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Test du MacBook Air SSD

Sylvain ALLAIN

mardi 13 janvier 2009 à 17:06 • 21

Matériel

Annoncée en octobre dernier en même temps que les nouveaux MacBook Unibody, cette première révision des MacBook Air s’est elle aussi fait attendre. Les premières livraisons ont eu lieu dans l’Hexagone au début du mois de décembre et quelques unités seulement ont pu trouver acquéreur. Victime de son succès et surtout d’une demande sans cesse croissante sur le segment des portables, Apple a eu un peu de mal à fournir les quantités commandées. Mais cette nouvelle mouture tient-elle lieu de seulement d’évolution, ou s’agit-il d’une révision tout en profondeur ?... Bench, manipulations, tournevis et huile de coude ; revue intime et détails.


Aucune modification esthétique notable pour ce nouveau modèle, excepté le Mini-DisplayPort, c’est en profondeur que la chose a été remodelée.




Évolution en douceur

Alors que le MacBook Air (Lire : Test du MacBook Air 1.6 GHz) va fêter son premier anniversaire, les améliorations apportées par Apple au plus léger de ses portables se font discrètes, significatives et, surtout, tout en profondeur à l’instar des MacBook Unibody. Le portable conserve donc la même carrosserie aluminium, non pas emboutie, mais taillée au laser comme ses petits camarades Unibody (Lire nos labos : MacBook 2.4 GHz et MacBook Pro 2.53 GHz), procédé dont il aura en réalité été le discret précurseur et qui fait aujourd’hui le succès que l’on connaît à l’actuelle famille des MacBook.


L’utilisation de l’aluminium allié au dessin du MacBook Air confère au portable des lignes toujours aussi douces.




Si le portable ne subit qu’un très modeste lifting, le connecteur MagSafe reste identique et similaire à celui du LED Cinema Display…




…Dont la forme bien spécifique est nécessaire, le connecteur magnétique étant logé légèrement en retrait sous l’ordinateur.


Ses lignes demeurent donc inchangées, c’est dans les entrailles de la bête que les choses évoluent franchement ! Premier changement significatif la fréquence du Bus Frontal ou FSB (Front Side Bus) qui passe de 1066 MHz contre 800 MHz avec 2 Go (soudés) de mémoire qui subissent le même traitement, voire mieux (de 667 Mhz à 1066 Mhz), et une dotation en mémoire cache qui monte à 6 Mo (L2) partagée contre 4 précédemment. De quoi requinquer l’architecture…

Autre évolution, pour ne pas dire révolution, l’intégration d’un GPU (processeur vidéo) digne de ce nom. Le portable intègre une GeForce 9400 M (le fameux chipset MCP79) signée NVIDIA qui vient en lieu et place de la puce Intel GMA X3100. La mémoire vidéo est toujours partagée, mais passe de 144 à 256 Mo.

On regrettera simplement de ne pouvoir faire évoluer la quantité de RAM alors que le MacBook Air est tout à fait à même de faire tourner Photoshop CS4 confortablement. D'autre part, si la connectique reste toujours aussi basique, elle évolue aussi. Le port vidéo Mini-DVI cède la place à un connecteur Mini-DisplayPort, cher à Apple, qui lui permet d’être accueilli par le nouveau 24” LED Cinema Display (lire notre labo).


Réduite à sa plus simple expression, la connectique hérite d’un Mini-DisplayPort idéal pour fonctionner de concert avec un le LED Cinema Display.



Côté son, aucun changement. Le MacBook Air distille toujours un son mono grâce à un petit haut-parleur placé en dessous et à la droite du clavier, et un son stéréo via la prise mini-jack (3,5 mm) située juste à côté du port USB 2.0. Apple n’a d’ailleurs apporté aucune modification au MacBook Air sur ce point. Le haut-parleur intégré manque de peps mais suffit amplement pour restituer bruitages, musique et bandes-son (lire ici). Durant nos tests, nous avons pu constater que tous les modèles de casques fonctionnaient parfaitement, y compris les versions à connecteurs prolongés et destinés à l’iPhone comme, notamment, les écouteurs In-Ear Apple.


