En début d’année, la CNIL a infligé une amende de 32 millions d’euros à Amazon France par rapport à son système de surveillance des employés. L’Autorité y voyait un modèle « excessivement intrusif », et sanctionnait également l’entreprise pour un manque d’information sur ses pratiques de vidéosurveillance. Amazon a annoncé à Reuters vouloir faire appel de cette amende.
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Trois indicateurs de performances ont été jugés illégaux par la CNIL, portant sur la vitesse d’utilisation du scanner et sur ses périodes d’inactivités : des paramètres permettant à l’entreprise de suivre de près la cadence du personnel. Le délai de conservation de ces données d'analyse a été considéré trop long, et l’Autorité regrettait également que le logiciel de vidéosurveillance ne soit sécurisé que par un mot de passe trop peu robuste et partagé entre plusieurs utilisateurs.
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La CNIL condamne Amazon France Logistique à une amende de 32 millions
« Nous sommes en profond désaccord avec les conclusions de la CNIL, qui sont factuellement incorrectes, et nous avons déposé un recours devant le Conseil d’état », a déclaré Amazon auprès de Reuters. L’amende de 32 millions d’euros est équivalente à environ 3 % du chiffre d'affaires de l'entreprise en France, sur un maximum possible de 4 %.