De son Little Big Disk, LaCie n’a gardé que le nom. Le changement le plus visible est sans doute le coup de peinture noire, mais la filiale premium de Seagate a aussi revu son stockage portable en profondeur. Avec deux ports Thunderbolt 2, deux SSD PCIe et un nouveau système de refroidissement, LaCie assure faire un « pas de géant dans le domaine de la post-production itinérante ». Est-ce vrai ? La réponse dans notre test.
Tout change, rien ne change…
À première vue, le Little Big Disk Thunderbolt 2 semble n’être qu’un Little Big Disk Thunderbolt repeint en noir — ce qui n’est d’ailleurs pas forcément du meilleur goût, l’ensemble rappelant furieusement les radiateurs d’ampli bas de gamme. Mais à première vue seulement : à l’intérieur, LaCie a tout changé.
Le Little Big Disk est désormais construit autour de deux cartes électroniques, portant des barrettes PCIe plutôt que des SSD SATA III « standard ». Les cartes sont fixées à des âmes en aluminium, et les barrettes sont thermiquement couplées au boîtier externe à la surface démultipliée par les nombreuses rainures : LaCie assure que le refroidissement du nouveau Little Big Disk est optimal.
Il est en tout cas certain que le ventilateur est beaucoup plus silencieux que celui de l’ancien modèle, dont le sifflement aigu était particulièrement désagréable. Plus grand, il ajuste sa vitesse en fonction de la température ambiante : on donc l’entend moins souvent, et lorsqu’on l’entend, on l’entend moins fort.
On regrette cependant que quitte à tout changer, LaCie n’ait pas jugé bon de transformer le Little Big Disk en disque auto-alimenté. Qu’importe qu’il pèse 30 grammes de moins que son précédesseur : il faut toujours s’encombrer d’une alimentation qui double son encombrement. Ce n’est donc toujours pas un disque véritablement portable, mais plutôt un disque transportable plus facile à glisser dans un sac ou une valise que d’autres.
…mais tout change !
Au moins le fabricant fournit-il désormais un câble Thunderbolt, que l’on s’est empressé de brancher pour effectuer quelques mesures. À sa sortie du carton, le Little Big Disk est paramétré en RAID 1 : les barrettes sont le miroir l’une de l’autre et forment un volume de 512 Go. Les performances sont déjà excellentes, les débits frôlant les 800 Mo/s en lecture et dépassant les 700 Mo/s en écriture.
En RAID 0, où les deux barrettes sont agrégées pour former un volume de 1 To, elles sont même excellentes : on atteint jusqu’à 1 380 Mo/s en lecture et 1 220 Mo/s en écriture. Seuls le Thunderbolt 2 et d’excellents composants permettent d’atteindre de tels débits — justice doit être ici rendue à Samsung, qui détient un peu moins de 10 % de Seagate depuis 2011, et fournit logiquement les barrettes SSD de notre exemplaire de test (barrettes de la série XP941, au format M.2).
Même après plusieurs heures de travail intensif en pleine canicule, le Little Big Disk n’est jamais chaud — il est au mieux tiède, l’aluminium et le ventilateur faisant parfaitement leur travail. Il faudra toutefois faire attention en débranchant le disque : le câble Thunderbolt est tiède, les embouts chauds, et les parties métalliques brûlantes.
Et c’est tant mieux
Au final donc, le Little Big Disk est à même d’affronter les workflows vidéos les plus exigeants : il avale des centaines de Go de fichiers en quelques dizaines de minutes et encaisse les fichiers 4K RAW sans broncher. Ce ne sont pas donc les fichiers musicaux ou les photos, même sorties du capteur d’un Nikon D800, qui vont lui faire peur. À 1 249 € le téraoctet, on n’en attendait pas moins.