Un mois après sa sortie, Adobe a mis à jour Premiere Pro CC avec une version 7.0.1. Outre la correction de bogues, la nouveauté principale de cette version 7.0.1 est de faciliter le travail collaboratif en permettant aux utilisateurs de Premiere Pro et de Prelude (outil d’Adobe pour rationaliser et organiser la capture et l’ajout de vidéos. 24,60 €/mois) de travailler ensemble en s’échangeant des données via le service Adobe Anywhere for video. Plus tard, en fin d’année, les utilisateurs d’After Effects devraient également pouvoir utiliser ce service.
Les applications vidéo d’Adobe (Premiere Pro, After Effects…) demandaient jusqu’à présent à être utilisées par projet, avec un seul utilisateur à un moment donné. Adobe Anywhere permet à plusieurs utilisateurs de partager les mêmes ressources (dossier, fichiers audio et vidéo, séquences montées, métadonnées des fichiers permettant de préciser des informations et de faire des recherches rapides…) placées dans une base de données. Les données ne sont plus placées localement dans les disques durs des ordinateurs de l’équipe de créatifs travaillant sur le projet vidéo : ils se trouvent stockés dans un serveur qui peut se trouver dans l’entreprise aussi bien que dans une autre ville ou un autre continent. La plate-forme d’Adobe permet de partager les accès aux fichiers en évitant des conflits quand deux utilisateurs veulent faire des modifications eu même moment sur le même fichier et gardent un historique des changements effectués.
La plateforme Adobe Anywhere est basée sur le Hub Anywhere Collaboration et sur des nodes utilisant le Mercury Streaming Engine. Celui-ci est censé permettre l’utilisation de fichiers vidéo via internet en résolution native et sans perte de frames. Il n’est donc plus nécessaire de passer par des proxy basse résolution. Et plus on rajoute de nodes, plus on peut augmenter la charge de travail et le nombre d’utilisateurs travaillant ensemble sur un même projet. Les algorithmes de streaming Mercury devraient permettre la transmission de vidéos en temps réel par streaming, mais cela nécessitera une connexion décente pour fonctionner correctement.
Concrètement, Adobe Anywhere permet de travailler sur des contenus placés sur des serveurs aussi bien locaux que situés à l’autre extrémité de la planète avec un ordinateur qui n’a pas besoin d’être un modèle haut de gamme.
Lors d’un montage dans Premiere Pro, les opérations effectuées sur les clips vidéo (positions, durées, mode de fusion…etc.) ne sont pas calculées et effectuées localement dans l’ordinateur de l’utilisateur. Au contraire, Adobe Anywhere va faire exécuter toutes les opérations de montage et de rendus directement par le serveur distant du projet. Premiere Pro n’a donc besoin d’envoyer que les actions que l’utilisateur a accompli sur les clips vidéo streamés qu’il a reçus du serveur, et il affichera le résultat des opérations de montage et de rendus qu’il vient d’effectuer sous la forme d’une vidéo streamée.
Autrement dit, le logiciel de montage Premiere Pro CC en version 7.0.1 confiant toutes les tâches nécessitant une grande puissance de travail au serveur, un utilisateur peut se contenter de tourner sur une machine aussi simple qu’un MacBook Air. Par contre, du côté du serveur comme du stockage des données, il faudra un minimum de matériel professionnel qui pourra être un frein pour de très petites structures. Adobe cite, par exemple, une solution basée sur une carte Omneon Mediagrid, un serveur de stockage en réseau Ethernet, pour le stockage des données. L’Omneon Mediagrid Video Server ROLLSNMP-22 est proposé ainsi à 1 215 $/env. 930 €.
