Face à la perspective d'un abandon forcé d'Android ou d'une vente tout aussi subie de Chrome, Google a proposé à la justice américaine de revoir le contrat de licence de son moteur de recherche auprès d'Apple et des autres.
Ce vendredi, Google a proposé d'assouplir les termes de son contrat de distribution pour Search, explique The Information. Par exemple, dans le cadre de l'exécution de contrat, Apple ou Samsung ne seraient plus tenus d'utiliser Google Search par défaut sur tous leurs appareils. Sur les smartphones et tablettes, on pourrait avoir le moteur de Google réglé par défaut et, sur les ordinateurs, un service concurrent.
Google a payé 20 milliards pour être le moteur de recherche par défaut de Safari en 2022
Les clients de Google en tireraient probablement un avantage financier avec un contrat revu à la baisse et de nouvelles capacités de négociation avec d’autres acteurs. L'irruption de services comme OpenAI a commencé à remodeler le paysage de la recherche sur le web et offre d’autres opportunités. Mais Apple a plutôt tendance à vouloir proposer une expérience homogène entre toutes ses plateformes et logiciels. Il y a eu des précédents. Entre 2013 et 2017, Safari utilisait Google Search alors que Siri interrogeait Bing.
Pourquoi Microsoft n'a pas réussi à faire remplacer Google par Bing chez Apple
Apple a envisagé DuckDuckGo à la place de Google pour la navigation privée de Safari
Autre concession mise sur la table par Google, celle que ses clients puissent changer le fournisseur du moteur par défaut tous les 12 mois au lieu de s'engager avec des contrats pluriannuels. Enfin, Google ne pourrait plus exiger de ses partenaires sur Android qu'ils utilisent Search s'ils veulent disposer de ses services.
Google espère que ces assouplissements suffiront à faire reculer le Département de la justice (DOJ) qui réclame une vente de Chrome et agite une menace similaire pour Android. Des requêtes jugées par Google comme « extrêmes » (et considérées par d'autres comme une tactique de négociation de la part du DOJ). Google estime que le jugement rendu l'été dernier visait d'abord les contrats de licence pour un moteur de recherche par défaut, d'où ses concessions ciblées.
Le juge Amit Mehta a programmé une audience en avril pour étudier le recours de Google et entendre la réponse du Département de la justice. Le jugement est prévu pour le mois d'août 2025.