Avec son Prolite XB2779QS, Iiyama ambitionne de proposer une alternative aux écrans d’Apple. Il fait mieux que vaguement ressembler à un iMac : il embarque une dalle 27 pouces AH-IPS rétroéclairée par DEL d’une définition de 2 560 x 1 400 px, et coûte deux fois moins cher que le Thunderbolt Display équivalent. Trop beau pour être vrai ? La réponse dans notre test du Prolite XB2779QS.
Un vague air d’iMac… mais seulement de loin
À quelques mètres, le Prolite XB2779QS ressemble furieusement à un iMac : même dalle brillante bord à bord, même « menton » gris souligné par un logo, même pied intégrant un passe-câble… Les similarités s’arrêtent là et dès que l’on s’approche, on se rend compte que les matériaux sont le premier poste de dépenses sur lequel Iiyama a fait des économies.
De fait, vous ne trouverez pas d’aluminium soudé par friction-malaxage sur le Prolite XB2779QS, mais seulement du plastique. Et pas forcément du beau plastique, façon iPhone 5c ou Nokia Lumia — non, c’est plutôt du plastique granuleux, façon PC beige du milieu des années 1990. La qualité de construction est exemplaire et rien ne bouge ni ne grince, mais la qualité de finition fait un choc : on a vu des écrans à 200 € avec une apparence plus qualitative.
Des ports, mais pas trop
Le Prolite XB2779QS se rattrape un peu sur la connectique : il intègre non seulement un port HDMI et un port DisplayPort, mais aussi des ports DVI et VGA. Il possède aussi une anecdotique paire d’enceintes d’appoint, ainsi qu’une prise casque et une entrée ligne.
Mais Iiyama a tenu son budget en faisant l’impasse sur le hub USB pourtant commun sur les écrans full HD du même prix, a fortiori sur les autres ports qui font la force du Thunderbolt Display. C’était soit la dalle 2 560 x 1 400 px soit le reste, Iiyama a clairement fait son choix.
Une belle qualité d’image
Et franchement, c’est un bon choix : la qualité d’image du Prolite XB2779QS est excellente. Certes, la dalle brillante est brillante. Très. De fait, on en prend plein les yeux… mais pas uniquement à cause des reflets. En sortie de carton, nous avons mesuré le ∆E de cet écran juste en dessous de 3 : autant dire que le commun des mortels sera incapable de voir la différence entre les couleurs affichées à l’écran et les « vraies » couleurs.
Les professionnels de l’image passeront tout de même un petit coup de sonde, Iiyama n’ayant pas étalonné l’écran à l’usine. Ils apprécieront toutefois la couverture à 135 % du spectre sRGB et à 92,7 % du spectre Adobe RGB, ainsi que les excellents angles de vision (178° sur les deux axes) qui assurent une bonne homogénéité du rendu. Notons par ailleurs que la luminosité maximale dépasse les 430 cd/m² : une fois ramenée à un niveau plus raisonnable (niveau 8 sur 50), le contraste parvient à se maintenir à un bon niveau de contraste de 950:1.
Une bonne ergonomie
À cette belle colorimétrie répond une bonne ergonomie, un point d’autant plus important qu’il s’agit du principal défaut des écrans Apple. L’écran du Prolite XB2779QS peut être pivoté jusqu’à 17° vers le haut de 45° à gauche ou à droite. Mieux, son pied est réglable en hauteur sur 13 cm, sachant que l’écran atteint au minimum 43,5 cm de haut.
Bien sûr, c’est encore et toujours la dalle brillante qui posera des problèmes de ce point de vue. Il faudra particulièrement veiller à la position de l’écran par rapport aux sources lumineuses pour minimiser la fatigue visuelle. Iiayama a poussé le mimétisme avec les écrans Apple jusqu’à reproduire leurs points noirs…
Pour conclure
Le Prolite XB2779QS est assurément un excellent écran, mais un écran seulement, là où le Thunderbolt Display est un véritable hub. Qu’il singe l’iMac jusqu’à reprendre sa dalle brillante sera rédhibitoire pour certains, mais ne doit pas faire oublier ses excellentes qualités ergonomiques et colorimétriques. Sa finition un peu légère est la seule véritable ombre au tableau — mais pour à peine plus de 500 €, on pouvait difficilement en demander plus.