Delicious Library 3 [3.0 / Démo – US – 21,99 € – OS X 10.8 – 79,4 Mo – Delicious Monster Software, LLC] est désormais disponible, près de cinq ans après la sortie de la précédente version et huit ans après la sortie de ce gestionnaire de biens personnels. À l'origine, il ne servait qu'à gérer des biens culturels, des livres, des CD ou encore des DVD. La deuxième version l'a ouvert aux objets du quotidien, des perceuses à vos jeans, tout en continuant de parier sur une interface qui imite de vrais rangements.
Ce logiciel a toujours été une vitrine de ce que l'on peut faire sur OS X et cette version ne fait pas exception. L'interface de Delicious Library 3 va encore plus loin et ses concepteurs ne manquent pas de s'en vanter sur leur site officiel : le logiciel exploite au maximum les dernières nouveautés d'OS X. Le logiciel est d'ailleurs réservé à OS X Mountain Lion, mais que vaut-il en 2013 ? Mérite-t-il toujours sa place de logiciel phare d'OS X ou a-t-il mal supporté le poids des années ? Réponse dans ce test…
En 2005, Delicious Library n'innovait pas tant par son concept que par son interface (ci-dessous). Avec ses fausses étagères en bois, il a quasiment inventé une tendance très forte que l'on retrouve encore aujourd'hui. Le "skeuomorphisme", pratique qui consiste à s'inspirer d'objets du quotidien pour concevoir des interfaces virtuelles, a eu depuis le vent en poupe et de nombreux logiciels l'ont adoptée. On a parlé d'une "génération Delicious" pour qualifier ces développeurs qui s'en inspiraient (lire aussi La "Delicious Generation" vient encore de frapper). Apple elle-même a suivi cette voie, d'abord avec iOS, mais aussi avec OS X : le carnet d'adresses présent sur l'iPad ou sur les Mac en est un excellent exemple.
Aujourd'hui, cette approche est moins populaire et la mode a changé. Les interfaces plates composées de formes géométriques et d'aplats de couleur ont la côte, même si on les retrouve plutôt chez les concurrents d'Apple. Loin de céder à cette nouvelle mode, Delicious Library 3 persiste et signe dans le skeuomorphisme en allant même plus loin, beaucoup plus loin.
Les étagères en bois qui symbolisent peut-être le plus Delicious Library n'ont pas été retirées, mais la fenêtre tout entière a été habillée avec une sorte de faux plâtre qui évoque une colonne d'inspiration romaine ou ces moulures de plafonds. Les quatre coins de la fenêtre ne se terminent pas par un carré, mais par une zone triangulaire qui dépasse un petit peu.
Certes, les goûts et les couleurs ne se discutent pas et on peut très bien trouver cette nouvelle interface à son goût. À la rédaction, nous sommes toutefois unanimes : Delicious Library est allé trop loin et cette interface nous semble plus kitsch et grossière qu'élégante. Pis, elle n'est même pas logique : en enlevant les deux barres latérales, on obtient une bibliothèque à l'ancienne, avec un chapiteau en plâtre. Mais que vient faire cette barre en bas, également en plâtre ?
Sans même parler de logique, on peut trouver que cette interface manque d'élégance et de raffinement et qu'elle est un peu vieillotte. Un sentiment renforcé par le design des étagères : alors que la précédente ne se contentait pas du bois et présentait les objets non culturels sur des étagères en métal, Delicious Library 3 décline les essences de bois. On peut choisir entre plusieurs teintes et l'aspect des étagères change également de manière plus ou moins subtile, mais on ne peut obtenir un design plus sobre.
Si la possibilité d'avoir plusieurs étagères et d'associer à chacune une couleur de bois différente est bien vue pour se repérer facilement, on regrette que l'interface prenne le pas sur le contenu. Alors qu'Apple a cherché à éliminer les couleurs de ses interfaces dans les versions récentes d'OS X (par exemple le Finder n'a plus que des icônes grises dans sa barre latérale) pour mieux mettre en valeur le contenu, Delicious Library fait l'inverse et multiplie les couleurs vives.
Le choix d'une teinte de bois a en effet des conséquences plus importantes sur l'interface de Delicious Library 3. À chaque teinte est associée une couleur de tapisserie différente et puisque la métaphore visuelle de la bibliothèque est ici poussée jusqu'au bout, on a même le reflet des éléments sur les étagères dans le parquet… L'éditeur est manifestement très fier de ces nouveaux design, à tel point qu'il a ajouté des raccourcis clavier (⌘→ et ⌘←) pour passer d'un style d'étagère à un autre. De quoi obtenir une étagère comme celle ci-dessous, ou celle-ci ou encore celle-là.
Encore une fois, les goûts ne se discutent pas et certains apprécieront sans doute les tapisseries aux couleurs vives de Delicious Library 3. Ce que l'on reproche à l'éditeur finalement, c'est de ne pas vraiment proposer de choix : on croule littéralement sous la liste des couleurs d'étagères, mais on ne peut pas avoir quelque chose de simple et sobre. On aimerait une option minimaliste avec un fond blanc ou gris et une étagère sans faux bois, mais c'est tout simplement impossible.