La bande passante et le(s) serveur(s) à prévoir risquent d’être un goulot d’étranglement et il faudra attendre quelques mois pour savoir si les choix technologiques d’Adobe sont efficaces. On peut se demander ainsi si l’absence d’After Effects à l’heure actuelle dans la solution Adobe Anywhere ne provient-elle pas de difficultés à gérer pour le moment les calculs de rendus qui sont beaucoup plus nombreux et complexes sur After Effects que sur Premiere Pro, dés qu’un projet comporte un nombre important de layers et des effets gourmands en puissance, comme ceux demandés par des plug-ins comme, par exemple, Trapcode Particular ou Element 3D…
Adobe ne précise pas comment Adobe Anywhere gérera un groupe d’utilisateurs dont l’un effectuerait de temps en temps des opérations de montage hors ligne sur un projet : un week-end passé à la campagne, sans connexion internet, par exemple. Lorsque cet utilisateur se reconnectera à la plate-forme Adobe Anywhere avec une version différente de sa TimeLine par rapport à celle qui se trouve sur le serveur, et qui aura été modifiée entre temps par les autres utilisateurs, que se passera-t-il ? S’il y a des conflits entre 2 versions d’un projet, car celui-ci a été modifié off Line, qu’adviendra-t-il ? Quel « cut » sera prioritaire ? Adobe imposera-t-il d’être en ligne en permanence pour pouvoir se servir de Premiere Pro avec Anywhere ?
De même, la complète dépendance dans des serveurs distants, et les risques d’intrusions illégales pourraient aussi être considérés, comme un talon d’Achille pour de grosses structures pour qui la fiabilité et la sécurité sont des bases essentielles. Un serveur distant et accessible en ligne rend la fiabilité de la connexion et la redondance des solutions des backups de secours du serveur où sont installés les médias et la plate-forme Adobe Anywhere encore plus essentiels. Dans un groupe d’utilisateurs travaillant sur un projet vidéo «à l’ancienne», chacun sur son ordinateur, en cas de problème de l’un d’entre eux, seules les données de celui-ci sont perdues. Mais avec la solution collaborative d’Adobe, si c’est le serveur et la plate-forme Adobe Anywhere qui sont victimes d’un incident, tous les utilisateurs du groupe ne risquent-ils pas de se retrouver privés de projet et de médias ?
Il reste donc à voir comment la prometteuse plate-forme Adobe Anywhere tiendra ses promesses. Si elle le fait, cette façon de travailler beaucoup plus collaborative permettrait de révolutionner la façon dont beaucoup de boîtes de production et studios fonctionnent. Comme le souligne Adobe, on accorderait moins d’importance à la proximité géographique des membres du projet vidéo et à de la puissance de leurs ordinateurs et plus aux qualités artistiques des membres de l’équipe, même s’ils résident à l’autre bout du monde.
Les applications vidéo d’Adobe (Premiere Pro, After Effects…) demandaient jusqu’à présent à être utilisées par projet, avec un seul utilisateur à un moment donné. Adobe Anywhere permet à plusieurs utilisateurs de partager les mêmes ressources (dossier, fichiers audio et vidéo, séquences montées, métadonnées des fichiers permettant de préciser des informations et de faire des recherches rapides…) placées dans une base de données. Les données ne sont plus placées localement dans les disques durs des ordinateurs de l’équipe de créatifs travaillant sur le projet vidéo : ils se trouvent stockés dans un serveur qui peut se trouver dans l’entreprise aussi bien que dans une autre ville ou un autre continent. La plate-forme d’Adobe permet de partager les accès aux fichiers en évitant des conflits quand deux utilisateurs veulent faire des modifications eu même moment sur le même fichier et gardent un historique des changements effectués.
La plateforme Adobe Anywhere est basée sur le Hub Anywhere Collaboration et sur des nodes utilisant le Mercury Streaming Engine. Celui-ci est censé permettre l’utilisation de fichiers vidéo via internet en résolution native et sans perte de frames. Il n’est donc plus nécessaire de passer par des proxy basse résolution. Et plus on rajoute de nodes, plus on peut augmenter la charge de travail et le nombre d’utilisateurs travaillant ensemble sur un même projet. Les algorithmes de streaming Mercury devraient permettre la transmission de vidéos en temps réel par streaming, mais cela nécessitera une connexion décente pour fonctionner correctement.
Concrètement, Adobe Anywhere permet de travailler sur des contenus placés sur des serveurs aussi bien locaux que situés à l’autre extrémité de la planète avec un ordinateur qui n’a pas besoin d’être un modèle haut de gamme.
