Kodak vient de sortir de la faillite grâce à son fonds de pension KPP. Après deux années de restructuration, la compagnie ne produit plus d'appareils photo, de caméscopes ou de cadres numériques et se penche sur l'imagerie commerciale et les services aux entreprises pour ne pas disparaître.
Le dinosaure de la photographie n'a pas dit son dernier mot. Face à la concurrence, Kodak abandonne ses activités grand public pour se focaliser sur la communication graphique et l'impression d'emballages. Après de longs mois de doute, la société finit par sortir du rouge en cédant à son créancier KPP (Kodak Pension Plan) ses départements de fabrication de films photographiques, de bornes d'impression et de solutions pour laboratoires photo. Résultat, le fonds de pension oublie sa créance de 2,8 milliards de dollars et relance Kodak avec 650 millions de dollars. La firme de Rochester change ainsi de nom et devient Kodak Alaris.
Le passage au numérique ne lui a pas réussi et pour sortir du gouffre, la compagnie a dû progressivement se sacrifier.Kodak Alaris aura environ 4 700 salariés. Dennis Olbrich, qui présidait Kodak Personalized Imaging, et Dolores Kruchten, la présidente de Kodak Document Imaging, prennent tous deux la direction de la nouvelle société. Le repreneur promet d'ailleurs d'en faire une société innovante. Une parole qu'il faudra tenir pour ne pas disparaître pour de bon !