L'interface de Delicious Library n'est pas seulement chargée, elle est aussi dynamique et elle va, là encore, plus loin que ses prédécesseurs. Toujours dans l'esprit du skeuomorphisme, les éléments posés sur les étagères bougent, cette fois en fonction du curseur de votre souris. Cet effet ne correspond à rien dans la réalité, mais il donne au logiciel un côté vivant qui n'est pas déplaisant, à défaut d'avoir la moindre utilité.
Ce n'est pas déplaisant, mais cela ne fonctionne pas systématiquement. Si l'effet 3D est dans l'ensemble réussi pour les livres, il est tout simplement raté sur les DVD ou, comme ici, sur les Blu-Ray. L'image de base ayant déjà un effet de perspective, on a un double effet et un rendu assez moche.
Si le logiciel a — heureusement ! — abandonné les effets de flamme quand on supprime un élément, il a ajouté un effet tout aussi inutile qui a aussi peu de sens en terme de relation avec un objet réel. En fonction de la position de l'élément sélectionné, l'étagère de Delicious Library est éclairée différemment, comme si l'on pointait une lampe sur ce que l'on cherche. L'idée n'était pas nécessairement mauvaise, mais le résultat a assez peu de sens et constitue plus une distraction visuelle qu'autre chose. Si vous sélectionnez un élément en haut d'une étagère et que vous descendez tout en bas de la liste, l'éclairage sera toujours associé à l'élément en tête, ce qui donne en outre l'effet d'un bug visuel…
On peut apprécier l'interface de Delicious Library, mais on ne peut pas faire sans. À l'heure des bilans, c'est peut-être ce qui est le plus gênant, mais on est aussi gêné parce que les choix effectués ne sont pas toujours cohérents. La nouvelle vue des statistiques est très représentative de ces problèmes de cohérence : le logiciel utilise un effet tableau noir, mais seule la police des titres, en jaune, imite vaguement la craie. Tout le reste pourrait être sorti directement d'un tableur et cela ne correspond pas du tout à l'idée que l'on se ferait d'un tableau écrit à la craie. Sans parler de quelques bugs de positionnement entre les intitulés et leurs valeurs.
Si l'on peut critiquer Delicious Library sur ses choix esthétiques, ce gestionnaire de biens garde quelques avantages incontestables. Parmi eux, on peut à nouveau saluer la puissance de son système d'ajouts pour tous vos livres, disques ou DVD. Son utilisation de la caméra intégrée au Mac a toujours été un point fort du logiciel et cette troisième version ne change rien, c'est toujours aussi efficace et le logiciel gagne quelques options supplémentaires.
Delicious Library 3 dispose d'une barre latérale dédiée aux ajouts. Elle rassemble autant les derniers éléments ajoutés, triés par date, qu'une zone dédiée à l'ajout de nouveautés, en bas. Vous pourrez commencer par régler la langue, puisque la première version est configurée par défaut pour travailler avec une source américaine. Ceci étant fait, vous avez quatre options représentées par autant d'icônes. De droite à gauche, on trouve le scan d'un code-barre par une webcam, le scan avec un iPhone et enfin, deux options qui n'intéresseront qu'une minorité, l'intégration d'un scanner USB ou Bluetooth.
Rien de neuf à signaler avec la webcam, cela fonctionne comme avant et cela fonctionne bien, mais cette nouveauté est quelque peu éclipsée par le scan avec un appareil mobile. Cette fonction permet d'utiliser l'appareil photo d'un iPhone ou iPad pour envoyer les informations au Mac, à la seule condition que l'appareil iOS et l'ordinateur soient reliés par un même réseau. Pour cela, il faudra installer Delicious Scanner [1.0 – US – Gratuit – iPhone/iPad – iOS 6 – Delicious Monster Software, LLC] sur son terminal et connecter les deux appareils… avec un code-barre.
Une fois la configuration effectuée, c'est très simple : l'application affiche un carré vert à l'intérieur duquel il faut placer le code-barre. La reconnaissance est très rapide, du moins avec l'iPhone 5 que nous avons utilisé, et elle ne s'est pas trompée durant nos essais. Delicious Scanner affiche aussi un historique des ajouts, où l'on voit même les éléments qui ont été supprimés sur l'ordinateur. Au passage, on note que les éléments déjà scannés ne sont pas ajoutés deux fois : si vous possédez deux exemplaires du même élément, il faudra les dupliquer dans le logiciel sur ordinateur.
Très vite, ce mode d'ajout d'éléments est le plus efficace et le plus agréable. Il est rapide et il permet surtout de scanner des code-barres dans toute la maison, sans avoir à traîner le Mac avec soi. L'application indique si un élément n'a pas été reconnu, ce qui permet le cas échéant de le mettre de côté.
