Apple et Microsoft ont trouvé un nouveau terrain de désaccord. Dans la course à la succession du DVD, les deux groupes ont fait des choix opposés. Apple, on le sait, soutient le Blu-Ray Disc promu par Sony et Philips. Elle a choisi son camp dès mars 2005. Bien lui en a pris, serait-on en droit de penser. Mercredi dernier, une étude de Forrester Research prévoyait le victoire finale de ce format sur le HD-DVD de Toshiba. Principal atout du Blu-Ray Disc, rappelé par l’analyste Ted Schadler : il équipera dès le printemps la PlayStation 3 de Sony, ce qui lui assurera de facto un parc de plusieurs millions de machines. Ce n’est pas tout. Le Blu-Ray Disc serait aussi plus performant pour diverses utilisations, allant des jeux à la diffusion de vidéos. Mais aussi, et c’est ce dernier point qui intéresse Apple, au stockage de données, grâce à une capacité plus importante, et à l’intégration d’applications interactives, grâce au support de Java.
Des événement récents plaident pour l’analyse de Forrester Research. Jeudi dernier, Warner Brothers a annoncé son ralliement au Blu-Ray Disc, alors qu’il était jusqu’alors dans le camp du HD-DVD. Conséquence, le studio sortira ses films dans les deux formats. Deux semaines plus tôt, Paramount faisait le même choix. « Cinq des six plus grands studios de cinéma représentant 80% de la production de Hollywood soutiennent maintenant le format Blu-ray Disc », s'est félicité Sony, selon qui ces ralliements constituent « une étape significative vers l'adoption du format par les consommateurs ». L’industrie du cinéma est notamment rassurée par les outils de protection anti-copie mis en place par Sony et Philips, ce que souligne également Forrester Research dans son rapport.
Cette protection, justement, n’est pas du goût des partisans du HD-DVD. Dans une remarquable sortie en début de semaine dernière, Bill Gates a fustigé cette pratique qu’il juge « anti-consommateur ». En septembre, Microsoft et Intel ont conjointement apporté leur soutien au HD-DVD, qu’ils jugent plus souple pour une utilisation informatique. Ce qui fait réfléchir depuis Hewlett-Packard, pourtant membre comme Apple de la Blu-Ray Disc Association. Mercredi dernier, le fabricant de Palo Alto a posé un ultimatum. Il exige que deux technologies du HD-DVD soient portées sur le Blu-Ray Disc. D’abord, l’iHD, développé par Microsoft pour doter les films de fonctions interactives, bientôt intégré dans Windows Vista. Ensuite le système « Managed Copy » qui autorise et régule, grâce à des DRM, la copie des films et permet leur diffusion sur un réseau privé. Le Blu-Ray Disc n’a pas d’équivalent.
Si Sony ne transige pas pour contenter les studios, il pourrait ainsi se former une ligne de démarcation entre, d’un côté, les majors de cinéma et, de l’autre, l’industrie informatique. Mais les positions ne sont pas encore fixées. Dell, par exemple, n’a pas réagi au choix de ses traditionnels alliés Intel et Microsoft, et reste dans le camp du Blu-Ray Disc. Il reste de toute façon un an avant que les premiers lecteurs arrivent dans les Macintosh, et que l'on puisse juger vraiment alors de la pertinence du choix d'Apple.
Des événement récents plaident pour l’analyse de Forrester Research. Jeudi dernier, Warner Brothers a annoncé son ralliement au Blu-Ray Disc, alors qu’il était jusqu’alors dans le camp du HD-DVD. Conséquence, le studio sortira ses films dans les deux formats. Deux semaines plus tôt, Paramount faisait le même choix. « Cinq des six plus grands studios de cinéma représentant 80% de la production de Hollywood soutiennent maintenant le format Blu-ray Disc », s'est félicité Sony, selon qui ces ralliements constituent « une étape significative vers l'adoption du format par les consommateurs ». L’industrie du cinéma est notamment rassurée par les outils de protection anti-copie mis en place par Sony et Philips, ce que souligne également Forrester Research dans son rapport.
Cette protection, justement, n’est pas du goût des partisans du HD-DVD. Dans une remarquable sortie en début de semaine dernière, Bill Gates a fustigé cette pratique qu’il juge « anti-consommateur ». En septembre, Microsoft et Intel ont conjointement apporté leur soutien au HD-DVD, qu’ils jugent plus souple pour une utilisation informatique. Ce qui fait réfléchir depuis Hewlett-Packard, pourtant membre comme Apple de la Blu-Ray Disc Association. Mercredi dernier, le fabricant de Palo Alto a posé un ultimatum. Il exige que deux technologies du HD-DVD soient portées sur le Blu-Ray Disc. D’abord, l’iHD, développé par Microsoft pour doter les films de fonctions interactives, bientôt intégré dans Windows Vista. Ensuite le système « Managed Copy » qui autorise et régule, grâce à des DRM, la copie des films et permet leur diffusion sur un réseau privé. Le Blu-Ray Disc n’a pas d’équivalent.
Si Sony ne transige pas pour contenter les studios, il pourrait ainsi se former une ligne de démarcation entre, d’un côté, les majors de cinéma et, de l’autre, l’industrie informatique. Mais les positions ne sont pas encore fixées. Dell, par exemple, n’a pas réagi au choix de ses traditionnels alliés Intel et Microsoft, et reste dans le camp du Blu-Ray Disc. Il reste de toute façon un an avant que les premiers lecteurs arrivent dans les Macintosh, et que l'on puisse juger vraiment alors de la pertinence du choix d'Apple.