Bien qu’elle soit en mesure d’accueillir tous les modèles de casques audio ou écouteurs du marché, la prise jack du MacBook Air est très courte. Le connecteur ne peut s'insérer en entier.



Bien que l’on puisse toujours reprocher au MacBook Air de n’intégrer qu’un seul port USB 2.0, auquel l’on peut relier l’adaptateur Ethernet (RJ45) pour une connexion réseau filaire fort pratique quand il s’agit de faire migrer les données utilisateurs d’une autre machine, un second connecteur USB aurait été le bienvenu.

D’autant que le lecteur SuperDrive (toujours en option) constitue la solution, la plus pratique de loin, que cela soit pour installer des logiciels, lire ou graver des DVD-R.

Interfaces : peu de changements

Le trackpad multitouch toujours aussi confortable, ses dimensions restent inchangées, conserve son imposant et mince bouton. On aurait souhaité que la firme lui intègre le trackpad des MacBook unibody mais cela aurait été au détriment du poids de l’engin qui aurait pris – sans doute - quelques grammes.


Toujours aussi sensible, les fonctions multitouch permettent de manipuler images, fichiers et fenêtre en toute convivialité.



Côté clavier, si la qualité du touché comme de la frappe était au rendez-vous sur la première génération, la nouvelle mouture bénéficie d’un petit mieux. Le clavier s’affiche très légèrement plus franc et sec au frappé, ce que nous avons pu vérifier en le comparant au clavier de notre MacBook 2.0 GHz (modèle fin 2006) de référence pour ce labo, au MacBook 2.4 GHz Alu et, bien évidemment, au précédent modèle.


Si au touché le clavier est vraiment agréable, celui du modèle de notre test présentait le même défaut que sur certains MacBook Alu, à savoir des touches légèrement inclinées vers la gauche.



La fonction de rétro éclairage est toujours aussi réactive et sensible (lire ici). Il suffit d’occulter le capteur situé sur le côté de l’iSight pour s’en rendre compte. À la moindre variation de la luminosité ambiante, le clavier tout comme l’écran, d’ailleurs, s’ajustent immédiatement. Ce qui, dans certains contextes, s’avère vraiment appréciable (Ndla : comme le soir dans son lit).


Vraiment très lumineux !

Paradoxalement, si son capteur sait se montrer réactif et adapte les réglages en fonction des besoins, l’écran 13.3” toujours d’aspect glossy, du moins la dalle LED (Light-Emitting Diode) TFT - celle embarquée dans les actuels MacBook -, pourrait déplaire... En effet, bien qu’une dalle ne soit jamais trop lumineuse, il suffit de bien l’étalonner, celle du MacBook Air 1.86 GHz l’est particulièrement surtout lorsqu’elle est réglée au maximum. Certes, il existe des moniteurs dont les caractéristiques dépassent allègrement les 400 cd/m2, ce qui pose alors vraiment problème. Mais dans le cas de l’écran du MacBook Air, cela pourrait être rédhibitoire pour certains utilisateurs.

Nous l’avons opposée à l’écran d’un iMac 24 pouces réputé lumineux (385 cd/m2) et à de l’écran LED du MacBook 2.4 GHz Unidoby. Le résultat est flagrant ! Les photos et nos tests ont été réalisés dans un bureau sans éclairage direct. Plusieurs spots étaient allumés, mais aucune source lumineuse dirigée vers les écrans des portables (et capteurs). Et lorsque l’on compare, c’est sans équivoque. L’écran du MacBook Air est très lumineux voire bien trop lorsque la luminosité est réglée au maximum…


Mis côte à côte, c’est indéniable, la dalle du MacBook Air est vraiment très lumineuse alors que celle du MacBook Alu apparaît moins violente, plus équilibrée.