Delicious Library permet également d'ajouter manuellement une référence, mais ce n'est pas le plus pratique. On peut en créer un avec le raccourci ⌘N, remplir le titre et ensuite utiliser le raccourci ⌘R pour chercher la référence sur Internet. Quand le titre est très précis et unique, c'est facile, mais le logiciel a tendance à choisir le mauvais et on ne peut pas corriger ensuite, sauf à supprimer la référence et tout recommencer.
Fort heureusement, il existe autre méthode, beaucoup plus simple et efficace, pour ajouter un élément à la main dans Delicious Library. La recherche permet de trouver un objet déjà dans votre collection, mais aussi de chercher dans l'immense base de données d'Amazon. Une fois le bon élément déniché, il suffit de cliquer sur le bouton "+" pour l'ajouter à sa collection. Cela fonctionne vraiment très bien, du moins tant que la référence est connue sur le site.
La recherche a été largement revue dans cette troisième version. Outre cette possibilité d'ajouter directement un élément, Delicious Library permet de filtrer par couleur ou de dicter sa requête. La recherche par couleur fonctionne, même si elle paraît un peu gadget.
Autre bon point, les étagères intelligentes qui ne sont désormais plus différentes des étagères manuelles. Le logiciel propose astucieusement la puissance des premières avec la simplicité des dernières : on crée une étagère et on peut ensuite soit la gérer manuellement, soit y ajouter automatiquement des éléments en fonction de critères. Le choix des critères est connu, mais le panneau de sélection contient aussi des éléments ajoutés manuellement — ceux que vous glissez à la main par exemple — et d'autres, retirés de la liste.
C'est malin et c'est une première : sur ce point, on espère que Delicious Library inspirera Apple et les autres développeurs qui utilisent ces dossiers intelligents. Même si leur gestion peut paraître plus complexe au premier abord, elle est en fait plus simple dans les faits.
Autre petite nouveauté qui intéressera ceux qui doivent gérer de très grosses bibliothèques : le tri personnalisé de Delicious Library peut désormais être sauvegardé et réutilisé à un autre moment, ou dans une autre vue. Cette fonction est en tout cas un point fort de ce logiciel, d'autant qu'elle est bien intégrée et suffisamment discrète pour tous ceux qui n'en ont pas besoin.
Certains points sont moins réussis dans cette version, soit parce qu'il s'agit de nouveautés qui ne sont pas suffisamment abouties, soit parce qu'il s'agit au contraire de fonctions qui n'ont pas suffisamment évolué. Delicious Library gère les prêts depuis la toute première version, mais cette mise à jour passe totalement à côté d'une fonction qui semblait pourtant évidente : l'interaction sociale.
Delicious Library 3 vous propose d'ajouter des amis, mais le logiciel ne fait rien de cette fonction et il ne propose certainement pas un réseau social. En fait, il ne se passe rien quand vous ajoutez un ami : son nom apparaît dans la barre latérale de gauche, mais il ne reçoit aucune notification. Dans la barre latérale de droite, vous verrez les éléments que vous lui avez prêtés et la date de retour, tandis que les étagères au milieu sont censées recueillir sa propre collection.
L'idée d'accéder aux objets de vos amis était bonne et on aurait aimé un système de partage simple, où l'on aurait pu placer sa base de données sur des serveurs mis à disposition par l'éditeur. En ajoutant un ami, Delicious Library aurait pu afficher cette base de données et on aurait alors pu consulter leurs livres, CD ou films et demander un emprunt. Une telle fonction aurait été très utile, mais les concepteurs du logiciel n'ont rien fait de cela. L'intégration de la base de données d'un autre utilisateur ne fonctionne pas, ou plutôt nous n'avons pas trouvé comment elle est censée fonctionner. Les fonctions de prêt sont aussi minimales qu'avant, mais plus complexes à utiliser : l'interface de la deuxième version nous semble, sur ce point, supérieure.
En testant les deux autres nouvelles fonctions de Delicious Library 3, on regrette vraiment l'absence d'un volet social. Le logiciel peut désormais vous recommander d'autres œuvres en fonction de votre collection et de vos goûts, chaque élément pouvant être noté. Ce moteur d'intelligence est une bonne idée, mais il ne fonctionne pas très bien. À notre goût les conseils sont en effet souvent peu intéressants et on aurait préféré recevoir des conseils de nos amis… voilà bien un domaine où une couche sociale n'aurait pas été de trop.
Même réflexion pour la liste de souhaits, l'une des nouveautés de cette troisième version. Lister ce que l'on n'a pas, mais que l'on désire est une bonne idée, mais on ne peut pas la diffuser. Impossible de la soumettre à ses amis pour qu'ils vous fassent un cadeau d'anniversaire adapté, ou tout simplement pour qu'ils puissent vous prêter un élément. Impossible également de publier cette liste sur Twitter ou Facebook… cette liste n'est pas aussi utile qu'elle aurait pu l'être.
