Le gouvernement continue de plancher sur son « filtre anti-arnaques », qui vise à empêcher les internautes de se faire avoir par un site de phishing ou tentant de les escroquer. Celui-ci concernerait dans un premier temps les faux sites de placement financier, mais aussi ceux imitant les plateformes de ventes en ligne ou se faisant passer pour des sites officiels. Selon l'Informé, un dossier évaluant plusieurs pistes techniques a récemment été remis au gouvernement.
Vous avez déjà reçu un SMS frauduleux pour une vignette Crit’air, une fausse carte vitale ? Face aux multiplications de ces escroqueries, un filtre anti-arnaque va être mis en place. https://t.co/RV8duDkw9U vous explique de quoi il s’agit.
— service-public.fr (@servicepublicfr) March 9, 2023
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La première option serait basée sur un résolveur de DNS implanté chez les FAI qui filtrerait les noms de domaine. Autrement dit, l'internaute cliquant sur un lien bidon ne serait pas redirigé vers le site frauduleux, mais vers une page l'avertissant d'un potentiel danger.
L'autre piste envisagée est d'intégrer un blocage au niveau du navigateur de l'internaute. Les détails sont maigres, le gouvernement précisant juste que dans les deux cas le but n'est pas de bloquer les sites, mais simplement de faire de la prévention. La personne pourrait donc outrepasser le filtre et accéder au site si elle en a envie. Sur le principe, cela semble fonctionner comme les alertes des navigateurs, qui reposent sur des listes de sites néfastes gérées par Google ou d'autres acteurs selon les pays.
De nombreux points sont à éclaircir sur ce projet, comme la façon dont l'État compte l'imposer aux FAI/navigateurs ou le coût de la manœuvre. Reste également à savoir qui s'occupera de la création de cette liste noire. L'Informé explique que l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) et la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) pourraient contribuer à ce filtre. Le gouvernement tenant une liste des sites pédopornographiques ou terroristes, une organisation similaire pourrait être choisie.
Ce filtre anti-arnaque était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Une réunion interministérielle s'est tenue ce matin à propos de ce projet : on devrait en savoir plus prochainement. Il devrait ensuite être testé pour la Coupe du monde de rugby au mois d'octobre, avant d'être déployé de manière plus globale pour les JO 2024.