Sans doute, peut-on imputer à l’absence de vitre sur le MacBook Air cette évidente montée en puissance de la luminosité. Quoi qu’il en soit, il est conseillé de réduire à 70 % celle de l’écran pour un meilleur confort, ce qui se répercutera sur l’autonomie…


Une Webcam médiocre

Contrairement aux actuels iMac et à la révision aluminium des MacBook, l’iSight embarquée dans le MacBook Air n’est pas encastrée (comme l'iMac Blanc) derrière une épaisse plaque de verre. Ainsi positionnée, elle ne subit donc pas d’effets filtrants ou opacifiants ce qui devrait permettre au capteur de récupérer plus facilement la lumière.

Mais dans les faits, nous l’avons comparé à plusieurs modèles sur plus machines de différentes générations, l’iSight du portable apparaît comme la moins qualitative, voire la plus médiocre. Beaucoup de bruit dans l’image, manque de netteté et couleurs quelque peu délavées caractérisent cette version bien loin de rivaliser avec celle du nouveau 24” LED Cinema Display (lire ici) pourtant les tests ont été rigoureusement réalisés dans les mêmes conditions.


Moins pêchue, moins colorée, l’image obtenue avec l’iSght du MacBook Air manque de netteté mais reste la plus lumineuse à défaut d’être très contrastée.




En basse lumière, l’iSight du MacBook Air restitue une image parfaitement claire. Les couleurs sont justes en partie grâce à la luminosité de l’écran très importante. En revanche, on note la présence excessive de bruit.



Prise en main

Lorsque l’on démarre le MacBook Air pour la première fois, il est assez déroutant de ne pas pouvoir accéder à un lecteur DVD, interface incontournable pour l’installation de logiciels supplémentaires ou, tout simplement une remise à niveau du système. Ce qui nous amène au constat suivant : un nouvel utilisateur pour qui il s’agirait du premier ordinateur serait confronté à un problème de taille. Il serait dans l’incapacité de réinstaller le système d’exploitation ou une tierce application.

Nous conseillons donc vivement d’investir dans le SuperDrive optionnel commercialisé par Apple quasi incontournable, hélas.

D’un point de vue plus objectif, et au regard du tarif du MacBook Air 1.86 GHz SSD soit 2299 € ttc, une sacrée somme tout de même, nous estimons que le fabricant aurait pu proposer le SuperDrive en Bundle et non en option…

Une fois l’ordinateur mis sous tension et l’initialisation achevée, nous avons essayé de réaliser une installation à distance nous appuyant sur un le graveur de DVD d’un iMac 24” 3.06 GHz. Nous avons donc lancé l’utilitaire Installation à distance de Mac OS X sur l’iMac et suivi le processus à la lettre. Les machines couplées via notre réseau sans fil, nous avons pu réaliser sans encombre une nouvelle installation bien que le processus soit en somme assez long et fastidieux.


Livré sur le DVD d’installation du portable, l’utilitaire chargé de l’installation à distance peut-être aussi téléchargé sur le site d’Apple.




Une fois installé sur la machine couplée au MacBook Air, le logiciel se charge d’assurer connexion et installation.




Se connecter au réseau Wifi ne constitue pas une épreuve en soit, mais reste périlleux et, parfois, aléatoire faute de pouvoir afficher la clef WEP ou WPA(2).



Quant aux performances générales des différents modes et protocoles d’installation, nous n’avons noté que très peu d’amélioration vis-à-vis dans la première génération de MacBook Air (lire : Des premiers pas difficiles)…


Performances en hausses

Bien que nous ayons cette fois décidé d’orienter nos tests uniquement sur les performances brutes de la machine et non pas sur une utilisation pratique, nous avons tout de même procédé à tes tests avec Photoshop CS3. Le MacBook Air a donc subi le fameux script : Photoshop Torture Test mis au point par Jason D. O’Grady. Notez toutefois que Photoshop CS4 tourne parfaitement, mais que les deux 2 Go de mémoire restent tout même le minimum.