On fera la même réflexion pour la vue des statistiques. Au-delà de son aspect tableau noir, cette vue est intéressante pour prendre conscience de ses goûts ou des sommes dépensées au fil des années, mais on aurait là encore pu la partager. Delicious Library n'en fait rien, alors que les services de partage d'OS X Mountain Lion ont été intégrés.
Tous les éléments présents dans votre bibliothèque sont associés avec Amazon. Le site propose un système de liens affiliés qui est utilisé par Delicious Library : quand vous affichez le site à partir du logiciel, vos achats permettront à l'éditeur de gagner un peu d'argent. Nous ne remettons pas en cause ces liens, mais puisque l'éditeur gagne de l'argent après la vente de son logiciel, on aurait aimé qu'il en profite pour mettre en place un service de partage digne de ce nom.
Ce service aurait pu remplacer la fonction de publication sur Internet qui n'a pas évolué depuis la version deux et qui accuse nettement le poids des années. On ne reviendra pas sur son design assez marqué qui a au moins le mérite de respecter l'esprit de Delicious Library, même si un modèle plus simple n'aurait pas été de trop. On aurait ainsi aimé trouver des designs en plus — deux, c'est peu — et une présentation un petit peu plus personnalisable et sans les problèmes que l'on peut trouver (un nom trop long décale la mise en page…).
Le plus gros problème de cette fonction toutefois, c'est sa complexité. Alors que Delicious Library s'adresse à un public large, il faut disposer d'un espace FTP et connaître son fonctionnement pour publier sa base de données sur Internet. Encore une fois, un service intégré et qui aurait permis d'obtenir un site en deux clics aurait été un plus indéniable et c'est vraiment dommage d'être passé à côté d'une telle opportunité.
Pour conclure sur cette question, sortir en 2013 un logiciel qui ne sait pas synchroniser ses données, c'est assez gênant. Pour l'heure, la seule solution consiste à exporter sa base de données d'un côté pour l'importer de l'autre et Delicious Library doit éviter les doublons en ajoutant uniquement ce qui manque. À l'heure d'iCloud, Dropbox et les autres, c'est très frustrant de devoir passer par un mécanisme aussi manuel…
Delicious Library 3 n'est pas encore au point. La sortie de cette nouvelle version a manifestement été précipitée et cela se voit. Ses concepteurs disent avoir travaillé cinq ans dessus, mais le résultat laisse l'impression assez claire qu'ils ont plus travaillé sur le design de leurs nouvelles étagères, que sur des fonctions vraiment utiles. Au total, ce logiciel est sorti à la fois beaucoup trop tôt dans son développement, mais aussi, et surtout trop tard.
Cette 3.0 n'est pas une version finalisée stable. Delicious Library souffre de lenteurs répétées même sur les Mac les plus récents, son interface n'est jamais fluide et nous avons eu plusieurs plantages, dont deux qui ont nécessité un redémarrage manuel de la machine. Ce logiciel est le premier à exploiter des technologies nouvelles, comme Scene Kit, un composant d'animation 3D qui est disponible depuis OS X Lion (lire : Scene Kit : Lion fait rugir son moteur 3D), mais qui n'a jamais été vraiment exploité à ce jour. Ce logiciel en fait les frais, mais il est hors de question de lui trouver des excuses : ses concepteurs ont décidé de le sortir, ils auraient dû le tester et repousser la sortie s'il n'était pas au point.
On ne fera pas une liste complète des bugs graphiques que nous avons rencontrés en une journée d'essai : Delicious Library est largement bugué et le logiciel va avoir besoin de plusieurs mises à jour avant d'atteindre le niveau de son prédécesseur. La version actuelle a été jusqu'à pomper plus de 2,5 Go de mémoire vive sur les 8 Go présents dans la machine, ce qui est énorme. Ajoutons que la traduction française a été sacrifiée pour sortir plus rapidement le logiciel : la version actuelle se contente de quelques mots en français ici ou là…
Si Delicious Library est sorti trop tôt pour être stable et agréable, ce logiciel est peut-être avant tout sorti trop tard. Sans application iOS complète à ses côtés (mais cette lacune est largement du fait d'Amazon, lire Delicious Library retiré de l'App Store), sans service de partage sur Internet et les réseaux sociaux, on a un peu l'impression d'utiliser un logiciel qui a déjà plusieurs années.
Même si c'est un peu exagéré, cette mise à jour majeure donne parfois le sentiment de ne proposer qu'une interface revue et pas toujours dans le bon sens de Delicious Library 2. Ce dernier est d'ailleurs toujours en vente sur le Mac App Store et à 8,99 € seulement, ce n'est pas nécessairement une mauvaise affaire. Si vous tenez absolument à acheter le logiciel aujourd'hui, c'est peut-être même une meilleure solution, même s'il convient de signaler qu'il est sorti en 2008 et qu'il ne sera plus mis à jour.
