autoroute 280, Pruneridge Avenue, North Wolfe Road et Tantau Avenue, comme le laisse voir cette capture de Google Maps. Mais pour cela, la société californienne a dû mettre le prix, soit 160 millions de dollars pour les seuls terrains. D'autres villes de la vallée offraient sûrement de meilleurs prix, mais Apple ne veut pas quitter Cupertino.
Pourtant, Apple n'a pas hésité. Car la construction d'un second campus à quelques encablures d'Infinite Loop apporte des avantages considérables. Actuellement, les employés de Cupertino, ceux qui travaillent hors du siège historique, sont éparpillés dans une trentaine de bureaux aux quatre coins de la ville. Peu pratique pour travailler efficacement en équipe, et dangereux pour la sacro-sainte sécurité de l'entreprise. De plus, un campus où viendront travailler jusqu'à 3500 personnes permettra d'installer autre chose que des bureaux, notamment des lieux de détente, voire quelques logements. Cependant, Apple est encore loin d'en avoir fini avec ce second campus. Trois à cinq ans sont encore nécessaires pour mener à bien le projet, dont les plans devront être validés par la ville. Au final, Apple pourrait dépenser 500 millions de dollars, selon deux experts immobiliers cités par le Mercury News.