Un festival de nouveautés ! Tim Cook l'a promis à de multiples reprises pour 2014. Bien entendu, le patron d'Apple s'est bien gardé de révéler les produits actuellement en gestation dans les laboratoires de Cupertino. Outre l'iWatch, il y a deux produits qui reviennent souvent : un MacBook Air 12” équipé d'un écran Retina et un iPad maxi qui aurait également la particularité d'avoir un écran d'une taille similaire. L'idee est tentante : et si ces deux produits ne faisaient qu'un ?
Quand Tim Cook critiquait la Surface
Autrement dit, Apple pourrait-elle travailler sur un produit hybride à mi-chemin entre le Mac et l'iPad ? À première vue, on serait tenté de répondre par la négative. Tim Cook a souvent critiqué sévèrement la Surface. « Je suppose qu'on pourrait concevoir une voiture qui vole et qui flotte, mais je ne suis pas sûr qu'elle ferait toutes ces choses correctement », avait-il déclaré peu après sa commercialisation.
L'avenir lui a donné raison, la tablette de Microsoft n'a à ce jour pas trouvé son public. Toutefois, est-ce que cela ferme pour autant la porte à un appareil hybride ? Si l'on lit entre les lignes, le plus gros reproche fait par Tim Cook à Microsoft, c'est de ne pas avoir tranché, faisant coexister deux Windows totalement différents.
Si Apple venait vraiment à faire un tel appareil, à quoi pourrait-on s'attendre ? Beaucoup rêvent depuis longtemps d'un MacBook Air ARM ou d'un iPad Pro.
Quels choix pour Apple ?
Quels sont les choix techniques qu'Apple doit faire pour arriver à une telle proposition ? Tout d'abord, il y a l'aspect hardware avec une question primordiale : quelle architecture pour un tel objet ? ARM ou x86 ? Vu les efforts qu'Apple fait pour développer ses puces sur les terminaux iOS, le choix semble évident. Et certaines nouveautés, comme la prise en charge du 64 bits avec l'A7, plaident pour l'utilisation d'une puce Ax.
Si beaucoup ne manquent pas de faire remarquer que les puces Ax accusent un déficit de puissance par rapport au processeur Intel, ce n'est qu'une partie de l'équation. La différence n'est d'ailleurs plus aussi importante que par le passé. En puissance brute, le processeur de l'iPad air fait jeu égal avec les processeurs Core 2 Duo qui équipaient les Mac de 2008, voire avec certaines puces Core i3 ou Core i5 plus récentes.
Les puces ARM consomment moins d'énergie et chauffent moins, deux points cruciaux dans la conception d'un terminal compact. En matière d’autonomie, un iPad est à des années-lumière des MacBook, même si ces derniers ont fait de gros progrès ces derniers mois entre Haswell et Mavericks. Autre avantage et pas des moindres : le coût de production qui joue en faveur des puces développées par Apple.
Puis, il y a la question du logiciel : iOS ou OS X ? Si Apple continue de faire évoluer OS X, l'avenir est à iOS. Cela ne fait aucun doute là-dessus. Surtout qu'iOS, contrairement à OS X, est adapté aux environnements tactiles.
Seulement voilà, ces deux questions sont certainement celles auxquelles il est le plus facile de répondre. Beaucoup d'autres sont en suspens : quelle sera la forme d'un tel objet ? Serait-il doté de ports USB comme un ordinateur ? Disposerait-il d'un système de fenêtrage (même minimaliste) ?
Un MacBook Air tactile ou un iPad Pro ?
La fausse bonne idée, c’est sans doute ce MacBook Touch, un MacBook Pro qui pourrait se transformer en tablette, et basculer automatiquement d’OS X à iOS. Reste que la vidéo est très bien réalisée.
De nombreux accessoiristes ont tenté la démarche inverse à savoir transformer l’iPad en netbook en lui greffant un étui/clavier. Intéréssante sur le papier, cette idée a la plupart du temps donné lieu à des produits décevants.
Pour arriver à un produit intéressant, il ne faut sans doute pas envisager une fusion complète avec un objet qui soit à moitié un ordinateur et à moitié une tablette. Fatalement, c’est l’un des deux objets qui va inévitablement prendre le dessus sur l’autre.
Et le sens de l’histoire plaide largement pour une tablette qui d’une manière ou d’une autre absorberait les fonctionnalités qui lui manquent par rapport à un ordinateur. Si un tel objet venait à voir le jour, son objectif numéro un serait sans doute d’être capable de se substituer dans 95 % des cas - dans le cadre d’une utilisation courante à un ordinateur. Là où aujourd’hui, un iPad en est capable à 80 %.
Certains observateurs croient dur comme fer à l’arrivée prochaine d’un iPad hybride. C’est le cas de Michael Endler d’Information Week qui donnait récemment huit arguments montrant qu’un tel objet devrait prochainement voir le jour. Outre les rumeurs qui parlent désormais régulièrement de l’iPad maxi, il évoquait notamment ce fameux bloc d’alimentation de 17 watts qui avait fait surface à quelques jours du special event de septembre (lire : Un mystérieux bloc d'alimentation en préparation chez Apple), le fait que l’architecture 64 bits de l’A7 permet de rapprocher les deux systèmes d’Apple pour les développeurs ou encore que cela permettrait à Apple de s’ouvrir un nouveau marché. Signe ultime pour lui : le fait qu’iWork soit quasiment au même niveau sur iOS et OS X.
Il ne fait pas de doute qu’un tel objet sur le papier est très tentant. Récemment, dans un entretien, même s’il ne parlait pas spécialement de produits hybrides, Craig Federighi résumait très bien la chose : « Les nouveautés ? Faire du nouveau c'est facile, faire les choses bien, c'est compliqué ». Alors, que va faire Apple ?