Ce logiciel a toujours été une vitrine de ce que l'on peut faire sur OS X et cette version ne fait pas exception. L'interface de Delicious Library 3 va encore plus loin et ses concepteurs ne manquent pas de s'en vanter sur leur site officiel : le logiciel exploite au maximum les dernières nouveautés d'OS X. Le logiciel est d'ailleurs réservé à OS X Mountain Lion, mais que vaut-il en 2013 ? Mérite-t-il toujours sa place de logiciel phare d'OS X ou a-t-il mal supporté le poids des années ? Réponse dans ce test…
Une interface qui va trop loin
En 2005, Delicious Library n'innovait pas tant par son concept que par son interface (ci-dessous). Avec ses fausses étagères en bois, il a quasiment inventé une tendance très forte que l'on retrouve encore aujourd'hui. Le "skeuomorphisme", pratique qui consiste à s'inspirer d'objets du quotidien pour concevoir des interfaces virtuelles, a eu depuis le vent en poupe et de nombreux logiciels l'ont adoptée. On a parlé d'une "génération Delicious" pour qualifier ces développeurs qui s'en inspiraient (lire aussi La "Delicious Generation" vient encore de frapper). Apple elle-même a suivi cette voie, d'abord avec iOS, mais aussi avec OS X : le carnet d'adresses présent sur l'iPad ou sur les Mac en est un excellent exemple.
La première version de Delicious Library
Aujourd'hui, cette approche est moins populaire et la mode a changé. Les interfaces plates composées de formes géométriques et d'aplats de couleur ont la côte, même si on les retrouve plutôt chez les concurrents d'Apple. Loin de céder à cette nouvelle mode, Delicious Library 3 persiste et signe dans le skeuomorphisme en allant même plus loin, beaucoup plus loin.
Les étagères en bois qui symbolisent peut-être le plus Delicious Library n'ont pas été retirées, mais la fenêtre tout entière a été habillée avec une sorte de faux plâtre qui évoque une colonne d'inspiration romaine ou ces moulures de plafonds. Les quatre coins de la fenêtre ne se terminent pas par un carré, mais par une zone triangulaire qui dépasse un petit peu.
Certes, les goûts et les couleurs ne se discutent pas et on peut très bien trouver cette nouvelle interface à son goût. À la rédaction, nous sommes toutefois unanimes : Delicious Library est allé trop loin et cette interface nous semble plus kitsch et grossière qu'élégante. Pis, elle n'est même pas logique : en enlevant les deux barres latérales, on obtient une bibliothèque à l'ancienne, avec un chapiteau en plâtre. Mais que vient faire cette barre en bas, également en plâtre ?
Sans même parler de logique, on peut trouver que cette interface manque d'élégance et de raffinement et qu'elle est un peu vieillotte. Un sentiment renforcé par le design des étagères : alors que la précédente ne se contentait pas du bois et présentait les objets non culturels sur des étagères en métal, Delicious Library 3 décline les essences de bois. On peut choisir entre plusieurs teintes et l'aspect des étagères change également de manière plus ou moins subtile, mais on ne peut obtenir un design plus sobre.
Si la possibilité d'avoir plusieurs étagères et d'associer à chacune une couleur de bois différente est bien vue pour se repérer facilement, on regrette que l'interface prenne le pas sur le contenu. Alors qu'Apple a cherché à éliminer les couleurs de ses interfaces dans les versions récentes d'OS X (par exemple le Finder n'a plus que des icônes grises dans sa barre latérale) pour mieux mettre en valeur le contenu, Delicious Library fait l'inverse et multiplie les couleurs vives.
Le choix d'une teinte de bois a en effet des conséquences plus importantes sur l'interface de Delicious Library 3. À chaque teinte est associée une couleur de tapisserie différente et puisque la métaphore visuelle de la bibliothèque est ici poussée jusqu'au bout, on a même le reflet des éléments sur les étagères dans le parquet… L'éditeur est manifestement très fier de ces nouveaux design, à tel point qu'il a ajouté des raccourcis clavier (⌘→ et ⌘←) pour passer d'un style d'étagère à un autre. De quoi obtenir une étagère comme celle ci-dessous, ou celle-ci ou encore celle-là.
Encore une fois, les goûts ne se discutent pas et certains apprécieront sans doute les tapisseries aux couleurs vives de Delicious Library 3. Ce que l'on reproche à l'éditeur finalement, c'est de ne pas vraiment proposer de choix : on croule littéralement sous la liste des couleurs d'étagères, mais on ne peut pas avoir quelque chose de simple et sobre. On aimerait une option minimaliste avec un fond blanc ou gris et une étagère sans faux bois, mais c'est tout simplement impossible.
L'interface de Delicious Library n'est pas seulement chargée, elle est aussi dynamique et elle va, là encore, plus loin que ses prédécesseurs. Toujours dans l'esprit du skeuomorphisme, les éléments posés sur les étagères bougent, cette fois en fonction du curseur de votre souris. Cet effet ne correspond à rien dans la réalité, mais il donne au logiciel un côté vivant qui n'est pas déplaisant, à défaut d'avoir la moindre utilité.