Lors d’un montage dans Premiere Pro, les opérations effectuées sur les clips vidéo (positions, durées, mode de fusion…etc.) ne sont pas calculées et effectuées localement dans l’ordinateur de l’utilisateur. Au contraire, Adobe Anywhere va faire exécuter toutes les opérations de montage et de rendus directement par le serveur distant du projet. Premiere Pro n’a donc besoin d’envoyer que les actions que l’utilisateur a accompli sur les clips vidéo streamés qu’il a reçus du serveur, et il affichera le résultat des opérations de montage et de rendus qu’il vient d’effectuer sous la forme d’une vidéo streamée.
Autrement dit, le logiciel de montage Premiere Pro CC en version 7.0.1 confiant toutes les tâches nécessitant une grande puissance de travail au serveur, un utilisateur peut se contenter de tourner sur une machine aussi simple qu’un MacBook Air. Par contre, du côté du serveur comme du stockage des données, il faudra un minimum de matériel professionnel qui pourra être un frein pour de très petites structures. Adobe cite, par exemple, une solution basée sur une carte Omneon Mediagrid, un serveur de stockage en réseau Ethernet, pour le stockage des données. L’Omneon Mediagrid Video Server ROLLSNMP-22 est proposé ainsi à 1 215 $/env. 930 €.
La bande passante et le(s) serveur(s) à prévoir risquent d’être un goulot d’étranglement et il faudra attendre quelques mois pour savoir si les choix technologiques d’Adobe sont efficaces. On peut se demander ainsi si l’absence d’After Effects à l’heure actuelle dans la solution Adobe Anywhere ne provient-elle pas de difficultés à gérer pour le moment les calculs de rendus qui sont beaucoup plus nombreux et complexes sur After Effects que sur Premiere Pro, dés qu’un projet comporte un nombre important de layers et des effets gourmands en puissance, comme ceux demandés par des plug-ins comme, par exemple, Trapcode Particular ou Element 3D…
Adobe ne précise pas comment Adobe Anywhere gérera un groupe d’utilisateurs dont l’un effectuerait de temps en temps des opérations de montage hors ligne sur un projet : un week-end passé à la campagne, sans connexion internet, par exemple. Lorsque cet utilisateur se reconnectera à la plate-forme Adobe Anywhere avec une version différente de sa TimeLine par rapport à celle qui se trouve sur le serveur, et qui aura été modifiée entre temps par les autres utilisateurs, que se passera-t-il ? S’il y a des conflits entre 2 versions d’un projet, car celui-ci a été modifié off Line, qu’adviendra-t-il ? Quel « cut » sera prioritaire ? Adobe imposera-t-il d’être en ligne en permanence pour pouvoir se servir de Premiere Pro avec Anywhere ?
De même, la complète dépendance dans des serveurs distants, et les risques d’intrusions illégales pourraient aussi être considérés, comme un talon d’Achille pour de grosses structures pour qui la fiabilité et la sécurité sont des bases essentielles. Un serveur distant et accessible en ligne rend la fiabilité de la connexion et la redondance des solutions des backups de secours du serveur où sont installés les médias et la plate-forme Adobe Anywhere encore plus essentiels. Dans un groupe d’utilisateurs travaillant sur un projet vidéo «à l’ancienne», chacun sur son ordinateur, en cas de problème de l’un d’entre eux, seules les données de celui-ci sont perdues. Mais avec la solution collaborative d’Adobe, si c’est le serveur et la plate-forme Adobe Anywhere qui sont victimes d’un incident, tous les utilisateurs du groupe ne risquent-ils pas de se retrouver privés de projet et de médias ?
Il reste donc à voir comment la prometteuse plate-forme Adobe Anywhere tiendra ses promesses. Si elle le fait, cette façon de travailler beaucoup plus collaborative permettrait de révolutionner la façon dont beaucoup de boîtes de production et studios fonctionnent. Comme le souligne Adobe, on accorderait moins d’importance à la proximité géographique des membres du projet vidéo et à de la puissance de leurs ordinateurs et plus aux qualités artistiques des membres de l’équipe, même s’ils résident à l’autre bout du monde.