C’est donc vers des outils classiques, mais incontournables que nous nous sommes tournés pour commencer.
Nous avons d’abord effectué nos tests avec Geekbench 2.0.15 et 2.0.16 (64Bits) de Primate Labs. Une version 2.1 est depuis peu disponible. Puis avec Xbench 1.3. Tous nos ordinateurs étaient dotés de 2 Go Ram, exceptés le MacBook Pro 2.53 GHz (à qui nous avons ensuite retiré une barrette de 2 Go), le Power Mac G5 Quad 2.5 GHz et notre MacBook 2.0 GHz (de référence) équipés, quant à eux, de 4 Go de RAM.


Que cela soit en 32 ou 64 Bits, le MacBook Air 1.86 GHz obtient une note tout à fait en adéquation face à ses concurrents et se permet même de talonner notre MacBook de test plus rapide en fréquence et mieux doté en RAM.




Même face aux iMac et au G5 Quad 2.5 GHz, le MB Air affiche des performances honorables et se permet même de faire mieux en test mémoire que le G5.



Impensable, il y a moins de deux ans que des portables puissent surclasser aussi facilement ce qui fut pendant de nombreux mois la machine de référence dans le domaine professionnel. C’est pourtant le lot de toutes les stations de travail aussi puissantes soient-elles de se faire à un moment ou à autre dépasser. Ainsi, notre léger MacBook Air, bien qu’encore loin de rivaliser sur les calculs à la virgule flottante avec un quadri processeur, il n’a pas à rougir, ni même face aux deux iMac les plus rapides actuellement. L’augmentation de la fréquence du FSB qui passe à 1066 MHz et une cache L2 plus importante sont des facteurs, dans le cas présent, déterminants.


Sous Xbench, les notes ont été arrondies, et l’on peut constater que sur les tests mémoire et disque, le MacBook Air obtient d’excellents résultats.



Sous Xbench, les tests mettent en évidence les bienfaits des changements opérés sur l’architecture du MacBook Air. Le bus système bien plus rapide et la mémoire qui bénéficie de la même fréquence, soit un bon de 400 MHz environ, contribuent à une nette amélioration des performances le tout soutenu par une mémoire cache elle aussi plus conséquente.

De son côté, le SSD permet à la machine de faire un bon en avant plus qu’avantageux. Mais ces résultats sont à pondérer. Xbench n’est pas vraiment réputé pour sa fiabilité comme le montre le score obtenu par la puce graphique de notre MacBook 2.0 GHz. Le chipset Intel GMA950 n’est pas un monstre de puissance et, pourtant, le logiciel lui octroie une note de 302 points, alors que la GeForce 9600 M atteint tout juste 167…


Pas de surprise, en OpenGL le MacBook Air 1.86 GHz s’assure une troisième position tout à fait logique grâce au GPU signé NVIDIA.



Même constat sous Cinebench R10. Si sur les résultats obtenus en calculs multiprocesseurs n’affichent pas une différence importante entre les deux générations, c’est sur le test OpenGL que le MB Air 1.86 GHz souligne sa supériorité, l’intégration d’une GeForce 9400 M fait toute la différence.

Enfin, lorsque nous avons soumis les deux machines aux scripts kaleidoscope et Resize, les deux opérations issues du Photoshop Torture Test, on constate que la quantité de mémoire reste déterminante sous Photoshop pour le traitement des gros fichiers (voir tableau : Resize). Notre MacBook, doté de 4 Go de RAM, réalise l’opération en 38 secondes et 6 dixièmes et fait quasi jeu égal avec l’iMac 24” 3.06 GHz (lire dans notre labo).


Le manque de RAM, sous Photoshop CS3, nuit bien à l’ultra portable et ce, malgré les performances du disque ici sélectionné comme volume de travail.