Effet de profondeur sur un livre en plaçant le curseur de la souris aux quatre coins de sa couverture. Le sens du détail a été poussé loin : l'épaisseur du livre change en fonction de son nombre de pages…
Ce n'est pas déplaisant, mais cela ne fonctionne pas systématiquement. Si l'effet 3D est dans l'ensemble réussi pour les livres, il est tout simplement raté sur les DVD ou, comme ici, sur les Blu-Ray. L'image de base ayant déjà un effet de perspective, on a un double effet et un rendu assez moche.
Si le logiciel a — heureusement ! — abandonné les effets de flamme quand on supprime un élément, il a ajouté un effet tout aussi inutile qui a aussi peu de sens en terme de relation avec un objet réel. En fonction de la position de l'élément sélectionné, l'étagère de Delicious Library est éclairée différemment, comme si l'on pointait une lampe sur ce que l'on cherche. L'idée n'était pas nécessairement mauvaise, mais le résultat a assez peu de sens et constitue plus une distraction visuelle qu'autre chose. Si vous sélectionnez un élément en haut d'une étagère et que vous descendez tout en bas de la liste, l'éclairage sera toujours associé à l'élément en tête, ce qui donne en outre l'effet d'un bug visuel…
En fonction de l'élément sélectionné, l'éclairage de l'étagère change, comme en témoignent les ombres portées derrière chaque livre. Version complète disponible à cette adresse.
On peut apprécier l'interface de Delicious Library, mais on ne peut pas faire sans. À l'heure des bilans, c'est peut-être ce qui est le plus gênant, mais on est aussi gêné parce que les choix effectués ne sont pas toujours cohérents. La nouvelle vue des statistiques est très représentative de ces problèmes de cohérence : le logiciel utilise un effet tableau noir, mais seule la police des titres, en jaune, imite vaguement la craie. Tout le reste pourrait être sorti directement d'un tableur et cela ne correspond pas du tout à l'idée que l'on se ferait d'un tableau écrit à la craie. Sans parler de quelques bugs de positionnement entre les intitulés et leurs valeurs.
Des fonctions solides…
Si l'on peut critiquer Delicious Library sur ses choix esthétiques, ce gestionnaire de biens garde quelques avantages incontestables. Parmi eux, on peut à nouveau saluer la puissance de son système d'ajouts pour tous vos livres, disques ou DVD. Son utilisation de la caméra intégrée au Mac a toujours été un point fort du logiciel et cette troisième version ne change rien, c'est toujours aussi efficace et le logiciel gagne quelques options supplémentaires.
Delicious Library 3 dispose d'une barre latérale dédiée aux ajouts. Elle rassemble autant les derniers éléments ajoutés, triés par date, qu'une zone dédiée à l'ajout de nouveautés, en bas. Vous pourrez commencer par régler la langue, puisque la première version est configurée par défaut pour travailler avec une source américaine. Ceci étant fait, vous avez quatre options représentées par autant d'icônes. De droite à gauche, on trouve le scan d'un code-barre par une webcam, le scan avec un iPhone et enfin, deux options qui n'intéresseront qu'une minorité, l'intégration d'un scanner USB ou Bluetooth.
Rien de neuf à signaler avec la webcam, cela fonctionne comme avant et cela fonctionne bien, mais cette nouveauté est quelque peu éclipsée par le scan avec un appareil mobile. Cette fonction permet d'utiliser l'appareil photo d'un iPhone ou iPad pour envoyer les informations au Mac, à la seule condition que l'appareil iOS et l'ordinateur soient reliés par un même réseau. Pour cela, il faudra installer Delicious Scanner [1.0 – US – Gratuit – iPhone/iPad – iOS 6 – Delicious Monster Software, LLC] sur son terminal et connecter les deux appareils… avec un code-barre.
Une fois la configuration effectuée, c'est très simple : l'application affiche un carré vert à l'intérieur duquel il faut placer le code-barre. La reconnaissance est très rapide, du moins avec l'iPhone 5 que nous avons utilisé, et elle ne s'est pas trompée durant nos essais. Delicious Scanner affiche aussi un historique des ajouts, où l'on voit même les éléments qui ont été supprimés sur l'ordinateur. Au passage, on note que les éléments déjà scannés ne sont pas ajoutés deux fois : si vous possédez deux exemplaires du même élément, il faudra les dupliquer dans le logiciel sur ordinateur.
Très vite, ce mode d'ajout d'éléments est le plus efficace et le plus agréable. Il est rapide et il permet surtout de scanner des code-barres dans toute la maison, sans avoir à traîner le Mac avec soi. L'application indique si un élément n'a pas été reconnu, ce qui permet le cas échéant de le mettre de côté.
