Au rythme où vont les choses, on trouvera bientôt un abonnement à un VPN dans les paquets de céréales. Google a annoncé que la formule 2 To de Google One (son abonnement qui comprend notamment du stockage) allait bientôt inclure un VPN pour Android aux États-Unis.
Ce VPN est, comme les autres du marché, présenté comme une protection en ligne supplémentaire : les données de la connexion internet empruntent un tunnel chiffré, ce qui évite qu'elles soient interceptées par des personnes plus ou moins bien intentionnées.
Un VPN n'est cependant pas une technologie miraculeuse. Mal employée, elle peut même se retourner contre l'utilisateur. Toutes les données transitent en effet par les serveurs d'un tiers, en l'occurrence Google ; il faut donc avoir une confiance solide dans le fournisseur du VPN, qui est en position de connaître tout l'historique de navigation.
Google assure que sa connexion VPN « ne sera jamais utilisée pour suivre, consigner ou vendre les données liées à votre activité de navigation. » Et de préciser néanmoins qu'une « journalisation minimale est effectuée pour assurer la qualité de service, mais votre trafic réseau n'est jamais consigné et votre adresse IP n'est pas associée à votre activité. »
Cette journalisation peut comprendre le nombre de fois où le service a été utilisé au cours des 28 jours (mais pas les heures d'activation ni les durées), le nombre de tentatives de configuration (pour s'assurer que l'utilisateur ne dépasse pas le nombre de sessions simultanées autorisées) et les enregistrements des erreurs serveurs.
Google, dont le principal business est d'afficher des publicités personnalisées pour ceux qui ne le sauraient pas encore, veut également faire preuve de transparence. Les bibliothèques des clients de son VPN sont open source et ses systèmes de bout en bout devraient faire l'objet d'un audit indépendant l'année prochaine.
L'abonnement 2 To à Google One coûte 9,99 €/mois. Le VPN devrait être proposé prochainement dans d'autres pays. Une version iOS de l'app Google One est également prévue pour bientôt. Contrairement à d'autres VPN commerciaux, Google n'évoque pas de fonction pour contourner des restrictions géographiques sur différents services.
Les VPN se multiplient comme des lapins. En plus des services dédiés déjà très nombreux, les VPN font leur apparition dans des gestionnaires de mots de passe et même des explorateurs de fichiers, sans que soit toujours bien précisée la gestion des données personnelles. Prudence, donc : si vous avez vraiment besoin d'un VPN (par exemple quand vous êtes connecté à un Wi-Fi public), n'activez pas le premier venu.