GitHub a lancé une nouvelle formule pour son CoPilot, qui est le premier assistant IA basé sur les grands modèles de langage (lancé en juin 2021, bien avant ChatGPT qui est sorti en novembre 2022). Jusque-là payant, le service est désormais proposé dans une version gratuite pour tous les utilisateurs du service de Microsoft qui héberge des projets git. S’il y a bien des limitations par rapport aux versions payantes, c’est une bonne manière de tester le service dans ses projets de développement ou même d’essayer le chat générique également proposé.
GitHub Copilot peut servir directement depuis le site de GitHub, qui fait une belle place à l’assistant pour l’occasion avec une icône dédiée dans la barre d’outils en haut à droite. Quand on active la fonctionnalité, une interface s’affiche dans le coin inférieur droit et on peut passer en plein écran à tout moment. Dans ce contexte, l’assistant peut se baser sur un dépôt pour répondre à des questions à son sujet ou alors servir d’équivalent à ChatGPT pour répondre à n’importe quelle question générique. Sous le capot, c’est le modèle GPT-4o d’OpenAI qui est utilisé par défaut, même si on peut opter pour Claude 3.5 Sonnet d’Anthropic si on le souhaite.
Le véritable intérêt de GitHub CoPilot se trouve néanmoins lors de l’édition des fichiers, puisque l’assistant est optimisé pour aider les développeurs à coder. Il a été entraîné sur tout le code source open-source géré par le service, ce qui le place dans une bonne position en théorie pour suggérer du code. La formule gratuite est fonctionnelle dans tous les éditeurs pris en charge, Visual Studio Code de Microsoft en tête, mais aussi dans Xcode où une extension officielle est proposée depuis peu.
GitHub propose une extension officielle pour intégrer son Copilot dans Xcode
J’ai testé rapidement l’extension officielle pour VSCode. GitHub CoPilot a deux rôles principaux : répondre à des questions à partir du projet ouvert, voire sur un seul fichier ou une section d’un document, et suggérer du code. On peut demander à quoi sert un fichier, demander des précisions sur une fonction ou sur une API, puisque l’assistant à accès au web et peut, par exemple, piocher des informations dans la documentation d’un langage ou framework. Les suggestions passent par l’autocomplétion qui peut suggérer des blocs entiers ou alors par des requêtes. Après quelques essais, les résultats sont corrects, même s’il faut surveiller de près ce que l’IA produit, car elle hallucinera rapidement. Pour donner un exemple, elle m’a inventé un service équivalent à TMDB avec un nom de domaine crédible, même si le site n’existait pas.
Avec cette version gratuite, GitHub CoPilot est limité à 2 000 complétions de code et 50 échanges de chat par mois, ce qui est assez peu, sauf pour un usage vraiment occasionnel. Bizarrement, il ne semble pas y avoir de compteur dans les réglages pour avoir une idée du nombre de requêtes restantes. On y trouvera en revanche quelques options utiles, notamment pour activer le modèle Anthropic à la place de celui d’OpenAI, ou encore ajuster le niveau de confidentialité que vous voulez utiliser. Sachant que vous n’aurez pas trop le choix en réalité : si vous voulez utiliser CoPilot, vous accepterez d’envoyer vos requêtes pour améliorer le modèle, et évidemment tout le code source open-source stocké sur le service a déjà servi à entraîné les modèles sous-jacents.
GitHub propose toujours une version payante de son CoPilot, qui enlève toute limite sur l’utilisation mensuelle et propose quelques fonctions en plus et l’accès à d’autres modèles, comme o1 d’OpenAI et Gemini 1.5 Pro de Google. On peut tester cette formule pendant un mois, puis il faudra payer 10 $ par mois ou 100 $ par an pour un utilisateur individuel.