Delicious Library permet également d'ajouter manuellement une référence, mais ce n'est pas le plus pratique. On peut en créer un avec le raccourci ⌘N, remplir le titre et ensuite utiliser le raccourci ⌘R pour chercher la référence sur Internet. Quand le titre est très précis et unique, c'est facile, mais le logiciel a tendance à choisir le mauvais et on ne peut pas corriger ensuite, sauf à supprimer la référence et tout recommencer.
Fort heureusement, il existe autre méthode, beaucoup plus simple et efficace, pour ajouter un élément à la main dans Delicious Library. La recherche permet de trouver un objet déjà dans votre collection, mais aussi de chercher dans l'immense base de données d'Amazon. Une fois le bon élément déniché, il suffit de cliquer sur le bouton "+" pour l'ajouter à sa collection. Cela fonctionne vraiment très bien, du moins tant que la référence est connue sur le site.
La recherche a été largement revue dans cette troisième version. Outre cette possibilité d'ajouter directement un élément, Delicious Library permet de filtrer par couleur ou de dicter sa requête. La recherche par couleur fonctionne, même si elle paraît un peu gadget.
Autre bon point, les étagères intelligentes qui ne sont désormais plus différentes des étagères manuelles. Le logiciel propose astucieusement la puissance des premières avec la simplicité des dernières : on crée une étagère et on peut ensuite soit la gérer manuellement, soit y ajouter automatiquement des éléments en fonction de critères. Le choix des critères est connu, mais le panneau de sélection contient aussi des éléments ajoutés manuellement — ceux que vous glissez à la main par exemple — et d'autres, retirés de la liste.
C'est malin et c'est une première : sur ce point, on espère que Delicious Library inspirera Apple et les autres développeurs qui utilisent ces dossiers intelligents. Même si leur gestion peut paraître plus complexe au premier abord, elle est en fait plus simple dans les faits.
Autre petite nouveauté qui intéressera ceux qui doivent gérer de très grosses bibliothèques : le tri personnalisé de Delicious Library peut désormais être sauvegardé et réutilisé à un autre moment, ou dans une autre vue. Cette fonction est en tout cas un point fort de ce logiciel, d'autant qu'elle est bien intégrée et suffisamment discrète pour tous ceux qui n'en ont pas besoin.
Et d'autres à revoir
Certains points sont moins réussis dans cette version, soit parce qu'il s'agit de nouveautés qui ne sont pas suffisamment abouties, soit parce qu'il s'agit au contraire de fonctions qui n'ont pas suffisamment évolué. Delicious Library gère les prêts depuis la toute première version, mais cette mise à jour passe totalement à côté d'une fonction qui semblait pourtant évidente : l'interaction sociale.
Delicious Library 3 vous propose d'ajouter des amis, mais le logiciel ne fait rien de cette fonction et il ne propose certainement pas un réseau social. En fait, il ne se passe rien quand vous ajoutez un ami : son nom apparaît dans la barre latérale de gauche, mais il ne reçoit aucune notification. Dans la barre latérale de droite, vous verrez les éléments que vous lui avez prêtés et la date de retour, tandis que les étagères au milieu sont censées recueillir sa propre collection.
L'idée d'accéder aux objets de vos amis était bonne et on aurait aimé un système de partage simple, où l'on aurait pu placer sa base de données sur des serveurs mis à disposition par l'éditeur. En ajoutant un ami, Delicious Library aurait pu afficher cette base de données et on aurait alors pu consulter leurs livres, CD ou films et demander un emprunt. Une telle fonction aurait été très utile, mais les concepteurs du logiciel n'ont rien fait de cela. L'intégration de la base de données d'un autre utilisateur ne fonctionne pas, ou plutôt nous n'avons pas trouvé comment elle est censée fonctionner. Les fonctions de prêt sont aussi minimales qu'avant, mais plus complexes à utiliser : l'interface de la deuxième version nous semble, sur ce point, supérieure.
En testant les deux autres nouvelles fonctions de Delicious Library 3, on regrette vraiment l'absence d'un volet social. Le logiciel peut désormais vous recommander d'autres œuvres en fonction de votre collection et de vos goûts, chaque élément pouvant être noté. Ce moteur d'intelligence est une bonne idée, mais il ne fonctionne pas très bien. À notre goût les conseils sont en effet souvent peu intéressants et on aurait préféré recevoir des conseils de nos amis… voilà bien un domaine où une couche sociale n'aurait pas été de trop.
Même réflexion pour la liste de souhaits, l'une des nouveautés de cette troisième version. Lister ce que l'on n'a pas, mais que l'on désire est une bonne idée, mais on ne peut pas la diffuser. Impossible de la soumettre à ses amis pour qu'ils vous fassent un cadeau d'anniversaire adapté, ou tout simplement pour qu'ils puissent vous prêter un élément. Impossible également de publier cette liste sur Twitter ou Facebook… cette liste n'est pas aussi utile qu'elle aurait pu l'être.
