Corellium annonce l’ouverture de ses terminaux iOS virtualisés aux particuliers. Jusque-là, seules les entreprises pouvaient utiliser les appareils iOS virtuels, les particuliers devaient se contenter des terminaux Android également virtualisés par la firme. Dans les deux cas, Corellium a trouvé un moyen de faire tourner de « vrais » iPhone, iPad et appareils Android sur le cloud, ce qui permet de bénéficier d’un environnement de test sans avoir les appareils physiquement chez soi.
L’ouverture aux particuliers s’accompagne de deux autres nouveautés. D’une part, la facturation change, elle ne se fait plus sur la base d’un appareil virtualisé, mais d’un nombre de cœurs CPU utilisés. C’est important, car les iPhone utilisent plus ou moins de CPU virtuels selon leur génération. Un iPhone 11 aura besoin de six cœurs, alors qu’un iPhone 7 n’en nécessite que deux, par exemple. Comme sur les services d’hébergement dans le cloud, deux types d’abonnement sont proposés : avec un tarif mensuel fixe pour un nombre de CPU également fixe, ou bien à l‘usage, avec une facturation à l’heure.
Les formules mensuelles débutent à 99 $ par mois pour deux cœurs CPU, ce qui vous empêchera de tester les iPhone récents, et jusqu’à 588 $ par mois pour douze cœurs, ce qui vous laissera alors plus de latitude. La première formule permet aussi de stocker cinq appareils iOS inactifs, des configurations qui peuvent être relancées à la demande ; la grande permet de garder 60 appareils iOS inactifs. Si vous préférez l’approche à la demande, Corellium vous facturera 0,25 $ par CPU actif et par heure, et 0,25 $ par jour et par appareil iOS inactif.
Pour un développeur indépendant, ce ne sont pas des tarifs bon marché, surtout face à l’achat d’un iPhone d’occasion. Corellium vise plutôt le marché des chercheurs en sécurité et l’entreprise fait payer cher sa souplesse, qui permet de changer le matériel et le logiciel en quelques clics. Mais elle prévient aussi que tout le monde ne pourra pas utiliser ses services. Une validation systématique et humaine des comptes sera désormais nécessaire avant de pouvoir accéder au service, une manière d’écarter les mauvais acteurs qui voudraient en profiter pour créer des malwares et exploiter des failles de sécurité.
Même si Corellium est sortie gagnante de l’un des procès intentés par Apple, ce n’est pas la dernière plainte lancée par Cupertino, qui accuse l’entreprise de violation de son copyright. On imagine que ce processus de validation lui permettra d’écarter les acteurs malveillants, ce qui lui sera utile pour mettre en avant ses aspects utiles par la suite face à la justice.
Si vous pensez pouvoir utiliser Corellium, vous pouvez soumettre votre demande en détaillant pourquoi vous voulez virtualiser des appareils iOS. Si votre dossier est accepté, vous bénéficierez d’une période d’essai gratuite, avant de devoir payer un abonnement ou à l’usage.