OpenAI n’a pas fini de donner des sueurs froides à Google. D’après The Information, le créateur de ChatGPT prépare un moteur de recherche pour le web. On peut déjà utiliser le robot conversationnel comme un moteur de recherche dans une certaine mesure, mais le nouveau projet viserait à concurrencer frontalement le service historique de Google.
Ce moteur, qui s’appuierait en partie sur Bing, fournirait des résultats plus rapidement que ChatGPT. OpenAI tirerait parti de ses technologies existantes pour proposer des fonctionnalités originales, comme des résumés.
Faut-il s’attendre à des résultats similaires à Arc Search, l’application qui synthétise les résultats provenant du web grâce à son grand modèle de langage ? Ce n’est pas clair à ce stade, tout comme il n’est pas clair si ce moteur de recherche sera intégré dans l’interface de ChatGPT, s’il prendra la forme d’une application entière, ou bien les deux.
Ce ne serait en tout cas pas la première tentative pour faire vaciller l’entreprise de Sundar Pichai. En incluant l’année dernière GPT dans Bing, Microsoft a cru tenir un moyen pour rattraper son retard sur Google, mais cela n’a pas suffi. Un cadre de Redmond a reconnu récemment auprès The Verge que ce renfort n’avait pas entamé l’hégémonie de Google sur le secteur de la recherche. « Même une petite croissance des parts de marché a de l'importance pour Microsoft ainsi que pour offrir plus de choix aux clients », se satisfait néanmoins Yusuf Mehdi. Est-ce qu’en renversant l’attelage, c’est-à-dire en insufflant un peu de Bing dans ChatGPT, les utilisateurs seront plus nombreux à délaisser Google ?
En attendant de le savoir, OpenAI a subi un petit revers dans la mise en place de sa stratégie de marque. L’entreprise voulait s’approprier le terme « GPT » (pour generative pre-trained transformer), ce que le bureau américain des marques a refusé, jugeant que « GPT » est trop général pour être enregistré et que cela empêcherait les concurrents de décrire correctement leurs produits. OpenAI, qui peut faire appel de la décision, veut capitaliser sur le nom de son service phare : les chatbots personnalisés basés sur ChatGPT sont appelés des « GPTs ».