On fera la même réflexion pour la vue des statistiques. Au-delà de son aspect tableau noir, cette vue est intéressante pour prendre conscience de ses goûts ou des sommes dépensées au fil des années, mais on aurait là encore pu la partager. Delicious Library n'en fait rien, alors que les services de partage d'OS X Mountain Lion ont été intégrés.
Tous les éléments présents dans votre bibliothèque sont associés avec Amazon. Le site propose un système de liens affiliés qui est utilisé par Delicious Library : quand vous affichez le site à partir du logiciel, vos achats permettront à l'éditeur de gagner un peu d'argent. Nous ne remettons pas en cause ces liens, mais puisque l'éditeur gagne de l'argent après la vente de son logiciel, on aurait aimé qu'il en profite pour mettre en place un service de partage digne de ce nom.
Ce service aurait pu remplacer la fonction de publication sur Internet qui n'a pas évolué depuis la version deux et qui accuse nettement le poids des années. On ne reviendra pas sur son design assez marqué qui a au moins le mérite de respecter l'esprit de Delicious Library, même si un modèle plus simple n'aurait pas été de trop. On aurait ainsi aimé trouver des designs en plus — deux, c'est peu — et une présentation un petit peu plus personnalisable et sans les problèmes que l'on peut trouver (un nom trop long décale la mise en page…).
Le plus gros problème de cette fonction toutefois, c'est sa complexité. Alors que Delicious Library s'adresse à un public large, il faut disposer d'un espace FTP et connaître son fonctionnement pour publier sa base de données sur Internet. Encore une fois, un service intégré et qui aurait permis d'obtenir un site en deux clics aurait été un plus indéniable et c'est vraiment dommage d'être passé à côté d'une telle opportunité.
Pour conclure sur cette question, sortir en 2013 un logiciel qui ne sait pas synchroniser ses données, c'est assez gênant. Pour l'heure, la seule solution consiste à exporter sa base de données d'un côté pour l'importer de l'autre et Delicious Library doit éviter les doublons en ajoutant uniquement ce qui manque. À l'heure d'iCloud, Dropbox et les autres, c'est très frustrant de devoir passer par un mécanisme aussi manuel…
Un logiciel sorti trop tôt… ou trop tard
Delicious Library 3 n'est pas encore au point. La sortie de cette nouvelle version a manifestement été précipitée et cela se voit. Ses concepteurs disent avoir travaillé cinq ans dessus, mais le résultat laisse l'impression assez claire qu'ils ont plus travaillé sur le design de leurs nouvelles étagères, que sur des fonctions vraiment utiles. Au total, ce logiciel est sorti à la fois beaucoup trop tôt dans son développement, mais aussi, et surtout trop tard.
Cette 3.0 n'est pas une version finalisée stable. Delicious Library souffre de lenteurs répétées même sur les Mac les plus récents, son interface n'est jamais fluide et nous avons eu plusieurs plantages, dont deux qui ont nécessité un redémarrage manuel de la machine. Ce logiciel est le premier à exploiter des technologies nouvelles, comme Scene Kit, un composant d'animation 3D qui est disponible depuis OS X Lion (lire : Scene Kit : Lion fait rugir son moteur 3D), mais qui n'a jamais été vraiment exploité à ce jour. Ce logiciel en fait les frais, mais il est hors de question de lui trouver des excuses : ses concepteurs ont décidé de le sortir, ils auraient dû le tester et repousser la sortie s'il n'était pas au point.
On ne fera pas une liste complète des bugs graphiques que nous avons rencontrés en une journée d'essai : Delicious Library est largement bugué et le logiciel va avoir besoin de plusieurs mises à jour avant d'atteindre le niveau de son prédécesseur. La version actuelle a été jusqu'à pomper plus de 2,5 Go de mémoire vive sur les 8 Go présents dans la machine, ce qui est énorme. Ajoutons que la traduction française a été sacrifiée pour sortir plus rapidement le logiciel : la version actuelle se contente de quelques mots en français ici ou là…
Si Delicious Library est sorti trop tôt pour être stable et agréable, ce logiciel est peut-être avant tout sorti trop tard. Sans application iOS complète à ses côtés (mais cette lacune est largement du fait d'Amazon, lire Delicious Library retiré de l'App Store), sans service de partage sur Internet et les réseaux sociaux, on a un peu l'impression d'utiliser un logiciel qui a déjà plusieurs années.
Même si c'est un peu exagéré, cette mise à jour majeure donne parfois le sentiment de ne proposer qu'une interface revue et pas toujours dans le bon sens de Delicious Library 2. Ce dernier est d'ailleurs toujours en vente sur le Mac App Store et à 8,99 € seulement, ce n'est pas nécessairement une mauvaise affaire. Si vous tenez absolument à acheter le logiciel aujourd'hui, c'est peut-être même une meilleure solution, même s'il convient de signaler qu'il est sorti en 2008 et qu'il ne sera plus mis à jour.
Delicious Library 2