Fort heureusement, les performances du SSD compensent en partie le manque flagrant d’évolutivité du portable au niveau de la RAM. Cupertino aurait été avisé de penser à cet aspect et de permettre une augmentation de la mémoire vive…

Un disque vraiment véloce

Comparé à un disque dur classique celui du MacBook Air ; un SSD d’une capacité de 128 Go de conception Samsung, fait partie des solutions de stockage parmi les plus rapides. Histoire de se rendre compte, nous l’avons opposé au disque dur de notre MacBook Core 2 Duo 2.0 GHz (notre machine de référence pour ce labo), un Seagate Momentus 320 Go 7200.3 (dernière génération) à 7200 trs/m et doté de 16 Mo de cache (fiche technique) sans doute le plus rapide actuellement de sa catégorie.

En terme de performances que cela soit en lecture ou en écriture, le SSD se montre de très loin le plus rapide même si sur la lecture et l’écriture de petits fichiers il est le moins constant, mais plus linéaire que le Momentus 320 Go. Celui-ci, en revanche se montre bien plus réactif, mais plafonne à 68 Mo/s alors que le SSD se paie même le luxe d’atteindre allégrement les 84 Mo/s en écriture sur de moyens ou gros fichiers (72 Mo/s sur des fichiers de 100 Mo).



Plus rapide, le SSD ne montre ses réelles faiblesses qu’en lecture et écriture aléatoires sur de petits fichiers, laissant le Momentus lui tenir tête.






Sur des fichiers de 2 à 10 Mo, le SSD atteint sans difficulté les 108 Mo/s en lecture, mais faiblit et oscille entre 36 et 84 en écriture alors que le Momentus reste constant avec une moyenne de 66 Mo/s.



Toutefois, les disques durs classiques ont encore de beaux jours devant eux. Le 320 Go de Seagate constitue encore une bonne solution, mais s’avère nettement plus gourmand côté consommation. On aurait cependant souhaité une autonomie plus importante, la présence du SSD Samsung dans le MacBook Air étant, en théorie, un avantage…

Autonomie en progrès

Alors que la première génération était donnée pour une autonomie de 5 heures (lire notre labo paragraphe : « L’autonomie ») mais loin de la tenir, Apple a quelque peu révisé son carnet de données. Aujourd’hui, la nouvelle mouture du MacBook Air est censée tenir 4 heures et demi (fiche technique), soit 30 minutes de moins que son devancier. Mais dans les faits, l’autonomie, bien qu’en progression, reste toujours le point faible de l’ordinateur.

À défaut de disposer d’un échantillon du SuperDrive externe qui nous permet de réaliser la traditionnelle lecture en boucle d’un film sur DVD, nous avons procédé à la lecture d’un film HD 720p encodé au format H264 (son DTS 5.1) issu d’une galette Blue Ray.

Le premier test a été réalisé avec le logiciel VLC (0.9.8) chargé de la lecture, le Wifi était activé, le Bluetooth désactivé, la luminosité au maximum et le son à 50 %. La batterie aura tenu 2h18. Ce qui s’avère franchement bien maigre. Tout juste de quoi visionner le film dans son intégralité et consulter quelques e-mails.


Pour le deuxième test nous avons désactivé le Wifi, réglé luminosité à 50 % comme le son et lancé la lecture du film HD avec VLC. Petit mieux, la batterie n’aura flanché qu’au bout de 2h38.



Une fois nos tests en lecture achevés, nous avons réactivé le Wifi, laissé le Bluetooth inactif, ce n’est pas non plus une option très usitée lorsque l’on se déplace, remonté la luminosité à 80 % et fait usage du portable avec des applications du quotidien comme Mail, Safari, Firefox, Word 2008, Antidote, Numbers, Photoshop CS4 QuickTime, iTunes et quelques autres. Si la présence du SSD devrait avoir un impact non négligeable sur la consommation, nous n’avons pas réussi à dépasser les 3 heures. 2h51 fut l’ultime record ! Certes, c’est 26 minutes de mieux que lors de notre premier test, mais on est bien loin des 4h30 annoncées. Et pour ne rien arranger, lorsque l’on recharge le portable tout en l’utilisant, le temps de charge est considérable. Ce que l’on reprochait déjà à son devancier. De même, si les deux cœurs du CPU sont loin d’être pleinement sollicités en lecture vidéo, le GPU se chargeant en grande partie du décodage, le ventilateur s’est à plusieurs reprises déclenché alors que la température des cœurs ne dépassait pas les 65°. En cause sans doute, le GPU…


