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Test de la DataTraveler VAULT 2 Go Privacy Edition

Sylvain ALLAIN

lundi 06 juillet 2009 à 16:32 • 9

Matériel

Vos données valent parfois de l’or. Un important projet de développement, une base de données clients, des identifiants et des mots de passe, un ensemble applicatif sur mesure, voire la nouvelle formule d’une carburant écologique (ndla : on peut toujours idéaliser…) etc. Bref, des données sensibles qui, aux yeux de son possesseur n’ont pas de prix, enfin presque. Les protéger est alors indispensable surtout si l’on voyage beaucoup et que l’on ne souhaite pas s’encombrer. Quoi de mieux alors qu’une clé USB 2.0 – un support de stockage pratique est quasi universel – à chiffrement ?



Simple à mettre en oeuvre

Par delà son esthétique plutôt réussie et sa conception prévue pour résister aux chocs éventuels, elle peut tomber sans sourciller de hauteur d’homme et, accessoirement, à un bain forcé (elle est étanche jusqu’à 1.30 mètre), la DataTraveler VAULT est vraiment très facile à utiliser.

Le processus d’installation ne requiert d’ailleurs aucunement la mise en place d’un pilote logiciel en charge de gérer le support. Il suffit juste d’insérer la clé dans l’un des ports USB 2.0 de l’ordinateur (Mac ou PC sans distinction), un premier volume monte alors sur le bureau.

Nommée DTVP, abréviation du patronyme à rallonge, cette partition matérielle (ineffaçable) contient le mode d’emploi et les applications idoines pour Mac et PC. Notez que le logiciel PC bénéficie d’un launcher absent pour un usage avec un Mac.

Une fois le volume ouvert, il ne reste plus qu’à double cliquer sur le logiciel. Notez qu’il n’est pas nécessaire de le faire glisser dans le dossier Applications de l’ordinateur. Au contraire, l’application ne fonctionnera pas dans cette configuration.





Une fois installée, comme le préconise la notice, il faut vérifier la version du Firmware qui doit être ultérieure à la version 1.08. Dans le cas présent, le fabricant livre la version 2.0.



Livré avec le logiciel DTVP en version 2.0.0.1, le média se configure aisément, l’application permet lors du premier lancement de définir le mot de passe qui verrouille et protège ainsi le contenu des données. Le fabricant a d’ailleurs bien fait les choses puisque la solution de chiffrement s’appuie non pas sur une solution logicielle, mais bien matérielle AES sur 256 bits, de quoi donner du fil à retordre au commun des mortels qui subtiliserait ou trouverait votre DataTraveler VAULT.

Clef et protection

Une fois le logiciel lancé, DTVP vous propose de créer un mot de passe. Celui-ci doit impérativement contenir, de préférence, une chaine de caractères alphanumériques (6 au minimum) et, si possible, de caractères spéciaux (ex : ABC$123 ou Bob411). Plus le mode de passe est élaboré et complexe, et plus il est difficile à déchiffrer, si toutefois l’individu malveillant (disposant d'outils adaptés) parvenait à le décrypter. Il est donc préférable, une fois votre mot de passe défini, de le noter ou le stocker en lieu sûr à défaut de le mémoriser. Toutefois, si vous préférez créer un mot de passe simple et facile à retenir avec des repères mémo techniques, c’est aussi une solution. Quoi qu’il en soit, il doit être composé de chiffres et de lettres.


Le processus de création du mot de passe se déroule en quatre étapes. Choix de la langue.




Ensuite, il faut définir le mot de passe. Important, ce dernier doit être composé au minimum de 6 lettres et chiffres, et comporter plusieurs type de caractères.




Notez qu’il est impossible d’utiliser la fonction copier/coller du presse papier. Un moyen supplémentaire de protéger le mot de passe lui-même. Le « password » défini, l’utilisateur peut enregistrer directement dans les données du logiciel un indice qui permettrait de recouvrer le mot de passe en cas de doute.




Passé le définition du mot de passe, DTVP formate la clé.



