Le Rugged n’est plus ce disque entouré d’un gros « pare-chocs » orange portant la griffe de Neil Poulton. Ou, du moins, ce n’est plus seulement ce disque. LaCie propose maintenant tout une gamme de disques Rugged, du Rugged Mini au Rugged Triple, en passant par le Rugged Thunderbolt que nous avons testé en 2014. Ainsi qu’un modèle USB-C, désormais proposé dans une version Secure intégrant un module de chiffrement matériel AES-256, que nous avons utilisé depuis quelques jours.
Comme tous les disques de la gamme Rugged, le Rugged Secure prend la forme d’un boîtier métallique entouré d’un gros « pare-chocs » en caoutchouc orange, qui lui assure une bonne résistance aux chocs et petites chutes. Contrairement aux derniers disques de la gamme Rugged, le Rugged Secure n’est pas doté d’un câble captif, mais utilise de bons vieux câbles détachables et remplaçables. LaCie en fournit deux : un USB-C vers USB-C d’un très seyant orange vif, et un USB-C vers USB-A, pour la compatibilité avec les anciennes machines.
L’activation du chiffrement passe par l’installation du LaCie Toolkit, que l’on peut télécharger… après avoir enregistré le disque auprès de Seagate. Au passage, on peut en profiter pour s’inscrire au service de récupération de données de la maison-mère de LaCie1, et récupérer un coupon pour un mois d’abonnement au Creative Cloud d’Adobe. Mais on peut aussi télécharger cet utilitaire en fouillant sur le site de Seagate, même s’il devrait tout simplement être stocké sur le disque lui-même.
LaCie Toolkit installe Seagate Secure, un système certifié FIPS 140–2 utilisé par d’autres disques, ainsi qu’un pilote, nécessaire à la bonne reconnaissance du disque. Le paramétrage n’est pas bien compliqué, même s’il demande de retirer le « pare-chocs » pour trouver l’« identificateur de sécurité » du disque (SID2), préalable à la définition d’un mot de passe de chiffrement. L’opération prend quelques minutes, pendant lesquelles le disque est étonnamment bruyant, lui qui est sinon extrêmement silencieux.
Le fonctionnement du disque, et notamment son (dé)verrouillage, demandera dès lors l’utilisation du LaCie Toolkit. Vous n’avez pas accès à votre machine, et devez le brancher à un autre ordinateur ? Pas de problème : le disque apparaît comme un volume DriveLocked, ne contenant d’autres données… qu’un utilitaire de déverrouillage pour Mac et Windows. Le déverrouillage prend toujours quelques secondes, pendant lesquelles la fenêtre de l’utilitaire reste désespérément blanche, seul le clignotement de la diode du disque confirmant qu’il se passe bien quelque chose.
Sur ce plan, le fonctionnement du chiffrement n’est pas aussi transparent qu’il pourrait l’être, alors qu’il l’est — et c’est bien normal pour un module matériel — sur le plan des performances. Comme le modèle USB-C classique, le modèle chiffré atteint sans problème 135 Mo/s en lecture comme en écriture. Le chiffrement a plutôt un effet sur le prix : annoncé à 199,99 €, le Rugged Secure se trouve à moins de 170 € dans le commerce, pour 2 To de stockage. C’est 40 € de plus que le modèle USB-C équivalent, et seulement 20 € de moins que le modèle USB-C avec 4 To de stockage.
À 10 $ (8,2 €) les deux ans et 14,99 $ (12,2 €) les trois ans de « garantie ».↩
Un autre identifiant, l’« identifiant de sécurité physique » à 32 caractères (PSID), est nécessaire à la remise à zéro du disque. Petit conseil à tous ceux qui demandent à leurs utilisateurs d’entrer autant de caractères alphanumériques : groupez-les par quatre ou cinq. Seul le mot de passe de chiffrement est nécessaire à l’« effacement cryptographique » du disque, une opération assez longue.↩