En 2023, un déménagement dans une autre région de France n'obligera plus à renoncer à son numéro de téléphone fixe. Comme sur mobiles, ces numéros pourront suivre leurs détenteurs jusqu'à leur nouvelle adresse.
Cet assouplissement est la deuxième étape d'un programme entamé en 2019 par l'Arcep. Il s'agit de simplifier la vie des particuliers et des entreprises lorsqu'ils doivent changer d'adresse, que ce soit de quelques kilomètres ou de plusieurs centaines.
Il faut rappeler que la France métropolitaine est divisée en 5 zones avec autant de préfixes : 01, 02, 03, 04 et 05. Chacun de ces grands segments du territoire est subdivisé en « zones de numérotation élémentaire » (ZNE). Il y a 412 de ces unités dans l'Hexagone.
Avant 2020, si vous déménagiez au sein de votre ZNE, vous pouviez conserver votre numéro fixe. Si par malchance la future adresse était proche de l'actuelle, mais suffisamment éloignée pour être dans une autre ZNE, vous étiez contraint de renoncer à votre numéro.
C'était une contrainte de plus pour un particulier déjà bien occupé par son déménagement et un vrai problème pour une entreprise obligée de mettre à jour ses coordonnées, sa communication et de prévenir ses clients et fournisseurs.
La modernisation du réseau téléphonique avec la VoIP a permis de simplifier ce fonctionnement. Depuis le 1er janvier 2020, on peut changer de ZNE et conserver son numéro, pour peu qu'on reste dans sa grande zone. Quitter Bordeaux pour aller à Bayonne permettait de garder intact son numéro en 05. Par contre, quitter son Sud-ouest pour s'en aller vers Strasbourg ou Bastia impliquait de le remplacer par un nouveau numéro en 03 ou 04.
Le 1er janvier 2023, cet ultime obstacle sera levé. Un Marseillais pourra s'installer à Nantes et conserver son 04 au lieu de passer sur un 02. Mais s'il souhaite malgré tout en changer, cela restera possible.
La demande de maintien devra être formulée auprès de son opérateur téléphonique. Et lorsqu'on change aussi d'opérateur, il faudra réclamer une portabilité de son numéro fixe, comme le fait déjà avec les mobiles, en utilisant le RIO associé.
Pour ce qui relève de l'identification géographique de l'appelant, l'Arcep renvoie vers les éditeurs d'apps de téléphonie qui pourront choisir d'afficher une provenance à l'échelle de la France ou donner au destinataire de l'appel une information plus précise.
Enfin, l'Arcep précise qu'à la même échéance de janvier 2023, une fusion sera opérée entre les deux ZNE des territoires de Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Même chose pour les sept ZNE de Guyane. Pour les autres territoires ultramarins, il n'y a, à chaque fois, qu'une seule ZNE, donc pas de changement.
Source : Arcep