Le processus d’initialisation de votre mot de passe achevé, le produit se comporte comme une clé USB classique à ceci près qu’à chaque insertion dans le port USB, et c’est là tout l’intérêt, le volume n’est accessible qu’après validation du mot de passe. En cas d’oubli ou de doute, l’indice étant susceptible de remémorer à l’utilisateur la juste teneur du mot magique.


En cas d’oubli, ou de pur échec, l’utilisateur peut entrer et valider jusqu’à dix fois (par défaut) son mot de passe. Passé ce nombre, la clé sera automatiquement formatée et les données écrasées.


Un bon produit…

Si l’initiative est plutôt bienvenue, le chiffrement hardware plus efficace, on aurait aimé pouvoir disposer d’une option d’envoi du mot de passe par courriel en cas de perte de mémoire, ça arrive parfois, ou plus simplement de doute. Les données qui seront sauvegardées sur le média pourront être vitales, mais si l’utilisateur pour une raison « x » ne dispose pas de copie sur place ou ailleurs, les risques de pertes ou d’effacement sont probables, voire inexorables. Disposer alors d’un e-mail contenant le mot de passe salvateur serait une solution supplémentaire pour garantir le contenu du volume à son propriétaire.


… Performant et résistant

Côté performances, nous avons été agréablement surpris. La clé offre des débits moyens en lecture de l’ordre de 27 Mo/s sur des fichiers oscillant entre 2 et 10 Mo, et environ 11 Mo/s en écriture. Ce qui est franchement pas mal pour un périphérique USB de ce type. À titre de comparaison, nous l’avons opposé à une clé USB 2.0 Cruzer 16 Go de la marque SanDisk. Il n’y a pas photo !




Si les deux clés affichent des débits moyens en lecture très similaires, la DataTraveler VAULT surclasse la Cruzer largement en écriture. Principal défaut de ce modèle commercialisé par SanDisk pénalisé par une lenteur excessive.



Le produit se révèle donc assez performant et se démarque de la concurrence grâce à deux autres facultés que nous avons tenu à vérifier : résistance aux chocs et étanchéité (jusqu’à 1 mètre 30 selon le fabricant)."

Si dans le premier cas, nous ne doutions pas une seconde de ses capacités. On l’a volontairement laissé tomber de hauteur d’homme sur du parquet et du carrelage. Juste quelques petites marques en fonction de la chute... Nous l’avons immergée dans une baignoire à environ 30 cm de profondeur (30 secondes) puis laissée flotter près d’une demi-heure dans un évier, histoire de vérifier si sur une plus longue durée la clé reste hermétique.


Etanche et à l’abri des chocs, nous avons pu le vérifier,la DataTraveler VAULT nécessite seulement de bien être séchée avant usage. D’autant que le capuchon, lui, ne la met pas à l abri de l’eau même bien emboîté.



Et elle l’est ! Un autre avantage en sus du chiffrement, mais qui ne suffit pas pour justifier, selon nous, le tarif élevé du produit.


En résumé

Comparée à des solutions de stockage similaires ou même à des disque durs de 120 ou 160 Go, y compris même aux SDD dont les tarifs ne cessent de décroître, la DataTravelerVAULT 2 Go apparaîtra chère proportionnellement à sa modeste capacité de 2 Go. Et bien plus encore si l’on porte son choix sur la version 32 Go qui passe allégrement la barre des 600 euros ttc. De quoi frémir, quand on sait que l’on peut acquérir des disques durs comme le LaCie SAFE Mobile Hard Drive (comptez environ 120 € pour 160 Go et 269 € pour la version de bureau 1 To) qui bénéficie d’un système de protection par reconnaissance d’empreinte digital.

Certes, le chiffrement AES 256 bit constitue une solution autrement plus sûre d’autant qu’ici elle est matérielle. Mais cela ne suffit pas pour justifier un tel tarif. Toutefois, replacé dans son contexte et ce à quoi cette clef se destine, ce n’est pas si cher payé en définitive surtout s’il s’agit de protéger des données personnelles qui, bien souvent, n’ont pas de prix.

Reste que l’on apprécie son caractère sous-marin, sa simplicité d’utilisation et sa robustesse crash test à l’appui.

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