Alors que les CPU sont à peine à l’œuvre en lecture vidéo, la température des cœurs n’excédant pas 62°, le ventilateur s’est mis en branle à maintes reprises. En cause le GPU.




Placé à côté du récepteur infrarouge, le voyant de veille, soient des micro perforations réalisées au laser comme sur les MacBook Unibody.




Adapté pour le jeu…

Jusqu’à la récente révision des MacBook Unibody le 14 octobre dernier, les portables d’entrée de gamme au même titre que le MacBook Air n’étaient franchement pas des machines taillées pour une utilisation avec des logiciels 3D et encore moins les jeux 3D récents comme Call of Duty 4, World Of Warcraft : Wrath Of The Lich King, Lego Indiana Jones – Les Aventures Originales, Tomb Raider Anninersary etc. Seuls les MacBook Pro (lire notre labo du MacBook Pro Penryn) pouvaient se targuer de proposer un aspect ludique aux utilisateurs(trices) nomades.

Aujourd’hui, avec l’adoption des nouvelles puces NVIDIA GeForce 9400 et 9600 M, le jeu fait parti - désormais - des domaines incontournables sur portables. Tout le monde souhaite pouvoir jouer sans restriction. Le MacBook Air 1.86 SSD ne fait pas exception. Nous l’avons donc testé avec Tomb Raider Anniversary et Lego Indiana Jones – les Aventure Originales, bien qu’il s’agisse de portages pour le moins récents, dans le domaine du jeu vidéo ils font déjà figures d’anciennes productions…


Même avec l’anti aliasing (x4) activé en plein écran, soit en 1280 x 800 pixels. Le jeu Indiana Jones, quoique peu gourmand, fonctionne sans encombre.



Les jeux installés, puis lancés dans la résolution native de l’écran à savoir 1280 pixels par 800, le GPU assure un excellent rendu et une fluidité assez inattendue. Nous avons pu jouer avec tout le confort nécessaire et dans la mesure de ce que le clavier du portable concède, il n’est pas vraiment adapté. Seule, la mise en marche du ventilateur c’est faite par intermittence, mais sans être pour autant particulièrement audible. Ce qui c’est avéré assez paradoxal alors qu’en lecture vidéo, le GPU ne devait pas être si sollicité que cela, celui-ci fonctionnait tambour battant…










Visite guidée

Réaliser les tests du MacBook Air sans tenir compte des évolutions physiques du produit, du moins, sans s’y pencher concrètement, aurait été foncièrement dommage. Nous avons pu le constater. L’engin a gagné en puissance et se fait nettement plus discret. L’adoption d’un chipset graphique plus puissant permet au portable de s’illustrer dans le domaine du jeu. Bref, après quelques coups de tournevis, l’objectif n’étant pas de désosser la bête, nous avons pu contempler de près certains des organes à l’origine de cette sympathique évolution…


Constitué de trois pièces, le corps du MacBook Air jouit d’une finition et d’un ajustement des éléments parfait !




Pour accéder au cœur de l’ordinateur, 6 vis à sont à enlever.




Malgré de faibles dimensions et une apparente fragilité, les vis employées sont très résistantes… Très difficiles à endommager. Bon point !




Une fois la coque inférieure enlevée, les principaux organes électroniques sont apparents, la batterie, la première.




La batterie extraite, 9 vis sont à défaire, on constate qu’elle occupe une importante superficie au sein du portable.




