Les deux voitures les plus populaires de Tesla, la Model 3 comme la Model Y, ont fait le pari d’un tableau de bord minimaliste, pour ne pas dire dépouillé. En particulier, le constructeur a choisi de retirer les compteurs que l’on trouve traditionnellement derrière le volant. Il n’y a qu’un seul affichage à l’avant de la voiture et il s’agit d’un écran de 15 pouces placé au milieu du tableau de bord. Devant le conducteur et derrière le volant, il n’y a rien du tout, si bien qu’il faut décaler le regard vers la droite pour lire la vitesse, placée dans le coin en haut à gauche de l’écran central.
Ce choix divise souvent les conducteurs intrigués par la voiture. Tesla est loin d’être le seul constructeur à avoir retiré les compteurs derrière son volant, mais c’est considéré comme rédhibitoire pour une partie de la clientèle qui pourrait être intéressée. Alors que l’entreprise américaine vient de présenter une mise à jour de sa Model 3 toujours dépourvue de tout compteur, il faut se faire une raison : ce choix est délibéré et le constructeur ne reviendra sans doute jamais dessus.
Les fans de Tesla fortunés peuvent toujours se rabattre sur les Model S et Model X qui intègrent bien un compteur derrière leur volant, mais ce n’est pas une option pour la majorité. Fort heureusement, il existe une solution plus simple et surtout nettement moins coûteuse pour ajouter un compte tour derrière le volant des Model 3 et Model Y. Teslogic commercialise un petit boîtier qui vient se connecter sur l’ordinateur de bord de la voiture et qui transmet ses informations en Bluetooth à une app installée sur un smartphone. En le positionnant derrière le volant, il y affiche la vitesse en cours et d’autres informations.
Je n’ai jamais été gêné par l’absence de compteurs derrière le volant, mais j’étais curieux de tester cette option. Sachant que le produit avec son chargeur MagSafe destiné aux iPhone récents est vendu environ 250 € avec les frais de port vers l’Europe (sans compter d’éventuelles taxes d’importation), est-ce une solution intéressante ? C’est ce que nous allons voir dans ce test !
Mise en place du module de Teslogic et du support pour smartphone
Tesla propose bien une API extrêmement complète que les apps tierces peuvent exploiter, mais elle ne conviendrait pas à Teslogic. D’une part, elle reste officieuse et le constructeur pourrait la désactiver ou plus probablement la modifier du jour au lendemain. D’autre part, elle nécessite de tout faire transiter par les serveurs de l’entreprise, ce qui n’est pas acceptable pour cet usage. Un compteur doit afficher au minimum la vitesse actuelle en temps réel, sans latence liée à la communication avec internet. Imaginez un compteur qui n’afficherait plus la vitesse en zone blanche !
À la découverte de l’API Tesla, pour contrôler et surveiller sa voiture à distance
L’idéal est de communiquer directement et localement avec l’ordinateur de bord intégré à la voiture, mais Tesla n’a rien prévu pour cela. C’est pourquoi la solution proposée par Teslogic consiste à ouvrir une petite partie du tableau de bord, pour brancher un dongle sur les canaux de communication du véhicule, lire les données qui y passent et les transmettre en Bluetooth au smartphone. Cela fait peur dit comme cela, mais pas de panique : l’opération est simple à réaliser, même pour quelqu’un de pas du tout bricoleur comme moi, et il suffit de suivre les étapes données par le concepteur du produit pour s’en sortir. Tesla utilise des clips assez simples à retirer pour tous les éléments à l’intérieur de ses voitures, si bien que le démontage reste simple.