Après une validation technique par l'Internet Engineering Task Force (IETF), le protocole JMAP est considéré comme un nouveau standard pour la gestion du courrier électronique.
Depuis cinq ans, l'objectif de ses auteurs, travaillant pour l'entreprise Fastmail (et chez Oracle pour l'un des responsables), était de mettre au point un substitut au protocole IMAP aujourd'hui largement utilisé par tous les services d'email.
L'IMAP permet de synchroniser le contenu de sa boite aux lettres et de ses dossiers entre plusieurs ordinateurs, mais il a été conçu bien avant l'avènement de l'informatique mobile et des smartphones. Des produits qui ont introduit des contraintes et des besoins nouveaux, comme une gestion plus économique des ressources matérielles (la batterie des téléphones) et l'utilisation du push pour signaler l'arrivée de nouveaux courriers.
JMAP (JSON Meta Application Protocol) se veut une adaptation des principes de l'IMAP à une informatique devenant toujours plus mobile. Des fonctions comme de programmer un envoi, d'obtenir un accusé de réception, d'annuler l'expédition d'un mail sont prévues d'emblée au lieu d'être ajoutées sous la forme de développements propriétaires ou isolés (lire aussi JMAP, le successeur de l’IMAP, est en passe de devenir un standard). La synchronisation doit être immédiate et la relève des courriers quasi-instantanée. JMAP est également plus modulaire, pour rendre son évolution plus rapide lorsque des fonctions supplémentaires deviendront nécessaires.
Fastmail utilise déjà ce protocole pour son propre service de courrier, maintenant il s'agit de porter la bonne parole auprès des autres sociétés du secteur et des éditeurs d'applications. En sachant que ce milieu compte des acteurs de poids, à l'exemple de Google qui, avec Gmail, a conçu sa propre interprétation de l'IMAP.
Le sceau apposé par l'IETF sur ce protocole est là pour l'aider à franchir un nouveau cap, maintenant qu'il est considéré comme une technique standard, sans dépendance à une société commerciale.