Comparée à l’épaisseur d’une pièce de 1 Cent (ou Centime d’Euros) la batterie est vraiment très plate, très fine.




Tout dans cet ultra portable a été miniaturisé jusqu’aux connecteurs, ici celui regroupant l’ensemble de la connectique (USB 2.0, Mini-DisplayPort et Mini-jack).




Le SSD 1,8 ”de 128 Go SATA est de marque Samsung.




Le connecteur SATA interne...




Pas moins de 7 vis pour solidariser le bloc disque.




Légèrement déformée afin d’assurer une pression supplémentaire sur la plaque en charge de dissiper la chaleur émise par le CPU et le GPU, cette pièce équilibre aussi la charge thermique des deux organes vitaux.




Les cœurs du MacBook Air se dévoilent. Seul le ventilateur refroidit l’ensemble. Ici, pas de solution à base de fluide caloporteur.




Une fois la pâte thermique éliminée, les puces NVIDIA et Intel se dévoilent clairement. A gauche du GPU, la RAM.




Le haut-parleur mono.




L’électronique Broadcom qui se charge de la gestion de la connexion sans fil et les antennes qui se répartissent autour du châssis.




Le connecteur MagSafe et les puissants systèmes magnétiques, en arrière plan un connecteur de « test » et une partie de la mémoire vive sur la droite.



Une fois encore, Apple démontre avec ses nouveaux procédés de fabrication et d’intégration que miniaturisation ne rime pas forcément avec dysfonctionnements. Cela n’empêche pas pour autant le portable de déclencher parfois la ventilation alors que le MacBook Air travaille à peine. Nous pensons que la pièce chargée de plaquer le radiateur sur le CPU et le GPU contribue à des transferts thermiques inopportuns, même dans une pièce où la température ne dépasse pas 15°, un test réalisé pour notre labo.

Concrètement, la finition du portable est presque irréprochable. Apple a beaucoup progressé, le meilleur reste à venir.


Au delà de la qualité de fabrication, le MacBook Air se révèle un magnifique objet.





En résumé
Le chemin de l’Enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on, celui vers l’ultra mobilité, imaginée par Apple, est parsemé de concessions. Abandon du FireWire, point d’Ethernet, un unique port USB 2.0, mémoire vive soudée et un connecteur Mini-DisplayPort pour seule interface numérique vidéo… Le prix à payer pour jouir du portable le plus léger de la gamme et parmi l’un des plus rapides jamais conçus par Cupertino. Car si l’on peut reprocher un tarif plus qu’élevé, voire prohibitif, alléger sa bourse d’environ 2300 € est nécessaire, cette première révision du MacBook Air justifie – en partie - son prix par l’adoption d’un disque SSD de 128 Go véloce et la présence, enfin, d’un GPU digne de se nom.

Les performances de la puce GeForce 9400 M sont indéniables et permettent pour la première fois de bénéficier d’une puissance de calcul 3D intéressante à la fois pour des logiciels dédiés, le jeu (en 3D) mais aussi avec des applications telles que Photoshop CS4 ou Illustrator CS4 qui puisent allégrement maintenant dans les ressources des GPU. Un gage de puissance accrue aussi avec Snow Leopard dont l’arrivée se fait sentir prochaine.

Reste que le portable exploite une dalle LED TFT trop lumineuse et une iSight de bien piètre qualité, un comble au regard de son prix. D’autant qu’à contrario de la première génération, le MacBook Air est livré sans aucun adaptateur vidéo pourtant – désormais -, incontournable si l’on veut pouvoir connecter au Mini-DisplayPort de l’engin un moniteur autre que le LED Cinema Display. Cependant, le bond de puissance est plus que significatif et les amateurs mobilité apprécieront, c’est indéniable, la plus grande polyvalence et le gain de productivité. Enfin, le MacBook Air demeure un magnifique objet, aux lignes épurées, et un poids plume au regard de sa catégorie. Tout cela ne vaut-il pas que l’on damne son porte-monnaie ?
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